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jeudi 3 juin 2010

3739. RÉVÉLATION DU 20 MAI 2010

POINT DE PRESSE DE M. GÉRARD DELTELL, DÉPUTÉ DE CHAUVEAU

Le jeudi 20 mai 2010, 11 h 15
http://www.assnat.qc.ca/fr/actualites-salle-presse/conferences-points-presse/ConferencePointPresse-5243.html

Salle Bernard-Lalonde (1.131), Hôtel du Parlement

(Onze heures seize minutes)

M. Deltell: Alors, bonjour à vous tous. Alors, on a appris, comme tout le monde, ce matin, que le premier ministre a décidé de mettre de côté son salaire, qui est versé par le Parti libéral, de 75 000 $. Il s'agit, selon nous, d'une très bonne décision de M. Charest, que nous soutenons, bien entendu. C'est une bonne décision. On souhaite qu'il y en ait d'autres.

Maintenant, ça ouvre la porte justement au projet de loi concernant ce qui est proposé actuellement par le gouvernement, et on sait que, la semaine dernière, le premier ministre avait ouvert la porte concernant le code d'éthique pour ce projet de loi, concernant les députés. Eh bien, on souhaite qu'on aille de l'avant. On sait que le Parti québécois avait fait de cette condition-là, que le premier ministre se retire, enfin n'ait pas ce salaire-là du Parti libéral, une condition sine qua non pour qu'on aille de l'avant. Donc, cela est fait. Nous souhaitons tous que le travail soit fait consciencieusement. Comme je l'ai dit la semaine dernière, il n'est pas question de précipiter les choses. Nous ferons notre travail parlementaire consciencieusement et nous souhaitons que, oui, le projet de loi concernant le code d'éthique soit adopté le plus rapidement possible.

Journaliste: (Question inaudible)

M. Deltell: À notre regard, non, mais c'est clair qu'il faut faire notre travail et puis on ne peut pas présumer du travail qui va être fait, on ne peut pas présumer des objections qui pourront être... Alors, on ne peut pas présumer de rien pour le moment, mais c'est clair qu'à notre point de vue on est d'accord sur les grandes lignes, on est d'accord sur le principe. On ne voit pas d'objections majeures à ce qui est écrit dans le projet de loi et on souhaite qu'on aille de l'avant.

M. Plouffe (Robert): Est-ce que, selon vous, c'était vraiment un irritant? Pour le Parti québécois, c'était clair. Est-ce que, pour vous, le 75 000 $ était un irritant?

M. Deltell: Oui, c'était un irritant parce qu'on a pu mesurer la réaction de la population. Bon, dans un premier temps, soyons honnêtes, le fait que ce ne soit pas rendu public et que, vous, M. Plouffe, ayez eu l'information et questionné le président du Parti libéral à cet effet et que, là, ça a été connu, c'était... à sa face même, c'était une situation qui était embêtante. Et, moi, comme chef de l'ADQ, successeur de Mario Dumont, je le reconnais, parce qu'on sait que, nous aussi, à notre parti, on avait cette situation-là. Ce n'était pas une bonne idée et c'est bien que maintenant ce ne soit plus le cas. Donc, à sa face même...

Journaliste: ...

M. Deltell: Oui, parce qu'à sa face même ce n'était pas déclaré, donc ça pouvait poser des inquiétudes, ça pouvait poser des soupçons, et je sais que, le lendemain, le premier ministre l'avait déclaré lui-même, il a dit: On aurait dû le faire avant, le déclarer, ça, c'est la moindre des choses. Mais le fait que ce soit un prolongement offert par des contributeurs, à sa face même, ça créait un malaise dans l'exercice direct de la fonction que nous assumons.
Quand nous sommes élus, c'est d'abord et avant tout le service public qui nous guide, c'est d'abord et avant tout les intérêts supérieurs de la nation qui doivent guider notre action, et non le fait que nous sommes chef d'un parti politique ou encore associé à un tel parti politique; ce n'est pas ce qui doit nous guider. Et, veux veux pas, lorsqu'on a un salaire qui vient justement d'un parti politique, bien, c'est clair que ça va influencer notre choix, et ça ne doit pas le faire. On est là au service du public, on est là pour servir les citoyens, on n'est pas là pour se servir.

M. Boivin (Mathieu): M. Deltell, voyez-vous là-dedans un indice que M. Charest pourrait être tenté de quitter la politique?

M. Deltell: Non, non, non. Je ne vois pas ça comme ça. Non, je pense que ça fait... quoi, ça va faire bientôt 10 ans, 11 ans qu'il a ça, je crois qu'il a eu beaucoup...et je ne veux pas faire de la psychologie à cinq cennes là, M. Charest l'expliquera lui-même, mais je crois qu'il a pris conscience qu'en effet la population n'était vraiment pas derrière lui dans ce cas-là, et puis il a décidé qu'il pouvait agir de la sorte. Quant au reste, ses finances personnelles ne me regardent pas.

M. Perron (Sébastien): ...suffisant pour terminer la session sur une bonne note pour les libéraux, selon vous?

M. Deltell: Bien, c'est... Une bonne note, non. Pour que la session termine d'une bonne note, c'est que... comme je vous disais tantôt, c'est une bonne nouvelle aujourd'hui, souhaitons qu'il y en ait d'autres. Et qu'il y en ait d'autres, ça veut dire quoi? Ça veut dire que le premier ministre, et le parti, et le gouvernement libéral soient enfin conscients de cet appel de la population qui demande la tenue d'une enquête publique élargie sur la situation qui se vit actuellement dans le domaine de la construction, mais également sur les questions d'éthique. Et nous sommes prêts à ça. Nous sommes dans cette situation-là. Le premier ministre a fait ce premier pas aujourd'hui, bravo! Souhaitons qu'il y en ait d'autres.

Mme Thibeault (Josée): Est-ce que le salaire offert par un parti à un chef, c'est quelque chose qui est totalement à proscrire?

M. Deltell: Lorsque la personne... Écoutez, il faut que quelqu'un vive, on se comprend, là. Je veux dire, on ne peut pas vivre de l'air du temps, là, il faut que quelqu'un ait un salaire. Mais, lorsqu'on est élu par la population, on estime que c'est mieux d'agir seul, d'avoir uniquement le salaire versé par la population à titre d'élu. Ça a causé un malaise chez nous, je le reconnais. Moi, je vais vous le dire en toute franchise, quand j'ai fait campagne électorale, on m'a parlé beaucoup de ça, de l'histoire du salaire à M. Dumont. On m'en a beaucoup parlé. Puis j'ai pris... j'ai entendu cet appel des citoyens. Puis, moi, évidemment comme chef, bien, il n'était pas question pour moi d'avoir ce salaire-là.

Mme Thibeault (Josée): Est-ce que vous pensez qu'on devrait hausser le salaire du premier ministre du Québec de 75 000 $?

M. Deltell: Peut-être pas hausser de 75 000 $, mais c'est clair qu'on peut... que tous les citoyens aussi, plusieurs citoyens aussi trouvent... je ne dirais pas «tous» quand même là, mais plusieurs citoyens trouvent curieux que le premier ministre gagne moins qu'un directeur de société d'État. Le premier ministre a des charges extrêmement importantes, a des responsabilités très lourdes. C'est clair qu'on fait... qu'on ne s'engage pas en politique pour l'argent, ça, c'est évident, mais aussi il faut assumer pleinement le mandat qu'on a.

Moi, je dis tout le temps... les gens me demandent: Vous faites combien d'heures par semaine? Je dis tout le temps: Le jour où je compterai les heures, je vais compter les jours qu'il me reste à faire parce que, si on commence à compter les heures, on n'en finit plus, puis ce n'est pas un bon réflexe qu'on a. C'est clair que les responsabilités sont très lourdes. Et, quand on est chef de l'État québécois, c'est des responsabilités qui sont très exigeantes et qui doivent être payées en conséquence.

M. Chouinard (Tommy): Combien...

M. Deltell: Non, je ne peux pas... un salaire de... Je ne ferai pas... Je n'entrerai pas dans quel montant le salaire... le premier ministre devrait être payé.

M. Chouinard (Tommy): Est-ce que ça fait partie des discussions avec les libéraux, ça, c'est-à-dire: Écoutez, M. Charest va renoncer à sa prime puis, en échange, là, arrangez-vous pour qu'on puisse augmenter le salaire du premier ministre?

M. Deltell: Non, non, non, je n'ai pas eu de discussion à cet effet-là. Nous, à sa face même...

M. Chouinard (Tommy): Ils n'ont jamais parlé de rehaussement du salaire du premier ministre?

M. Deltell: Bien, moi, personnellement, non, bien honnêtement...

M. Chouinard (Tommy): Bien, à votre parti...

M. Deltell: Honnêtement, pas à ma connaissance, pas à ma connaissance.

M. Plouffe (Robert): ...l'autre irritant, à ma souvenance, là, c'était qu'il y en a qui voulait avoir un commissaire à l'éthique pour préparer le code d'éthique.

M. Deltell: Oui. C'est ça.

M. Plouffe (Robert): Vous, vous préférez quoi?

M. Deltell: Nous, on pense que... On veut adopter la loi telle qu'elle est, préparer le code d'éthique et, après ça, nommer le commissaire. C'est comme ça que ça s'est fait dans le cas...

M. Plouffe (Robert): ...adopté par les députés puis le commissaire après.

M. Deltell: C'est ça. Ça s'est fait comme ça dans le cas du lobbyisme. Traditionnellement, c'est la marche qui doit être suivie, et on est d'accord avec ce principe-là. C'est logique. Et là je crois qu'il y a une avancée qui a été faite par le premier ministre aujourd'hui, que l'on doit saisir. Et j'invite d'ailleurs le Parti québécois à saisir cette situation-là pour aller de l'avant et se dire: O.K., c'est beau. Là, on voit qu'il y a un pas qui a été fait par le Parti libéral, à nous d'en faire un, et on va de l'avant. Les Québécois demandent ça. C'est là où on est actuellement.

M. Perron (Sébastien): Pensez-vous que les contrats... - par exemple, je pense que l'opposition officielle parlait d'un autre irritant, c'était que certains ministres aient le droit d'avoir des intérêts dans des compagnies - que ce soit écrit clairement?

M. Deltell: Ah! ça, c'est sûr. Non, non, ça, c'est clair.

M. Perron (Sébastien): Ça pourrait aussi être un cas...

M. Deltell: Bien, c'est parce qu'à notre point de vue c'est clair que, lorsque vous êtes ministre, vous ne pouvez pas avoir des actions dans une entreprise qui fait affaire avec l'État. Ça va de soi. Et, nous-mêmes, comme députés...

M. Perron (Sébastien): ...code d'éthique absolument?

M. Deltell: Bien, moi, je pense que ça peut être une réflexion qui doit être approfondie là-dedans. Mais, à sa face même, ça ne tient pas la route. Même, ça me surprend qu'encore aujourd'hui, en 2010, on se pose cette question-là. Ça va de soi que, lorsque vous êtes... lorsque vous décidez d'être dans le comité exécutif... dans le Conseil exécutif, donc ministre, vous ne pouvez pas avoir des actions. Moi-même, je vous dirais, personnellement, par réflexion bien personnelle, j'ai des actions de Bombardier que... 200 seulement, parce que j'aime beaucoup Bombardier, j'aime beaucoup Joseph-Armand Bombardier. En tout cas, je ne vous conterai pas ma vie, mais j'aime bien ça. Et j'ai appelé notre conseiller là-dessus pour lui dire: Excusez, est-ce que j'ai le droit d'avoir ça? Est-ce que ça peut influencer mon vote, puis tout ça? Il a dit: Non, non, pas du tout. Et, en tant que tel, je pense que j'ai 0,000000001 % des actions de Bombardier. Alors, je ne suis pas bien, bien inquiet là-dessus.

M. Robitaille (Antoine): M. Deltell, 30 ans après le premier référendum, quel bilan faites-vous?

M. Deltell: Bien, de...

M. Robitaille (Antoine): Du référendum.

M. Deltell: Bien, écoutez, oui, c'est sûr qu'il y a 20 ans... il y a 30 ans - pardon - tout le Québec était pris avec ce moment-là important, charnière dans notre histoire, parce que, pour la première fois, les Québécois étaient appelés à se prononcer démocratiquement sur leur avenir constitutionnel. Et ça s'est fait évidemment avec beaucoup d'émotion, on l'aura compris. Ça s'est fait aussi avec des séquelles. Des familles ont été divisées là-dessus. 30 ans plus tard, ce que l'on comprend, c'est que le Québec est toujours à l'intérieur du Canada et le Québec a toujours réussi à s'affirmer et à s'épanouir pleinement.

M. Robitaille (Antoine): Est-ce que c'était une erreur de faire ce référendum-là?

M. Deltell: Non, pas du tout, au contraire. Et je vais vous dire pourquoi ce n'était pas une erreur: parce que ça a été fait selon les règles de l'art démocratique. Et on ne sera jamais assez reconnaissants envers René Lévesque et le Parti québécois d'avoir fait justement cet exercice démocratique selon les règles de l'art. Parce que le débat a été franc, le débat a été correct. Le Parti québécois s'était engagé, en 1976, à tenir ce référendum-là, ça a été fait, ça a été mené, et le résultat est tombé. Et je vous le dis...

M. Robitaille (Antoine): Vous auriez voté quoi?

M. Deltell: J'avais 16 ans. Et, je vous le dis, que...

M. Robitaille (Antoine): Vous auriez voté dans quelle direction si vous aviez pu voter?

M. Deltell: Ah! Moi, j'aurais voté non. Mais, je veux dire... Hein?

Journaliste: (Question inaudible)

M. Deltell: Non, je n'avais pas le droit de vote, j'avais 16 ans, là.

M. Perron (Sébastien): Pensez-vous, comme votre collègue Sébastien Proulx, que c'est de la fiction aujourd'hui?

M. Deltell: Je vais laisser M. Proulx réagir à ces choses-là. Ça fait toujours partie du débat public, mais, pour nous, ce débat-là ne doit pas être devant, mais, bien au contraire, ce qui doit être au devant, c'est la question des finances publiques. Et, oui, c'est vrai que nous sommes très attaquants là-dessus, mais on ne le sera jamais assez parce qu'il faut avoir les moyens de nos ambitions. Puis, au Québec, actuellement, on est la cinquième nation au monde à être la plus endettée. Ça, c'est beaucoup plus interpellant pour la population, c'est de voir qu'on continue à vivre au-dessus de nos moyens, c'est de voir qu'on continue à nourrir un État qui est beaucoup trop lourd puis beaucoup trop tentaculaire à notre goût. Ça, c'est un débat qui devrait être fait.

M. Robitaille (Antoine): Sur la question nationale, M. Deltell.

M. Deltell: Oui.

M. Robitaille (Antoine): Votre parti est né sur la question nationale. C'est des libéraux mécontents de l'attitude de Robert Bourassa à l'endroit de Meech, par exemple. Donc, il me semble que vous êtes en... Est-ce que vous n'êtes pas en décalage par rapport à l'histoire de votre parti quand vous dites: C'est les finances publiques qui est l'important puis pas la question nationale?

M. Deltell: Non, pas du tout. Non, pas du tout. L'ADQ a été fondé à ce moment-là avec la division du Parti libéral, c'est juste. Mais ça, c'était en 1994. 15 ans, 16 ans plus tard, les événements ont beaucoup évolué. Et je peux vous dire que l'ADQ, depuis plus de 15 ans, bon, enfin, depuis, mettons, 12, 13 ans, là, je ne veux pas rentrer dans les dates précises, mais, depuis des années, l'ADQ se distingue dans le débat public justement sur les finances publiques, justement sur une gestion réaliste et responsable, justement sur le fait qu'il faut mettre les priorités à la bonne place. Et les priorités, actuellement, au Québec, c'est vraiment la gestion des fonds publics correcte. C'est vraiment l'État tentaculaire qui est beaucoup trop lourd dans cet état.

M. Grant (John): The fact that Mr. Charest is ready to give up $75,000, is that going to help Bill 48 pass or is that all it's going to do?

M. Deltell: Well, I hope it will help the Bill 48 to pass, because it's a big step made by Mr. Charest, a good one, we salute that, but I think that Mr. Charest finally agrees with all the people, what they are saying about that, that it's not a good situation to have money from your party when you are elected. Well, it's a good step. We hope we have other good steps by Mr. Charest for the next days, or next weeks, or next months about a public inquiry. But, I think, yes, the door is open now to act professionally but quickly to the adoption of this bill.

M. Grant (John): Is the bill acceptable to you as it is written?

M. Deltell: Well, as I can see now, yes, it's a good one. But we have to work professionally about that. We have to work closely, we have to work our homework, as we say, but I think that, yes, it's a good situation and I think it's a good bill.

Mme Montgomery (Angelica): And you think that his salary, his salary for the National Assembly should be augmented... should be increased as a result?

M. Deltell: Well. Many people in Québec, and I do agree with them, are saying that the Premier is getting less money than a person who leads a public... «Sociétés d'État» how do you say that?

Mme Montgomery (Angelica): Crown Corporations.

M. Deltell: Crown Corporations. It's not a good situation. I agree with that. I think that, yes, but first and foremost when we are involved in politics, we don't do it for money, we do it because we have a cause to serve, we believe in some principles and we fight for them, first of all. Secondly, we know exactly what the salary will be. So, when we do the job, we know exactly what will be the pay, so, we agree with that. So, it's not when we're elected that we say: O.K. well, it's not... I'm not well paid, I would like to have an increase in my salary.

Mme Plante (Caroline): ...Mr. Deltell on the time of his a decision. Was Mr. Charest up against the law?

M. Deltell: Well, it's... I see it as a personal decision made by himself. I respect that. I think he should have done it before, not right now... not today but many months ago. He should have done that before, as we did in our party, because it's not a good situation. You have to be clear with the people for that and you have to explain exactly what's your income, how do you live with that because you're a public servant and that's the meaning of that.

Mme Plante (Caroline): Why do you think he did it today? Why today?

M. Deltell: I don't know. I don't want to speculate on that. Maybe, he listened to a lot of the people and all the people are saying that it's not a good situation. So, it's a good step, and I hope there will have more good steps from him.

Mme Plante (Caroline): A code of ethics would help. Even you had some concerns... some questions about your shares in Bombardier. So, can you elaborate on how the Code of ethics will help all MNAs?

M. Deltell: Yes. I think it will help to clear the air. What we have now is a situation where people do not trust public servants, people who are involved in politics. So, we have to clear the air and we have to be straight with the people, we have to tell them how we feel about that, and I think that this Code will help to clear the air because we don't know exactly where we can go.

Mme Plante (Caroline): ...about having shares in private companies?

M. Deltell: Well, because it can influence your vote, your decision on issues, and so it's very important. This is why, personally, as I told you, because it's a very personal manner about that, I do like this company, but I wanted to clear... to be clear with that. So, I asked our counsellor to tell me if it's O.K. and he said: Yes, it's O.K.

(Fin à 11 h 30)