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jeudi 15 avril 2010

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JOURNAL DES DÉBATS DE L'ASSEMBLÉE NATIONALE

39e législature, 1re session

(début : 13 janvier 2009)

Le mardi 13 avril 2010 –

Vol. 41 N° 103

http://www.assnat.qc.ca/fr/travaux-parlementaires/assemblee-nationale/39-1/journal-debats/20100413/14563.html

(…)

Le Vice-Président (M. Chagnon): Merci, M. le député de Jonquière. J'inviterais maintenant Mme la ministre du Tourisme à prendre la parole.

Mme Nicole Ménard

Mme Ménard: Merci, M. le Président. Alors, à mon tour d'exprimer ma satisfaction aujourd'hui à l'égard du budget présenté par mon collègue le ministre des Finances. Je suis très fière d'appartenir à ce gouvernement qui a présenté un gouvernement ambitieux, courageux et réaliste, qui apporte des changements importants et qui propose des solutions pour l'avenir de nos générations futures.

Les Québécois nous ont demandé de maintenir les services, de régler le problème du déficit, de continuer à investir dans nos infrastructures, de trouver des solutions aux problèmes en santé et de redresser les dépenses de l'État. Ce budget répond à leurs attentes. À preuve, M. le Président, depuis le 30 mars dernier, nombreux sont les commentaires d'éditorialistes et analystes économiques qui soulignent le courage et la lucidité de notre gouvernement. Vous me permettrez d'en citer quelques-uns.

Le 31 mars dernier, Le Devoir reprenait les propos de M. Michel Leblanc, président de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain, qui estimait que le ministre des Finances a réussi un tour de force très difficile à réaliser: «Le budget cible des projets structurants pour l'économie métropolitaine et propose un plan crédible pour renouer avec l'équilibre budgétaire 2013-2014.» M. Joseph Facal, quant à lui, a déclaré dans LeJournal de Montréal: «La hausse de la TVQ est sans doute désagréable, mais absolument nécessaire et parfaitement prévisible. À tout prendre, c'est la moins mauvaise manière de taxer.»

De leur côté, les grandes banques y allaient aussi de commentaires élogieux. Permettez-moi de citer Desjardins: «Un courage qui mérite d'être souligné. Des mesures difficiles mais nécessaires pour assurer la prospérité future du Québec.» La Banque Nationale, quant à elle, a indiqué: «Un plan d'action concret pour rétablir l'équilibre budgétaire en 2013-2014. Devant l'ampleur de la tâche à accomplir, nous nous attendions à beaucoup du budget du ministre des Finances. Nous n'avons pas été déçus.» Que dire de La Banque TD? «Le budget déposé par le ministre des Finances a marqué un important point tournant dans les finances publiques de la province. Les hausses de tarifs et les coupures dans les dépenses s'équilibrent bien.» Le Conference Board: «Dans son budget de 2010, le gouvernement du Québec dresse un portrait clair et honnête de la très difficile situation financière dans laquelle la province se trouve.»

Une semaine plus tard, les commentaires positifs se poursuivent, M. le Président. Le 6 avril, c'était au tour de Jacques Ménard, président de BMO, Banque de Montréal, de souligner que «le budget du gouvernement du Québec marque une étape cruciale dans notre histoire moderne. C'est le début du redressement d'un système auquel nous tenons tous», mais nous n'avons malheureusement tenu... que pour acquis trop longtemps. Alors, pour ne citer que ceux-là, M. le Président.

Alors, comme vous pouvez le constater, M. le Président, plusieurs reconnaissent que ce budget pose des jalons importants pour l'avenir du Québec tout en nous permettant de relever nos défis immédiats. En 2008, la population nous a donné le mandat de traverser la crise, et nous avons réussi avec succès et mieux que nulle part ailleurs. Maintenant, nous allons redresser les finances publiques et nous démarquer.

M. le Président, je suis particulièrement heureuse du message positif que notre gouvernement envoie quant à l'importance qu'il accorde au tourisme dans l'économie québécoise. Le tourisme est le huitième produit d'exportation du Québec. Il compte près de 30 000 entreprises. C'est plus de 300 000 femmes et hommes qui oeuvrent quotidiennement à promouvoir notre destination dans toutes les régions du Québec. Cela représente 10,7 milliards de dollars de recettes touristiques annuelles.

M. le Président, je me réjouis également du 6 millions de dollars annoncé pour les trois prochaines années pour le développement touristique du Nord québécois. Ces investissements permettront de positionner le Québec comme une destination touristique unique sur la scène internationale.

Une somme de 200 millions de dollars sera également consacrée à l'implantation d'une navette ferroviaire expresse entre l'aéroport Pierre-Elliott-Trudeau et le centre-ville de Montréal. C'est un projet important pour notre métropole, qui est la principale porte d'entrée des visiteurs au Québec, et nous savons qu'un bon service d'accueil est le premier pas vers un séjour réussi.

•(18 heures)•

Suite au succès des Jeux olympiques de Vancouver, auxquels j'ai assisté, nous nous tournons maintenant vers une éventuelle candidature de la ville de Québec aux Jeux olympiques d'hiver, ce que nous appuyons, M. le Président.

Le Vice-Président (M. Chagnon): Mme la ministre, vous m'excuserez de vous interrompre, toutefois je dois vous demander le consentement en cette Chambre pour que vous puissiez terminer votre discours. Est-ce qu'il y a un consentement?

Des voix: ...

Le Vice-Président (M. Chagnon): Consentement. Merci.

Mme Ménard: Merci.

Le Vice-Président (M. Chagnon): Allez...

Mme Ménard: Merci. M. le Président, l'ensemble de ces mesures constituent d'importants leviers de développement économique qui rejailliront sur l'ensemble des régions du Québec. Tout investissement dans le secteur touristique est une opportunité de création de richesse.

Puisque nous devons tous faire des efforts, mon ministère n'échappera pas à l'exercice de resserrement des dépenses. La compression qui nous incombe sera assumée à même notre propre administration. M. le Président, j'ai convié toute mon équipe à optimiser nos processus et nos façons de faire plutôt que de réduire l'aide financière dédiée à nos clientèles touristiques, via l'ensemble bien sûr de nos programmes. Voilà donc une bonne nouvelle pour les promoteurs et les partenaires touristiques de l'ensemble de nos régions. J'ai également lancé un appel à la performance à nos partenaires d'affaires pour qu'ils se livrent au même exercice.

M. le Président, en ma qualité de ministre responsable de la région de la Montérégie, je suis fière que mon gouvernement ait réagi rapidement en assurant la continuité de certains programmes, tels que le Pacte de l'emploi Plus, le programme Renfort et le Plan québécois des infrastructures. La Montérégie, tout comme le reste du Québec, a été affectée par la période d'instabilité économique que nous avons connue. Certaines entreprises ayant été dans l'obligation de fermer leurs portes, plusieurs travailleurs se sont retrouvés rapidement sans emploi. Le maintien de ces programmes a permis et permettra à ces familles de mieux traverser cette période difficile.

La Montérégie, M. le Président, est une région très dynamique dans le domaine du sport amateur. Comme les Québécois nous l'ont demandé, il faut continuer à remettre à niveau l'ensemble des infrastructures publiques, dont l'entretien a pris du retard au cours des trois dernières décennies. Je me réjouis donc que des sommes soient consacrées à la modernisation de nos infrastructures sportives et également de la création de l'institut national du sport du Québec.

En matière de transport, une autre mesure qui permettra à notre région de se développer est l'augmentation de la taxe sur le carburant de 0,01 $ le litre depuis le 1er avril dernier et de 0,01 $ le litre par année pour les trois prochaines années. Ces revenus supplémentaires seront entièrement consacrés à l'entretien des routes et au développement du transport en commun.

M. le Président, avec le temps qui m'est alloué, je dois conclure. Alors, je tiens à vous rappeler que la population du Québec a fait confiance à notre gouvernement en 2008 quand nous leur avons promis de faire de l'économie notre priorité. Grâce à ce budget historique, nous confirmons aux Québécois qu'ils ont fait le bon choix. Merci, M. le Président.

Le Vice-Président (M. Chagnon): Merci. Merci, Mme la ministre.

Je vais suspendre quelques instants parce qu'on a des débats de fin de séance. Et, de toute façon, notre Assemblée se réunira plus tard à 19 h 30 jusqu'à 21 heures. Alors, je suspends pour quelques instants.

(Suspension de la séance à 18 h 4)