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dimanche 31 juillet 2011

5545. UN DESSIN VAUT 1000 MOTS QUAND LES MOTS NOUS MANQUENT. QUE DIRE D'UNE PHOTO AVEC DES DESSINS?

On a beau disposer d'Internet et des nouvelles instantanées (?), ne sont jugées valides comme «nouvelles» que celles que ceux qui sont au clavier trouvent important. Entre 2 annonces. Et 3 hymnes au Libre Marché. On est en quelque sorte leur client. Attendant leur bon vouloir. Et une «nouvelle» chassant l'autre, on est comme l'amateur de pêche à la mouche attendant une bonne action de l'eau et du vent. Si on n'est pas là au bon moment, pfff!

Je viens donc d'apprendre en lisant la revue Le Libraire, (qui paraît au 3 mois) le décès d'un des anciens. Un grand maître de la BD. Aussi bien dans son art et aussi bon que n'importe quel des plus grands maîtres anciens. Même si pour les gens «cultivés» (hum!) et «sérieux» (rehum!), on ne saurait mélanger les deux. Le temps viendra pour les esprits lents. Les esprits rapides savent déjà.

On pourrait s'épancher sur le clavier et trouver des mots et des adjectifs comme n'importe quel écrivain littéraire alors qu'il s'agit de regarder. Les mots sont alors inutiles et bruyants. Comme «discuter» de la musique.

Tout ce qu'on peut ajouter avec quelques mots, c'est dire de regarder. Contrairement aux oeuvres des anciens qu'on ne peut trouver que dans des musées, des châteaux ou des églises ce qui oblige à des déplacements fatiguants et coûteux; on peut les retrouver dans plusieurs bibliothèques. Et les libraires se feront un plaisir de vous les transmettre pour quelques menus monnaies.

Il ne faut pas oublier le décès d'un autre grand maître, Jacques Martin dont j'ai parlé. Celui-ci, de la tradition de l'art sérieux et raide de Jacques-Louis David. Les Serment des Horaces et des Curiaces. Et les grandes vertus Romaines. Gillon est un virtuose du patinage artistique au pinceau. Ce qui ne veut pas dire que l'un est plus ou moins que l'autre, on décrit simplement.

Et encore un autre, cette fois-ci de l'»illustration» même si c'était un peintre. Parce qu'il peignait avec de la peinture sur une toile. Oui, monsieur. Oui, madame. Dans la tradition réaliste de Delacroix. Et son égal. Frank Frazetta. Mort l'année dernière et dont seul Fox News avait parlé. Je n'en avais pas parlé à ce moment, des choses me semblant plus importantes à ce moment. J'avais tort.

La beauté repose des calamités humaines. Qui sont généralement extrêmement bruyantes. Et on ne parlera pas de l'odeur. Dans tous les registres de l'obscène (qui n'est pas sexuel comme les esprits simples et obtus le croient.) Et qui repose des humains. Espèce bien fatiguante.

Surtout qu'en ce moment, on s'excite beaucoup au sujet du tueur Norvégien. Philosophant ici et là. Comme si s'entretuer n'était pas une des occupations préférées des «humains». Et une de leur manière préférée de «discuter» et d'avancer des «arguments». Et de les gagner.

Sauf qu'ils sont les premiers à l'oublier. Se connaissant si peu. Et font les surpris quand leur véritable nature montre le bout de son grouin.

Monsieur Anders Behring Breivik n'est que votre image. Ou une de vos images. Memento mori.

Je préfère donc Jack Kirby ou Jacob Kurtzberg, un autre grand mort.

Le professeur Bulle sait parler, écrire et aussi se taire.

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Photo. France 3 Picardie

http://medias.francetv.fr/cpbibl/url_images/2011/05/23/image_68890897.jpg

http://picardie.france3.fr/info/deces-du-dessinateur-paul-gillon-68890496.html