DOUTEUR ET UNE PAGE INTÉRESSANTE

samedi 1 août 2009

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Grenade US de la seconde guerre mondiale. Corps en fonte. Le principe reste toujours le même. L'explosif interne fait éclater l'enveloppe qui envoie des fragments partout. Comme autant de balles. Ici, le modèle ressemble aux carrés de la Caramilk. Assez lourde. Mais un bon entraînement reçu pendant l'enfance comme lanceur au baseball doit suffire.

La grenade M-61 sous une peau de métal légère contient des filaments d'acier qui peuvent blesser plus de gens - plus ou moins selon la proximité de l'explosion- tandis que les carrés de métal ne peuvent que blesser ou tuer que selon leur nombre (plusieurs peuvent entrer dans la même personne. Il faut se souvenir qu'il s'agit de «personne» de «gens».

Les progrès constants visent à alléger l'objet et le rendre toujours plus mortel.

En fait, ce n'est pas tout à fait exact. Car certaines contiennent maintenant des fragments de plastiques. Ce qui rend impossible leur détection au rayon-X donc leur extraction, ce qui facilite l'infection de plaies. Autre façon d'handicaper la victime et, sinon la tuer immédiatement, la rendre inapte au service.

Sous le principe général qu'un soldat mort est un soldat de moins que ses collègues abandonneront au champs tandis qu'un soldat blessé ou handicapés ou mutilés, non seulement perd totalement ou partiellement son efficacité mais doit être rescapé. On doit donc le transporter à dos d'homme si on est assez costaud ou sur une civière ce qui nécessite 2 hommes qui ne peuvent, provisoirement, plus faire autre chose. Et leur marche lente ralentira toute l'unité.

L'idée que les soldats n'abandonnent jamais les leurs au combat est une fiction intéressante et stimulante comme toutes celle parlant de cette chose mystérieuse - pour les civils- qu'est la guerre. Lors d'une marche forcée ou parce qu'un commando essaie de s'infiltrer derrière les lignes ennemies ou en territoire hostile, s'il arrive qu'un des leurs ne puissent plus avancer dès suite de ses blessures - il aura pu se casser les jambes lors du parachutage- pour lui éviter de représenter un poids pour ses collègues de travail et le danger d'être capturé et torturé (il peut dénoncer ses complices), on l'étranglera ou l'égorgera. Si le bruit d'une balle peut attirer l'attention. Et le nombre de projectile est limité. Et coûteux.

De plus, les psychologues et médecins qui participent à la conception de ces armes peuvent confirmer l'effet inhibant que représente un jeune soldat qui n'a plus de tête ou encore une tête mais sans visage. Ou à qui il manque un bras ou les 2 ou une jambe ou les 2.

Il y a le sang qui pisse partout. Les hurlements de la victime.

Et les tripes qui peuvent sortir du ventre.

Contrairement à ce qu'on montre à la tv ou au cinéma dans les films de «guerre», les personnes qui «sautent» sur une mine ou après qu'on leur ait lancé une grenade, rebondissent rarement en l'air. Dans le films, ils ont un tremplin. Et, dans une situation de guerre, aucun ne serait intact. Comme cette vue serait «insoutenable» compte tenu des critères des spectateurs moyens, on donne un aspect ludique à l'événement.

L'équivalent du films Jaws mais mécaniquement.

Ou de passer sa main (ou tout son corps0 dans le broyeur du lavabo.

Le but est de terroriser les autres soldats (qui finissent par s'y habituer) et les civils qui s'y habituent plus mal. Un enfant sans jambe est toujours... comment dire...

Ce genre de procédés est évidemment utilisés non seulement dans les grenades mais aussi les obus, les missiles et les bombes.

Mourir fait mal.

Conseil du professeur Bulle: Ne mourez pas!