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samedi 27 juin 2009

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BIOGRAPHIE‎

2006/08/08

Mon Dieu, Hâte la venue de notre Imam et facilite son œuvre, mets-nous au nombre ‎de ses meilleurs partisans et de ceux qui tombent en martyr, dans sa voie !‎

A l'époque où l'aristocratie était une valeur et où le fait d'être citadin l'était aussi, je ‎suis né dans une famille pauvre dans un petit village aux environs de Garmsar.‎

En septembre 1956, la dictature royale du second Pahlavi avait presque quinze ans, ‎c'est semble-t-il par cette coutume chiite de mettre un peu de terre sacrée de Karbala ‎sur la langue du nouveau-né, que mon père me fit connaître et aimer l'Imam Hossein, ‎le prince des martyres. La dictature pahlavi qui insistait aveuglément à être la voie ‎d'entrée de la civilisation occidentale, avait transformé, par maints projets, l'Iran, en ‎un marché de consommation des produits de luxe occidentaux. Aucun intérêt n'était ‎accordé au progrès scientifique. Notre culture islamique qui n'allait pas de paire avec ‎ces projets, était un frein aux manœuvres du Shah et de ses partisans étrangers. Leur ‎but était d'estomper petit à petit, cette culture pour installer une dépendance ‎économique, politique et culturelle qui augmentait de jour en jour. C'est aussi dans ce ‎but que l'apparent développement des villes fut exalté pour encourager l'exode des ‎populations rurales. Après la mise en application des réformes agraires, la situation ‎des paysans allait en s'aggravant et ils furent contraints pour gagner leur vie, d'émigrer ‎vers ces villes alléchantes pour en peupler les misérables banlieues.‎

Notre famille ne fut pas épargnée par ces difficultés, et ma naissance qui était la ‎naissance du quatrième enfant de la famille, obligea mon père, un forgeron qui n'avait ‎étudié que jusqu'à la sixième mais dont la culture islamique était très profonde et qui ‎enseignait le Coran à la mosquée, à partir pour Téhéran. Pour lutter contre cette ‎ambiance apparente de développement, encouragée par le régime, mais en vérité, ‎dépouillée de sa culture initiale, mon père qui n'avait jamais été attiré par les richesses ‎de ce monde, nous fit fréquenter dès le plus jeune âge, la mosquée et les cérémonies ‎religieuses où nous assistions au discours des oulémas.‎

Mon père était toujours informé des événements et j'étais en primaire quand j'ai lu la ‎déclaration de "Capitulation" dans les journaux. Si je n'ai pas compris à cette époque ‎l'intérêt de cet événement, ni l'opposition violente des centres d'enseignement ‎islamique et de l'Imam Khomeiny, j'ai compris en revanche la force de la répression ‎qui leur fut faite par le régime du Shah et j'ai compris que le Shah voulait une fois de ‎plus, écraser les Iraniens pour plaire aux étrangers. C'est cette même année que le ‎shah écrasa dans le sang, la révolte des partisans de l'Imam Khomeiny qui venait ‎d'être libéré de prison.‎

Je n'oublierai jamais les discours de l'Imam Khomeiny, à cette occasion, des discours ‎qui attirait l'attention de tous. La foi en Dieu inondait ses paroles, il invitait les gens à ‎un islam véritable, à la foi en Dieu l'Unique, à la justice et à la lutte contre ‎l'oppression et l'injustice dans le monde. Il était courageux, parlait simplement, sa ‎bonne foi pénétrait le cœur des gens. C'est pour ces raisons qu'il devint l'objet de la ‎vénération du peuple, des jeunes et des vieux, et un obstacle pour le régime du Shah et ‎ses maîtres américains, même si ses ennemis lui vouaient un respect étonnant. ‎

Peu à peu, l'Imam devint insupportable au Shah qui savait bien qu'il ne pourrait pas se ‎débarrasser facilement d'un tel opposant. L'exécuter était une chose impossible, cela ‎aurait entraîner des mouvements de révolte incontrôlables. C'est pour cette raison qu'il ‎décida de l'exiler pour le couper de ses partisans et faire avorter le mouvement ‎révolutionnaire qui était en train de se développer. l'imam fut exilé pour quatorze ans, ‎c'est grâce à ses élèves que j'ai pu profiter indirectement des enseignements de l'Imam ‎Khomeiny. Plus j'apprenais, plus j'étais fasciné par ce personnage, cet homme de Dieu ‎et plus je souffrais de cette séparation. Si l'ennemi du peuple musulman iranien avait ‎séparé l'Imam de l'Iran, en revanche, il avait ancré l'amour de l'Imam dans le cœur des ‎Iraniens et les avait rapprochés plus que jamais. ‎

J'étais au lycée, à l'occasion des fêtes des 2500 années de l'empire iranien. La pauvreté ‎sévissait de plus en plus et le coût des festivités de la famille royale, des aristocrates et ‎des invités étrangers, fut durement assumé par le peuple iranien. Tout avait été ‎apporté par avion de l'étranger, les cérémonies pour fêter cet anniversaire, ont sans ‎doute, été les plus chères dans l'Histoire de l'Humanité.‎

Passons ! j'ai été obligé dans de telles conditions économiques, de travailler dans ‎l'atelier d'appareils de climatisation, d'un voisin, pour aider ma famille et pour pouvoir ‎payer les frais de mes études. J'étais très turbulent mais je n'ai jamais négligé pour ‎cela, mes études, j'étais un des meilleurs élèves de l'école. Le métier de professeur me ‎plaisait et j'organisais des cours de rattrapage pour les élèves en difficulté, à la maison ‎ou à la mosquée. A l'époque du concours d'entrée à l'université, comme tous les autres ‎lycéens, je planchais sur les tests de concours mais sans pouvoir participer aux classes ‎spéciales qui existaient pour nous préparer à l'examen. Mes quelques activités ‎politiques dans les mouvements d'opposition au régime du Shah, ne me faisaient pas ‎oublier mes études car il fallait concilier ces activités et un niveau scientifique ‎acceptable.‎

J'étais sûr de réussir au concours d'entrée et d'être dans les premiers, mais je me suis ‎mis à saigner du nez et je suis sorti cent trente deuxième, en maths. Ce n'était pas si ‎mal et j'ai pu entrer à l'université des sciences et de l'industrie, Elm-o-sanat, pour ‎étudier l'architecture, trois ans avant la victoire de la révolution islamique.‎

Le régime du Shah tentait de propager dans les universités les thèses de la révolution ‎et de la débauche sexuelle occidentale, et de la prostitution, et de briser les objectifs ‎islamiques et le mouvement révolutionnaire. Peu d'étudiants sont tombés dans le ‎piège et malgré les efforts du régime du Shah, l'université est devenue un centre ‎d'activités pour le mouvement révolutionnaire, le communisme était un danger pour ‎l'orientation du mouvement, mais les étudiants musulmans formés par l'Imam, avaient ‎appris à affronter tous les obstacles qu'on leur imposait et à rechercher la vérité. La ‎perspicacité des étudiants permit en peu de temps, l'éclosion d'un mouvement dans la ‎ligne de pensée de l'Imam, fondé sur l'islam et la foi en Dieu. La mise en place de ce ‎mouvement permit une clarification graduelle des tendances et la dénonciation de ‎certains mouvements et de certaines déviances au sein des groupes révolutionnaires.‎

Les mouvements populaires prenaient de plus en plus, une couleur religieuse, et les ‎enseignements de l'islam sur le martyre, permettaient aux gens d'affronter les ‎violences et la répression armée du régime. Sans la foi en l'islam, la confiance du ‎peuple iranien aux Membres de la Demeure Prophétique et sans l'obéissance ‎inconditionnelle à l'Imam Khomeiny, les efforts révolutionnaires auraient échoué face ‎à la répression sanglante et aux tortures des agents du régime pahlavi.‎

Après quinze ans d'exil, l'Imam revint en Iran, l'accueil des gens à leur leader, fut ‎historique. Le peuple accourrait dans les rues pour l'accueillir, les spectateurs de cet ‎événement, dans le monde, furent stupéfaits et incapables de décrire l'accueil de cette ‎foule immense. Ces années de résistance et de courage qui avaient connu des milliers ‎de martyrs, finirent avec la victoire de la révolution islamique qui stupéfia les ‎commentateurs occidentaux et orientaux et les services de renseignement des grandes ‎puissances. Cette victoire que le peuple avait réussie, les mains nues, en s'appuyant ‎sur sa foi en l'islam et sur un vieillard de quatre vingt ans, était venue à bout du ‎gendarme des états unis dans la région et avait déshonoré les alliés des USA dans la ‎région et dans le monde.‎

Si dès le début du mouvement révolutionnaire, le modèle de gouvernement prévu par ‎l'imam était bien défini pour tous, l'Imam Khomeiny, cependant insista pour qu'un ‎référendum soit organisé pour définir au suffrage universel les modalités de ce ‎nouveau gouvernement et pour montrer que le gouvernement islamique reposait à la ‎fois, sur la religion et sur le vote du peuple. Ce référendum n'était pas nécessaire mais ‎l'Imam Khomeiny cherchait par-là, à en prouver la légitimité et à l'imposer de façon ‎manifeste à ceux qui auraient voulu mettre les bâtons dans les roues. Le résultat du ‎référendum porta effectivement un coup fatal à certains groupes alliés aux grandes ‎puissances, principalement aux USA. Ces groupes terroristes commencèrent à ‎assassiner les dirigeants révolutionnaires et des innocents, pour porter atteinte au ‎nouveau gouvernement. Cependant le peuple iranien n'était pas prêt à perdre si vite ‎les acquis de la révolution, il a résisté et défendu les valeurs de cette révolution et ‎expulsé d'Iran ces groupes terroristes. Si ces groupuscules sont encore soutenus par ‎certaines puissances comme les USA, ils ne sont pas prêts à oublier la gifle qu'ils ont ‎reçue du peuple iranien. ‎

L'Arrogance mondiale avait décidé de combattre par tous les moyens cette jeune ‎république islamique et craignait qu'elle ne devienne un modèle pour les autres pays ‎de la région et du monde. Les puissances de l'oppression devaient reconstituer leur ‎honneur perdu et pour cela, en plus des attentats terroristes de ces groupuscules, ‎lancèrent le dictateur de l'Irak, Saddam Hossein dans une guerre contre l'Iran. Les ‎objectifs de ces politiciens criminels, à l'époque, étaient de renverser la république ‎islamique dont le gouvernement n'en était qu'à ses débuts. La république islamique ‎n'avait pas d'expérience militaire et l'Arrogance mondiale offrait à Saddam tout ce ‎dont il avait besoin, pour qu'il sorte gagnant de ce conflit. Saddam, enivré par cette ‎aide militaire et financière, et l'appui des services de renseignement américains et ‎d'autres pays occidentaux, avait annoncé qu'il prendrait Téhéran en trois jours ! Cette ‎guerre dura huit ans, sans qu'un lopin de terre ne tombe aux mains de Saddam ou de ‎ses alliés.‎

Pendant ces huit ans, Saddam combattit non seulement l'Iran mais aussi son propre ‎peuple. Il bombardait avec ses bombes chimiques nos villes mais aussi les villages ‎irakiens. Pendant toute la guerre, la république islamique ne s'est jamais résignée à ‎répondre aux attaques de Saddam, pour l'Iran, le conflit se limitait au front, pour des ‎raisons humanitaires et islamiques, bien que cette attitude de la république islamique ‎soit difficilement compréhensible pour les observateurs internationaux.‎

J'avais vingt cinq ans au début de la guerre, ma mère et mon épouse, comme les autres ‎femmes iraniennes qui avaient envoyé leur mari et leurs fils au front, pour défendre ‎leur pays, se consacraient à la formation d'une génération solide, courageuse et ‎respectueuse de l'islam. Le résultat est celui que nous pouvons voir aujourd'hui, des ‎jeunes prêts à affronter les difficultés et engagés. Cette défense sacrée fut une école ‎qui nous enseigna l'humanité, l'expérience de la vie et de la mort, avait fait de ce ‎champ de bataille un paradis entre ciel et terre, tout était accompli pour Dieu et dans ‎la vision de Dieu. La fraternité, l'amitié, l'effort, la spiritualité, l'enthousiasme, l'esprit ‎de sacrifice, la relation avec Dieu, tout nous montrait que le monde et l'au-delà étaient ‎dans la vision religieuse, complémentaires et non en opposition. Les combattants de ‎l'époque et ceux qui sont encore vivants aujourd'hui ne pensaient et ne pensent encore ‎qu'au martyre. ‎

Un an avant le décès de l'Imam Khomeiny, en 1987, un traité fut signé et accepté par ‎l'Imam, ce traité était pour lui un amer breuvage, la guerre finit, des années de guerre ‎pendant lesquelles les instances internationales avaient cherché à dissimuler la ‎responsabilité de Saddam dans le conflit et n'avaient refusé aucune aide au dictateur. ‎Cette attitude pourrait sembler étonnante pour ceux qui ignorent les relations cachées ‎entre les instances internationales et le système de l'Arrogance et de l'Oppression.‎

Je laisse le reste pour plus tard, ce premier post a été un peu long, j'essaierai d'écrire ‎un peu moins et un peu plus simplement dans l'avenir. Vu les quinze minutes par ‎semaine, que j'ai consacrées à ce site, j'essaierai de l'actualiser toutes les semaines une ‎ou deux fois, veuillez me pardonner si je suis quelquefois en retard.‎

Wa salam‎

écrivain, Mahmoud Ahmadinejad , 04:12

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