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samedi 10 octobre 2009

1076. COMMENTAIRE DU PROFESSEUR BULLE SUR LE NO. 1072

Le professeur Bulle résume. Dans un refuge pour attardés-infirmes-malades mentaux, un mongol (trisomique) dans la quarantaine fait une crise. On ne sait pas son poids ni sa grandeur. Tout le monde panique. On appelle la police. Ils arrivent à 8 d'un coup, font sortir tous les témoins et électrocutent l'infirme. On dit qu'il est sorti de l'hôpital le lendemain mais personne ne semble s'être soucié de son état.

Avait-on affaire à un géant? Ou un nain excité?

Y avait-il moyen de procéder autrement?

Les personnes qui s'occupent de ce genre de malades mentaux ont un entraînement pour «calmer» les récalcitrants. Comme les moniteurs de terrains de jeu et colonie de vacance. Mais plus perfectionné car on n’aura pas seulement à s’en prendre à des enfants. Le but est de le retenir et l'empêcher de blesser les autres et de se blesser. Les jeunes policiers suivent un entraînement encore plus élaboré pour maîtriser quelqu'un sans utiliser de bâtons-poivre-Taser-pistolet. Indispensable pour réussir leur examen.

N'oublions pas le chiffre 8. Ils étaient huit (8).

Peut-être le fait de rester constamment assis dans leur auto à donner des contraventions nuit rapidement à leur forme physique?

Leur régime alimentaire devrait-il être modifié?

Les jeunes policiers qui sortent des écoles subissent-ils la mauvaise influence des plus vieux? Qui se moquent des «intellectuels» (ceux qui ont fait des études qu’eux n’ont pas fait) ce qui est une bonne indication du niveau mental de quelques uns.

Peut-être la capacité intellectuelle limitée de certains leur fait prendre leur désir pour des ordres et leurs ordres pour l'obligation telle qu'exprimée par le ministre de se mettre à quatre patte et de commencer à sucer pour quiconque se trouve en face d'eux.

La formation d'un policier est un cours technique de 3 ans au collégial. Un enseignant au primaire a un bac avec 4 ans d'université. Ce qui veut dire qu'on mise davantage sur la violence potentielle de gardiens de l'ordre (des institutions et des gens riches) que sur leur capacité diplomatique.

La gestion de la société et du bétail humain l'exige. Si on a besoin d'encore plus de violence dirigé vers beaucoup plus d'êtres vivants, il y a l’escouade anti-émeute puis l'armée. Mais il faut dire adieu à la discrétion.

Pour gérer les récalcitrants plus souplement, il y a les avocats qui les ruineront. Et mettront leur famille à la rue.

Et la Mafia régule les classes inférieures.

Mais généralement, l'endoctrinement subi depuis l'enfance suffit à tenir en laisse la majorité que l'on persuade en plus qu'elle est libre. Ce qui suffit à mettre chacun sur ses rails jusqu'à a tombe.

L'Église a été d'un grand secours pour le maintien de l'ordre social. La tv l'a remplacé. Et l’école, État et l’entreprise font le reste.

Il y a le casino, l’alcool, la cigarette, les médicaments légaux et les médicaments illégaux. Pour contrôler le cerveau de ceux qui se sentent comme des blocs carrés que l’on cherche comme dans les tests à faire entrer dans des trous ronds. Malaise.

Ne pas oublier les psychologues qui les aideront à croire que ce sont eux qui sont anormaux mais que ça se soigne et non les trous ronds, carrés, rectangulaires du jeu. Jeu qui n’existe pas d’ailleurs.

Les sorciers chrétiens, juifs, arabes sont aussi très utiles.

Et les revues de femmes pour les femmes.

Tout est organisé pour que la machine ne couine pas. Il faut être prêt lorsqu'elle couine.

Il y a parfois un bout de peau qui dépasse et coince dans le rouage.

On a vu qu’il y a différentes institutions chargées du contrôle de la circulation des foules. Il faut que tout reste fluide. Arrive la police. Et en cas de frustration (lorsque leurs ordres ne sont pas immédiatement obéis) - phénomène incompréhensible- recours instantanés au Taser. On a vu le cas de l'immigrant Polonais. Lui ne s'en est pas sorti vivant.

Moralité. Obéir. Comme l'a rappelé le ministre. Ne pas être Polonais.

Le Taser est un instrument de torture. Modification des bâtons électriques utilisés pour diriger le bétail à la ferme ou dans les abattoirs. Amélioration des électrodes à pince (voir votre batterie d'auto) et de la «gégéne» (génératrice à manivelle ou à pédale utilisée par les soldats français en Algérie) et dans presque toutes les salles de torture du monde. Lèvres, mamelons, testicules, pénis, vulve.

Il y a les modèles à main où il faut toucher l'adversaire. Aux usa, des femmes en traînent dans leur sac à main. Avec leur bonbonne de répulsif à chiens-ours. Version soft du modèle des policiers.

Il y a les modèles pistolets qui lancent des fléchettes qui piquent l'ennemi et lui envoie une décharge de 50,000 volts.

On nous répète comme toutes les choses que l'on doit savoir que 50,000 volts qui traversent le cœur, ce n'est pas dangereux. Malgré un certain nombre de morts. On nous répètera alors qu'une anomalie physique, un trouble inconnu et non déclaré (il aurait fallu) a rendu probablement le sujet vulnérable à la décharge.

Anciennement c'était la matraque.

Se rappeler que les policiers sont de grands nerveux. Avec une sensibilité à fleur de peau.

Se souvenir de l'affaire Barnabé et John Kordic. Et les poseurs de tapis de Rock Forest.

Vu à la tv. Un prisonnier couché à terre et menotté. Le gros détective en imperméable s'approche, pose son pied sur la tête du gars et pèse un bon coup. Le réflexe naturel est de se protéger le visage de ses mains, comme il ne pouvait pas, sa face est rentré sur le trottoir. Et à rebondi. Bang! Comme la scène émouvante était filmée, le gros détective dû prendre sa retraite peu de temps après.

Vu à la tv. Dans un dépanneur. Un suspect (pour on ne sait quelle raison) était menotté, mains dans le dos. Un gros policier arrive derrière lui et l'attrappe par le cou et le fait rentrer la tête la première sur le comptoir. Bang!

Vu à la tv. Un officier de la GRC à moustache qui pointe une bonbonne format géant (instincteur) de poivre de cayenne (pour le contrôle des foules) vers le caméraman de RadioCanada qui filmait une manifestation. On dit qu'on lui a fait prendre sa retraite après.

Décrit à la tv. On va comprendre pourquoi il n’y a pas eu d’images. Manifestation des policiers qui demandaient des augmentations de salaire qu’on avait refusé à tous les autres fonctionnaires (les grévistes punis d’amendes, retrait d’année d’ancienneté et prison) mais que l’on accordera finalement aux policiers (pour la raison que l’on dira dans un moment) et aux médecins (parce qu’on les respecte plus que les infirmières – des bonnes femmes!- et les professeurs. Encore des bonnes femmes!

Il y alors congrès du parti du gouvernement (le PQ). Des policiers quittent leurs lieux de travail, désobéissent aux ordres, arrivent armés et font une «haie d’honneur» plutôt la répétition des fourches Caudines devant l’immeuble où se réunissent les députés, ministres et militants.

Le premier ministre avait le choix d’appeler la brigade anti-émeute -ce qui aurait été amusant (est-ce que des flics auraient tapé aussi allègrement sur des collègues que sur des gauchistes?)- ou l’armée qui est de compétence fédérale (Canadienne).

Voulant faire le brave au dessus de ses moyens, ils décident de regarder leurs pieds et de faire comme si tout était normal. De tenir quand même de tenir leur réunion. Et passent dans l’allée formée des 2 rangées de flics en uniforme et armés. On le répète. Les policiers et gardes qui assurent la protection des ministres sont menacés et désarmés.

On les insulte, les bouscule, les menace. Heureusement, les flics d’habitude si vite sur la gâchette ne tirent pas. Il n’y avait pas de Taser non plus à ce moment. Le tunnel de flic large au début se resserre de plus en plus et ressemble à un serpent qui avale. À la fin, une seule personne à la fois peut passer. Personne que l’on pousse, tire et tape.

Et chaque crétin de politicien passe. Ce qui montre leur courage. Courage de lemmings que l’on verra aussi pour l’affaire Michaux.

Ayant laissé leur message et le message ayant été reçu et compris, les flics s’en vont. Les ministres font comme s’ils ne s’étaient rien passé malgré qu’il aurait été possible d’agir après coup et de renvoyer tous ceux qui avaient participés à cette foire. On préféra oublier l’humiliation. Et donner leur augmentation bien méritée aux poulets.

Et on dira que l’on ne vit pas dans un État policier. Mais contrairement à l’Amérique du Sud, personne n’a besoin de le visualiser.

Nous répétons. Les policiers sont de grands nerveux. Le ministre aussi.

Il recommande au bon peuple l'obéissance, vertu cardinale avec la simplicité d'esprit. Mais comment un malade qui ne comprend pas ce qu'on lui dit - pour les lecteurs égarés, on reparle du cas du malade électrocuté- pourrait-il obéir?

Certaines personnes sensibles pourraient être heurtées par le fait que l'on compare une personne atteinte de la trisomie 21 (il y en a donc 20 autres?) avec une handicapée, une malade? Elles seront encore plus peinées par la fin où l'auteur démontre une totale absence d'empathie.

Puisque nous avons étudié les policiers. Dit quelques mots sur le ministre qui n’est que le dernier d’une longue continuation de… je cherche le mot. Étudions les bébés.

Les bébés mongols ont peut être beaucoup d'amour à donner selon certains parents. Et bien des parents ne s’en remettent jamais. En plus du fait que la moitié des couples d'enfants handicapés divorcent peu après la naissance, il faut se souvenir que ce n'est pas une maladie mortelle et que le bébé deviendra adulte et passera sa vie en institution. Ou en famille d'accueil spécialisé. Une classe «spéciale». Ou en prison (affaire Simon Marshal)

Il a aussi la chance d'être recueilli par des pédophiles et abuseurs variés (et des «préposé(e)s aux bénéficières» ou infirmier(e)s sadiques) étant donné les qualités humaines de l'espèce humaine.

On peut conseiller l'avortement ou l'euthanasie.

Le problème se règlera de lui-même lors de la rencontre avec un policier.

Donc se souvenir. Ne pas être infirme. Ou «déficient mental». Rester poli devant toute personne qui porte une arme. Et encore d'avantage, si elle en a plusieurs. Et redoubler de politesse si on se trouve face à plusieurs personnes portant de nombreuses armes.

Et si notre état mental ou notre surdité ne nous permet pas de comprendre ou d'entendre ce qu'on nous dit: sourire.

Lever le bras en l'air peut aider aussi.

Prudence. Sourire légèrement. Ne pas rire ou montrer des signes qui pourraient faire croire que l'on se moque de ceux qui nous parlent et que l'on reconnaît mal dans le flou habituel qui nous environnent.

Les pilules!