DOUTEUR ET UNE PAGE INTÉRESSANTE

jeudi 2 avril 2009

235

C’est en écrivant que l’on découvre ce que l’on pense. Ou si on le savait déjà, c’est en alignant des mots que l’on met au soleil pour la première fois une idée. Créature fragile qui craint la lumière. Il arrive que l’idée ne supporte pas cette nouvelle situation et se recroqueville dans sa carapace, il est donc prématuré d’essayer de l’extraire au forceps. L’ombre et l’humidité lui convient mieux. Elle y restera jusqu’à ce qu’elle soit mûre. Ou servira d’engrais à d’autres.

La situation inverse peut se produire et une idée simple et floue peut se déployer dans ses nuances. Parfois, elle peut proliférer sur de nombreuses lignes. Il est bon alors d’aller au bout de la démonstration. Quitte à revenir quelques jours plus tard et la résumer en quelques mots vu qu’on aura eu le temps de l’observer et de s’habituer à elle.

Pour le moment, le professeur Bulle qui dans sa loi de la clarté (Stéphane Dion et Michael Ignatieff sont ses amis) essaie de simplifier les choses le plus simplement. Idéalement, avec un mot dans son dictionnaire portatif à bretelles. Parfois, il est obligé de recourir à son encyclopédie, portative elle aussi mais plus imposante. Mais pas tant que ça.

Commençons par les mots qui choquent. Ce sont toujours les plus beaux.

Théorie du complot. Série de mots utilisés par les idiots (imbéciles est plus longs. Cons est trop francofrançais et ne fait pas partir du vocabulaire usuel ici, en plus de référer là-bas au sexe de la femme, à son intelligence limitée – encore une fois pour cause de son sexe : espèce de conne!- ceci fait donc trop de sens parasites. Simplifions donc. Idiot fera l’affaire. Sauf trouver un synonyme avec encore moins de lettres.

Le terme «théorie de complot» est une insulte appliquée par les employés des médias et intellectuels de service aux gens qui remettent en doute la version officielle de quelques événements.

Que la Caisse de Dépôt et Placement du Québec ait jeté à la poubelle 13 milliards sur du papier de toilette usagé est un act of God. PCAA. Papier commerciaux adossé à des actifs. On parle de tempête parfaite. Quoique act of God soit encore mieux. Dieu étant habitué à ces actes de démences occasionnels. Que peut-on faire si Dieu lui-même est contre nous?

Ceci semble rassurant. Comme à l’entrée d’Auscwitz, il y avait cette belle devise : Le travail rend libre! Mais c’était en allemand, les visiteurs auraient dû se méfier.

Les mots font tout. Parfois, une chose serait bien embarrassée au grand air avec pour seule protection son apparence, parfois, déplaisante. On lui donnera un bel air avec quelques mots, quelques lettres, cela fait toute la différence.

Une erreur faites de bonne foi. Un bon geste qui a été mal compris. Car les personnes qui étaient à la tête de la CDPQ à ce moment étaient les gens les plus honnêtes du monde et les personnes les plus compétentes que l’on pouvait trouver alors. Le monde nous les enviait. D’ailleurs, ils ont trouvé tout de suite une autre place dès qu’ils ont quitté le bateau qui coulait. Cette dernière phrase montre un esprit aigris, il faut donc considérer qu’elle n’a pas été écrite.

Car la sincérité est tout chez les gens biens.

Dire que la seule agence canadienne de cotation qui a donné une bonne note au PCAA avait des parts ou le contraire dans la seule agence de vente de PCAA au Canada, fournisseuse officielle de la CDPQ qui, elle-même, était presque la propriété de la CDPQ.

Dire tout ceci dans cette phrase presque un peu trop longue vous amène des aigreurs. Mais le monde peut pas être aussi méchant que ça. Il doit bien y avoir des raisons. C’est pour ça qu’on a besoin de beaucoup de pages chez les explicateurs.

Si ceci se passait entre adultes consentants, on appellerait ça une partouze. S’il y avait des enfants, on parlerait d’inceste et préviendrait la police. Mais il s’agit de transaction commerciale entre adultes consentants avec l’$ d’autres adultes non informées. Comment appeler cette perversion particulière?

Question : où est allé l’$? Si l’$ a été perdu, il n’a sans doute pas été perdu pour tout le monde. Quelqu’un l’a-t-il retrouvé par terre ou sur le siège d’un taxi? Aucune bonne âme n’est jusqu’à présente venu le dire.

Pourtant, chaque année des diplomates, ministres, agent des services secrets de divers pays oublient des mallettes sur un banc de parc, dans des poubelles ou des listes ou des codes secrets dans des ordinateurs usagés données à des maternelles, les journaux nous en parlent régulièrement. 13 milliards doit faire une grosse bosse sous un tapis ou dans un taxi, aucune personne honnête craignant Dieu n’est venu signaleur leur apparition. Il aurait peut-être fallu placer une petite annonce signalant leur disparition avec une (modeste) récompense pour la personne généreuse qui les rapportera. Un billet de 10.

Les mots «théorie du complot» seront utilisés contre ceux qui trouveront cette histoire louche. Ceux qui utilisent ces mots sont les employés bien payés de médias officiels.

Voici placés les sportifs des 2 équipes. Même si ça n’apparait jamais aussi clairement que lors d’un match ou un gala de lutte ou de boxe. Pourtant, c’est de ça qu’il s’agit. Il y a monsieur «raison». Porte-parole du gouvernement-État-instution-économie. Et l’autre. L’adversaire qui, inconsciemment ou non, délirant, doute de la version officielle. Pire, comme si ce n’était déjà pas assez, apporte une autre explication – alors qu’une seule suffit bien et que de toute façon il n’y en a pas d’autre. L’autre est un être soupçonneux. Il soupçonne. Il cherche la petite bête. Il dit que les choses ne sont pas tout à fait ce qu’elles sont ou ce qu’on en dit. Alors qu’on ne lui avait rien demandé. Et que la plupart des gens se satisfaisaient très bien de l’explication officielle. La seule possible. Il faut tout de suite le remettre à sa place.

Dans certains pays, en fait, dans la plupart de pays du monde – et il est bien chanceux de vivre ici alors il ne devrait pas chier sur le tapis- un groupe de personnes avec des cagoules seraient vu chez lui à 3 heures du matin en défonçant sa porte et on ne l’aurait jamais revu. C’est comme ça que ça se passe dans 90% des pays du monde et qui se plaint?

On a déjà vu des interviewers et interviewés s’engueuler et se frapper mais pas ici. On a déjà vu une animatrice mettre dehors de son émission un invité parce qu’elle n’aimait pas ses idées. Vu à la tv. Généralement, ce sont les entraîneurs sportifs qui crachent au visage des adolescents joueurs de hockey de leur équipe quand ils refusent de se battre contre le goon de l'équipe adverse ou giflent une patineuse artistique qui a raté un double piqué. Une claque derrière la tête d'une cycliste.

Mais, généralement, on n’invite pas des gens qu’on n’aime pas et qui pourraient avoir des opinions dérangeantes. On reste entre amis et les amis sont des gens bien élevés qui ont la même opinion que vous.

Si on ne les invite pas, on ne parlera pas d’eux non plus en leur absence ce qui serait impoli. Le mieux est de ne jamais en parler. De faire comme s’ils n’existaient pas.

C’est tout à fait le fruit du hasard si, chaque fois qu’on écrit un texte dans un journal ou une revue ou si on parle de l’économie ou des affaires à la radio ou la tv, on résume un texte provenant de l’Institut Économique de Montréal au lieu de faire venir monsieur Léo Paul Lauzon. 3 retraités dans un sous-sol de banlieue. L’Institut commente l’actualité et on commente ses commentaires avec dévotion. Tout se fait avec les plus belles manières tandis que monsieur Lauzon n’en a pas d’aussi belles.

Parfois quelqu’un qui n’est pas de nos amis et amis de nos amis et connaissance publie un texte ou un livre dont quelques personnes qui sont de nos amis parlent. Ce livre est comme on dit dans le milieu Pompadour «dérangeant». On ne fera pas venir cette personne mais on pourra parler de lui dans son dos. On pourra même si le livre fait «du bruit», inviter plusieurs de nos amis qui penseront du mal de lui en commun. Pour que nos auditeurs sachent de quoi en penser.

C’est alors qu’on utilisera certains mots. On pourrait résumer son livre mais c’est fatiguant et ça oblige de les lire alors qu’on a plusieurs contrats à la tv qui prennent tout notre temps. On pourra résumer le quatrième de couverture. Le dos du livre comme disent les gens simples. Mais comme le livre a fait du bruit, il y a déjà des émotions à son sujet. Des gens émus publient même des citations. La même que quelqu’un a copié et que les employés des journaux se repassent de papier en papier.

Et on résumera le tout en terminant par «encore un adepte de la théorie du complot!»
Anathème. Anathème. Il y a quelques siècles, les autorités ecclésiastiques saisissaient les écrits scandaleux et les brûlaient. Parfois même avec leurs auteurs et leur imprimeur. En Chine ancienne, on se contentait des les enterrer tous vivants après avoir brûlé leurs livres.
Voilà une bien étrange expression diront les gens qui ne sont pas familier avec les salons élégants de la vie intellectuelle et mondaine.

Et le plus curieux est la réaction excessive de la personne accusée si elle est présente. Dans ce cas, le livre ne sera pas bien grave et on se contentera d’un petit sourire narquois avec : vous ne seriez pas adepte de la théorie du complot? Ce qui est supposé remplir l’autre de gêne et de confusion même faire rougir comme une jeune fille l’homme le plus sérieux, comme un type qui se promène la fermeture éclair et qui s’en rend compte à la fin de la journée. Comme si on lui avait jeté un sort.

Ces mots, une fois utilisés contre un intellectuel, sont supposés le confondre et l’amener à se repentir. Il dira : moi, jamais!

Les gens ordinaires qui ne sont pas des intellectuels ne comprennent toujours pas l’expression «théorie du complot», les médias qu’ils utilisent ne s’en servent pas. Il y a des choses qui se passent dans un autre monde dont ils ignorent tout.

On ne l’emploie qu’entre semi-intellectuel. Ceci peut sembler absurde si on n’est pas familier du milieu mais les intello, semi ou non, ne sont pas particulièrement reconnu pour leur courage. Un mot peut les faire reculer. Les gêner. Certains le savent.

Les gens ordinaires qui ont peu d’idée ne voient pas la chaîne de raisonnement invisible qui relie ces mots à d’autres et qui les rendent si envahissants pour des gens qui les voient très bien et loin sans qu’on ait besoin de les agiter longuement devant eux.

L’expression a été employée dans toute sa splendeur et pour la première fois (?) lors du 11 septembre pour dénigrer tous ceux qui mettaient en doute la théorie officielle des événements. Ceci encore une fois pour le couvrir de honte.

Des gens plus frustres ont dit aussi qu’ils étaient complices des terroristes, des traîtres mais ils nageaient dans un étang entre eux, à un niveau inférieur de la société. Entre gens de bonne compagnie, on emploie des mots plus jolis qui suffisent à la tâche. Tout en restant floue l’accusation porte.

Et a l’avantage d’apparaître comme un diagnostic : désolé, vous avez le cancer! Tandis qu’une insulte peut amener par retour de manivelle une réplique cinglante. Alors qu’ici on n’a eu que les piteux : moi, non, jamais! Presque : c’est pas de ma faute! Et je le referai plus!

Les gens simples à qui le professeur Bulle s’adresse n’y comprennent rien.

Parlons lentement. Les enfants aiment le gras, le salé, le sucré, le mou et beaucoup à la fois. La plupart des adultes qui sont restés enfants continuent à aimer ces goûts simples et des multinationales du cholestérol ont fait fortune avec eux.

Mais il y a des gens qui ont dépassé ces émotions simples et pour qui la nourriture devient une expérience gustative. Il y a des restaurants coûteux où ils peuvent renouveler périodiquement ces émotions suaves. Pour eux, manger est plus que répondre instinctivement à un besoin élémentaire de survie. Ils dégustent. Se délectent. Ils vivent non seulement une aventure culinaire mais aussi gustative, olfactive, sensorielle. Ils ont dépassé ce stade. Même si les 2/3 de l’humanité a de la difficulté à parvenir au premier stade.

Les sensations sexuelles sont du même ordre. Pour la plupart des gens, l’opération dure quelques secondes et consiste en un homme qui pénètre une femme. Un mâle sur une femelle comme chez la plupart des animaux. La position peut varier. L’homme est déjà en érection (voir la définition de ce mot) et entre dans le corps de la femme par une ouverture pratique prévue par la Nature ou Dieu à cet effet. Ensuite, il éjacule en elle. La pression. C'est comme une pompe ou une seringue. Il se vide. Pour beaucoup d'hommes, c'est le principal usage de la femme.

Ce à quoi la femme réfère quand elle écrit lorsqu'elle est loin de lui,, dans son langage souvent mystérieux: qu'elle n'est pas un objet sexuel. Ben dommage, c'est le cas. Dans la plupart des cas. Et un incubateur vivant. Parce que c'est loin d'être terminé. La Nature a encore prévu bien des choses pour elle sans qu'elle ait rien à redire là non plus. Comme l'homme est plus fort qu'elle, dans le premier cas, elle n'y peut souvent pas grand chose. Dans le second cas, la Nature est plus forte qu'elle et a tout prévu. Dès qu'on met le petit doigt dans l'engrenage, il ne s'agit pas ici de petit doigt bien sûr. En terme de doigt, l'index est préférable. Ou l'orteil. Mais on s'égare. Quoique ce soit le domaine réservé de l'égarement. Nous redisons: une fois que l'opération multimillénaire s'est produite, rien ne pouvait plus empêcher la suite. Jusqu'à il y a peu de temps. Quoique les évêques soient contre. Le pape itou.

Tous les mois, la femme pond un oeuf. Si son oeuf est fécondé, au bout de 9 mois, elle aura un bébé. Sinon, elle saigne et recommence quelques jours plus tard.

Un homme produit quelques millions de spermatozoïdes porteurs d'ADN à chaque éjaculation. Il est prévu qu'un seul homme survivant peut repeupler toute la planète. La bébé femme reçoit ses oeufs à 6 mois lorsqu'elle est au stade foetus et en utilisera plus ou moins 480 avant de ne plus en avoir. Théoriquement, une femme pourrait accoucher 40 fois. Le maximum actuel est de 8 jumeaux, ce qui donne une possibilité de 320 enfants. Bénie soit son ventre fertile et ses larges hanches accueillantes.

L'homme et la femme sont des êtres simples.

Ou non. Mais comme la Nature ne se complique pas la vie, le bébé sortira par la même ouverture. Loué soit les Seigneur.

Lorsqu'on a élaboré les prises de courants, on s'en est inspiré. Jusqu'à présent' c'est la meilleure façon de produire de l'électricité. Chez les humains ou les ventilateurs. Prise mâle et prise femelle en communion.

C'est collant et glissant et amusant. Ça chatouille. Mais diront les gens sérieux: on n'est pas là pour s'amuser. Il y a donc aussi les gens sérieux et les autres.

Penser une seconde que les gens sérieux et tristounet mais bien de leur personne qui vous donnent des leçons de morale font ça aussi. Et, parfois, leur épouse.

L'homme lui gicle un million de spermatozoïdes dans le corps. Ensuite, l’homme se retire de la femme et il est content. Il s’endort souvent. Ceci se passe une fois par semaine, par mois ou par année. Comme chez les éléphants. Les hyppopotames. Ou les baleines. La femme n’a généralement aucune émotion particulière. Ni sensation. Trouvant que ça prenait bien du temps et contente quand, enfin, il finit son affaire. Elle n’en demande pas plus. Ou s’en passserait bien. Certaines seront contente parce qu’elles auront les nouveaux rideaux du salon qu’elles demandaient depuis des mois. Son couple sera préservé et son mari n’ira pas voir ailleurs.

Certains qui n’ont pas terminé les premières lignes du paragraphes trouvent ceci bien répugnant. Mais la seule réponse est que Dieu l’a voulu et qui sommes-nous pour remettre en doute ses expériences.

Il arrive que certaines femmes, pas nombreuses, soient déçues que ce soit passé si vite. D’autres encore moins nombreuses qui aiment les émotions complexes et qui, parfois, ont trouvé un homme qui partage leurs goûts. Et leur envie des jeux pour adultes. On dira qu’il s’agit d’une femme sur 3 ou 10.

Donc il existe des gens qui aiment les idées, qui ont des goûts compliqués en ce qui concerne l’alimentation et la sexualité. Ceux qui n’en font pas parti et qui sont la majorité parleront de pornographie et il s’agit bien de ça. Le sens du mot variant selon celui ou celle qui l’utilise. Ils auront d’autres mots en ce qui concerne la bouffe et les idées quoique ces domaines les préoccupent moins. Comme ils ne peuvent pas soutenir longtemps le fil d’une idée, ils cesseront bien vite d’y penser et c’est très bien ainsi.

Il y des gens subtils pour qui il y a des univers multiples, variés et changeant dans tous les domaines de la vie. La subtilité amène ses travers, la fragilité. Ils sont émus facilement et troublé rapidement. On peut les manipuler aussi si on sait s’y prendre. La phrase décrite plus haut «adepte de la théorie du complot» est une bombe intellectuelle pour ces gens. Qui produit les mêmes ravages quoique moins apparent qu’une bombe réelle.

Dans cet univers, leurs ennemis savent très bien les dégâts que peuvent faire une telle arme idéologique.

Mais diront les gens simples qui ne se sont pas encore endormi. Et il n’y a pas de bon programme à la tv. Ils demanderont : comment ça fonctionne?

Aussitôt lancée la bombe philosophique ou rhétorique (plus ça que l’autre) produit toute une chaîne de raisonnement secret et de réaction très visibles.

Comme le professeur Bulle aime les choses simples, il va les aligner ici :

Vous n’êtes pas un adepte de la théorie du complot?

Si oui, vous prenez parti pour les terroristes et vous leur donnez raison. Si vous acceptez de discuter de leurs idées, ils auront déjà gagné. Si vous doutez des dires du gouvernement, vous donnez la victoire au terrorisme. Même en discutant de leurs idées à égalité avec celle du gouvernement, en pesant le pour et le contre, en vous servant de la logique, vous trahissez votre pays et mettez en péril la vie des braves soldats qui sont allé défendre votre liberté. Vous vous moquez des héros morts au combat.

Si oui, vous êtes un révisionnsite.

Si oui, vous êtes un négationniste.

Si oui, vous êtes comme ceux qui nie l’existence des chambres à gaz, des camps de concentration et la mort de 6 millions de juifs innocents.

Si oui, vous êtes un antisémite.

Si oui, vous êtes un nazi.

Une personne bien élevée n’utilisera pas tous les termes de ce raisonnement. Il existe des gens mal élevés qui le feront. Mais ils sont de classe inférieure, travaillant pour des médias destinés aux basses classes qui aiment, comme on l’a dit, le sucré, le salé, le gras, et beaucoup de tout. Y compris des émotions. Mais une personne bien élevée n’aura pas besoin d’aller aussi loin, il lui suffira d’implanter cette idée. Et son adversaires sera frappé de stupeur. Nous l’avons dit ce sont des gens à l’intelligence complexe mais fragile. Il fera de lui-même toute la chaîne de raisonnement.

Ceci fonctionne comme le virus de la grippe lorsqu’un malpoli vous tousse au visage ou le microbe de la tourista lorsqu’un mal lavé sort des toilette et utilise le téléphone dont vous vous servirez ensuite.

Et la beauté du procédé est qu’il peut être utilisé aussi souvent que l’on veut et il demeure, jusqu’à présent, toujours aussi dévastateur pour la personne atteinte.

Récemment, on l’a vu employé en campagne électorale contre un candidat (ennemi) qui avait publié un livre sur le Rwanda dans lequel il voulait partager les torts alors que la version officielle, destinée aux gens simples, voulaient qu’il n’y ait qu’une victime et un agresseur et pas une victime ayant été agresseur d’une victime étant devenu son bourreau. Tout ceci est compliqué, ce qui explique pourquoi la vie sexuelle des gens simples et monotones. On a copié-collé une citation sortie de son contexte qui s’est répandue dans tous les journaux et à la tv où personne ne s’est donnée la peine de lire le livre ou d’inviter l’écrivain-candidat pour en débattre. Dans ce cas, on a laissé tombé la première phrase de la théorie du complot pour passer directement à la phase «négationniste».

Donc vous niez le génocide Rwandais, donc vous niez les chambres à gaz, donc…

Avant la crise actuelle qui a mis en lumières les plus beaux aspects du capitalisme, le professeur Bulle en est tout admiratif comme devant une nouvelle variété de Sida vu au microscope, avant, les critiques du capitalisme se sont fait reprocher d’être antisémite. Cette accusation venant spontanément de la part de l’accusateur. C’est quoi le rapport diront certains. On n’a pas accusé assez longtemps les juifs d’être des parasites et des exploiteurs à la Shylock mais il arrive que l’on veuille trop bien faire.

On a accusé ceux qui critiquaient les USA d’être antiaméricains donc antisémite.

Il va de soi que les plus beaux accusés et les plus dodus étaient ceux qui remettaient en cause toute l’explication du 11 septembre et tout ce qui s’en est suivi : l’invasion de l’Irak et de l’Afghanistan. Ce que le professeur Bulle fera bientôt.

Quoi faire devant ces armes anti-intellectuelles et anti-intelligence. Savoir que leurs utilisateurs sont des idiots. Qu’ils veulent vous manipuler. Ils sont les agents d’influence et les propagandistes d’une cause cachée. Et vous avez bien raison de les envoyer chez les diable. Comme on vous l’a dit les intello sont des gens au rouages fragiles, il est bon de leur retourner leur bille dans leurs propres engrenages.

Ce n’est pas bien méchant direz-vous.

L’important est ce qui se cache derrière les mots. Nous l’avons dit, dans certains pays critiquer les puissants qui règnent vous amènera dans la cave d’un poste de police suspendu à un croc de boucher. Ailleurs, on se contentera de ruiner votre réputation, de vous faire perdre votre emploie, même vos diplômes. Et vous finirez en prison. On peut même vous faire arrêter à l’étranger et vous faire déporter. Là après un temps interminable en prison, il y aura un procès interminable qui vous laissera sans le sou. Idéalement, vous vous suiciderez après. C'est prévu.

Il n’y a pas seulement des idées qui se cachent derrière les mots, il y a aussi des gens puissants qui craignent la lumière et qui ne se laissent pas éclairer sans frapper.

Et ces gens puissants et ces organismes puissants qui sont servi par des conseils d’administration tout dévoués et une meute de serviteurs et de servantes qui les défendront pour un poste, une subvention ou un sourire. Sans pitié.

L’esclavage de tous ne peut se faire que par le silence épais de tous et la collaboration de tous les cadres intermédiaires et surveillants qui sont les yeux, les oreilles et les mains et les bras de quelques-uns. La Boétie a tout dit à ce sujet il y a quelques centaines d’années et il n’y a rien à redire de plus sauf varier les mots pour les rendre plus percutants.

Et l'esclavage commence toujours par les mots.