HAÏTI
DUVALIER NE PEUT PAS PARTIR, ARISTIDE VEUT REVENIR
21 janvier 2011
http://www.radio-canada.ca/nouvelles/International/2011/01/20/004-jean-bertrand-aristide-haiti.shtml
De retour en Haïti après 25 ans d'exil, l'ancien dictateur Jean-Claude Duvalier a reçu une interdiction de quitter le pays en fin de journée, jeudi.
Plus tôt, un de ses avocats avait affirmé qu'il comptait rester en Haïti afin de se défendre des accusations dont il fait l'objet.
Mardi, il avait été inculpé de corruption, de détournement de fonds publics et d'association de malfaiteurs, des crimes qui auraient été commis sous sa présidence, de 1971 à 1986.
De plus, quatre plaintes pour crimes contre l'humanité avaient été déposées contre lui mercredi. Jean-Claude Duvalier est tenu responsable par des organisations internationales de défense des droits de la personne de la mort de milliers d'opposants.
Cependant, l'un de ses avocats, Gervais Charles, a affirmé jeudi soir sur les ondes de RDI que ces accusations sont nulles parce qu'il s'agit d'un « principe qui n'existe pas » dans le droit local.
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[On s’en doutait!]
Comme beaucoup d'Haïtiens, ce bâtonnier de Port-au-Prince a été surpris du retour de l'ancien dictateur. Gervais Charles avoue qu'il ignore la principale raison de son retour en Haïti, mais il a ajouté qu'il était de son devoir de le défendre.
«On peut dire aussi que son voyage en Haïti, à ce moment-ci, n'était pas le meilleur choix qu'il ait fait.»
— Gervais Charles
Mercredi soir, Jean-Claude Duvalier avait réfuté les affirmations de l'un de ses proches selon lesquelles il était revenu en Haïti pour profiter du contexte électoral confus, dans le but de refaire de la politique.
« Je démens, de la manière la plus formelle qui soit, toute déclaration politique (...) qui me serait imputée par un prétendu porte-parole, et faisant tout particulièrement allusion à des scénarios en relation avec le processus électoral en cours en Haïti »,
avait-il déclaré dans un communiqué.
LES RÉSULTATS LE 31 JANVIER?
Le Conseil électoral d'Haïti devrait annoncer le 31 janvier les résultats définitifs du premier tour de l'élection présidentielle du 28 novembre. Un haut responsable de l'ONU, en poste en Haïti, a indiqué que les dernières informations dont il disposait indiquaient que le Conseil électoral avait l'intention d'annoncer les résultats à cette date pour tenir le deuxième tour de scrutin à la mi-février.
La publication des résultats préliminaires de la présidentielle avait provoqué des violences en raison du faible écart séparant deux des candidats.
Des partisans du chanteur Michel Martelly, arrivé en troisième place, donc exclu du deuxième tour, étaient descendus dans la rue pour dénoncer des fraudes au profit de Jude Célestin, le candidat du président sortant, qui avait terminé deuxième avec une très légère avance de quelques milliers de voix.
Radio-Canada.ca avec Agence France Presse, Reuters et Associated Press
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