DOUTEUR ET UNE PAGE INTÉRESSANTE

jeudi 15 avril 2010

3309. LA CLCMMIHTAQCC VEILLE


Documentation. Nous voyons ici les fidèles estafettes du CLCMMIHTAQCC. Du Centre ultra-secret de Lutte Contre la Mondialisation Multinationale Internationale Hérétique du Terrorisme Al-Qaïda de Cap-Chat. Jour et nuit, elles veillent. Ces informations sont confidentielles.

Documentation. Ici, nous voyons le groupe numéro 2-b, des vaillantes sténographes du comité de surveillance du journal l'Action Catholique à l'oeuvre. Admirez leur zèle sans faille.

Chaque journal à un aumônier, les journalistes ont leur directeur spirituel pour veiller à leur conformation morale et le directeur du journal a son propre confesseur personnel. Et un conseiller politique relevant du gouvernement.

Un conseiller à la Propagande Spirituelle révise les textes avant publication, la première épreuve sortie de presse étant envoyée à l'Archevêché pour évaluation provisoire. Il est bon à savoir, réconfortant pour l'âme et le coeur et la tranquillité de l'esprit de comprendre que les représentants de la presse ont un groupe de vaillantes abeilles qui prennent note de toutes leurs conversations téléphoniques et recopient toutes leurs correspondances manuscrites et tapuscrites.

Il faut se rappeler que le rôle des médias est de guider le peuple et de poursuivre l'apostolat du clergé qui ne se termine pas seulement à l'église lors des offices ou lors du Sacrement de la Sainte Confession. Chaque jour, le peuple doit être guidé. Chaque instant, ses pensées doivent se diriger vers le ciel. Et, pour les esprits portés à la futilité, il faut une main secourable et un doigt prescripteur pour leur désigner le ciel. Car nous ne sommes que de passage sur Terre. Un bref moment, comme le vent sur l'herbe.

La radio, la presse, l'édition de livres (ne sont permis que les livres ayant reçus l'imprimatur de l'Évêché), le cinématographe dont les films sont judicieusement choisi par l'office de critique morale diocésaine.

Mais la redoutable influence sur les esprits et les sens que peuvent provoquer le grand écran fait déconseiller l'usage aux jeunes esprits trop sensibles. Et, encore d'avantage aux esprits féminins si légers et instables qui peuvent s'enflammer tellement facilement et provoquer ainsi des dégâts incommensurables dans les familles les plus saines comme le feu dévorant qui consume tout sur son passage ne laissant derrière lui que ruines et désolation.

Soudainement, une jeune fille n'écoutera plus sa mère. Une jeune épouse se mettra à «conseiller» son époux. Dans un bureau, une employée modèle (l'Église n'encourage nullement le travail hors du foyer, source de toutes les perversions, mais les réalités économiques font que beaucoup de ménage ne pourraient subsister avec le seul salaires de l'époux ce qui est une source d'humiliation pour beaucoup.) se met à «répondre», à parler sans permission. Le monde se renverse. L'ordre millénaire se transforme en désordre, bientôt le chaos.

Et tout ceci aura pu commencer parce qu'une jeune épouse, troublée par la lueur sur une aiguille neuve dans la fenêtre d'une vitrine d'une boutique aura voulu renouveler son nécessaire de couture. Sage et responsable, son mari lui aura dit que cette dépense inconsidérée ne figurait pas dans son livre de compte. Elle lui dira pour le convaincre du contraire qu'une aiguille neuve serait si utile pour lui permettre de coudre plus vite. Elle lui fera miroiter le «progrès» et les avantages de tous ces vêtements impeccables, finement réparés, comme neuf. Ce qui lui évitera la dépense de costumes supplémentaires. Le ver est dans le fruit.

Lui tenant tête, ayant pris l'exemple sur quelques vierges folles des vieux pays, des «socialistes», des «anarchistes», des «communistes», des phylosophes», des femmes qui, ayant perdu la modestie de leur sexe et qui «s'intéressent à la politique», activité masculine par excellence et qui leur ferait perdre, en un instant, leur essence, leur joie de vivre, la fraîcheur de leurs joues. Leur si charmante innocence. L'esprit de sérieux si utile à un homme est néfaste pour la femme qui peut bien vite commencer à «se croire».

Voilà l'irresponsable qui veut «travailler». Si facilement tentée. D'autant plus que la tentation n'a pour une fois aucun air frivole. Quoi de plus sérieux que le travail? Que de gagner son pain? Ou celui de sa famille? Mais ce n'est pas son rôle, ni son destin. Tracé dès le premier jour de sa naissance à cause de son sexe. Et, depuis des millénaires, lors de la fuite du Jardin d'Éden.

Pour ajouter des sous (son salaire sera bien sûr modeste) aux biens du ménage. Tenté l'époux pourra approuver. La tentation, encore! Sans réfléchir plus loin qu'à l'économie qu'il peut faire. Au rendement sur le capital investi.

Comme à chaque fois que la Femme veut quelque chose, elle s'entêtera, parlera sans cesse, aura une réponse à chaque question. L'Homme désemparé devant tous ces mots et ces phrases sans suite devindra comme fou. Et l'homme faible finira pour «avoir la paix» par approuver.

Tandis que l'Homme véritable, l'Homme fort lui tiendra tête et l'enverra réfléchir dans le grenier. Il sera peiné de devoir agir ainsi mais c'est pour des raisons qui les dépassent tous deux. Pour le bien du ménage. Pour le bien de son épouse qui ne peut comprendre de tels motifs trop élevé. Son esprit si terre-à-terre étant incapable d'élévation.

Mais sortie de l'orbite du foyer, hors du regard scrutateur de l'époux ou de sa mère, son épouse rencontrera des «étrangers», subira leur influence. Des gens que son époux n'auraient jamais invité chez lui l'entoureront sans cesse de leur assiduité. Que de tentation. Par les mots. Les rires. La légèreté. Les images. Les sons. Les odeurs. Les goûts nouveaux. Même la cafétéria de l'entreprise sera une source de tentations. Sans cesse, ses sens seront sollicités. Tant de nouveautés, d'imprévus, d'inattendus. Au bout de quelques temps, elle pourra devenir esclave de ses sens, incapables désormais de vivre sans cette agitation constante.

Elle lira inévitablement des choses qu'il n'aura pu lire avant elle; ce qui lui aura permis une rapide censure du bout du ciseau. À moins que ce ne soit la plus radicale poubelle. Car il est toujours temps de résilier un abonnement à une publication dommageable pour l'esprit féminin. Quitte à perdre quelques timbres dans une correspondances noséeuses avec des suborneurs de jeunes filles. Ou le prix des exemplaires à venir qu'il ne voudra pas lire et ne pourra peut-être pas se faire rembourser. Ou d'avertir la police.

Ou bien. Ou bien. Devinons le pire. Elle aura surpris des confidences au-delà de son âge. Pire, elle y participera. Avec des femmes sans retenues qui lui parleront des choses dont on ne parle pas. Son esprit sera troublée. Au début, elle ne comprendra pas. Devinera. Mal. Puis, si le Démon s'y met, comprendra peut-être. Elle deviendra intattentive, indifférente à son ménage. Irrespectueuse avec son mari. La poussière s'accumulera. Ses enfants maigriront tant ils seront mal nourri. La prière du soir qui ne sera plus dite ou, distraitement, trop rapidement, sans conviction. Ceci commence par la chose la plus banale: un bas qu'on ne reprise pas et, bien vite, la prostitution la guette.

Que dire de la télévisiophonie dont les premiers échos nous parviennent de nos voisins hérétiques du culte dit réformés (quelle perversion peut-on faire subir à de si honnêtes vocables. comme si la religion du Chrits pouvait être «réformée» améliorée!?)

D'après les revues sientifiques, il s'agirait de transmettre non seulement des sons à distance comme le téléphone, mais sans fil comme la TSF ou la radiophonie mais des images. Pas seulement des images fixes mais comme dans les lanternes magiques, des images en mouvements.

Cette invention de Satan destinée à sévir dans tous les foyers serait une sorte de mini-cinéma- maison accouplés (quel mot?) à un appareil radio, réunissant en un seul corps un gramophone... Ainsi, dit-on, des images proviendraient de partout dans le monde. Sans frein.

La science laissée à elle-même est ruine de l'âme, orgueil du démon, curiosité diabolique.

Que fera-t-on si on laisse cet élan se poursuivre sans frein? Aller sur la Lune? Si Dieu avait voulu que l'homme vole, il lui aurait donné les ailes de l'oiseau. S'il avait voulu que l'astre saint et pur de la Terre soit visité, il lui aurait adjoint un pont? S'il avait voulu que les ondes aillent sans frein dans l'éther, ce serait écrit dans le Livre Saint. Orgueil humain où iras-tu?

Heureusement, le clergé chaque dimanche adjoint aux fidèles de lire le feuillet Paroissial, le Prions-en-l'Église ce qui devrait suffire à remplir l'esprit que les activités de la semaine n'épuiseraient pas totalement. Pour ceux que leur curiosité naturelle pourtant savamment bridée par une éducation saine tient, malgré tout, à être informée davantage de la marche de l'État, des aubaines des marchands, il y a le seul journal approuvé par le Clergé: l'Action Catholique.

Des marchands proposent le journal Le Soleil, cet immonde torchon, comme une lecture plus plaisante. Il faut se méfier de Satan et de ses oeuvres. Tout ce qui est agréable est dangereux. Des couleurs n'augurent rien de bon. Le Communisme n'a-t-il pas pris une teinte rouge comme emblême? Que dire du Journal de Québec qui frise la débauche. Et la Patrie? Et le Petit Journal, ces hebdomadaires qui menacent la survie d'un journal sérieux et aride comme l'Action Catholique. Et le Devoir, papier des contestataires débridés de l'Ordre Social? La concurrrence de la tentation est partout.

Même si nous préférerions qu'il n'y ait aucun journal quotidien ou hebdomadaire, dans une économie commerciale comme la nôtre, il est difficile de tout interdire. Alors, il est préférable d'avoir un journal sain pour contrebalencer l'influence malsaine des journaux «amusants à lire». Comme si lire était un plaisir. Comme le disait si bien un texte antique: si ton oeil te scandalise, arrache-le!

Ainsi, mené d'une main ferme par l'Église, le peuple de Dieu ira vers son destin glorieux. Car le peuple de Dieu, les brebis calmes, douces, paisibles et honnêtes n'ont pas besoin de voir pour croire. Ni de savoir si d'autres savent déjà. Il leur suffit de se laisser guider.

Prenez donc garde aux femmes. Tout peut commencer par une aiguille qui brille.

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Photo. http://pandora-a-dieppe.over-blog.com/10-index.html