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lundi 15 mars 2010

3197. LES MAÎTRES DU MONDE RONGENT


GRÈCE

LES GRECS GOÛTENT À LA MÉDECINE D'AUSTÉRITÉ

15 mars 2010
http://www.radio-canada.ca/nouvelles/Economie/2010/03/15/001-grece-plan.shtml

Les chauffeurs de taxi ont manifesté, au début du mois, pour dénoncer les mesures d'austérité.

Au moment où les ministres des Finances de l'Eurogroupe se réunissent à Bruxelles sur le cas de la Grèce, des mesures d'austérité se concrétisent pour les consommateurs.

Depuis lundi, les Grecs paient plus cher l'essence et les principaux produits de consommation courante.

Ces mesures proviennent du plan d'austérité du gouvernement Papandréou, qui vise à réduire d'un tiers le déficit public grec.

La moitié des économies proviendra de la hausse des taxes à la consommation :

Hausse de deux points de la TVA (taxe à la valeur ajoutée), qui passera pour certains produits de 19 à 21 %;

Hausse des taxes spéciales sur les produits dits de luxe : alcool (+20 %), tabac (+63 % à 65 %) et carburants (+8 centimes d'euro par litre d'essence et +3 centimes par litre de diesel).

L'autre part des économies proviendra de la réduction des dépenses :

Réduction de 30 % des primes des salariés du secteur public;

Gel des retraites des salariés des secteurs public et privé.

COMBAT POLITIQUE

La Grèce tentera d'obtenir le soutien des ministres des Finances européens (l'Eurogroupe) pour son plan de mesures dont elle présentera les premiers résultats mardi.

Les ministres des 16 pays utilisant l'euro discuteront des moyens de s'entendre sur une éventuelle aide à la Grèce, malgré les réticences de la France et de l'Allemagne.

« Je ne m'attends certainement pas à ce qu'une décision soit prise ou à ce qu'on presse un bouton, parce que c'est totalement prématuré »,

a déclaré la ministre française de l'Économie, Christine Lagarde, avant la tenue de la réunion.

74 MILLIARDS À EMPRUNTER

Athènes doit emprunter quelque 74 milliards de dollars en 2010,

tout en ramenant son déficit budgétaire à 8,7 % de son produit intérieur brut, contre 12,7 % actuellement.

Selon les règles de l'Union européenne, ni Bruxelles, ni les États membres à titre individuel ne peuvent assumer les dettes d'un autre pays.

Les pays européens envisagent toutefois de recourir à des prêts bilatéraux ou des garanties de prêts, selon des sources cités par les agences de presse.

De telles mesures permettraient entre autres d'abaisser le coût d'emprunt de la Grèce qui représente actuellement le double de celui de l'Allemagne.