DOUTEUR EST L'AMI DE MONSIEUR MARCEL DUCHAMP

DOUTEUR EST L'AMI DE MONSIEUR HENRY DICKSON ET DE MONSIEUR MARCEL DUCHAMP ET L'AMI DE DAME MUSE ET DES MUTANTS GÉLATINEUX LGBTQ OGM ET DE MADEMOISELLE TAYTWEET DE MICROSOFT - SECONDE TENTATIVE OFFICIELLE D'Ai - INTELLIGENCE ARTIFICIELLE - ET DE MONSIEUR ADOLF HITLER, CÉLÈBRE ARTISTE CONCEPTUEL AUTRICHIEN ALLEMAND CITOYEN DU MONDE CÉLÈBRE MONDIALEMENT CONNU - IL EST DANS LE DICTIONNAIRE - SON OEUVRE A ÉTÉ QUELQUE PEU CRITIQUÉE MAIS ON NE PEUT PLAIRE À TOUT LE MONDE ET PERSONNE N'EST PARFAIT ! VOILÀ!

DOUTEUR EST L'AMI DU PROFESSEUR BULLE QUI EST L'AMI DE DOUTEUR

DOUTEUR EST L'AMI DU PROFESSEUR BULLE QUI EST L'AMI DE DOUTEUR
DOUTEUR - DE LA FÉDÉRATION INTERNATIONALE DU DOUTE EST AMI DU PROFESSEUR BULLE - DE L'INTERNATIONALE SITUATIONISTE CONSPIRATIONNISTE - DES THÉORICIENS DU COMPLOT ET DES CONSPIRATIONS ET DES COMPLOTISTES ET CONSIRATIONISTES - AMI DES THÉORICIENS DU NON COMPLOT ET DES THÉORICIENS DE L'EXPLICATION ET DE L'UNION DES JOVIALISTES ET INTELLECTUELS ORGANIQUES - AUTISTE ASPERGER GEEK RELATIVISTE CULTUREL PYRRHONIEN NÉGATIONNISTE RÉVISIONNISTE SCEPTIQUE IRONIQUE SARCASTIQUE - DÉCONSTRUCTEUR DERRIDADIEN - AMI DES COLLECTIONNEURS DE BOMBES ATOMIQUES - AMI DES PARTICULES ÉLÉMENTAIRES ET FONDAMENTALES ET AMI DE L'ATOME CAR LA FUSION OU LA FISSION NUCLÉAIRE SONT VOS AMIS

UN JOUR LES MUTANTS GOUVERNERONT LE MONDE - CE NE SERA PROBABLEMENT PAS PIRE QU'EN CE MOMENT

UN JOUR LES MUTANTS GOUVERNERONT LE MONDE - CE NE SERA PROBABLEMENT PAS PIRE QU'EN CE MOMENT
LES MUTANTS EXTERMINERONT OU NON LES HUMAINS - ET NOUS TRAITERONS PROBABLEMENT AUSSI BIEN QU'ON SE TRAITE NOUS-MÊMES ENTRE NOUS - ET PROBABLEMENT AUSSI BIEN QUE L'ON TRAITE LA NATURE ET TOUT CE QUI VIT

mercredi 31 août 2011

5693. RADIO VROUM. LA RADIO QUI BOUM

L’ACTUALITÉ MODERNE. CHEZ VOUS. AU JOUR LE JOUR. À TOUTES LES HEURES.

24 HEURES EN 60 SECONDES.

Kadhafi. Méchant

Lybie. Mal

Canada. Bien

Harper. Bien

Conservateur. Bien

Droite. Bien

Libéraux. Mal

NPD. Mal

Bloc Québécois. Mal

Gauche. Mal

Séparatiste. Mal

PQ. Mal

Communiste. Mal

Terroriste. Méchant

Amir Kahdir. Mal

Omar Khadr. Mal

Mollah Omar. Mal

Ben Laden. Mal

Nouvel aréna à Québec. Bien

Les Nordiques de retour à Québec. Bien

USA. Bien

Obama. Mal

Républicain. Bien

Et maintenant une chanson. Au hit du palmarès 2011. Ton zizi n’est pas le mien de Chantal Blug qui vient de quitter son mari l’acteur célèbre Ben Wick. Voilà d’ex-amoureux riches et célèbres. Tous les yeux se tournent vers eux.

*

Photo. http://french.alibaba.com/product-gs-img/hdtv-indoor-tv-antenna-with-rabbit-ear-antenna-375826940.html

Antenne de tv HD intérieur. Oreille de lapin.

Fournisseur: Danyang Dongyuan Electronics Co., Ltd.

République populaire de Chine Golden

Antenne de l’intérieur de lapin tv. VHF de fréquence ultra-haute d'intérieur amplifié d'antenne de TV d'antenne de l'oreille d'intérieur de lapin TV & rabbit

5692. QUOI DEMANDER DE PLUS À LA VIE QU'UNE INFORMATION DE QUALITÉ ET UN NABATZTAG OU UN CAROTZ ?

UNE INFORMATION DE QUALITÉ PONDUE PAR DES PONDEUSES PROFESSIONNELLES NEUTRES, IMPARTIALES ET OBJECTIVES; GAGE D'UNE INFORMATION IMPARTIALE ET, J'OUBLIAIS, OBJECTIVE.



Photo. http://www.bricocomputer.fr/products-mainmenu-64.html?page=shop.product_details&product_id=600&category_id=12&flypage=flypage.tpl

http://www.twenga.fr/prix-oreilles-nabaztag.html

Mettez de la couleur à votre lapin !

Personnalisez votre Nabaztag, Nabaztag/tag ou votre Karotz en changeant ses oreilles. Donnez-lui le look que vous souhaitez selon votre humeur du jour. Citron vert, Orange, Argent, Raspberry...

Dotez votre compagnon favori une allure unique en son genre en lui offrant ces oreilles fantaisie ! Vous pourrez ainsi le personnaliser et le parer des couleurs qui correspondent à vos envies du moment.

Lapin Nabaztag non fourni.

Les Oreilles Nabaztag Violet sont retenues par des aimants. Écartez simplement ses oreilles de leur base et remplacez-les avec les nouvelles oreilles.

Options disponibles : Couleur des Oreilles:

Argent, citron, kiwi, orange, vers anis, violette, rose

5691. SOCIAL DISTORTION - DEATH OR GLORY

5690. UN HOMME HISTORIQUE ÉCOUTE RADIO VROUM

Photo. http://www.ushmm.org/propaganda/assets/images/500x/hitler-listens-radio.jpg

http://www.ushmm.org/propaganda/archive/hitler-listens-radio/

http://www.ushmm.org/propaganda/exhibit.html#/records/data/records/hitler-listens-radio.xml

Adolf Hitler listens to radio broadcast of parliamentary election results

Adolf Hitler listens to a radio broadcast of the results of German parliamentary elections. The Nazi Party wins 43.9%, the Nationalists (DNVP) 8%, for a majority between them; after the Communist deputies are arrested or forced underground the Nazis themselves have a majority.

[Ce n'est pas tout à faire vrai mais on en parlera un autre moment.]

National Archives and Records Administration, College Park, Md.

*

Douteur je doute. On ne doute jamais assez. Tout ce qu'on vous dit est faux. Tout ce que vous savez est faux. Parce que tout ce qu'on vous dit est faux. Mais il se peut qu'une partie de ce que savez soit vraie mais laquelle? Le professeur Bulle a parlé. Ou pensé quelque chose. Ou eut une émotion quelconque. Le professeur Bulle pense quelques fois par année donc il lui arrive d'être. Mais pas souvent!

5689

Photo. Pete Souza

G8 summit in L'Aquila, family photo

English: A "family" photo at the G-8 summit in L'Aquila, Italy, July 9, 2009. First rank: Silvio Berlusconi, Giorgio Napolitano (president of Italy), Nicolas Sarkozy, Barack Obama, Lula, Hosni Mubarak (back) and Muammar Gaddafi.

Date: 9 July 2009

Source The Official White House Photostream

http://www.flickr.com/photos/whitehouse/3749340581/

http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/2/22/G8_summit_in_L%27Aquila%2C_family_photo.jpg

http://en.wikipedia.org/wiki/File:G8_summit_in_L%27Aquila,_family_photo.jpg

http://en.wikipedia.org/wiki/Muammar_Gaddafi

5688. LES MAÎTRES DU MONDE SE RENCONTRENT. ON SE RACONTE SES AVENTURES, IL Y A DE LA JOIE MAIS AUSSI DES TRAHISONS. VOIR VERS LA GAUCHE ET À DROITE



*

LIBYAN RECORDS REVEAL GADHAFI-CIA TIES

Sep 3 2011
CBC. The Associated Press
http://www.cbc.ca/news/world/story/2011/09/03/libya-cia-gadhafi.html

Documents have emerged that show U.S. intelligence officials worked closely with agents of Libya's deposed ruler Moammar Gadhafi, right, in rendition of terror suspects to Libya for interrogation.

5687

Vladimir Putin with Muammar Gaddafi

http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/c/c9/Vladimir_Putin_with_Muammar_Gaddafi-2.jpg

http://en.wikipedia.org/wiki/File:Vladimir_Putin_with_Muammar_Gaddafi-2.jpg

English: TRIPOLI. With leader of the Libyan Revolution Muammar Gaddafi.

Русский: ТРИПОЛИ. С лидером ливийской революции Муамаром Каддафи.

Deutsch: Wladimir Putin mit Muammar al-Gaddafi in Tripolis.

Suomi: Vladimir Putin Muammar al-Gaddafin kanssa Tripolissa.

Date 16 April 2008(2008-04-16)

Source http://www.kremlin.ru/events/photos/2008/04/164117.shtml

5686

Photo. Mike Nelson. AFP

Avec Nelson Mandela en 1992

http://www.linternaute.com/actualite/monde/photo-kadhafi/image/nelson-mandela-961788.jpg

http://www.linternaute.com/actualite/monde/photo-kadhafi/nelson-mandela.shtml

5685

Photo. Patrick Kovarik. AFP

http://www.linternaute.com/actualite/monde/photo-kadhafi/chirac-a-tripoli.shtml

2004, après la levée des sanctions économiques européennes et de l'embargo sur les armes imposés à Tripoli, Jacques Chirac se rend à son tour en Libye. Mouammar Kadhafi se fait ici un plaisir de lui montrer les dégâts des attaques américaines de 1986.


5684

Photo AFP

Avec François Mitterrand en 1984

http://www.linternaute.com/actualite/monde/photo-kadhafi/avec-mitterrand.shtml


5683

Photo. AFP

Monsieur Kadhafi avec monsieur Pompidou. 1973

http://www.linternaute.com/actualite/monde/photo-kadhafi/recu-par-pompidou.shtml

5682. BILLY TALENT - RUSTED FROM THE RAIN

lundi 29 août 2011

5681

http://blogues.cyberpresse.ca/laporte/files/2011/02/kadhafi_et_obama_reference1.jpg

http://blogues.cyberpresse.ca/laporte/2011/02/25/kadhafi-et-moi/

http://sergeadam.blogspot.com/2011/03/kadhafi-nest-quun-pretexte.html

*

Douteur je doute. On ne doute jamais assez. Tout ce qu'on vous dit est faux. Tout ce que vous savez est faux. Parce que tout ce qu'on vous dit est faux. Mais il se peut qu'une partie de ce que savez soit vraie mais laquelle? Le professeur Bulle a parlé. Ou pensé quelque chose. Ou eut une émotion quelconque. Le professeur Bulle pense quelques fois par année donc il lui arrive d'être. Mais pas souvent!

5680


KADHAFI ET MOI

Stéphane Laporte

25 février 2011

http://blogues.cyberpresse.ca/laporte/2011/02/25/kadhafi-et-moi/

http://sergeadam.blogspot.com/2011/03/kadhafi-nest-quun-pretexte.html

Dans mon jeune temps, au début des années 80, Kadhafi était le méchant. C’était le ben Laden des années Reagan. L’homme qui aidait les terroristes.

Tellement méchant, tellement dangereux que les Américains ont essayé de le tuer, mais ils ont raté leur coup.

C’est fou comme les Américains ont de la difficulté à éliminer des dictateurs.

Les petites gens, les petits soldats, sans problème.

Mais les tyrans, ça se tire mal.

Toujours est-il que Kadhafi est passé à travers les années 80, et à la fin des années 90, il a été réhabilité.

Soudainement, ce n’était plus un méchant, mais un allié. Kadhafi faisait partie des bons. Il était invité au party de nos leaders.

Encore récemment, il faisait du camping dans la cour de Sarkozy et dans celle de Donald Trump.
Et voilà qu’il est redevenu un truand, un leader sanguinaire qui mitraille son peuple. Fini le camping en Occident. Nos leaders le répudient.

Tous les leaders ne sont pas des dictateurs. Mais tous les leaders nous prennent pour des cons.

Commentaires (50)


*

Photo. http://freemasonrywatch.org/pics/gaddafi_berlusconi.jpg

http://freemasonrywatch.org/blog/

Messieurs Berlusconi et Kadhafi en des temps plus heureux.

5679

Photo Getty Images

http://blogues.cyberpresse.ca/hetu/files/2011/08/pb-110825-condi-moammar-da-01.photoblog900-420x294.jpg

http://blogues.cyberpresse.ca/hetu/2011/08/25/kadhafi-et-sa-condi-%C2%ABcherie%C2%BB/

Condi Rice a posé au côté de Mouammar Kadhafi en septembre 2008.

5678

Le guide Mouammar Kadhafi lors d'un voyage en Italie

http://amevor.info/wp-content/uploads/2011/04/Kadhafi-berlusconi.jpg

http://amevor.info/?tag=kadhafi

5677

Photo AFP. EPA

http://www.24heures.ch/files/imagecache/468x312/story/kadhafi.jpg

VACANCES ROMAINES POUR KADHAFI

RAPPROCHEMENT

Scellant la réconciliation historique entre son pays et l’Italie, le chef de l’Etat libyen a commencé, hier, une visite officielle de trois jours dans la Ville éternelle. Polémiques et coups d’éclat garantis.

Sous le regard attentif d’une de ses célèbres gardes du corps, le chef de l’Etat libyen Mouammar Kadhafi a été accueilli en grande pompe, hier à Rome, par Silvio Berlusconi. Le Cavaliere est à l’origine de cette rencontre.

Bernard Bridel

11.06.2009
http://www.24heures.ch/actu/monde/vacances-romaines-kadhafi-2009-06-10

Entamant hier sa première visite officielle en Italie depuis son accession au pouvoir, en 1969, Mouammar Kadhafi n’a pas attendu longtemps pour lancer une des provocations dont il a le secret. A peine était-il descendu de son avion que tous les regards se sont fixés sur le plastron de son uniforme d’apparat. Là, aux côtés d’une rangée de décorations, le colonel avait épinglé une photo historique: celle de l’arrestation par les troupes fascistes, en 1931, d’Omar al-Mokhtar, dit le Lion du Désert. Ce héros de la résistance libyenne tint tête durant près de dix ans aux troupes coloniales italiennes.

Comme début d’une visite destinée à sceller la réconciliation historique entre la Libye et son ancienne puissance coloniale, on aurait pu trouver mieux...

Et si Kadhafi assurait que «la page du passé colonial était tournée», son accueil en grande pompe a suscité la polémique jusque dans les rangs de la majorité.

Mais la Realpolitik a vite repris le dessus et le président du Conseil italien, Silvio Berlusconi, n’a pas bronché.

COMPTES SOLDÉS

Il faut dire que le Cavaliere est à l’origine de ce rapprochement historique entre les deux pays riverains de la Méditerranée, dont l’un est le principal fournisseur d’hydrocarbures de l’autre.

C’est en août de l’an dernier que les deux hommes ont signé, en Libye, un traité soldant les comptes de la colonisation italienne qui, de 1911 à 1942, coûta tout de même la vie à plus de 100 000 Libyens.

Silvio Berlusconi avait alors présenté les excuses de son pays au peuple libyen et s’était engagé à verser l’équivalent de 5 milliards de dollars de dédommagement sous forme d’investissements en Libye sur les vingt-cinq prochaines années.

En échange, Tripoli s’engageait à lutter plus efficacement contre l’immigration clandestine, qui voit des milliers de migrants venus d’Afrique partir de ses côtes pour rejoindre l’Italie.

Résultat: début mai, la Libye a accepté pour la première fois de reprendre 500 immigrés, interceptés dans les eaux internationales par la marine italienne.

«C’est un développement très inquiétant»,

commente Jean-Philippe Chauzy, de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM, à Genève).

«Il aura pour principal résultat de péjorer [?] encore la situation des migrants en Libye et poussera les responsables des filières à s’adapter pour contourner les obstacles placés sur leur chemin par Rome et Tripoli.»

LA MAJORITÉ GROGNE

Cet aspect du traité d’amitié italo-libyen a été vivement critiqué par les organisations de défense des droits de l’homme, le HCR et l’Eglise catholique.

Mais, hier, c’est le discours que Kadhafi doit prononcer, aujourd’hui au Sénat, en tant que président de l’Union africaine, qui provoquait la grogne jusque dans les rangs de la majorité.

Enfin, la rencontre prévue demain entre le colonel et plusieurs centaines de femmes du monde des affaires, de la politique et de la culture, ne devrait pas calmer les polémiques.


5676

Friends: Blair with Gaddafi at his desert base outside Tropoli while he was Prime Minister in 2007

http://www.dailymail.co.uk/news/article-1363166/Forget-Gaddafi-Blairs-NEW-best-friend-despot-guilty-bloodier-slaughter.html#ixzz1FqF9kz4V

http://www.france-rwanda.info/article-forget-gaddafi-blair-s-new-best-friend-is-a-despot-guilty-of-even-bloodier-slaughter-68743671.html

Que sont mes amis devenus
Que j'avais de si près tenus
Et tant aimés
Ils ont été trop clairsemés
Je crois le vent les a ôtés
L'amour est morte
Ce sont amis que vent me porte
Et il ventait devant ma porte
Les emporta

Rutebeuf (1230-1285)

http://www.humains-associes.org/forum/loftstory/messages/611.html

5675. LINKIN PARK - CRAWLING

samedi 27 août 2011

5674. ZOOM ET VOUM N'ONT AUCUNE LIMITE. ET VOUS?




WORLD'S MOST EXPENSIVE BEER SELLS OUT IN A DAY

EACH BOTTLE IS PACKAGED IN A DEAD ANIMAL

July 23, 2010
http://www.cbc.ca/consumer/story/2010/07/23/con-brewdog-beer.html

It's billed as the most shocking, strongest and most expensive beer in the world, and if you want a bottle it's too late.

Only 12 bottles of The End of History beer were produced by Scotland's BrewDog brewery and they all found homes within a day of going on the market.

There are several things that make The End of History unique.

FIRST, IT HAS AN ALCOHOL CONTENT OF 55 PER CENT.

SECOND, IT SELLS FOR $800 CDN.

AND FINALLY, EACH BOTTLE IS PACKAGED INSIDE A DEAD ANIMAL.

BrewDog's End of History beer offers a unique packaging look, along with a hefty price tag.


(BrewDog)In a tribute to twisted taxidermy, roadkill gathered by the bottlers was used as a unique cloak for the costly bottles.

The initial run of 12 bottles was packaged in seven dead stoats, four squirrels and a rabbit.

The name is derived from a quote by philosopher Francis Fukuyama, implying that this is to beer what democracy is to history, according to the brewer.

"In true BrewDog fashion we've torn up convention, blurred distinctions and pushed brewing and beer packaging to its absolute limits,"


said BrewDog co-founder James Watt.

"This is the beer to end all beers. It's an audacious blend of eccentricity, artistry and rebellion; changing the general perception of beer, one stuffed animal at a time,"

he said.

108 comments

*

BREWDOG

http://www.brewdog.com/


Beer was never meant to be bland, tasteless and apathetic.

At BrewDog we are setting the record straight.

We are committed to making the highest quality beers with the finest fresh natural ingredients.
Our beers are in no way commercial or mainstream.

We do not merely aspire to the proclaimed heady heights of conformity through neutrality and blandness.

We are unique and individual.

A beacon of non-conformity in a increasingly monotone corporate desert.

We are proud to be an intrepid David in a desperate ocean of insipid Goliaths.

We are proud to be an alternative.

*

THE END OF HISTORY

22.07.2010

The End of History is now sold out. But you can still buy some of our other limited edition, crazy high ABV beers.


Buy the 32% Tactical Nuclear Penguin and the 41% (yes 41%) Sink the Bismarck!

http://www.brewdog.com/product.php?id=47

This 55% beer should be drank in small servings whilst exuding an endearing pseudo vigilance and reverence for Mr Stoat.


This is to be enjoyed with a weather eye on the horizon for inflatable alcohol industry Nazis, judgemental washed up neo-prohibitionists or any grandiloquent, ostentatious foxes.

The End of History: The name derives from the famous work of philosopher Francis Fukuyama, this is to beer what democracy is to history. Fukuyama defined history as the evolution of the political system and traced this through the ages until we got the Western Democratic paradigm. For Fukuyama this was the end point of man’s political evolution and consequently the end of history. The beer is the last high abv beer we are going to brew, the end point of our research into how far the can push the boundaries of extreme brewing, the end of beer.

*

At BrewDog we want to push the boundaries and challenge people’s perceptions about what beer is and how it can be enjoyed. We ultimately want to show people that there is an alternative to the mainstream, generic beers and make other people as passionate about craft beer as we are. We have pushed the limits of beers in many directions, ultra hoppy low abv beers (such as Nanny State), Islay Barrel Aged Stouts, Ageing IPAs on the Ocean and doing off the wall collaborations.

*

Another area we have explored is extreme ABV brewing. Using clowns, penguins and polar bears we have frozen, hopped and oak aged stronger beers than have ever before been made in the history of beer.


This program has parented the infamous Tokyo*, Tactical Nuclear Penguin and Sink the Bismarck!


The End of History, at 55%, is the final instalment of our efforts to redefine the limits of contemporary brewing.

This blond Belgian ale is infused with nettles from the Scottish Highlands and Fresh juniper berries.


Only 12 bottles have been made and each comes with its own certificate and is presented in a stuffed stoat or grey squirrel.


The striking packaging was created by a very talented taxidermist and all the animals used were road kill.


This release is a limited run of 11 bottles, 7 stoats and 4 grey squirrels.


Each ones comes with its own certificate of authenticity.

*

In true BrewDog fashion we've torn up convention, blurred distinctions and pushed brewing and beer packaging to its absolute limits.


This beer is an audacious blend of eccentricity, artistry and rebellion; changing the general perception of beer one stuffed animal at a time.

The impact of The End of History is a perfect conceptual marriage between art, taxidermy and craft brewing.


The bottles are at once beautiful and disturbing – they disrupt conventions and break taboos, just like the beer they hold within them.

You can buy our 32% Tactical Nuclear Penguin here:


*

BRITAIN BEATS GERMANY TO CREATE WORLD'S STRONGEST BEER

A BRITISH BREWERY HAS SCUPPERED A GERMAN BID TO CREATE THE WORLD’S STRONGEST ALE.

Tom Savage

17 fév. 2010
http://www.dailystar.co.uk/posts/view/122561/Britain-beats-Germany-to-create-world-s-strongest-beer/

BrewDog sprang into action after rivals Schorschbock announced a 40% tipple called Bismarck.

The Scottish-based firm has unveiled a record-strength 41% bitter which it has named Sink The Bismarck!

The beer, which is stronger than vodka and whisky, costs £40 for a 330ml bottle. It will be sold on the website brewdog.com.

Managing director James Watt said his drink “takes beer to a whole new level” and would “restore national pride” after the Germans broke the record earlier in the month.

He added:


“We will fight them in the mash tuns. We will fight them in the fermentation tanks. By golly, we’ll physically get into the freezers and fight them there if we have to. God save the Queen!”

Sink The Bismarck!, a pale ale, contains four times the normal amount of hops. It is also four times more bitter and frozen four times to create the massive alcohol content.

The company says the drink is left with a “deeply fruity, resinous and spicy aroma”.

It adds:


“The beer’s flavours explode into crescendos of malt, honey, sweet alcohol, hop oils, coating hop resins, then kick you with a torpedo of hop bitterness.”

BrewDog, of Fraserburgh, Aberdeenshire, was blasted as “irresponsible” by watchdog the Portman Group last year when it launched 32% beer Tactical Nuclear Penguin.


It was the world’s strongest beer ... until Bismarck came along.

5673. RAMMSTEIN - MEIN HERZ BRENT

COMMENTAIRE

1

Well, at least we Germans managed to make all the then superpowers proud that they won WW2.

Even France...

5672. TOUT CE QUE VOUS AURIEZ AIMÉ SAVOIR SANS JAMAIS OSER LE DEMANDER ! ET NOUS OSONS RÉPONDRE AVANT MÊME QUE VOUS NE POSIEZ LA QUESTION !

Photo. http://www.cbc.ca/consumer/story/2010/07/23/con-brewdog-beer.html

WORLD'S MOST EXPENSIVE BEER SELLS OUT IN A DAY
EACH BOTTLE IS PACKAGED IN A DEAD ANIMAL

*

BrewDog's End of History beer, packaged in a squirrel.

BrewDog

http://www.brewdog.com/

5671. TEGAN AND SARA - BACK IN YOUR HEAD

5670. RADIO VROUM VOUS PARLE !


Tout le monde pensait que c’était impossible. Mais impossible c’est pas nous! Car radio v.r.o.u.m. c’est l’énergie et la volonté. Le désir de toujours aller plus loin, de ne tenir compte d’aucune limite. Oui, tout le monde en parle. Et tout le monde va en parler.

*

Photo. http://www.textually.org/ringtonia/archives/images/set2/oldradio.jpg

http://www.textually.org/ringtonia/archives/cat_radio_phones.htm

5669. RADIO VROUM. LA RADIO DES IGNORANTS POUR LES IGNORANTS.

NOUS LEURS SOUHAITONS TOUS BONNE CHANCE ET QUE LE MEILLEUR, NON LE PIRE, LE PLUS FORT OU LE PLUS SALAUD GAGNE! ET RÉPÉTONS NOTRE SLOGAN : ÉCRASONS LES CHIENS!

Citation d'un animateur sportif.

5668. MESSIEURS SARKOZY ET KADHAFI EN DES TEMPS PLUS HEUREUX.

Photo. AgoraVox

http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/mort-ou-vif-gare-a-la-contagion-99577

*

Douteur je doute. On ne doute jamais assez. Tout ce qu'on vous dit est faux. Tout ce que vous savez est faux. Parce que tout ce qu'on vous dit est faux. Mais il se peut qu'une partie de ce que savez soit vraie mais laquelle? Le professeur Bulle a parlé. Ou pensé quelque chose. Ou eut une émotion quelconque. Le professeur Bulle pense quelques fois par année donc il lui arrive d'être. Mais pas souvent! Et c'est très fatiguant.

vendredi 26 août 2011

5667. VOTRE ÉPOUSE VOUS ENNUIE, VOUS AVEZ HONTE DE VOS ENFANTS, VOTRE NOUVELLE MAÎTRESSE DE 16 ANS VOUS TOMBE SUR LES NERFS

VOUS NE VOUS SUPPORTEZ PLUS VOUS-MÊMES, PENSER N'A JAMAIS ÉTÉ VOTRE MATIÈRE FORTE À L'ÉCOLE, LIRE VOUS FAIT MAL AUX YEUX, VOUS AVEZ TROP DE TEMPS LIBRE. ET IL VOUS RESTE ENCORE 40 ANS À VIVRE. QUOI FAIRE? LES ENTREPRISES ZOOM, LA BOITE À IDÉE, LES FOURNISSEURS D'ÉMOTION, Y A PENSÉ POUR VOUS.








http://www.rockbottomdeals.biz/pd_reloaded_shocking_roulette_electric_shock_game_of_chance.cfm

http://media.firebox.com/pic/p683_big.jpg

http://www.firebox.com/product/683/Shocking-Roulette

For most people, roulette conjures up glamorous images of luxurious casinos, plush locations, Bond-esque blokes, blinged-up babes and infuriatingly suave croupiers.

Electrocution, on the other hand, conjures up images of Old Sparky, the shocking demise of Jaws 2, dodgy wiring and licking 9V batteries in the playground. Poles apart, you might think...

But just like countless other ostensibly contradictory items - peanut butter and jam, biscuits and gravy, Brian May and 5ive, Little and Large - the two have now been ingeniously thrown together to form one phenomenally enjoyable distraction.

Shocking Roulette is exactly that. Shocking and, er, roulette.

The idea is genius: up to four punters insert a fingertip into one of the sleek electric chambers and then somebody presses the start button.

This sets into motion a buttock-clenchingly tense countdown sequence of beeps and lights that realistically imitate the sound of the ball on a traditional roulette wheel as it bounces towards its final resting place.

When the countdown stops, this malicious little plaything randomly delivers a full-on electric shock to one unlucky player.

Well, it's more of a jolt really, but it's certainly enough to grab your attention and cause you to wince as you turn the air a delightful shade of blue.

At only 14cm wide and 6cm high, Shocking Roulette is small enough to take down to your local, making it the greatest method ever invented for deciding whose round it is/who smells/who goes to chat up the tattooed barman/who stands on their chair, strips and sings "Oops I Did It Again" in the style of Joe Pasquale.

It's also a fantastic way to wheedle out the wimps, as you'd be amazed at the amount of people who pull out at the last second just to avoid a harmless jolt from three AAA batteries.

Shocking Roulette has incalculable amusing uses - you'll never have to spin the bottle, flip coins or pull straws again.

And let's be honest, any game that refers to participants as "victims" rather than players has got to be worth a look. A total buzz!

Details

•Keep out of reach of children.
•This is a novelty gift item and is not intended to be used as a toy.
•Requires 3 x AAA batteries (included)
•Emits electrical shock (Well, duh!)
May interfere with electrical devices such as pacemakers. [Ou votre pompe à insuline.]
•WARNING: Do not use if you suffer from Epilepsy or any similar or related illness

*

See Shocking Roulette in Action!

http://www.firebox.com/video/645

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NOUVEAU ET AMÉLIORÉ

ReLoaded Shocking Roulette Electric Shock Game Of Chance

Case Price: $27.00

Photo 2. http://www.rockbottomdeals.biz/prod_images_blowup/00379-6a1.jpg

http://www.rockbottomdeals.biz/pd_reloaded_shocking_roulette_electric_shock_game_of_chance.cfm

The Shocking Roulette Reloaded, now with adjustable shock levels, is a multi-player game that will electrify any room, along with the people in it!

Perfect for two to four players, this shock toy works by sending a random shock to one of the players, combining the chance of Russian Roulette with a far less dangerous risk.

For more experienced players, the shock game can be adjusted to increase the electricity used to randomly punish unsuspecting participants.

Ages 14+.

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Douteur je doute. On ne doute jamais assez. Tout ce qu'on vous dit est faux. Tout ce que vous savez est faux. Parce que tout ce qu'on vous dit est faux. Mais il se peut qu'une partie de ce que savez soit vraie mais laquelle? Le professeur Bulle a parlé. Ou pensé quelque chose. Ou eut une émotion quelconque. Le professeur Bulle pense quelques fois par année donc il lui arrive d'être. Mais pas souvent!

5666. ПРИХОДЬКО - ГРУППА КРОВИ

5665. SE SOUVENIR: TOUS LES MÉDIAS MENTENT. TOUS LES POLITICHIENS MENTENT. UNE FOIS CECI EN TÈTE ON PEUT ALORS LES ÉCOUTER AVEC SÉRÉNITÉ.

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UN MONDE PLUS JUSTE ET LA « RESPONSABILITÉ DE PROTÉGER »

par Jean Bricmont

30 juillet 2009
http://www.voltairenet.org/Un-monde-plus-juste-et-la

Alors que le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki Moon, milite pour la mise en œuvre du nouveau concept juridique de « responsabilité de protéger », le président de l’Assemblée générale, MIguel d’Escoto, invitait quatre intellectuels à éclairer les délégations en présentant leurs analyses. La table ronde réunissait Gareth Evans (un des auteurs du concept), Noam Chomsky, Ngugi wa Thiong’o et Jean Bricmont, dont nous reproduisons l’intervention.

Jean Bricmont Le but de mon exposé sera de mettre en question les hypothèses sur lesquelles reposent l’idée et la rhétorique de la « responsabilité de protéger ».

En résumé, je voudrais montrer que les principaux obstacles qui empêchent la mise en œuvre d’une véritable responsabilité de protéger sont précisément les politiques et les attitudes des pays qui en sont les plus enthousiastes partisans, à savoir les pays occidentaux et en particulier les États-Unis.

[Les parlementaires Canadiens revendiquent avec fierté d'avoir inventé cette nouvelle notion (ou qu'un intellectuel canandien y a pensé avant eux, une raison de plus d'être fier d'être Canadien ce qui n'est pas n'importe quoi. Cette invention langagière rappellera aux érudits les sanglots de l'homme blanc de Kipling devant le fardeau qu'il avait à porter. Fardeau, qu'heureusement, l'Empire Britannique alors au sommet de sa puissance, prenait sur son dos en contribuant au transport. On a répété cet slogan comme un mantra lors de l'assemblée du Parlement Canadien qui a voté le prolongement de la mission de l'armée Canadienne en Libye. 3 mois avant, on avait déjà voté pour intervenir. Et, depuis ce temps, ça traînait un peu. Chaque parlementaire voulant avoir son quart d'heure de gloires historique (ce qui est mieux que de passer à la tv) (ou aussi bien) lu à tour de rôle son petit bout de papier. Ensuite, on vota. Cette belle idée poétique une fois matérialisée deviendra: Bombarder le peuple pour son bien. Ici, on votera pour tuer les Libyens. Souvenons-nous qu'au Canada, quelque 300 dindons ont tous voté pour. Sauf une femme.]

Au cours de la dernière décennie, le monde a assisté, impuissant, au bombardement, par les États-Unis, de civils innocents en Irak, en Afghanistan et au Pakistan.

Il est demeuré spectateur lors de l’attaque israélienne meurtrière au Liban et à Gaza.

Nous avons précédemment assisté au massacre, sous la puissance de feu états-unienne, de millions de gens au Vietnam, au Cambodge et au Laos ;

et bien d’autres sont morts en Amérique Centrale et en Afrique australe lors de guerres appuyées par les États-Unis.

Allons-nous crier, au nom de toutes ces victimes : Plus jamais ! Dorénavant, le monde, la communauté internationale, vous protègera !

Notre réponse humanitaire est oui, nous voulons protéger toutes les victimes.

Mais comment, et avec quelles forces ?

Comment le faible sera-t-il jamais défendu contre le fort ? [1]

La réponse à cette question n’est pas seulement humanitaire ou juridique, mais avant tout politique.

La protection des faibles dépend toujours de la limitation du pouvoir des forts.

Le règne de la loi permet une telle limitation, pourvu que la loi soit la même pour tous.

Tendre vers ce but nécessite une combinaison de principes idéalistes et d’une évaluation réaliste des rapports de force existant dans le monde.

Avant de rentrer dans une discussion politique de la responsabilité de protéger, je voudrais souligner que le problème qui se pose ne porte pas sur les aspects diplomatiques ou préventifs de cette doctrine, mais sur l’aspect militaire de la « réponse rapide et décisive » et sur le défi que cela pose au principe de la souveraineté nationale.

La responsabilité de protéger est une doctrine ambigüe.

D’une part, elle est vendue aux Nations Unies comme étant fort différente du « droit d’ingérence humanitaire », notion qui été développée en Occident après la chute des empires coloniaux et la défaite des États-Unis en Indochine [2].

Cette idéologie se fondait sur les tragédies se produisant dans les pays décolonisés, afin de fournir une base morale aux anciennes politiques d’intervention et de contrôle des pays occidentaux sur le reste du monde.

Cela est parfaitement compris dans la majeure partie du monde.

Le « droit » d’ingérence humanitaire a été universellement rejeté par le Sud, par exemple lors de son sommet à La Havane en 2000 ou lors de la réunion des pays non alignés à Kuala Lumpur en février 2003, peu avant l’attaque états-unienne contre l’Irak.

La responsabilité de protéger tente de faire entrer ce droit dans le cadre de la Charte des Nations Unies, de façon à le rendre acceptable, en insistant sur le fait que l’option militaire doit intervenir en dernier recours et doit être approuvée par le Conseil de Sécurité.

Mais alors, il n’y a rien de légalement neuf sous le soleil.

D’autre part, la responsabilité de protéger est présentée au public occidental comme une nouvelle norme dans les relations internationales,

norme qui autorise l’usage de la force sur des bases humanitaires.

Il y a une grande différence entre la responsabilité de protéger, envisagée purement comme doctrine juridique et sa réception idéologique dans les médias occidentaux.

Lorsque l’on envisage l’histoire états-unienne de l’après-guerre, histoire qui inclut les guerres d’Indochine, les invasions de l’Irak et de l’Afghanistan, du Panama et même de petite Grenade, il est difficile de croire que c’est le droit international ou le respect pour la souveraineté nationale qui empêche les États-Unis d’arrêter des génocides.

Si les États-Unis avaient eu les moyens et le désir d’intervenir au Rwanda, ils l’auraient fait, et aucun droit international ne les en auraient empêché.

Et si une « nouvelle norme » est introduite, elle ne sauvera personne nulle part, dans le contexte des rapports de force politiques et militaires existants,

à moins que les États-Unis ne décident d’intervenir, pour des raisons qui leur sont propres.

De plus, il est assez incroyable de voir que les partisans de la responsabilité de protéger parler d’une obligation de reconstruire (après une intervention militaire).

Combien d’argent les États-Unis ont-ils versé comme réparations pour les destructions infligées en Indochine et en Irak, ou à infligées à Gaza et au Liban par un pays qu’ils soutiennent et arment ?

Ou au Nicaragua, auquel des réparations pour les destructions des Contras sont toujours impayées, malgré la condamnation des États-Unis par la Cour Internationale de Justice ?

Pourquoi espérer que la responsabilité de protéger force à l’avenir les États puissants à payer pour ce qu’ils détruisent, s’ils ne le font pas en vertu du droit existant actuellement ?

Il est vrai que le XXIème siècle a besoin de Nations Unies rénovées, mais pas de Nations Unies qui justifient les interventions unilatérales avec de nouveaux arguments,

mais plutôt de Nations Unies qui offrent un support moral à ceux qui cherchent à construire un monde moins dominé par les États-Unis et leurs alliés.

Le but original des Nations Unies était de sauver l’humanité du « fléau de la guerre », en référence aux deux guerres mondiales.

Cela devait être accompli par un respect strict de la souveraineté nationale, de façon à empêcher les grandes puissances d’intervenir militairement contre les plus faibles, quel qu’en soit le prétexte.

Les guerres menées par les États-Unis et l’Otan montrent que, malgré des progrès substantiels, les Nations Unies n’ont pas encore atteint leur but originel.

Les Nations Unies doivent continuer leurs efforts en direction de ce but, avant de s’assigner une nouvelle priorité, soi-disant humanitaire,

qui en réalité peut être utilisée par les grandes puissances pour justifier leurs guerres futures, en affaiblissant le principe de la souveraineté nationale.

Quand l’Otan a exercé son droit auto-proclamé d’intervention au Kosovo, où les efforts diplomatiques étaient loin d’avoir été épuisés, il a été applaudi dans les médias occidentaux.

Quand la Russie a exercé ce qu’elle considérait comme sa responsabilité de protéger en Ossétie du sud, elle a été universellement condamnée par les mêmes médias occidentaux.

Quand le Vietnam est intervenu au Cambodge (mettant fin au régime des Khmers Rouges)

ou quand l’Inde est intervenue dans ce qui est aujourd’hui le Bangladesh,

leurs actions ont été sévèrement condamnées en Occident.

Tout cela indique que les gouvernements, médias et ONG occidentaux, s’autoproclamant « communauté internationale »,

évalueront la responsabilité de tragédies humaines très différemment, selon qu’elle se produit dans un pays dont le gouvernement est, pour une raison ou une autre, jugé hostile par l’Occident, ou dans un pays ami.

En particulier, les États-Unis feront pression sur l’ONU pour faire adopter leur propre vision des évènements.

Les États-Unis ne choisiront pas toujours d’intervenir, mais ils utiliseront néanmoins la non-intervention pour dénoncer les Nations Unies

et pour suggérer que celles-ci devraient être remplacées par l’Otan comme arbitre international.

La souveraineté nationale est parfois stigmatisée par les promoteurs de la responsabilité de protéger comme étant une « autorisation de tuer ».

[Depuis toujours les grandes nations s'aurorisent le droit de tuer. Et de voler. Piller. Détruire. Brûler. Violer. Faire des esclaves. Là où ils le veulent et quand ils le veulent. C'est seulement aux vaincus que l'on condamne pour avoir exercé ce droit légitime qui est d'abuser de la population quand ça nous plaît. On camouflera le tout avec les mots. Et il ne manquera jamais d'historiens, de professeurs, de publicitaires pour faire des cantiques. Et, au besoin, lorsqu'il faudra plus de tueurs (ceux qu'on avait ont été tués ou endommagés et on a mal mesuré la quantié, il en faut donc plus.) on enrégimentera sa propre population. Ce qui résume une vérité secrète: le peuple appartient à l'État. Qui, en temps de paix, en confie la garde à l'entreprise privée.]

Il est bon de se rappeler pourquoi la souveraineté nationale doit être défendue contre de telles accusations.

Tout d’abord, la souveraineté nationale est une protection partielle des faibles contre les forts.

Personne ne s’attend à ce que le Bangladesh intervienne dans les affaires intérieures des États-Unis pour les forcer à réduire leurs émissions de CO2, en invoquant les conséquences catastrophiques que celles-ci peuvent avoir pour le Bangladesh.

L’ingérence est toujours unilatérale.

[C'est un peu comme l'ingérence d'un violeur contre une passante dans une ruelle sombre.]

L’ingérence états-unienne dans les affaires intérieures des autres États prend des formes multiples mais est constante et viole toujours l’esprit et souvent la lettre de la Charte des Nations Unies.

Bien qu’ils prétendent agir en fonction de principes tels que la liberté et la démocratie,

[Pour qui lit les reportages judiciaires, il est constant de la part des violeurs qui peuvent s'exprimer (beaucoup laisse aller leur pulsion) accuser la fille, sa conduite, son langage, sa manière de bouger, sa tenue. C'est elle la coupable. Si elle n'avait pas été là rien ne se serait passé. S'il y a une victime, c'est bien lui. Il est le jouet des circonstances et de l'irresponsabilité des femmes à vouloir se promener un peu partout.]

les interventions des États-Unis ont eu des conséquences désastreuses :

non seulement les millions de morts causé directement ou indirectement par les guerres,

mais aussi le fait d’avoir « tué l’espoir » de centaines de millions de gens qui auraient pu bénéficier des politiques sociales progressistes initiées par des personnes telles que Arbenz au Guatemala, Goulart au Brésil, Allende au Chili, Lumumba au Congo, Mossadegh en Iran, les Sandinistes au Nicaragua ou le Président Chavez au Venezuela,

qui ont tous été systématiquement subvertis, renversés, ou tués avec le soutien plein et entier de l’Occident.

Mais ce n’est pas tout.

Chaque action agressive des États-Unis provoque une réaction.

Le déploiement d’un bouclier anti-missile produit plus de missiles, pas moins.

Bombarder des civils- que ce soit délibérément ou par dommage collatéraux-produit plus de résistance armée, pas moins.

Chercher à renverser ou à subvertir des gouvernements produit plus de répression interne, pas moins.

Encourager les minorités à faire sécession, en leur donnant l’impression, souvent fausse, que la « seule superpuissance » viendra à leur secours si elles sont réprimées, produit plus de violence et de haine, pas moins.

La possession par Israël d’armes nucléaires encourage d’autres États du Proche-Orient à posséder de telles armes.

Les tragédies en Somalie et dans l’Est du Congo sont dues en grande partie à des interventions étrangères, pas à leur absence.

Pour prendre un exemple extrême, qui est un des exemples préférés d’atrocités citées par les partisans de la responsabilité de protéger,

il est très peu probable que les Khmers Rouges auraient pris le pouvoir au Cambodge, sans les bombardements états-uniens massifs et « secrets »,

suivis par un changement de régime organisé par les États-Unis qui déstabilisa complètement ce malheureux pays.

L’idéologie de l’ingérence humanitaire fait partie d’une longue histoire d’attitudes occidentales par rapport au reste du monde.

Quand les colons ont débarqué sur les côtes des Amériques, de l’Afrique ou de l’Asie orientale, ils ont été horrifiés de découvrir ce que nous appellerions des violations des droits de l’homme et qu’ils appelaient des « mœurs barbares » :

sacrifices humains, cannibalisme ou femmes aux pieds bandés.

Ces indignations, sincères ou calculées, ont, de façon répétée, été utilisées pour couvrir les crimes des pays occidentaux :

esclavage, exterminations des populations indigènes et pillage systématique des terres et des ressources.

Cette attitude d’indignation vertueuse continue à ce jour et est à la base de l’idée que l’Occident a un « droit d’intervenir » et un « droit de protéger »,

tout en ignorant les régimes oppressifs considérés comme « amis »,

la militarisation et les guerres sans fin,

ainsi que l’exploitation massive de la force de travail et des matières premières.

L’Occident devrait tirer des leçons de sa propre histoire.

Concrètement, qu’est-ce que cela voudrait dire ?

D’abord, garantir un respect strict du droit international de la part des puissances occidentales,

implémenter les résolutions de l’ONU concernant Israël,

démanteler l’empire des bases états-uniennes ainsi que l’Otan,

cesser toutes les menaces concernant l’usage unilatéral de la force,

lever les sanctions unilatérales, en particulier l’embargo contre Cuba,

arrêter toutes les formes d’ingérences dans les affaires intérieures des autres états, en particulier toutes les opérations des « promotions de la démocratie », de « révolutions colorées » ainsi que l’exploitation de la politique des minorités.

Ce respect nécessaire pour la souveraineté nationale signifie que le souverain ultime de chaque État-nation est le peuple de cet État,

dont le droit à remplacer des gouvernements injustes ne peut pas être usurpé par des puissances étrangères supposées bienveillantes.

Ensuite, nous pourrions utiliser nos budgets militaires disproportionnés (les pays de l’Otan couvrant 70 % des dépenses militaires mondiales) pour mettre en place une forme de keynésianisme global :

au lieu de demander des « budgets équilibrés » dans les pays en développement,

nous devrions utiliser les ressources gaspillées en dépenses militaires pour financer des investissements massifs dans l’éducation, la santé et le développement.

Si cela semble utopique, ce ne l’est pas plus que l’idée selon laquelle un monde stable sera produit par la façon dont la « guerre à la terreur » est poursuivie actuellement.

Les défenseurs de la responsabilité de protéger peuvent répondre que ce que je dis ici est à côté de la question et « politise » inutilement le débat,

puisque, d’après eux, c’est la communauté internationale qui interviendra,

avec, en plus, l’approbation du Conseil de Sécurité.

Mais, en réalité, il n’existe pas de communauté internationale.

L’intervention de l’Otan au Kosovo n’a pas été approuvée par la Russie et l’intervention russe en Ossétie du Sud a été condamnée en Occident.

Aucune de ces interventions n’aurait été approuvée par le Conseil de Sécurité.

Récemment, l’Union africaine a rejeté l’inculpation par la Cour pénale internationale du président du Soudan.

Aucun système de justice ou de police internationale, qu’il s’agisse de la responsabilité de protéger ou de la CPI, ne peut fonctionner sans un climat de confiance et d’égalité.

Aujourd’hui, il n’y a ni égalité ni confiance entre l’Ouest et l’Est, ou entre le Nord et le Sud, en grande partie à cause des politiques américaines récentes.

Si nous voulons qu’une version de la responsabilité de protéger fonctionne dans le futur, nous devons d’abord construire une relation d’égalité et de confiance, et ce que je dis ici aborde le fond du problème.

Le monde ne peut devenir plus sûr que s’il devient d’abord plus juste.

Il est important de comprendre que la critique faite ici de la responsabilité de protéger ne se base pas sur une défense « absolutiste » de la souveraineté nationale,

mais sur une réflexion à propos des politiques des pays puissants qui forcent les pays faibles à utiliser la souveraineté comme bouclier.

Les promoteurs de la responsabilité de protéger présentent celle-ci comme le début d’une ère nouvelle.

Mais, en réalité, elle signale la fin d’une ère ancienne.

D’un point de vue interventionniste, la responsabilité de protéger est un recul, au moins en parole, par rapport au droit d’ingérence, et celui-ci était un recul par rapport au colonialisme classique.

La principale transformation sociale du 20ème siècle a été la décolonisation.

Ce mouvement continue aujourd’hui dans l’élaboration d’un monde réellement démocratique,

dans lequel le soleil se sera couché sur l’empire américain, comme il l’a fait sur les empires européens du passé.

Il y a quelques indications que le président Obama comprend cette réalité et il faut espérer que ses actions suivent ses paroles.

Je veux terminer par un message pour les représentants et les populations du « Sud ».

Les vues exprimées ici sont partagées par des millions de gens en « Occident ».

Cela n’est malheureusement pas reflété par nos médias.

Des millions de gens, y compris des États-uniens, rejettent la guerre comme moyen de résoudre les conflits internationaux et s’opposent au soutien aveugle de leurs gouvernements à l’apartheid israélien.

Ils adhèrent aux principes du mouvement des pays non alignés de coopération internationale, dans le respect strict de la souveraineté de chaque État, et de l ’égalité des peuples.

Ils risquent d’être dénoncés par les médias de leurs pays comme anti-occidentaux, anti-américains ou antisémites.

Mais, en ouvrant leurs esprits aux inspirations du reste du monde, ce sont eux qui incarnent ce qu’il y a de véritablement valable dans la tradition humaniste occidentale.

*

Documents joints

« La mise en oeuvre de la responsabilité de protéger », rapport du secrétaire général de l’ONU, Ban Ki Moon (12 janvier 2009).

[1] « Défense du droit international », par Jean Bricmont, Réseau Voltaire, 11 janvier 2006.

[2] « Le "devoir d’ingérence", nouvel habit de l’expansionnisme », par Jean Bricmont, Axis for Peace/Réseau Voltaire, 23 novembre 2005.

5664. DANS NOTRE SÉRIE D'HOMÉLIE SUR LA MANIÈRE DE BIEN PENSER, NOUS COMMENCERONS PAR ESSAYER DE PENSER PUIS DE PENSER AUTREMENT

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ALIBI HUMANITAIRE

LE « DEVOIR D’INGÉRENCE », NOUVEL HABIT DE L’EXPANSIONNISME

Jean Bricmont

23 novembre 2005
http://www.voltairenet.org/Le-devoir-d-ingerence-nouvel-habit

Ouvrant la table ronde sur l’ingérence humanitaire à la conférence Axis for Peace 2005, le professeur Jean Bricmont a souligné que l’impératif moral auquel les opinions publiques ouest-européennes se soumettent n’est qu’une injonction de communication pour leur faire accepter l’expansion de l’hégémonie.

Pour une compréhension lucide de ces conflits, il convient de faire abstraction des présupposés moraux et de revenir à une analyse politique des faits.

Une des caractéristiques du discours politique, de la droite à la gauche, est qu’il est aujourd’hui entièrement dominé par ce qu’on pourrait appeler l’impératif d’ingérence.

Nous sommes constamment appelés à défendre les droits des minorités opprimées dans des pays lointains (Tchétchénie, Tibet, Kosovo, Kurdistan), à propos desquels il faut bien reconnaître que la plupart d’entre nous ne connaissent pas grand-chose,

à protester contre les violations des droits de l’homme à Cuba, en Chine ou au Soudan,

à exiger l’abolition de la peine de mort aux États-Unis,

ou à dénoncer la persécution des femmes musulmanes.

Le droit d’ingérence humanitaire est non seulement très généralement admis, mais il est souvent devenu un « devoir d’ingérence ».

On nous assure qu’il est urgent de créer des tribunaux internationaux pour juger divers crimes commis à l’intérieur d’États-nations.

[Sauf ceux commis par des agents des grandes nations (celles qui juge! Ou nomme les juges au TPI - Tribunal Pénal International) où on ne verra pas monsieur Bush et ses suppôts de Satan pas plus que les Rhodésiens ou Afrikaaners d'Israël) seulement quelques dictateurs déchus du Tiers-Monde, généralement des agents de l'Occident ou d'un quelconque de leurs services secrets ou d'une multinationale pétrolière ou minière. Dictateurs qui comme tout bien de consommation courante sont voués à une obsolescence planifiée une fois leur vie utile terminée. Remplacés aussitôt par un plus jeune, plus fou et plus ignorant. ]

Le monde est supposé être devenu un village global et rien de ce qui s’y passe ne doit nous laisser indifférent.

[Sauf ce qui se passe chez-nous. De la part des multinationales minières, forestières, banquières. Dont nos propres (hum!) gouvernements sont les agents.]

La sagesse de ceux qui prétendent « cultiver leur jardin » passe pour anachronique et réactionnaire.

La gauche excelle dans ce discours encore plus que la droite, accusée alors d’égoïsme, et pense continuer ainsi la grande tradition d’internationalisme du mouvement ouvrier et de solidarité lors de la guerre d’Espagne ou des luttes anticoloniales.

Par ailleurs, la gauche actuelle insiste sur le fait qu’il ne faut surtout pas « répéter les erreurs du passé » en s’abstenant de dénoncer les régimes opposés à l’Occident, comme la gauche « stalinienne » l’a fait dans le temps à propos de l’Union soviétique ou à l’instar de certains intellectuels « tiers-mondistes », vis-à-vis du Cambodge à l’époque des Khmers rouges ou d’autres régimes issus de la décolonisation.

Corrélativement à cette situation, les mouvements pacifistes ne sont que l’ombre de ce qu’ils étaient, par exemple lors de la crise des missiles dans les années 80, et les mouvements tiers-mondistes ont pratiquement disparu.

Il n’y eut pratiquement pas d’opposition à la guerre à la Yougoslavie en 1999, qui fut la guerre « humanitaire » par excellence,

et très peu lors de l’invasion de l’Afghanistan en 2001.

Il est vrai qu’il y a eu des manifestations gigantesques, uniques dans l’histoire et porteuses d’espoirs certains, contre la guerre en Irak.

Mais il faut reconnaître qu’une fois la victoire proclamée par l’administration Bush, les opinions publiques, en Occident du moins, sont devenues relativement muettes, alors que continuent en Irak des combats qui sont loin d’être d’arrière-garde.

De plus, Fallujah a été un Guernica sans Picasso.

Une ville de 300 000 âmes privée d’eau, d’électricité et de vivres, vidée de ses habitants qui sont ensuite parqués dans des camps.

Puis le bombardement méthodique, la reprise de la ville, quartier par quartier.

Quand un hôpital est occupé, le New York Times justifie cela en disant qu’il servait de centre de propagande, en gonflant le chiffre des victimes.

Justement, combien y a-t-il de victimes de la guerre en Irak ?

Nul ne le sait, on ne fait pas de body count (pour les Irakiens).

Quand des estimations sont publiées, même par les revues scientifiques les plus réputées, telles le Lancet, elles sont dénoncées comme exagérées.

Face à cela, combien de protestations ?

Combien de manifestations devant les ambassades américaines ?

Combien de pétitions pour appeler nos gouvernements à exiger des États-Unis qu’ils arrêtent ?

Combien d’éditoriaux dans les journaux qui dénoncent ces crimes ?

Qui, parmi les partisans de la « société civile » et de la non-violence, rappelle que les malheurs de Fallujah ont commencé lorsque, peu après l’invasion, ses habitants ont manifesté pacifiquement et que les États-uniens ont tiré dans la foule, tuant 16 personnes ?

Il n’y a pas que Fallujah ; il y a aussi, entre autres, Najaf, Al Kaïm, Haditha, Samarra, Bakouba, Hit, Bouhriz.

Le BRussels tribunal, un tribunal d’opinion qui examine les crimes états-uniens en Irak et dont fait partie l’auteur, reçoit fréquemment des informations sur des disparitions et des assassinats en Irak.

Mais à qui transmettre ces informations ? Qui s’intéresse à cela ?

Cette double constatation, l’omniprésence de l’idéologie de l’ingérence d’une part et la faiblesse de l’opposition aux guerres impériales d’autre part, nous amène à jeter un regard critique sur les préjugés qui sous-tendent l’idéologie de l’ingérence et à soulever un certain nombre de questions qui sont rarement énoncées et auxquelles il est encore plus rarement répondu :

quelle est la nature de l’agent qui est supposer s’ingérer ?

Comme il s’agit en pratique des pays puissants, quelles raisons a-t-on de croire à la sincérité de leurs proclamations humanitaires ?

Quel est l’effet sur le long terme des ingérences occidentales dans le tiers monde ?

La vision traditionnelle du droit international, qui interdit l’ingérence unilatérale, est-elle vraiment dépassée ?

[Vision «occidentale» née du procès de Nuremberg et des accusations contre les responsables nazis. Accusés de «crime de guerre» pour avoir déclenché des guerres sans provocation et envahi des pays étrangers. C’est supposé être une nouvelle avancée du droit international. Avec D et T majuscule. Qu'on ne mettra pas ici. Car, ici, comme partout ailleurs, le «droit» et la «justice« sont à vendre et propriété des riches. Ou si on veut être moins cynique, disons que comme toute marchandise très désirable et dont la quantité est limitée elle sera au plus haut miseur. Plus vous êtes riches, plus vous en avez. Parmi les tabous nés de la fin du nazisme, il a ou avait l’interdiction de la torture. Accusation également portée contre les responsables nazis au même moment. Qui ne fit que redoubler leurs péchés. Comment avaient-ils pu faire ça? Et pour ça, on les reconnut coupable de «crime de guerre». Certains furent même pendus. Que reste-t-il de ces beaux principes? Les USA continuent d’attaquer qui ils veulent sous tous les prétextes pour les piller. Et, leurs avocats ont même reconnu le droit à la torture. Le mot «scrupule» ou les mots «absence de scrupule» doivent être étudiés.]

Notre histoire et notre mode de développement nous donnent-t-ils le droit de dire aux autres pays ce qu’ils doivent faire ?

[Quand on pense que les États d'Amérique du Sud et du Nord ont été créé par des immigrants européens sur les tombes des habitants locaux génocidés par eux.]

[On devrait avoir comme on dit ici: une petite gêne.]

Lorsque l’on parle de droits de l’homme, pense-t-on aussi aux droits économiques et sociaux ? Si oui, ces droits sont-il toujours compatibles avec les droits politiques et individuels ? Et s’ils ne le sont pas, comment établir des priorités entre différents types de droits ?

Par ailleurs, on peut également poser un certain nombre de questions aux mouvements progressistes, pacifistes ou écologistes.

Ces mouvements ne prennent-ils pas trop vite pour argent comptant les déclarations des médias et des dirigeants occidentaux ?

En particulier, les dirigeants du tiers monde démonisés par l’Occident sont-ils vraiment de nouveaux Hitler, face auxquels toute compromission équivaudrait à un nouveau Munich ?

La construction européenne offre-t-elle un espoir d’alternative face à l’hégémonie états-unienne ?

La politique d’ingérence est-elle réellement internationaliste ?

Finalement, on peut proposer une autre démarche politique que celle de l’ingérence, fondée sur une vision radicalement différente des rapports Nord-Sud et sur une volonté de remettre la critique de l’impérialisme au centre de nos préoccupations politiques.

Cette démarche peut contribuer à la renaissance d’une opposition ferme et sans complexe aux agressions américaines présentes et futures.

5663. UNE PENSÉE PAR JOUR VOUS ÉLOIGNE DE VOTRE POLITICIEN

DARWIN AWARDS FAVORITE QUOTE!

«Just think how stupid the average person is, and then realize that half of them are even stupider! »

--George Carlin

[Si la moyenne est 100 pour faire un chiffre rond! La médiane est quoi? La plupart des gens sont en bas de 100 en descendant vers la salade. Ce qui explique bien des choses.]

http://www.darwinawards.com/

[On n'a qu'à penser aux animateurs de la radio vidange et aux adeptes du Tea Party US. Fascinant! On est comme au zoo. Au lieu de se surprendre de la forme et du comportement d'animaux sauvages, ici, on admirera les cerveaux. Admirer est un bien grand mot. Surpris et instruit. C'est déjà bien.]

5662. POUR LE MAÎTRE DU MONDE QUI A TOUT ET QUI DÉCOUVRE SOUDAINEMENT QU'IL Y A UN VIDE DANS SON SALON

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5660. COMMENTAIRES DU PEUPLE

1

À quand le recours collectif mondial contre les banques qui ont causées le crash de 2008 et qui ont mis en faillite bon nombre de pays et de particuliers et que lesdites banques engendrent des profits gigantesques à touts les trimestres???

2

Suite un plan de sauvetage des banques de 700 milliards, la Fed s émis à 2 reprises 1billion de dollarS américains pour supposément stimuler le marché. Le tout à surprenamment passé sous le radar médiatique. Cette somme à quasi exclusivement été redistribuée aux banque et investi dans les métaux précieux et également l'or. Ces montant aurait pu servir à reconstruire et améliorer les infrastructures industrielle qui sont rendu presque inexistante, à l'exception complexes militaires destiné à l'armement.

*

RECOURS COLLECTIF DANS L'AFFAIRE MOUNT REAL

26 août 2011
http://www.radio-canada.ca/nouvelles/Economie/2011/08/26/010-mount-real-recours.shtml

*

LE PRÉSIDENT DE LA RÉSERVE FÉDÉRALE AMÉRICAINE, BEN BERNANKE S'EN REMET AUX ÉLUS AMÉRICAINS

26 août 2011
http://www.radio-canada.ca/nouvelles/Economie/2011/08/26/008-bernanke-fed-etats-unis.shtml

5659

Image. Guido Reni

http://uploads8.wikipaintings.org/images/guido-reni/salome-with-the-head-of-john-the-baptist-1635.jpg

http://www.wikipaintings.org/en/guido-reni/salome-with-the-head-of-john-the-baptist-1635

Salome with the Head of John the Baptist

Start Date: 1630

Completion Date: 1635

Style: Baroque

Genre: religious painting

Technique: oil

Material: canvas

Gallery: Corsini Gallery

5658. АНАСТАСИЯ ПРИХОДЬКО - ЛЮБИЛА

mercredi 24 août 2011

5657. VOUS NE SAVEZ PAS QUOI PENSER. VOUS NE SAVEZ PLUS QUOI PENSER. ON VOUS LE DIRA.

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SYRIE

L’IDÉOLOGIE IMPÉRIALE

FAIRE LA GUERRE « AU NOM » DES VICTIMES

Jean-Claude Paye, Tülay Umay

9 mai 2011
Réseau Voltaire
Bruxelles (Belgique)
http://www.voltairenet.org/Faire-la-guerre-au-nom-des

La « guerre humanitaire »,

telle que nous la voyons se développer du Kosovo à la Libye,

s’accompagne d’une rhétorique toujours plus sophistiquée selon laquelle l’OTAN agirait au nom de victimes qui ne peuvent elles-mêmes agir.

[La rhétorique et le sophisme sont des arts du langage destinés à la fabrication de mensonges et d'illusion. Sa forme primitive mais efficace est la propagande toujours utilisée par les puissants lorsqu'ils ont besoin (mais ce besoin n'est pas une nécessité) de la «collaboration de leurs peuples». Ou, encore mieux, de leur apathie. La soumission est un mot si agréable. Les gens au pouvoir aiment que leur peuple les aime. Mais ils aiment autant que leur peuple les craigne. Selon le cycle de l'Histoire et l'époque. Actuellement, on parle beaucoup d'amour. Et de morale. Sans trop préciser les termes. Pourtant, la précision est tout. Puisque, de temps en temps, les peuples votent et peuvent prendre de mauvaises décisions car les peuples ne pensent pas, ils ressentent, subissent. Cette forme d'éducation permanente sans cesse présente dans les médias par la publicité (qui ne concerne pas seulement les antisudorifiques mais aussi les «idées» se poursuit. Et, parmi ces «idées, il y a ce qu'il faut penser de l'économie. Au pire, si ceci ne fonctionne pas, la policie politique aura recours aux méthodes millénaires éprouvées. Quoi de mieux que de défoncer la porte d'un opposants à 3 heures du matin, de lui mettre une cagoule et de l'emporter. Dans un sous-sol de poste de police ou un bateau, il avouera ses crimes et dénoncera ses complices. Si les méthodes scientifiques de motivation fonctionne mal, on lui dira qu'on peut violer sa femme et sa fille. Et, si on veut aller plus loin, on déclare la guerre et la conscription généralisée. Toute la population est alors aux ordres de ceux qui sont aux commandes de l'État. Et aux possédants. Comme le poulet à l'abattoir son destin de croquettes et de poulets pané est tout tracé.]

Selon les sociologues Jean-Claude Paye et Tülay Umay, ce discours correspond à une évolution profonde des mentalités européennes pour qui le culte de la souffrance l’emporte sur la compréhension de la réalité politique.

[Et de ce qu'est les «Pouvoir». L'État. Ceci semble avoir commencé avec les suites du nazismes. La reconnaissance des victimes. Devenus subitement uniquement juives. Reconnaissance envers des individus se transformant en dettes envers une nouvelle nation: Israël. Et, effectivement, s'il y a eu des amandes pour mauvaise conduite attribuées aux victimes et aux familles des victimes et aux descendants des victimes, ce ne fut rien comparé à la raçon de perdants qui dût être payée au nouveau pays des «victimes». Recette efficace utilisée depuis des décennies. Recette qui fit saliver des penseurs.]

Il en résulte une forme de droit, national ou international, qui ne cherche plus à stopper la spirale de la violence, mais qui au contraire la nourrit.

LA STRUCTURE IMPÉRIALE NE CONNAÎT AUCUNE TIERS.

[Tu es avec nous ou contre nous. Il n'y a pas de «neutres», de «témoins», de «sceptiques», de gens qui pensent lentement. C'était le cas lors de la guerre entre empire Russes et US. C'est encore le cas depuis la Croisade contre l'Axe du Mal. Les États catholiques et Musulmans.]

La guerre contre la Libye a reçu un mandat de l’ONU contre lequel, ni la Chine, ni la Russie n’ont opposé de veto.

Aux États-Unis et en Europe, l’opposition à ce conflit est faible.

[Et tous les médias l'approuvent.]

[Comme en français, l'exception confirmant la règle.]

La guerre déclenchée par les occidentaux s’est faite au nom de la défense des victimes, des populations sans défense qui ne pouvaient qu’être massacrées par Khadafi.

L’image de la victime est unificatrice. Elle est un fétiche destiné à occuper et à supprimer la place du tiers.

Elle réduit les victimes réelles à l’état d’infans, de personnes qui n’ont pas accès à la parole.

Cette image est sans cesse capturée par le discours du pouvoir.

Celui-ci occupe la place des victimes réelles et entre ainsi dans le sacré.

Le politique et le symbolique sont confondus.

C’est ce qui supprime tout cran d’arrêt à la violence. Celle-ci devient permanente, fondatrice.

La structure impériale est ainsi déni du politique.

LA GUERRE HUMANITAIRE : UNE GUERRE CONTRE LE LANGAGE

Le discours de nos gouvernants est un élément essentiel pour comprendre l’intervention militaire en Libye.

S’il ne permet pas de saisir ce qui se passe sur le terrain, ni les enjeux matériels du conflit, il permet de voir que la « guerre humanitaire » est aussi une guerre contre le langage.

Elle nous place dans l’image et supprime ainsi toute possibilité d’opposition.

La tribune du 15 avril, de Barak Obama, Nicolas Sarkozy et de David Cameron, publiée conjointement par The Times, The International Herald Tribune, Al-Hayat et Le Figaro , nous communique

qu’« Il ne s’agit pas d’évincer Kadhafi par la force.

Mais il est impossible d’imaginer que la Libye ait un avenir avec Kadhafi » [1].

Cette déclaration met ensemble deux propositions contradictoires.

Il ne s’agirait pas d’une action militaire contre Kadhafi, mais il est impensable que, suite à cette intervention, celui-ci reste au pouvoir.

Cette proposition s’inscrit parfaitement dans l’oxymore construit par la GUERRE HUMANITAIRE :

deux termes qui s’excluent et qui ici sont fusionnés.

Cette procédure a pour effet de renverser le sens de chaque notion.

LA GUERRE EST LA PAIX ET LA PAIX EST LA GUERRE.

L’intervention militaire s’identifie à la paix puisqu’elle est déclenchée au nom de la sauvegarde des populations.

Quant à l’intentionnalité humanitaire, elle exclut toute négociation et se réalise uniquement par des moyens militaires.

Le but humanitaire énoncé n’est pas mis en rapport avec les moyens militaires engagés et leurs conséquences sur les populations.

Le déchiffrage du réel ne pourrait être qu’une entrave à la réalisation des objectifs de cette guerre :

la protection de populations sans défense

Ainsi, les faits ne sont pas refoulés, mais leur observation est, comme dans l’époché de la phénoménologie de Husserl [2], suspendue, afin de laisser la place au regard, au sens donné .

Il s’agit de libérer celui-ci de l’observation des objets, afin de faire voir l’intériorité de la guerre humanitaire, sa pure intentionnalité : l’amour de la victime

LA VOIX DES VICTIMES

La tribune nous confirme que c’est bien l’appel des victimes qui serait à la base de l’intervention militaire.

Mais, en déclarant « qu’il est impensable que quelqu’un qui ait voulu massacrer son propre peuple joue un rôle dans un futur gouvernement libyen », elle ajoute un élément supplémentaire, celui de la capacité de nos gouvernants d’anticiper le cri des populations.

Cette anticipation nous confirme qu’elle ne porte pas sur les victimes concrètes, mais sur leur image.

Ce n’est pas la matérialité des faits, la répression subie ou les massacres réalisés, qui permettent de désigner la victime, mais uniquement le regard pur, libéré de tout objet de perception, que le pouvoir [Les USA] porte sur les évènements.

Les habitants de l’Émirat de Bahreïn, bien que réprimés violemment par leurs gouvernants avec l’appui de troupes d’une puissance étrangère, l’Arabie Saoudite, ne sont pas désignées comme des victimes.

Au contraire, les populations libyennes ne peuvent qu’être massacrés par Kadhafi,

bien qu’aucune preuve n’ait été avancée, à part les intentions proclamées par le dictateur lui-même.

La voix des populations pilonnées par Kadhafi est installation d’une image, d’un signifié originaire qui nous installe dans la psychose.

Elle est création d’un nouveau réel, libéré de la fonction langagière et qui se saisit de nous.

Ici aussi, la perception des faits doit être mise en parenthèses.

La voix des victimes est le support d’une création ex-nihilo. Husserl parlerait d’une intuition originaire. Il s’agit de la procréation d’un nouveau réel,

celui de la mise en place d’un nouvel ordre international, non plus structuré par des oppositions et des conflits d’intérêts, mais par l’amour envers les peuples victimes des tyrans.

UNE STRUCTURE PSYCHOTIQUE

La voix, portée par l’image de la victime, nous appelle de l’extérieur, mais ne parle pas. Son action est silencieuse, mais dit la vérité.

Elle se pose en tant que sens, en tant que signifié originaire. Elle est ce qui se met à la place de ce que Lacan, travaillant sur la structure psychotique, a désigné comme le signifiant originaire, le symboliquement réel, la part du réel qui est directement symbolisée [3].

Le logos, le symboliquement réel, en tant qu’il permet l’inscription du réel, est possibilité d’un devenir. L’image de la voix de la victime, quant à elle, annule toute inscription, toute capacité de symbolisation du réel. Elle supprime la fonction de la parole et ainsi toute possibilité d’opposition. Elle nous installe dans un silence traumatique.

La guerre humanitaire, ordonnée par l’image de la victime, nous introduit ainsi directement dans le sacré.

Les massacres, empêchés par l’intervention militaire, existent grâce à l’image de la voix des victimes que les dirigeants occidentaux ont préventivement su entendre.

La violence du dictateur, exposée dans le discours, apparaît sans objet. Elle a, comme René Girard l’a théorisé, dans La Violence et le sacré [4], un caractère originaire.

Elle prend aussi la forme de la vengeance, de deux violences mimétiques, l’une hors la loi, les massacres que Kadhafi ne peut que réaliser et l’autre, au delà de la loi, fondée sur le sacré, sur l’amour de la victime.

Il n’y a plus de tiers, l’ONU est annulé.

Son autorisation de procéder à la création d’un espace aérien, afin de protéger les populations, est non seulement immédiatement violée par l’engagement aux côtés des insurgés, mais aussi dénié par le discours, par la déclaration concomitante que Kadhafi doit partir.

L’image de la victime nous place hors langage. Elle renverse ainsi la Loi et supprime tout cran d’arrêt à la violence.

LA « GUERRE CONTRE LE TERRORISME »

L’image de la victime n’est pas seulement le paradigme de la « guerre humanitaire », mais aussi celui de la « guerre contre le terrorisme » qui fusionne hostilité et acte criminel.

La mise en avant de la victime dans la lutte antiterroriste s’inscrit dans une mutation globale du droit.

L’ensemble de l’ordre juridique est réorganisé autour de cette image. La nécessité supposée de venger la victime renverse la fonction du droit qui était d’établir des gardes fous à la violence.

Le 11 mars, l’Union européenne et les États membres ont organisé une journée de commémoration des victimes du terrorisme.

Le « Jour de la victime » s’inscrit dans le cadre de la lutte antiterroriste, mais aussi, plus globalement, dans la mutation du droit enregistrée depuis une dizaine d’années.

Les représentants de l’UE ont également fait un lien direct entre cette commémoration et l’attention de l’Europe vis à vis des « révolutions » dans les pays arabes [5].

L’écoute particulière des institutions européennes vis à vis des peuples opprimés permettrait à celles-ci de donner des conseils de démocratie aux nouveaux gouvernements tunisien ou égyptien et de faire partager à ces derniers des « valeurs fondatrices » de l’UE.

Les déclarations des institutionnels européens lors du Jour de la victime nous apprennent que c’est aussi le cri des victimes qui justifierait l’intervention militaire, sous direction états-unienne, des États membres en Libye, donnant à ceux-ci un droit d’ingérence.

Ces « voix » que nous devrions entendre, que ce soit en Libye, en Irak, en Afghanistan, en côte d’Ivoire, justifient les interventions par l’aide aux victimes des régimes combattus.

UN RENVERSEMENT DE L’ORDRE JURIDIQUE

Aujourd’hui, la victime est emblématique du discours étatique et est particulièrement mobilisée par le processus pénal.

Cette réorganisation du droit est commune à l’ensemble des pays occidentaux.

En Belgique, comme nous l’a déjà montré le petit Franchimont [6] en 1998, son invocation a servi de référence aux réformes de la Justice de ce pays, c’est à dire à l’affaiblissement du juge et à la concentration des pouvoirs dans les mains de l’exécutif [7].

En ce qui concerne le déchaînement de l’idéologie victimaire, la France n’est pas en reste. Ainsi, les juges d’application des peines doivent obligatoirement aviser les victimes des mises en liberté conditionnelle, aujourd’hui raréfiées au nom d’un principe de précaution perverti.

Instaurer une primauté de la victime sur la loi opère un bouleversement du système pénal.

Aujourd’hui, de plus en plus de peines veulent répondre à l’éventuel souci de vengeance de la victime.

Le rôle de la loi est déplacé.

Sa fonction première était d’arrêter la violence.

Actuellement, ce frein est remis en cause. Nous sommes entraînés dans un processus infini de punition et de victimisation.

La victime ne peut non plus faire son deuil. Elle est un état permanent, une essence qui dénie le rôle normalement pacificateur du droit. La victime devient l’inscription iconique attestant de la protection et de l’amour du pouvoir à notre égard.

La solution juridique qui consiste à satisfaire les désirs supposés de la victime opère un déplacement de la responsabilité de l’acte vers la réparation des dommages.

Elle procède ainsi à un renversement d’un système de droit, organisé autour des droits et devoirs du citoyen vis-à-vis de la communauté, en une pratique juridique centrée sur l’individu et les valeurs.

LE POUVOIR VICTIME DU TERRORISME

La lutte antiterroriste apporte une dimension supplémentaire. En dehors de toute analyse de la réalité, c’est la voix de la victime qui révèlerait la vraie nature des terroristes : des criminels qui « tuent et causent d’énormes souffrances. »

Ainsi, le cri, l’invocation de la douleur crée une image.

Elle pose l’acte en dehors de tout contexte politique ou social.

Un ensemble d’attentats n’ayant aucun rapport entre eux : l’effondrement des tours du World Trade Center, les attaques contre les troupes d’occupation états-uniennes en Irak ou en Afganisthan, les attentats de Madrid du 11 mars 2004, sont considérés comme identiques.

Tous ces actes résulteraient d’une violence sans objet, d’une violence pure.

La lutte antiterroriste construit une image qui fait penser à la notion de violence originaire développée par René Girard dans sa théorie de la victime émissaire [8], une violence inexplicable, mais fondatrice de l’organisation sociale.

De même, LA VIOLENCE TERRORISTE EXISTERAIT POUR ELLE-MÊME, ELLE N’AURAIT PAS DE SENS.

En l’absence de sens, le langage régresse.

Ce qui est dit donne simplement à voir, à entendre.

Le langage devient bruit, cri, signifiant pur. Il est construction d’une image unificatrice et englobante : la voix de la victime.

Celle-ci opère une fusion entre le spectateur et l’horreur exhibée.

La représentation devient impossible.

L’affect se substitue à l’analyse et à la raison.

Les incriminations punissant le terrorisme opèrent un deuxième déplacement.

Ce n’est plus seulement au nom d’une quelconque victime que la lutte contre le terrorisme s’organise.

LE POUVOIR EST NON SEULEMENT LE REPRÉSENTANT DE LA VICTIME, MAIS IL OCCUPE LA PLACE DE CELLE-CI.

En effet, ce qui spécifie un acte comme terroriste, n’est pas tant l’action elle-même que le fait qu’elle est accomplie avec l’intention de faire pression sur un gouvernement.

L’incrimination du terrorisme permet au pouvoir de se poser lui-même en tant que victime.

BIG MOTHER

La journée de commémoration du 11 mars s’inscrit dans ce schéma. L’initiative de l’Union européenne résulterait d’une responsabilité particulière des États membres à l’égard des victimes, car « les terroristes attaqueraient la société dans son ensemble ».

Nous serions tous des victimes en puissance.

La fétichisation de la victime réelle réalise une fusion entre celle-ci, les populations et le pouvoir .

La lutte antiterroriste organiserait la défense de tous contre cette violence aveugle.

Pour ce faire, elle fusionne état de guerre et lutte contre la criminalité.

Elle supprime toute distinction entre extérieur et intérieur, entre guerre et paix.

L’État remet en cause l’Habeas corpus de ses citoyens et leur applique des mesures de surveillance, autrefois réservées aux ennemis du pays.

L’état de guerre devient permanent, illimité contre un ennemi indéfini aux multiples visages qui peut recouvrir celui de tout un chacun, car les USA peuvent poursuivre toute personne simplement désignée comme terroriste, à savoir nommée comme « ennemi combattant illégal » par le pouvoir exécutif [9].

Déjà victimes, nous pouvons devenir terroristes.

La fusion est donc complète entre la victime, le terroriste et le pouvoir.

Cet ordre politique psychotique, fondé sur l’amour de la victime, nous intime de nous abandonner et de renoncer à nos libertés constitutionnelles, afin d’être protégés de l’autre et de nous mêmes.

Cette structure politique maternelle supprime toute séparation entre l’État et le citoyen.

La loi française LOPPSI 2 [10], en transformant la vidéo-surveillance en vidéo-protection, opère une mutation sémantique caractéristique de l’attention que nous porte Big Mother.

En parlant au nom et en se positionnant comme victime, le pouvoir entre dans le sacré.

Il fusionne ordre politique et ordre symbolique.

Comme l’a déjà exprimé Georges W. Bush, dans sa guerre du Bien contre le Mal, le pouvoir occupe directement la place de l’ordre symbolique.

Fondant sa légitimité sur l’icône de la victime, il nous place dans une violence sans fin.

La lutte antiterroriste nous inscrit ainsi dans le tragique, tel qu’il a été mis en scène par la tragédie grecque.

Elle nous place dans une violence infinie, toujours renouvelée, car il n’y a plus de principe protecteur de la vie, d’ordre symbolique articulé au pouvoir politique.

La psychanalyse nous apprend que c’est justement ce phantasme de l’unification à la mère imaginaire, ici à l’État comme mère symbolique, qui est à la base de cette violence sans limite, soit disant sans objet, que la lutte antiterroriste prétend combattre.

[1] « Kadhafi doit partir », Tribune de Barack Obama, David Cameron et Nicolas Sarkozy sur la Libye, 15 avril 2011.

[2] Mot grec signifiant arrêt, suspension. L’épochè phénoménologique est « mise entre parenthèses » du monde extérieur. Il est le recul que prend le sujet pour découvrir la nature du rapport d’intentionnalité qui lie la conscience au monde. L’épochè consiste ainsi à mettre entre parenthèses tout jugement, opinion, croyance, hypothèse... sur un vécu de conscience quel qu’il soit, ou mieux encore, tout ce qui ne se donne pas dans l’expérience.

[3] Alain-Didier Weill, « Le symboliquement réel n’est pas le réellement symbolique », transcription du séminaire du lundi 2 avril 2007, Insistance.

[4] La Violence et le sacré, par René Girard, Grasset, Paris 1972.

[5] « Les voix que l’on devrait entendre », La Libre Belgique, le 11 mars 2011.

[6] Loi relative à l’amélioration de la procédure pénale au stade de l’information et de l’instruction. Le Moniteur belge, le 2 avril 1998.

[7] Vers un État policier en Belgique, par Jean-Claude Paye, EPO, Bruxelles 1999.

[8] Girard, op. cit.

[9] Military Commissions Act of 2006, lire : Jean-Claude Paye, « Ennemis de l’Empire », Réseau Voltaire, le 17 juillet 2008.

[10] Jean-Claude Paye, « La LOPPSI 2, un Patriot Act français », Réseau Voltaire, le 2 mars 2011.