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lundi 15 février 2010

2321. PROGRAMMATION DÉFECTUEUSE

FORCES CANADIENNES

DES MILLIERS DE CRIMES

15 février 2010
http://www.radio-canada.ca/nouvelles/National/2010/02/15/001-forces-canadiennes-rapport2.shtml#commentaires

Les membres des Forces canadiennes ont commis près de 4000 délits de toutes sortes depuis 2007.

C'est ce qu'indiquent des rapports commandés par le chef d'état-major de l'armée de terre Andrew Leslie, dont le quotidien d'Ottawa Le Droit a obtenu copie en vertu de la loi d'accès à l'information.

On y apprend notamment que:

203 personnes ont été accusées d'infractions sexuelles (soit environ cinq fois plus que dans l'ensemble de la population canadienne);

352 personnes ont été accusées d'ivresse;

717 personnes ont été accusées de conduite en état d'ébriété (soit environ six fois plus que dans l'ensemble de la population canadienne).

Les Forces canadiennes (FC) ont transmis un courriel au quotidien d'Ottawa dans lequel elles affirment qu'elles prennent au sérieux toutes les allégations d'infractions concernant leurs membres.

« Dans tous les cas, des enquêtes sont menées pour établir les faits, analyser les preuves et porter les accusations appropriées s'il y a lieu. Les membres des FC sont assujettis aux lois canadiennes et au Code de discipline militaire. La grande majorité des membres des FC respectent ces normes. »

UN PROBLÈME SYSTÉMIQUE

Selon le colonel à la retraite Michel Drapeau, il ne s'agit pas de cas isolés, mais d'un problème systémique, lié à la mauvaise prise en charge du syndrome de stress post-traumatique.

« Les soldats, ce sont des gens éduqués qui risquent leur vie pour le Canada. Ils boivent non pas par imbécillité, mais parce qu'ils sont désemparés. Le Canada faillit à sa tâche de les aider », a-t-il déclaré au Droit.

Invité à l'émission Tout le monde en parle pour commenter notamment l'affaire Russell Williams, l'ex-militaire a affirmé que l'armée devait faire preuve de plus de transparence et être prête à reconnaître ses fautes.

Il a rappelé qu'il avait été l'un des premiers à réclamer la création d'un poste d'inspecteur général.