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jeudi 15 avril 2010

3303

JOURNAL DES DÉBATS DE L'ASSEMBLÉE NATIONALE

39e législature, 1re session

(début : 13 janvier 2009)

Le mardi 13 avril 2010 –

Vol. 41 N° 103

http://www.assnat.qc.ca/fr/travaux-parlementaires/assemblee-nationale/39-1/journal-debats/20100413/14563.html

(…)

Le Vice-Président (M. Gendron): Je vous remercie, M. le député de Roberval, de votre intervention sur le discours du budget. Et, pour la poursuite du débat, je reconnais maintenant M. le député de Vanier. M. le député de Vanier, à vous la parole.

M. Patrick Huot

M. Huot: Merci, M. le Président. Tout d'abord, bien je tiens à saluer la détermination de mon collègue le ministre des Finances, la détermination de son équipe et celle du député de Viau pour leur travail. Après plusieurs heures de dur labeur, M. le ministre a proposé un budget courageux et responsable, et, grâce à son travail, nous avons un budget qui dote le Québec d'une vision économique ambitieuse.

C'est un budget charnière et résolument tourné vers l'avenir qui démontre bien la volonté de notre gouvernement à faire des choix judicieux et responsables. Nous poursuivons les efforts de relance, nous gardons le cap sur l'équilibre budgétaire en 2013-2014 et nous redresserons les finances publiques. Comment? Bien, en commençant par faire le ménage dans notre propre cour, en réduisant nos dépenses et en gérant plus efficacement. Nous posons donc les jalons pour l'avenir, entre autres en stimulant une économie prospère, innovante et verte et en prenant des dispositions pour s'attaquer à la dette. Et je tiens d'ailleurs à rappeler aux collègues de l'opposition que le retour à l'équilibre budgétaire, bien ça constitue une priorité pour notre gouvernement, tout comme la réduction de la croissance des dépenses.

La réduction et le contrôle des dépenses pour la période 2010-2014 sont des décisions importantes et responsables, M. le Président. En effet, bien, le Plan d'action pour la réduction et le contrôle des dépenses 2010-2014 — Dépenses publiques — Des choix responsables, permettra de réduire la croissance des dépenses de 3,2 % à 2,8 % à compter de 2011-2012. C'est un effort important qui est demandé aux différents ministères et organismes.

J'aimerais aussi souligner, M. le Président, que, de 2003 à 2009, le Québec a su bien contrôler ses dépenses, puisqu'on peut observer une croissance annuelle moyenne de 4,8 % au Québec, comparativement à une croissance annuelle moyenne de 7,6 % dans les autres provinces canadiennes pour la même période. Une telle performance, bien ça place le Québec au deuxième rang au Canada, tout juste derrière la Colombie-Britannique.

Notre gouvernement l'a dit, et je le répète, M. le Président, mais il s'engage à faire des efforts concrets pour réduire davantage la croissance annuelle des dépenses de programmes. Pour relever le défi, le gouvernement s'engage à faire un effort majeur afin de donner, dans l'ensemble des organismes publics, une nouvelle impulsion à sa culture de contrôle des dépenses. Près des deux tiers, 62 % des efforts requis pour atteindre l'équilibre budgétaire seront faits par notre gouvernement. Par conséquent, notre gouvernement écoute ce que la population lui demande. On est sensibles à ce que la population nous dit et on fait le ménage dans notre propre cour. Nous allons continuer d'éviter les solutions faciles, celles favorisées par les gouvernements précédents, de l'autre côté de la salle, car, nous le savons, leurs solutions ont été catastrophiques à long terme.

Nous avons fait et nous allons faire des efforts de rationalisation dans l'ensemble des ministères et organismes. Chacun des secteurs de dépenses et chaque ministère, bien ils feront preuve de rationalisation. Les Québécois réclament que la lutte contre les déficits commence au sein de l'État, et cette demande est tout à fait légitime, comme l'a mentionné le ministre des Finances. L'action du gouvernement pour le contrôle des dépenses, M. le Président, va s'articuler autour de la rémunération du personnel, de l'organisation de l'État et de l'amélioration continue de l'efficacité.

Des exemples, ils ont été mentionnés maintes et maintes fois, c'est important de le répéter, M. le Président: gel des salaires de tous les élus, du premier ministre, des ministres, des députés; suspension des primes de rendement pour les hauts dirigeants du secteur public; efforts comparables demandés aux dirigeants des sociétés d'État commerciales; gel de la masse salariale de la fonction publique jusqu'en 2013-2014; réduction de 10 % des dépenses de fonctionnement de nature administrative; réduction de 25 % des budgets de publicité, de formation et de déplacements; maintien de la règle de remplacement de un départ sur deux à la retraite; application de la même règle au personnel administratif des réseaux de la santé et de l'éducation; révision et examen complet des programmes gouvernementaux; fin du renouvellement automatique des programmes; toute nouvelle initiative devra s'autofinancer; fusion ou abolition d'une trentaine d'organismes.

Ces mesures, M. le Président, contribueront à rétablir l'équilibre budgétaire d'ici 2013-2014 parce qu'elles constituent la meilleure façon de protéger les services auxquels tiennent les Québécois et les Québécoises.

Également, M. le Président, c'est important de le mentionner, le gouvernement construit pour l'avenir du Québec, pour l'avenir de nos enfants. À titre d'exemple, dans le cadre du Plan québécois des infrastructures 2009-2014, c'est 42,6 milliards que le gouvernement investit dans notre réseau routier, dans nos établissements de santé, nos écoles. Et nous devons aussi investir, M. le Président, dans nos infrastructures sportives. Une partie des montants alloués à la consolidation de la relance va d'ailleurs être destinée à la rénovation d'arénas partout à travers le Québec.

Le gouvernement encourage aussi la culture sportive et soutient activement le sport de haut niveau depuis plusieurs années. Dans cet esprit, je suis fier de le répéter, ça a été mentionné par le ministre des Finances, par le premier ministre, bien je suis fier de le dire comme député de la région de Québec, que le gouvernement soutiendra l'éventuelle candidature olympique de la ville de Québec. Il faut en faire une fierté, que notre Capitale nationale soit appuyée comme ça par notre gouvernement pour une éventuelle candidature olympique. En plus de ça, M. le Président, afin que nos athlètes puissent demeurer compétitifs et se démarquer davantage sur la scène internationale, le ministre des Finances a annoncé la création de l'institut national du sport, qui va offrir à tous les athlètes de haut niveau un encadrement et un soutien qui se compareront aux meilleures pratiques mondiales.

Dans un autre ordre d'idées, M. le Président, à titre d'adjoint parlementaire à la ministre du Développement durable, de l'Environnement et des Parcs, bien je ne peux passer sous silence la question du développement durable et de la construction d'une économie verte. Le développement durable sera un axe important et une signature de notre économie pour les 20 prochaines années au moins. Il est important de poursuivre le virage vert amorcé par notre gouvernement en 2006. Le gouvernement a d'ailleurs annoncé une série de mesures à ce chapitre, notamment par la mise en oeuvre de la politique industrielle pour le développement d'une filière des véhicules électriques. C'est un virage important, M. le Président, et ça peut devenir une signature du Québec. Une telle politique, bien elle mise sur le savoir-faire québécois et sur la présence d'entreprises réunissant les compétences requises pour aider les constructeurs dans le développement de véhicules électriques.

Une autre mesure annoncée par le ministre des Finances concerne l'introduction, le 1er janvier 2011, d'une redevance sur l'eau utilisée comme intrant ou dans les processus de production. La prospérité du Québec passe aussi par un développement durable et responsable de nos ressources hydrauliques. L'eau est une richesse collective exceptionnelle pour le Québec, et la gestion environnementale de l'eau nécessite que les utilisateurs soient sensibilisés à la valeur de cette ressource.

En terminant, M. le Président, je tiens à le mentionner, nous avions, comme gouvernement, après notre élection en décembre 2008, le mandat de traverser la crise. Nous avons réussi avec succès et mieux que les autres. Le Québec s'en tire mieux qu'ailleurs. C'est important de le répéter encore et encore, le Québec s'en tire mieux qu'ailleurs. Maintenant, M. le Président, avec l'équipe que nous avons, nous allons redresser les finances publiques et bâtir l'avenir avec succès et mieux que les autres. M. le Président, nous allons livrer la marchandise. Merci.

•(20 h 50)•

Le Vice-Président (M. Gendron): Je vous remercie, M. le député de Vanier, de votre intervention.

Et, pour la poursuite du débat sur le discours du budget, je cède maintenant la parole à M. le député de Saint-Jean pour son intervention. M. le député de Saint-Jean, à vous la parole.