DOUTEUR ET UNE PAGE INTÉRESSANTE

samedi 3 juillet 2010

4042. LE PROFESSEUR BULLE DIT QUELQUES MOTS SUR L'ÉDUCATION. PRENEZ VOTRE CALEPIN DE NOTES. VOTRE CRAYON AUSSI. VOUS POUVEZ ALLER AUX TOILETTES AVANT.

On a donc fait comme d'habitude, tripoter les informations et «relativiser» les notes.

Il reste à se demander ce qu'un «vrai» examen donnerait. Quelque chose (on nommerait une commission pour choisir le nom tandis que quelques vieux profs choisiraient ce qu'un jeune est supposé savoir en sortant du Primaire (6 ième année = 11 ans).

(On commence à 6).

Et ne sortant du Secondaire (on a fait sauter la 7 ième année pour commencer à Secondaire 1. Ce qui fait épargner une année de subvention au réseau.)

Et on a ajouté des malades mentaux, débiles (handicapés mentaux), handicapés physiques, cas sociaux dans les classes régulières pour économiser sur les spécialistes et les classes spéciales. Il va de soi que ceux qui décident de telles beautés envoient leurs poussinots dans les écoles privées.

Qu'est-ce qu'un jeune homme (ou, au pire, une fille) qui quitte l'école en Secondaire 5 devrait savoir?

Est-ce que ça intéresse quelqu'un?

Il fut un temps où on finissait par une cinquième (primaire) pour aller dans un cours commercial (préparation au travail de bureau pour toute personne n'étant pas obligée de travailler de ses mains) ou dans une usine (tous les autres) (sinon, c'était le chantier et c'était pire!).

Il restait quelques enfants de bourgeois pour les grades supérieurs (payants) et la perpétuation des classes sociales. Qu'on résume: une qui dirige. Et une qui obéit.

Et quelques curés choisis parmi les rares enfants pauvres intelligents (on payait leurs études de prêtre) pour bénir tout le monde.

Une parente, ancienne traductrice raconte qu'à la fin de sa cinquième année, elle savait parfaitement le français. Les Soeurs qui le lui enseignaient ayant des méthodes qui se sont perdues en route puisqu'on est désormais incapable de l'enseigner même à des universitaires (dont certains deviendront des profs de français) (ceci expliquant peut-être cela!?)

On sait pas.

Il reste quelques Soeurs (et de vieux Frères Maristes), il faudrait peut-être leur demander avant qu'ils aillent vérifier si leurs paris de Pascal (ou Pascalien) valaient la peine. Y a-t-il un Dieu ou non? Et, dans le doute, faire comme si.

Il va de soi que la série de prêtres qu'on a surpris récemment dans les culottes des petits garçons n'avaient pas lu Pascal.

Ou la Bible. Ce qui pour un prêtre fait désordre. Il y a de beaux passages au sujet de ta main qui te scandalise ou ton oeil et de ce qu'il faut faire...

On dit ça comme ça!

Donc à la fin du primaire, selon les dires d'un vieux prof de philo: il faudrait savoir si l'enfant sait lire, écrire, compter. Parler aussi. Pas seulement de la tv mais «discuter» et raconter des idées sans avoir besoin de taper pour convaincre.

Étant donne, au jugé, le résultat pour les plus vieux, on peut estimer (seul le vrai teste amenerait le résultat indiscutable) que le taux d'échec ou de réussite serait de 50 %.

La suite ferait, obligerait à remettre en question tout le système. Et la place de beaucoup de supposés enseignants. On imagine la rage des parents. Et celle des comptables qui présenteraient leur calculatrice affirmant que tout ça coûte la moitié du budget du Québec.

Il va de soi, si on a bien suivi le raisonnement (j'en ai vu qui dormait et qui seront pendus tout à l'heure) qu'on ne le fera jamais.

On comprendra aussi que si on ne sait pas lire ou écrire, on risque des problèmes dans l'écosystème scolaire où, au fur et à mesure qu'on vieillit, il faut de plus en plus lire et écrire.

Compter est un gros problème.

Vous avez dit «algèbre» ?

Quoi il faut de plus en plus compter?

Discuter, on n'en parlera pas.

Oh! Il y a le problème des «langues étrangères». Dont l'anglais, la langue de notre conquérant. Et maintenant, selon nos élites dirigeantes, la langue de la civilisation moderne.

Il semble que les résultats des derniers tests sont héroïques. Il va donc de soi qu'ils sont trafiqués.

Que de jolies parole de nos dirigeants sur la nécessité d'être bilingue. Supposément l'idéal social nouveau. (Ce n'est plus penser ou être libre ou avoir du courage: cela va de soi. Idées d'un autre âge.)

Non. Ça donne un acquis de plus pour trouver un job sur le Marché du Travail. (Dans 100 ans, il y aura des études sur ces groupes de mots réunis.)

Résumons la situation: 30 % de décrocheurs avant la fin du Secondaire. 1/3 des finissants du Secondaire (encore) qui finissent avec un diplôme. Et on vient de dire lequel.

On comprend que si les 30 % de décrocheurs ne s'excluaient pas d'eux-mêmes, le système imploserait.

50% d'analphabètes ou de quasi. Total sociétal. Société Civile. Tout dépendant des mots que l'on préfèrent. Et qui sont - contrairement aux générations passées- passés au travers de l'école. On ne sait pas trop pour y faire quoi?

Quotient intellectuel de la population: 98. Environ.

Si on dit que la majorité de la population carcérale (comme c'est joliement dit) fait du 95 de tour de tête: manque de jugement, impossibilité de réfléchir avant d'agir, impossibilité de résister à une frustration (qui est la base même de la vie en société), incapacité adolescente à retarder un plaisir - comme de taper sur la gueule de quelqu'un qui vous énerve. Ou économiser (assez) pour se procurer quelque chose ou (un peu) ce qui vous donne un bon dossier de crédit vous permettant d'avoir une carte de crédit vous permettant d'acheter à crédit. Quelque chose. Trop compliqué. Trop lent. Il vaut mieux dévaliser un dépanneur. Ou voler la sacoche d'une vielele femme en la jetant par terre et lui brisant les reins. Oh! j'y ai pas pensé! Quant aux relations avec ce qu'on appelait anciennement «le sexe opposé», la même méthode du dépanneur s'applique.

On ne s'arrête pas là. On peut descendre plus bas. Et respirer encore. Un peu plus haut, on peut même bouger. Mais dans cette zone, on va vers les légumes. Ou les plantes grasses. Ou les objets inanimés (qui selon la religion et les poètes ont aussi une âme. Ce qui est beau!)

Comme, à ce stade, on a évidemment de la difficulté à lire et à retenir ce qu'on lit, il y a toutes sortes de médias qui remplacent avec le moins de douleur possible toutes ces vilaines lettres avec des petites pattes agressives (on dirait des insectes). Radio. X et autres. (On a même réussi à faire croire un moment que ce public au nombre de neurones limités était «rebelle» et «libre») Et la tv. On y torture même des assistés sociaux pour l'amusement du public bon enfant.

On comprend qu'il y a toute une classe sociale spécialisé dans l'écrémage social. Et des institutions coûteuse pour les ranger. On ne peut tout de même pas les laisser aller où ils veulent et faire ce qui leur passerait par la tête. (Si c'est magaziner, ça va!) En attendant qu'ils pensent plus. Ou qu'ils deviennent trop vieux pour faire ce qui vient de leur passer par la tête. Après avoir volé un dépanneur faut courir. Faut pouvoir. 50 ans. 30 ans de prison. 300 livres. Oh!

Et s'il n'y a pas plus de monde en prison (libération conditionnelle, au sixième, au tiers de la peine, travaux communautaire (ou d'utilité publique, en France), c'est qu'on n'a pas les moyens comme aux USA de mettre 1% de la population en prison.

Et on a les moyens de payer toute une classe de pauvres à ne rien faire pour leur éviter de vendre leurs fillettes ou d'agresser les passants. On appelle ça «assurance sociale». Et il y a des crétins pour se plaindre qu'on prend leur $ pour ça. Comme s'ils étaient capables d'en faire meilleur usage. S'ils le pouvaient, ça se saurait. Le monde n'a pas besoin de tracteur de pelouse de plus pour 1o pieds carrés de verdure.

On le prend pour ça sinon, il y aurait des taudis comme en Haïti et les rues seraient aussi sûres qu'en Somalie. Et le viol deviendrait une instituton sociale, un rite de passage pour ados (de tout âge) comme en Afrique du Sud. Pour éviter tout ça, ça coûte des milliards.

Comme on ne dit jamais les choses clairement pour éviter que quelqu'un comprenne: la Société (par l'entremise de l'assureur en chef: l'État) s'assure que les perdants ne tueront pas (tout de suite) les gagnants. Car s'il y a des gagnants que l'on vante partout (quand ils ne le font pas eux-mêmes) et donne en exemple, obligatoirement, le processus fait des déchêts. Les perdants. Très nombreux. Et il y a une classe sociale spécialisée (en plus de celles qui les surveille, les juge, les enferme) pour les soigner. Et une autre pour les amuser et leur éviter de se rendre compte de leur situation,

Dans les passes difficiles, là où tout semble sombre et déprimant - c'est à dire, les rares moments où on voit clairement- il y a heureusement, l'alcool, la drogue (légale ou non), le sexe (pas cher) et le suicide.

Et on va apprendre une langue seconde. Il va de soi que dire en anglo: où sont les toilettes? n'est pas être bilingue.

Mais on ne chipotera pas sur le terme. Nos dirigeants (même les «indépendantistes» s'y sont mis) veulent une population bilingue. Signe de modernité. D'adéquation au monde moderne. Si on a fait des études, il faut le prouver de temps en temps en sortant un mot comme ça. Dézipper sa braguette fait pareil.

Pas «cultivée» (ça fait fife ou fille). Pas «instruite» (on vient de voir comme c'est compliqué, c'est pour ça qu'on dépense des milliards pour faire semblant.)

Un jeune finira bien par comprendre qu'il vaut mieux qu'il se «fasse lui-même» (généralement l'expression est utilisée par ceux qui se sont enrichis aux détriment des autres - et souvent avec le fric des autres- et qui une fois en haut de l'échelle la repousse d'un coup de pied, prétendant être monté là tout seul!) (et sur leur perchoir, ils chient sur ceux d'en bas en leur faisant la morale en plus) (et s'éduque par la même occasion) plutôt que de compter sur ses aînés.

Une fois qu'on a compris dans quel état ils sont, il vaut mieux les laisser dans leurs illusions.

Et on va apprendre à penser!

Qui va apprendre à qui?

Et faire des efforts sera suffisant.

Dire du bien de l'«excellence» aussi.

Il y a probablement d'autres choses à dire mais le prof Bulle va maintenant prendre sa potion pour les nerfs.