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dimanche 17 mai 2009

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En 1791, Olympe de Gouges a rédigé une Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne […] «La Femme naît libre et demeure égale à l’homme en droits», écrivait hardiment cette Olympe, ajoutant que «l’exercice des droits naturels de la femme n’a de bornes que la tyrannie perpétuelle que l’homme lui oppose; ces bornes doivent être réformées par les lois de la nature et de la raison».

Olympe de Gouges fut stigmatisée, traitée d’hystérique, d’irrationnelle et de déraisonnable. En octobre 1793, les Jacobins décrétèrent illégaux toutes les associations ainsi que les clubs de femmes.

Le Comité de salut public énonça que les femmes n’étaient pas faites pour avoir des pensées élevées. Et, pour convaincre de voter à l’unanimité l’exclusion des femmes de tout accès aux séances de la Commune de Paris, un révolutionnaire orateur déclara qu’il était contraire à toutes les lois de la nature qu’une femme veuille devenir un homme.

Pour lui apprendre à vivre, la machine du M. Guillotin s’occupa d’Olympe de Gouges le 3 novembre 1793.

Le nombril des femmes. Dominique Quessada.