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vendredi 11 décembre 2009

1708

Là commencent, dès le soir, les supplices, spécialement pour les missionnaires qui sont brûlés avec des tisons et des haches rougies au feu; scalpés, ils sont ensuite ondoyés d'eau bouillante en dérision du saint baptême; on leur coupe des morceaux de chair qui sont grillés et mangés sous leurs yeux.

Au milieu des tourments, saint Jean de Brébeuf exhorte ses chrétiens:

« Mes enfants, souvenons - nous que Dieu est le témoin de nos souffrances et en sera bientôt notre trop grande récompense. Soutenez avec courage le peu qui reste de tourments: ils finiront avec nos vies; la gloire qui les suit n'aura jamais de fin. »

« Père, répondent les Hurons, notre esprit sera dans le Ciel lorsque nos corps souffriront en terre. Prie Dieu pour nous qu'il nous fasse miséricorde, nous l'invoquerons jusqu'à la mort.» (p. 14)

Le P. de Brébeuf souffre «comme un rocher» et son silence étonne ses bourreaux eux-mêmes.

Au bout de trois heures, ils lui arrachent le coeur tout vivant pour se nourrir à la source même de ce courage inouï.

http://www.saintcharlesgarnier.org/st-charles-garnier-2.htm