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lundi 8 février 2010

2141. LES TABLES DE LA LOI DU PROFESSEUR BULLE

Régulièrement nos élites sociales tendent leurs mains chenues pour recevoir forces piécettes et menues encouragements. Cherchant à les imiter de modestes fonctionnaires croyant voir enfin reconnues leur apport à la bonne marche de l'État cherche à les imiter ne rencontrant que mépris et menaces. On a vu le sort des infirmières et enseignants lors des dernières revendications.

Il faut comprendre la réalité. L'État ne respecte que la force. Réelle ou imaginaire. Celle des policiers est bien réelle et n'a pas besoin d'être démontrée. D'autant plus que dans leurs dossiers secrets, il y a toujours ce 10% de données et d'informations jamais divulguées sur la carrière de tel avocat dynamique et entreprenant devenu un jour ministre. Dossier qu'un vieux policier tendra comme un héritage à son remplaçant. Que ne faut-il pas faire lorsqu'on est jeune et ambitieux. Que de choses n'est-il pas préférable d'oublier une fois que l'on est enfin parvenu. Comme il est alors facile de vous faire tomber de votre si belle échelle.

On comprendra pourquoi les rigoristes ministres des finances, malheureusement toujours en manque d'$ lors des campagnes d'augmentation salariale et de renouvellement des conditions de travail (comme c'est pas de chance - alors qu'à un autre moment - toujours avant ou après - on foutre l'$ par les fenêtres) se verront obligé d'étirer les %.

Il n'y a, bien sûr, pas d'exception. Tout le monde est traité pareil. Ben voyons!

Les médecins qui n'ont pas d'armes à feu, ni une mentalité de mafiosi, comment s'y prennent-ils pour réussir à tout coup à recevoir des augmentations? Alors que d'autres employés du même réseau de la santé se font rire dessus quand ce n'est pas menacer d'aller en prison. Pensons à ces pauvres infirmières.

On l'a décrit, les médecins ont encore un prestige que n'ont plus les curés ni les notaires. Et que des gens aussi compétents qu'eux, qui ont subi des études aussi longues qu'eux - pensons aux ingénieurs, ect- n'ont pas. Alors qu'ils devraient.

Un médecin sauve des vies. Soit.

Un ingénieur aussi qui fait un pont qui ne tombe pas en sauve bien plus.

Explication. En plus du prestige, les médecins ont le monopole de l'inscription aux cours. Moins il y a de candidats, plus les pointes de tartes seront grosses. Il va de soit que les concurrents étrangers prétendants à la même part devront faire du taxi.

On pourrait comme certains le suggèrent diminuer le nombre de candidats anglo qui ne pensent que suivre des cours au rabais et filer faire fortune ailleurs. Ou augmenter le nombre de franco.

Pourquoi pas le nombre d'infirmière. Même pas celle qui sont super. 1 infirmière par village pour s'occuper des bobos courants. Les plus gros seraient confiés aux médecins qui, cette fois, mériteraient vraiment leur salaire.

Pas besoin de cours de médecine spécialisées de 15 ans pour soigner l'otite d'un bébé qui inquiète tant sa jeune maman. Ou pour une foulure.

Comme les infirmières (cette fois bien payées) libéréraient du temps de qualité pour les médecins, ceux-ci seraient en nombre suffisant pour affronter les drames de la vie.

À quel salaire?

Les médecins comme tout le beau monde décrit plus haut sont les employés de l'État. Quoique certains imaginent.

C'est à l'État de dicter leur salaire, condition de travail et lieux d'expertise. Si on dit à un prof d'enseigner aux esquimaux, il y va.

Libre aux enseignants de donner des cours particuliers pour éviter cette épreuve. Et aux médecins de se désabonner de la carte clik.

Les patients prêts à payer 100$ la visite, 400$ pour un chek-up et un abonnement de 400$ par an pour s'assurer d'avoir ce bon médecin de famille sont en effet innombrable au Québec.

Amen.