DOUTEUR ET UNE PAGE INTÉRESSANTE

vendredi 16 avril 2010

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La Vice-Présidente (Mme Houda-Pepin): Oui, Mme la leader, un instant. Est-ce qu'il y a des intervenants du deuxième groupe d'opposition, des députés indépendants... ou le député de Mercier? Alors, dans ce cas, il nous resterait l'équivalent de quatre minutes partagées entre les deux formations, du gouvernement et de l'opposition officielle, et je reconnais M. le député de Verchères pour deux minutes.

M. Stéphane Bergeron

M. Bergeron: Alors, Mme la Présidente, j'écoutais attentivement l'allocution de notre collègue de la circonscription de Verdun, et l'image qui m'est venue à l'esprit, c'est celle d'un aveuglement volontaire. Il n'y a pas plus aveugle que quelqu'un qui ne veut pas voir, Mme la Présidente, et on a le sentiment que, du côté du gouvernement, il y a une intention délibérée de ne pas voir les choses telles qu'elles sont.

On nous dit: Lorsqu'il y a collusion, lorsqu'il y a malversation, ça, c'est du domaine criminel, et ça relève de la police. C'est vrai. On n'a aucun problème avec ça. Tout à fait d'accord, Mme la Présidente. On nous dit: Lorsqu'il y a infraction à la Loi électorale, ça, ça relève du Directeur général des élections. C'est vrai. On ne peut que reconnaître le bien-fondé de cette affirmation, Mme la Présidente. Le problème auquel on fait face, Mme la Présidente, c'est qu'on a affaire à une situation qui est multifacette. Ce n'est pas simplement qu'une seule compagnie de construction qui a pu, à un moment donné ou à un autre, manipuler un certain nombre de choses pour obtenir un contrat à plus haut prix de la part du gouvernement, on parle de pratique étendue, d'un système, Mme la Présidente, d'un système. Or, les policiers eux-mêmes nous disent qu'ils auront beau enquêter autant comme autant, ils ne parviendront pas à tirer tous les fils de l'écheveau. Et, pour pouvoir parvenir à le faire, tous les observateurs nous disent, Mme la Présidente, qu'il nous faut une enquête publique indépendante.

Or, le gouvernement s'entête à ne pas vouloir cette enquête publique indépendante, et là ils vont prendre prétexte du fait que le premier ministre aujourd'hui a nommé l'ex-juge de la Cour suprême, le juge Bastarache, pour dire qu'ils vont voter contre cette motion.

•(16 h 50)•

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JOURNAL DES DÉBATS DE L'ASSEMBLÉE NATIONALE

39e législature, 1re session
(début : 13 janvier 2009)

Le mercredi 14 avril 2010
http://www.assnat.qc.ca/fr/travaux-parlementaires/assemblee-nationale/39-1/journal-debats/20100414/14735.html

- Vol. 41 N° 104