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lundi 26 avril 2010

3441. SUR LE FRONT DE LA VIE, VOUS RENCONTREREREZ DES «HUMAINS»

SAGUENAY-LAC-SAINT-JEAN

DISPARITION DE DAVID FORTIN

UN AUTEUR DÉNONCE LA LOI DU SILENCE

23 avril 2010
http://www.radio-canada.ca/regions/saguenay-lac/2010/04/22/004-maxime_roussy-david_fortin.shtml

L'auteur de littérature jeunesse, Maxime Roussy, a envoyé une lettre ouverte à David Fortin et aux médias pour dénoncer ce qu'il qualifie de « loi du silence » à la Commission scolaire du Lac-Saint-Jean.

Dans cette lettre, Maxime Roussy raconte avoir été la cible d'intimidation de la part du directeur général de la Commission scolaire du Lac-Saint-Jean. L'incident est survenu après une conférence présentée en février à l'école Jean-Gauthier d'Alma.

Maxime Roussy avait alors abordé la disparition de David Fortin survenue en février 2009 pour illustrer ses propos sur l'ignorance et le manque d'ouverture d'esprit envers les gens différents. M. Roussy reconnaît avoir affirmé que David Fortin était probablement homosexuel.

Selon Maxime Roussy, le directeur général de la Commission scolaire du Lac-Saint-Jean, Éric Blackburn, l'aurait menacé de représailles s'il continuait de parler de l'histoire de David Fortin.

L'auteur donne une centaine d'ateliers dans les écoles du Québec chaque année. Maxime Roussy indique que c'est la première fois qu'on lui demande de ne pas aborder un sujet dans ses rencontres avec les jeunes.

« En fait, c'est ni plus ni moins que la loi du silence, on ne veut plus en parler comme si ça n'avait jamais existé »,

dit l'écrivain.

La Commission scolaire du Lac-Saint-Jean admet être intervenue auprès de Maxime Roussy. La direction affirme que M. Roussy a fait preuve d'imprudence dans ses commentaires sur David Fortin en présumant de l'orientation sexuelle de l'adolescent, un fait qui n'a jamais été établi.

Par contre, la directrice des communications à la Commission scolaire du Lac-Saint-Jean, Christine Flaherty, nie l'existence d'une directive empêchant de parler de David Fortin. Elle ajoute qu'il était nécessaire d'intervenir pour préserver la vie privée du jeune et de sa famille.

De son côté, la mère de David Fortin, Caroline Lachance, est d'accord avec les propos de Maxime Roussy. Elle affirme qu'il y a un mot d'ordre entourant la disparition de son fils pour le personnel enseignant à la Commission scolaire du Lac-Saint-Jean.

« C'est motus et bouche cousue »,

soutient Mme Lachance.