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mardi 19 mai 2009

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Il est considéré comme normal de craindre les «bandits», les «voyous», les «criminels». Et les pires des criminel sont les «assassins», les «violeurs», les «sadiques tortionnaires».

Au Québec, société polie et bien élevée, il doit y avoir 100 meurtres par an.

Il y a bien plus de victimes d'accident de la circulation et de travail. Et de victimes d'incendie, de la grippe, d'hamburger mal cuit, de bébés étouffés par un jouet.

Pourtant, on n'en parle jamais. Sauf si l'accident est spectaculaire. L'incendie féérique. Et l'accident de travail grandiose.

Sans cesse les médias et la tv, pour qui ça donne de belles images, montreront les dangers que représentent les «criminels» sans foi ni loi qui nous menace à tous les coins de rues.

On n'insistera pas sur le fait que, statistiquement, vous avez plus de chance de ne jamais revenir lorsque vous prenez votre auto le matin. Et si votre travail vous amène à manipuler une scie, une flamme, un appareil qui écrase, il n'est pas sûr que vous terminerez votre journée avec tous vos organes et vos doigts ou vos orteils.

Le «crime» est donc considéré comme le plus grand des maux. 100 cas sur 7 millions d'habitants.

Le «criminel» comme le pire des individus.

Étudions cette idée.