DOUTEUR ET UNE PAGE INTÉRESSANTE

lundi 23 mars 2009

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Les enfants avaient une amusante façon de se dépatouiller d'une situation embarrassante. Suite à une insulte, lorsqu'ils étaient trop petit, l'autre trop gros pour utiliser la violence. Ou lorsqu'il ne savaient pas vraiment s'il s'agissant d'une insulte. Le mot qu'on avait utilisé contre eux étant trop nouveau ou s'il n'avait rien de nouveau pour la plupart des gens, eux, c'était la première fois qu'il l'entendait. Par exemple: fife, tapette.

Puisqu'il fallait dire quelque chose, les petits naïfs disaient: celui qui le dit, c'est celui qui l'est! Ce qui est vraiment vraiment naïf vu d'en haut. Mais quand il n'a pas d'autre moyen de se défendre, l'être sans défense utilise tout ce qu'il a sous la main. Quelques mots s'il le faut. Si l'adversaire était aussi naïf qu'eux, il n'avait aucune idée du sens du mot qu'il utilisait mais savait pour les avoir vu utiliser et entendu que c'était insultant. Se voyant retourner son insulte ou ce qu'il prenait pour tel, il pouvait se fâcher. Oubliant que c'est lui qui avait commencé.

Plus tard, le premier saura mieux le sens des mots, comprendra mieux l'intention de ceux qui les utilise et cognera au premier mot qu'il n'aimera pas vraiment.

Par amusement, on pourrait retrouver le même réflexe lorsqu'on utilise certains mots. Comme «terrorisme» par exemple. Non que ça serve vraiment à quelque chose mais quand on n'a rien d'autre à dire... Et, de toute façon, une longue expérience montre que celui qui se sert du mot «terroriste» pour montrer du doigts un autre en est un autre.

Plus modestement, on dira que celui qui parle de terrorisme et de terroriste est un cave.