DOUTEUR ET UNE PAGE INTÉRESSANTE

vendredi 19 février 2010

2401. COMMENTAIRE DU PROFESSEUR BULLE

Mais qu'est-ce qui pousse monsieur Bouchard à venir Bouchardiser ainsi? Qu'y a-t-il se si urgent? À ce moment? Maintenant?

Il y a peu, selon des reportages et des enquêtes, on pouvait s'inquiéter sur la morale et la corruption de toutes nos élites.

Mais pas de monsieur Bouchard à ce moment.

Pourtant, c'aurait été le temps de plonger son regard sombre dans les esprits et les coeurs. Mais non.

On a vite oublier. Les mêmes doigts croches continuent à nous diriger et nous donner des leçons.

Il n'y a donc rien d'intéressant actuellement. Et certainement rien d'aussi grave.

Que nos élites financières, la mafia, les syndicats et l'État soit corrompus et se corrompent mutuellement, il y a de quoi dire, non? Il faut croire que non.

Mais de quoi parle-t-on d'inhabituel à ce moment?

Il a dû certainement se passer quelque chose de grave. D'énorme. De bien plus dangereux que les scandales récents puisque ceux-ci n'ont pas su faire sortir monsieur de sa torpeur.

Pourtant, rien de particulièrement scandaleux ou d'énormément scandaleux - comme la corruption municipale, étatique ou capitaliste - mais quelque chose de plus léger, curieux, inhabituel.

Ces étranges écoles Juives.

Une minorité - plus ou moins pratiquante - dans laquelle, il y a une minuscule minorité très pratiquante. En fait, une secte. Ou plusieurs. Qui ont des écoles. Et des gourous.

Des écoles qui enseignent ou brainwashent des enfants, génération après génération.

Écoles qui auraient été fermées depuis longtemps si elles avaient été le fait de fans de monseigneur Lefebvre ou de Raéliens (et les enfants enlevés à leurs parents fanatiques et confiés à la DPJ) mais qui sont tolérées depuis des décennies.

Écoles qui n'existent pas. Sur le papier. Mais qui sont, on ne sait pour quelle raison, subventionnées par le ministère.

Et qu'y fait-on?

Rien.

Rien, à part bourrer le crâne des enfants à haute dose religieuse (la semaine entière) tout en refusant d'enseigner quoique ce soit d'autre.

Par exemple, le programme scolaire québécois.

Pour faire en quelques années d'endoctrinement de parfait petits clônes à couettes des parents qui vont poursuive une autre génération le décervelage.

Jusqu'à l'arrivée du Messie.

Et le ministère de l'Éducation finit après y avoir pensé 50 ans, par penser à tout ça. Et concocter un programme particulier qui permettra aux écoles qui le veulent d'expédier le programme scolaire régulier, une journée par semaine - le dimanche. C'est congé religieux le samedi.

Il faut conclure que tout le programme que suivent toutes les autres écoles peut se faire quelques samedis de l'année. On parle bien ici ou là, d'ajouter des jours d'école l'été.

Tout ceci camouflé dans de jolies termes qui proposent la réforme à toutes les écoles. On ne parlera plus de semaines ni de jours d'écoles mais d'heure. On pourrait aussi bien enseigner la nuit.

Ces écoles, mystérieusement subventionnées, parce qu'on l'a dit, toutes refusent d'appliquer le programme scolaire officiel. Et les profs n'ont pas de diplôme officiel.

Mais à ce moment, ces écoles étaient invisibles. Il n'y avait que la réforme. Étrange. Mais pas plus que d'autres. Atterrissant subitement sur nos têtes.

Ce que personne ne comprenait. Jusqu'à ce qu'on remarque les fameuses écoles. Qu'on s'en surprenne. Qu'on en parle.

Les écoles qui accepteraient cet accomodement continueraient d'être subventionnées.

5 ont acceptés. 2 ont refusés.

C'était curieux. Bizarre, comme tout ce qui concerne les sectes et le voodoo.

Et tout à coup, apparaît, comme sorti d'une boite de Cracker Jack, monsieur Bouchard.

On se souviendra qu'une des raisons de sa démission du parti est le conflit imaginaire qu'il a su détecter entre un ancien militant, monsieur Michaux et la communauté Juive. Ce qui a fait exploser le pauvre esprit de monsieur.

Ce qui a valu l'ostracisme et l'exorcisme du dit militant - qui voulait aussi faire appliquer la loi 101 et, pire, devenir candidat aux élections.

Scandale!

Il fallait donc le tuer politiquement. Ici, on ne tue que moralement contrairement à des pays plus sauvages.

On reparlera du sens démocratique du monsieur Bouchard.

Il y a des questions qui ont le mérite de se poser.

Surtout lorsqu'on voit toute la gang de la Presse se ruer à la défense du monsieur.

Que de belles surprises nous réservent les jours qui viennent.

Ollé!