DOUTEUR ET UNE PAGE INTÉRESSANTE

vendredi 16 juillet 2010

4116. LE PROFESSEUR BULLE COMMENTE LA THÉORIE DU COMPLOT ET EN FAIT UN BOUT DE THÉORIE FAUTE DE TEMPS ET D'HUMEUR


Les mots «théorie du complot» devraient être évités comme la phrase «Gaspésie terre de contraste» ou «Auschwitz, terre de contraste» ou un «roman à saveur littéraire» ou un politicien à «saveur politique» ou un politicien qui fait un discours «à saveur électoralistes». Et tant d'autres mais ceci fait parti du petit coffre à outils (groupes de mots favoris de l'ex-candidat à la chefferie du PQ et qui lui a bien porté malheur) mais qui permet aux fournisseurs de contenus de la presse de mijoter un petit bouillon textuel plus ou moins allongé pour tenir entre 2 annonces. J'oubliais: «c'est la faute au baby-boomer» devrait aussi être rangé dans l'armoire aux accessoires de l'Halloween. Mais c'est plus fort qu'eux, une fois contaminés, ils ne peuvent plus s'en passer.

Les mots «théorie du complot» font parti du lot. Le fournisseur de contenu déteste les «adeptes de la théorie du complot» car selon lui tout est clair et précis dans l'ordre politique.

Alors tous ceux qui «soupçonnent» quelque chose de louche en font parti.

Pourquoi ne pas aller à la police si on veut dénoncer quelque chose ?

Pour que la police accepte un nouveau dossier, il lui faut des preuves et des témoins. Et un plaignant. Quelqu'un qui se plaindrait du tarif exagéré de certains contrats municipaux n'a pas sa place. C'est alors au vrai journaliste de jouer.

Je fais une différence entre les «fournisseurs de contenu» qui forment la majorité du personnel des journaux (et autres médias d'«information») et les journalistes qui enquêtent, suivent une piste. Piste trop floue pour faire l'affaire de la police. Mais sans lesquels on n'aurait rien su des bizarreries financières locales.

Seul un journaliste et son journal ont les moyens d'enquêter. Et les avocats suffisants pour les défendre dans notre prétendue civilisation de droit. Tout autre personne qui oserait s'en prendre à ces géants financiers se feraient briser les reins par une horde d'avocats et on abandonnerait les restes à la police pour «harcèlement». Comme quelqu'une de «respectable» et de bien placé sur l'échelle sociale porte plainte, la police sévira.

Il va de soi que ces activités sont coûteuse, dangereuse, c'est pourquoi on ne les voit pas souvent. Et c'est pourquoi lorsqu'on les voit surgir après des années de latence et d'inactivité, le public lecteur est surpris.

On ne sait combien de temps, les journalistes séviront? Entre ces périodes d'éveil, on nous offre à plus soif les états d'âmes de fournisseurs de contenu (qui se plaignent des mêmes qui font le même travail gratis sur Internet) ou résument les dépêches de presse de Reuters. Ou les communiqués de presse des ministères dont ils sont devenus la courroie de transmission puisque le gouvernement ne peut avoir son propre journal distribué gratis dans tous les foyers. Un journal officiel, comme il pourrait y avoir une radio d'État et une tv d'État où on présenterait à la population ébahie les dernières prouesses du parti politique au pouvoir. Ne pouvant avoir ces joujous, on se fie avec raison aux employés des médias qui font leur job. Pas celui auquel s'attend l'humble lecteur du papier à perruche mais un louable travail de propagandiste.

Ainsi pour revenir au sujet premier, l'agacement envers les dénonciateurs, on dénoncera les plus agaçants (ce qui fera tout de même le papier du jour), laissant croire qu'ils (elles) sont tous (toutes) du même genre.

Comme s'il n'y avait jamais rien de bizarre quelque part!

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Photo. http://thesamerowdycrowd.files.wordpress.com/2009/08/conspiracy-poster.jpg

http://thesamerowdycrowd.wordpress.com/2009/08/10/area-51-mn/

RUMINATIONS AND FULMINATIONS ON COMMUNICATION