«l'instauration d'une pensée unique controlée par l'État»
Comme si c'était le monopole des «communistes». Toute société monopolise la pensée de ses citoyens. Et une pensée contrôlée est aussi normale pour celui qui la porte que la burqua pour une pauvre folle.
«On a besoin de revenir au vrai capitalisme »
Au début, il y a le commerce. Le premier signe de civilisation à part les villes et l'enterrement des cadavres (au lieu de les laisser manger par les animaux ou de le faire soi-même) est l'écriture. Et on dit que les premiers signes d'écriture - sur des tablettes d'argiles- était au sujet de la quantité de grains des entrepôts et de leur valeur - le commerce semble donc naturel à l'homme. Peu importe le régime politique passé, bizarre, présent ou futur (on verra!). Qu'on l'appelle «capitalisme» n'y change rien. Ça fait plus songé. Le mot suffit à plonger dans l'extase ses adeptes et à enrager ses ennemis qui commercent tout autant.
Il va de soi, étant donné la nature de l'homme - que le professeur Bulle définit comme une vermine stupide et malfaisante- qu'il y a des débordements d'initiatives commerciales. Depuis l'esclavage des temps anciens (et qui perdurent encore de nos jours - même ici! - il est tout à fait naturel aux hommes d'exploiter leurs prochains. Le fait que certains ne le fassent pas et trouvent l'idée curieuse ou insupportable ne fait que mettre en contraste ce qui est tout à fait naturel pour beaucoup.
Ce qu'on appelle «lois du Marché» ou loi de «l'offre et de la demande» est ce qui la régit. Lois écrites ou non que certains idiots nous proposent comme le but ultime de l'humanité, le signe de l'humanité et le critère de jugement de celle-ci. Les «maudits socialistes» et les bons capitalistes.
Si un livre de poésie a peu de valeur marchande, une femme en a. Tout ce que beaucoup veulent à un prix. Tout ce qu'une quelques-uns veulent avec ferveur a un prix. Que ce soit une femme encore, une fillette, la virginité de celle-ci (qui perd de la valeur selon le Marché (encore) au fur et à mesure de son vieillissement. La drogue a une valeur. Les armes aussi. Illégales encore plus.
Il va de soi que l'État contrôlera le Marché. Et l'initiative de ses adeptes. Que ce soit les Mafiosi, les sorciers Juifs et leur racket kasher illégal, les recycleurs de coussins gonflables remis à neuf avec de la poudre à fusil, ceux qui trouvant tout naturel de donner un look naturel au lait avec de la mélamine. Il arrive qu'on les fusille en Chine pour l'exemple.
Tout ceci n'empêche pas les idéalistes du Marché de rêver d'un monde idéal qui n'a jamais existé et où l'individu serait libre. On parle ici, d'individu pauvre - l'individu riche sera toujours plus libre. À condition de ne pas franchir les lois de l'État et les coutumes de la société.
«Le moins d'Etat possible, le plus de liberté d'expression possible et de choix individuels.»
Le moins d'État possible signifie la barbarie. La loi du plus fort qui s'appliquera toujours contre le plus faible.
Le fait que l'État ait souvent abusé de son pouvoir ne signifie nullement que l'abandon de l'État améliorera la situation. Il surviendra seulement un plus fort d'en bas - plus brutal- qui prendra ce qui lui plaît.
Et il est toujours plaisant de voir les libertariens de strictes observances et ceux qui ne savant pas qu'ils en font parti (républicains autres trépanés) dirent tout le mal possible de l'État puis exiger son aide quand ça va mal pour eux.
Et ne jamais voir les ravages des États privés que représentent les entreprises. Dont quelques-unes pourraient avoir beaucoup plus de raison de faire parti de l'ONU compte tenu de leur puissance que la plupart des pays du monde.
Et si vous avez le droit de voter en tant que citoyen de quelques États du monde. Et, parfois, de vous plaindre. Il va de soi que comme dans tout régime seigneurial, il est très mal venu de soupirer contre son seigneur.
Curieusement, le régime seigneurial qui a été aboli en Russie et en France de la façon exubérante que l'on connait, s'est bien vite reconstitué avec la bourgeoisie. Qui tient autant à ses privilèges que les gens bien nés de sang bleu.
Et les curés et lécheurs de bottes ne manquent pas pour leur dire tant de belles choses.
Le professeur Bulle a parlé.