DOUTEUR ET UNE PAGE INTÉRESSANTE

vendredi 8 janvier 2010

1884

C R I S E H U M A N I T A I R E

En plus des bombardements, la famine menace également les Afghans, puisque l'aide humanitaire n'arrive qu'au compte-gouttes.

Le problème des réfugiés afghans devient de plus en plus aigu. Les dirigeants du Haut-Commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR) en parlent comme l'un des pires casse-têtes auxquels ils aient été confrontés. Le HCR précise que, dans les dernières semaines, 80 000 Afghans sont entrés au Pakistan, un pays qui accueillait déjà deux millions de réfugiés afghans avant que les Américains ne déclarent la guerre au terrorisme. Mais les Afghans qui cherchent refuge dans les pays voisins, l'Iran et le Pakistan, sont la plupart du temps refoulés aux frontières. Et l'agence de l'ONU soutient ne pas être en mesure de les protéger s'ils demeurent en Afghanistan.

Selon des journalistes dépêchés au Pakistan, la population fait de plus en plus les frais de ces frappes. Le président pakistanais, Pervez Musharraf, refuse pourtant de céder aux demandes incessantes du HCR, qui lui demande d'ouvrir ses frontières aux Afghans. Islamabad estime que le conflit en Afghanistan coûtera entre deux et trois milliards de dollars à son pays.

Le HCR, qui n'a reçu que douze millions de dollars pour faire face à l'afflux de réfugiés, craint que la communauté internationale ne se désintéresse du sort des réfugiés afghans. Le HCR réclame cinquante millions de dollars.