INTIMIDATION SUR LES CHANTIERS
UN CAS RÉVÉLÉ EN HAUTE-MAURICIE
12 mars 2010
http://www.radio-canada.ca/regions/mauricie/2010/03/12/002-intimidation-csn-chute-allard.shtml
Des cas d'intimidation sur les chantiers de construction, comme ceux révélés par l'émission Enquête sur la Côte-Nord, auraient également eu lieu en Haute-Mauricie.
La CSN affirme que certains de ses travailleurs ont été intimidés, il y a quelques années, au moment où ils se trouvaient sur les chantiers de Chute-Allard et Rapide-des-Coeurs.
De 2005 à 2009, plusieurs centaines de travailleurs ont procédé à la construction de deux centrales hydroélectriques sur la rivière Saint-Maurice dans ces secteurs, qui sont situés à une centaine de kilomètres au nord-ouest de La Tuque.
Selon la CSN, des travailleurs affiliés à la FTQ, qui étaient alors majoritaires sur les chantiers, ont intimidé des travailleurs affiliés à la CSN pour les inciter à quitter leur poste.
Un cas plus critique se serait produit en 2006. Un travailleur a même été appelé à se présenter devant la Commission de la construction du Québec (CCQ).
Il aurait toutefois affirmé qu'il ne se souvenait plus de rien au moment où il devait témoigner devant la CCQ.
Selon le président de la CSN-Construction, Aldo Paolinelli, de nombreux travailleurs de la construction choisissent de ne pas dénoncer l'intimidation dont ils sont victimes par crainte de représailles.
«Finalement, le travailleur se fait appeler ou se fait acculer au pied du mur par ceux qui ont fait la discrimination et il se désiste. C'est normal d'avoir peur dans des situations comme ça.» Aldo Paolinelli
À son avis, l'une des solutions au problème consiste à confier à la CCQ le mandat d'assigner le personnel sur les chantiers.
« Ça prend des décisions politiques dans les plus hautes instances pour que la Commission de la construction prenne en main la référence de la main-d'oeuvre. Elle a déjà été mandatée à l'époque par le ministre du Travail, M. [Laurent] Lessard, pour qu'elle fasse la référence et le placement de la main-d'oeuvre. Ce que l'on veut, c'est que ce soit mis sur pied »,
précise M. Paolinelli.
Hydro-Québec a ouvert une enquête pour faire la lumière sur ces possibles cas d'intimidation sur les chantiers de Chute-Allard et Rapide-des-Coeurs.
De son côté, la Commission de la construction du Québec a choisi d'attendre à mardi avant de commenter la situation.
La FTQ-Mauricie n'a pas rappelé notre journaliste