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lundi 4 mai 2009

390. LE PCAA DE HENRI-PAUL

COMPRENDRE LE PCAA POUR QUE LE PCAA DEVIENNE VOTRE AMI. EN FAIT, IL L’EST DÉJÀ PUISQUE, SANS LE SAVOIR, VOUS EN AVEZ DANS VOTRE FOND DE PENSION.

«Le papier commercial adossé à des actifs non bancaires (PCAA) est issu de l'achat d'actifs de différents prêteurs dans des secteurs comme les hypothèques, les prêts-baux automobiles, (les assurances) et les cartes de crédit.»

Ou, inversement, de prêteurs qui se débarrassent de leurs dettes sur des naïfs.

«L'institution financière acquiert ces créances et les regroupe dans une fiducie. L'achat de ce portefeuille d'actifs est financé par l'émission de papier commercial.»

«Le papier commercial est la représentation des titres de dettes à court terme ainsi émis. Ces derniers sont des obligations dont un particulier ou une entreprise doit s'acquitter dans un délai relativement court, dans ce cas-ci de 30 à 90 jours. »

«Chaque fois qu'une émission arrive à échéance, d'autres investisseurs s'impliquent.»
Traduisons : Il faut que le vendeur trouve un acheteur, sinon bobo. Et l’acheteur ne viendra que s’il pense vendre plus cher ce qui lui fera acheter plus cher ce qu’on veut lui vendre. C’est ainsi que la Finance fonctionne. Si ça ne fonctionne plus. Bobo.)

«La crise des hypothèques à risque aux États-Unis a rendu ces titres moins attirants et a fait chuter la demande. Des obligations sont donc restées sans preneur. »

Traduisons. Le vendeur de tantôt a essayé de vendre. Personne n’a acheté plus cher. Ni même au prix qu’il l’avait payé. Il doit donc se résigner à vendre moins cher parce qu’il s’est endetté pour acheter lui-même. Il doit rembourser sa dette. Il supplie pour qu’on lui achète à n’importe quel prix. Pendant ce temps, son prêteur attend. Et lui, il ne fera pas de rabais. Sauf que l’acheteur est maintenant en faillite. Et le prêteur se trouve avec une dette qui ne vaut plus rien qu’il avait financé… Vous êtes content!

Et le tout vaut actuellement un gros zéro mais il ne faut pas le dire sinon le système financier entier s’écroule. De toute façon, c’est peut-être déjà fait!

Le but des gouvernements quand ils parlent de «renflouer» les banques ou de leur redonner des «liquidités» est, en entre autre, de leur racheter ce fameux papier commercial. Et c’est la suite qui est jolie, non à sa valeur actuelle = zéro mais au prix d’achat. Ce qui fait bien l’affaire des banques qui se débarrassent d’une patate chaude ou d’une montagne de patates chaudes. À défaut, si elles le notent finalement dans leur bilan - ce qu’elles ont évité de le faire jusqu’à présent, se contentant d’en montrer une tranche de temps en temps- elles seraient en faillite. Peut-être pas toutes mais beaucoup.

C’est le plus gros racket du siècle. Acheter ce qui vaut zéro avec l’$ des gens.

Et les gouvernements doivent casquer pour repartir la pompe du système industriel et commercial qui flanche en donnant du travail aux chômeurs, actuels ou futurs. Ce qu’on appelle les travaux d’infrastructures. Ponts, routes. On en parle pas de la culture ni des écoles.

Quand on sait le genre de personne qui se trouve souvent dans ce milieu –les belles affaires de Montréal nous l’ont montré récemment- c’est autant d’autres milliards qui vont directement dans la Mafia. Ou des gens légèrement moins italiens ou siciliens.

Et comme remerciement, les critiques (de ce monde-là) disent tut! Tut! au sujet du possible déficit des gouvernements qui vont devoir faire des «coupures». C’est déjà commencé pour la grosse Radio-Canada. Moins 800 millions. Bientôt ,ce sera la santé et l’éducation, les plus grosses dépenses donc les endroits où il est le plus facile de couper.

Est-ce qu’on va couper dans la Défense (?). L’armée qui se pratique aux frais de tout le monde en Afghanistan?