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lundi 8 février 2010

2151. NOS AMIS LES SPÉCULATEURS SORTENT DES BOIS POUR ATTAQUER LES PASSANTES

UN CADEAU DE GREC?

Manon Globensky

8 février 2010
http://www.radio-canada.ca/nouvelles/carnets/2010/02/08/127715.shtml?auteur=2268

Il semble que l'expression « cadeau de Grec » soit liée au mythe du cheval de Troie et veuille donc dire cadeau empoisonné ou malédiction déguisée. Et si la crise du déficit grec permettait cette fois de donner une lumière positive à cette expression?

Cette semaine, il est fort probable que les assauts des spéculateurs contre les économies grecque, espagnole et portugaise vont se poursuivre.

Attaques aussi contre l'euro, qui s'échange à son niveau le plus bas depuis huit mois contre le dollar américain.

On entendra parler des spreads, l'écart entre le taux d'intérêt auquel emprunte le meilleur élève de l'Europe, l'Allemagne, et celui auquel empruntent les maillons faibles du sud du continent.

L'écart pour la Grèce est deux fois plus élevé que pour certains pays émergents en ce moment.

Et puis on parlera aussi des CDS, les credit default swaps, une sorte d'assurance contre le défaut de paiement, qui logiquement iraient de pair avec le prêt, mais qui, dans la logique des marchés, se transigent de façon autonome.

Quelqu'un qui a acheté un CDS sur la Grèce à 100 $ a tout intérêt à faire augmenter les craintes de défaut de paiement pour pouvoir revendre son CDS à 120 ou 150 ou 200 $...

Spéculation quand tu nous tiens!

Le bon côté des choses, pour reprendre l'idée du début, c'est que la dépréciation de l'euro permet aux exportations européennes d'être plus compétitives.

Les Européens peuvent donc se battre à armes plus égales avec les Américains, qui sous-évaluent leur dollar pour mieux exporter eux-mêmes.

Voilà le cadeau grec et non de Grec.