DOUTEUR ET UNE PAGE INTÉRESSANTE

mardi 12 mai 2009

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Quelle est la crédibilité des employés des journaux lorsqu'on voit leur travail? Zéro!

Je ne dis pas «journaliste» dans le sens de cordonnier qui travaillent dans une cordonnerie, sens généralement utilisé qui paraît volontairement confondre le lieu de travail avec la fonction. Un «journaliste», pour le professeur Bulle a le sens précis de spécialiste du journalisme d'enquête. Ceci existe encore comme on vient de le voir avec les reportages de La Presse au sujet des amis de la mairie de Montréal ou, du moins, des robinets de Montréal. Amis sur lesquels enquête la police et les impôts.

Comme dans certains autres journaux, on ne savait pas quoi répondre, on est allé voir le principale intéressé qui était «scandalisé» et qui a dit que tout ça était du mensonge et du racisme parce qu'il était italien. Il aurait pu dire que c'était un vieil atavisme des québécois, relevant de leur oppression catholique, qui leur fait mépriser la richesse et les riches. Car, on le sait, les gens riches sont admirables. Et il y en a même des quelqu'un de connu, des pas n'importe qui qui (ça fait beaucoup de qui, on dirait qu'on nous chatouille) ont écrit des livres sur l'éloge de la richesse. Mais ce n'était pas le sujet.

Comme on ne savait pas quoi faire, on a donc écrit que tout ça était du racisme. C'aurait pu être de l'antisémitisme. On sait pas.

Mais les «journalistes» qui font du «journalisme d'enquête» sont rares. Parce que ça coûte cher, prend du temps, donc coûte encore plus cher. Sans compter qui si on s'en prend aux riches et puissants (vers où, bizarrement - je dis ça comme ça- se dirigent toutes les lignes et ficelles dès qu'il y a quelque chose de croche et de louche) ils vont répliquer salement.

La Mafia (qui fait parti des riches et puissants) et les «hommes d'affaires honnêtes» (parfois, spécialisés dans le blanchiement d'$ sales de la la Mafia-Motards-Gangs de rue) ont des avocats. La Mafia (et affiliés et familiers) vont envoyer quelqu'un vous casser une jambe ou vous plomber (comme on a vu pour des journalistes connus) mais ça fait du bruit (comme on a vu dans le cas des journalistes connus) alors on préfère des trucs terrifiants et qui passent inaperçus parce supposément normaux. Les avocassiers.

Ce genre de vermines est prêt à tout pour vendre leurs heures. Et, finalement, c'est beaucoup plus efficace de ruiner quelqu'un ou de lui faire avouer ses sources (au moyen d'un juge bien attentionné et bon applicateur de lois et de règlements). Sources qu'on ruinera à leur tour. Ou à qui on cassera les jambes.

En Amérique du Sud, on envoyait des commandos à 3 heures du matin. Cagoules noires et matraques. Sac sur la tête. Et on ne revoyait plus jamais la personne. Avant de la faire «disparaître» on la torturait à mort pour lui faire révéler ses sources. Trucs pratiqués encore par les services États-Uniens dans les prison Irakienne, Afghanes et à Cuba. Trucs enseignés par les mêmes services aux militaires sud-américains qui avaient pourtant une bonne idée de la façon de torturer une femme mais qui ont été bien contents de cette collaboration entre services qui leur permettait d'avoir accès aux méthodes modernes et à la science.

Ici, on a les avocats. Et les journalistes. Mot, repris dans le sens commun, le plus utilisé par le plus de gens, soit «employé d'un journal. Ou de la tv. Ou de la radio. Ou du feuillet paroissial.»

Car, avant de ruiner quelqu'un (financièrement), ce qui prend tout de même un certain temps, on peut le ruiner civilement. En faire un paria. On a vu ça dans le passé avec un haut fonctionnaire dirigeant une banque d'investissement qui avait refusé de «donner» (le mot est plus exact que de «prêter» d'où les confusions courantes) à un ami du premier ministre d'alors Jean le Chrétien. Et d'innombrables fois ensuite.

On oublie qu'il fut une époque qui dura looooongent où les employés des journaux vivaient des enveloppes que leur apportant la police et les familiers des partis politiques. Il s'agissait alors de garder un secret ou de dénoncer ceux de l'opposition.

Et, avant, pour ceux qui croient que les journaux ont été inventés pour informer la population et remplir un quelconque devoir social (qui est généralement d'enrichir son propriétaire), les journaux étaient des instruments de propagande des partis politiques et de l'Église. Et un moyen utile de certains maîtres chanteurs au détriment des péchés de pêcheurs bien placé.

Aujourd'hui, la fonction principale est de vendre des annonces et de distraire le lecteur en publiant du texte et des images entre 2 blocs d'annonces. À la radio, on parlera. À la tv, on fera des jeux distrayants.

Comme dans Star Wars, s'il y a le côté obscur de la force, il y a aussi le côté, heu!, je ne dirais pas bénéfiques mais bon enfant, applaudisseur. Comme chez les plus vieux qui ont connu le clown Patof (aujourd'hui, décédé). On Aaaaploooodiiiiitt"!

Il y a donc le côté applaudisseur qu'on a vu abondamment et partout lors des 2 dernières campagnes électorales. Celle des fédéraliens et celles des provincialistes. Ce qui nous a valu la réélection des monsieurs de Harper et de John John James Charest.

Il aurait été tellement facile de répéter les quelques légers mensonges et menues faiblesses de ces 2 individus qui, comme tout mollusque baveux ayant une longue carrière avaient laissé derrière eux une longue trace.

Ben non. C'est pas ça qu'on a vu.

Et à force de mensonges, messire Charest à été réélu. Aidé (involontairement?) par l'opposition qui s'est battu mollement. Peut-être qu'en bonne ménagère, madame Marois se souciait davantage de l'ordre de maisonnée violemment perturbé par des imposteurs et des pique-assiettes et qu'elle a un peu perdu de vu qu'avec légèrement plus d'effort, elle serait probablement la première première ministre du Québec.

Quant à monsieur Dumont, il était peut-être écoeuré de rester dans l'opposition et préférait la job plus prestigieuse de commentateur à TQS en remplacement d'André Arthur et de Dutrizac. Lui aussi, s'il s'était davantage battu aurait pu être premier ministre. C'était si simple, les mensonges de l'équipe qui avait remporté de peine et de misère la joute précédente - leur capitaine avait passé proche de ne pas être réélu- étaient si gros qu'il suffisait de...

Ben, il n'a pas suffi de...

Et comme la majorité de la population reçoit leur «information» de la part des médias dont on a parlé il y a quelques lignes et dans l'esprit bon enfant qui convient. Et comme la population semble n'avoir aucune mémoire et des difficultés de jugement (qui méritent un moment de réflexion mais qu'on ne fera pas tout de suite), comme d'habitude elle s'est fié au doux mensonges que leur susurrait les papiers sales.

Papiéristes qui n'ont pas eu à se forcer (pourquoi le faire puisque c'est forçant) car il suffisait de reporter ce que disait le parti au pouvoir. De cette façon, on ne risquait pas de se faire accuser de partisanerie. C'était même de l'information! Quasi! Il fallait bien reporter ce que disait les gens importants. Moins, ceux qui étaient en face puisqu'ils étaient moins importants. De cette façon, on est neutre et objectif! Qualité de tout bon papiériste.

Il va de soi qu'on n'allait pas chercher des petites bêtes. Celles du passé. Et celles du futur. Malgré que depuis des années des gens de plus en plus savants et de moins en moins paranoïaques naturels (qui voient des complots partout, honte à eux!) disaient qu'on se dirigeait vers un précipice.

Et nous y voilà. Avec le sourire. Puisque c'est ce qui compte après tout.