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mardi 17 novembre 2009

1414

Politique internationale

AVENIR D’ISRAËL, PAR L’EUROPE OU EN EUROPE?

Par Jean-Paul Baquiast

14 janvier 2009
Le blog d'Automates Intelligents
Le weblog du site et de la revue en ligne Automates Intelligents http://www.automatesintelligents.com
http://automatesintelligent.blog.lemonde.fr/2009/01/

Au delà des combats actuels, toute réflexion sur l’avenir d’Israël et l’attitude que devrait adopter l’Europe à son égard doit prendre acte de réalités qu’il ne servirait à rien de dissimuler par une volonté mal venue de respecter préjugés et croyances. Il faut aussi faire preuve d’une grande audace.

L’Etat d’Israël n’est pas et ne sera jamais un Etat comme les autres.

Il s’agira toujours d’un « monstre » politique, une curiosité de l’histoire, unique de ce genre au monde.

Le sionisme, inventé par Théodore Herzl au XIXe siècle avait pour but de doter les juifs d’une protection que, croyait-il, seule l’autorité et les prérogatives d’un Etat souverain était en mesure de leur accorder.

L’idée était de créer un foyer de peuplement où les juifs seraient à l’abri des persécutions dont ils ont été victimes depuis le Moyen Age en Europe.

Il ne s’agissait pas comme dans d’autres cas de doter d’un Etat un peuple déjà majoritairement présent sur un territoire, mais de créer un Etat qui a vocation à être peuplé de juifs essentiellement dispersés un peu partout dans le monde.

Il y a donc, dès les prémisses, une concurrence en termes de peuplement et non une simple juxtaposition de souverainetés juridiques sur la base d’un partage de territoires.

Au fur et à mesure que des juifs deviennent Israéliens et s’installent, c’est leur installation qui détermine la frontière, ce qui serait jugé comme totalement inacceptable n’importe où ailleurs dans le monde…

Si l’Etat d’Israël n’a pas de frontières définies par un peuplement existant, il n’a pas, non plus, de frontières historiques auxquelles on pourrait se référer.

Celles qui ont été établies en 1948 ne sont pas viables militairement parlant.

Quant à celles qui s’appuieraient sur la Bible ou d’autres écrits traditionnels, elles sont éminemment confuses et les Israéliens eux-mêmes sont dans l’incapacité de se mettre d’accord sur leurs délimitations.

A priori, donc, n’importe quelle partie de la Palestine peut devenir territoire Israélien.

Il y aurait des limites, mais où les mettre ?

Le Sinaï où selon la tradition Moïse a reçu les tables de la loi en fera-t-il partie ?

Quant à Jérusalem, si l’on doit, là encore, se référer à cette tradition, comment imaginer qu’elle ne soit pas partie intégrante d’Israël et même qu’elle ne soit pas sa capitale ?

Et ne faudrait-il pas y inclure également la Jordanie ?

L’attachement des juifs à Israël est en fait totalement culturel pour ne pas dire artificiel : il repose en quelque sorte sur des titres de propriété non seulement mythiques, mais vieux de 2800 ans, délai déraisonnable pour les revendiquer surtout lorsque, depuis, des populations autres s’y sont installées.

La création de l’Etat ne s’explique que par le maintien admirable de la culture juive à travers le monde et les siècles, parfois dans les pires conditions.

Mais cette tradition n’est pas justifiée par les études historiques. Le professeur Shlomo Sand, de l’Université de Tel Aviv, (auteur de « Comment le peuple juif fut inventé, Fayard, 2008), il est vrai partisan d’un Etat laïc et ouvert à l’occidental, a montré que contrairement à l’idée reçue, la diaspora ne naquit pas de l’expulsion des Hébreux de Palestine, qu’aucune autre source ne vient confirmer.

Elle naquit de conversions successives en Afrique du Nord, en Europe du Sud et au Proche Orient.

Selon Shlomo Sand, depuis le IIe siècle de notre ère, le judaïsme fut une religion extraordinairement prosélyte,

Mais la victoire du christianisme au 4e siècle puis de l’islam, autres religions prosélytes, repoussèrent le judaïsme aux marges des mondes chrétiens et musulmans – sans exclure cependant des cohabitations en Afrique du Nord et en Espagne.

Plus tard les invasions mongoles firent refluer le judaïsme vers l’Est de l’Europe.

C’est à ces époques que se construisit la culture yiddish.

Ces données relatives aux origines plurielles des Juifs furent progressivement refusées par l’historiographie sioniste à partir de 1960.

En dehors de l’appel à des sources historiques mythiques, le sionisme repose sur un principe qu’il faut bien qualifier d’ethnique. Partant du principe que cet Etat est destiné aux juifs, non pas seulement à ceux présents sur le territoire, mais aussi fondamentalement à ceux viendraient s’y installer, il devient nécessaire de définir qui est juif et qui ne l’est pas, sinon l’entreprise n’a pas de sens.

Certains chercheurs israéliens avaient tenté de définir une base biologique objective au fait d’être juif, s’appliquant à toute personne juive dans le monde.

Mais cette prétention, injustifiable en termes scientifiques et politiquement très dangereuse, semble avoir été abandonnée.

Par contre, sans même faire état de la tradition qui attribue la qualité de juif d’une manière objective par filiation maternelle, la loi sur le retour impose d’avoir un grand-parent juif, au moins, pour pouvoir prétendre de plein droit à la nationalité israélienne par immigration.

Or, les autorités religieuses seules sont en mesure d’apporter cette preuve. De plus, les conversions ne sont pas encouragées, la religion juive est la religion du peuple juif à l’exclusion de toute autre.

Sauf exceptions, on ne peut être juif que par la naissance.

Il y a donc une confusion à propos d’Israël, entre citoyenneté, religion et peuple. Les trois étant intimement liés, cela explique qu’Israël ne soit pas un Etat laïc, malgré la demande de représentants de la gauche israélienne.

L’assimilation des populations présentes sur ce territoire n’est ni pratiquée, ni même souhaitée.

Cette politique identitaire se traduit par le fait que la forte minorité arabe (20%) subsistant à l’intérieur d’Israël n’est absolument pas encouragée à s’intégrer.

On justifie cette politique de mise à l’écart par le risque de submersion démographique à terme.

Mais rien ne prouve que cette minorité, si elle avait pu se faire une place dans un Etat laïc, n’aurait pas attachée sa cause à celle de cet Etat, au lieu de soutenir comme elle le fait maintenant les Palestiniens de l’extérieur.

De nombreux Etats modernes, notamment dans le monde arabo-musulman, sont comme Israël des Etats religieux, réservant la pleine citoyenneté aux ressortissants de la religion d’Etat.

Mais, contrairement à Israël, ils ne se sont pas imposés, au moins récemment, sur des territoires et des populations conquis. De plus, ils encouragent généralement les conversions.

Il est donc incontestable qu’Israël est le seul exemple, monstrueux au sens étymologique, d’un Etat moderne, occidental par le partage de nombreuses valeurs civiques et un fort dynamisme techno-scientifique, qui présente en même temps de tels archaïsmes.

Il n’est donc pas étonnant qu’il suscite de vives oppositions, principalement chez ses voisins du Proche et Moyen Orient.

Comme il est impossible de voir l’histoire revenir en arrière, chacun devrait cependant admettre que l’Etat d’Israël, malgré toutes les critiques que sa formation et son principe peuvent faire naître, existe.

Il regroupe une population de 5,5 millions de citoyens méritants. Ils sont là et ils y resteront.

L’Occident, et en premier lieu l’Europe, doivent en tenir compte. Mais ce n’est pas une raison pour accepter n’importe quoi.

Compte-tenu des oppositions qu’il rencontre, que peut-être l’avenir d’Israël ?

Beaucoup d’israéliens, manifestement, se posent dorénavant la question de l’avenir d’Israël, comme l’a bien résumé Benny Morris, professeur d’histoire à l’Université Ben Gourion dans un article du Monde (3 janvier 2009).

Selon lui, Israël a l’impression que l’étau se resserre. Les menaces qui pèsent sur lui renforcent l’angoisse de sa population et contribuent sans doute à une montée aux extrêmes qui rendra sa situation encore plus difficile.

Le monde musulman continue à le considérer comme illégitime.

Mais les raisons de cette attitude sont inégalement recevables, vues de l’extérieur du conflit.

Israël a d’abord affaire aux représentants du « peuple palestinien en exil » qui se regroupent en différents mouvements et structures politiques diversement armées et agressives.

L’Autorité Palestinienne s’est montrée dès Yasser Arafat ouverte au dialogue et prête à accepter la coexistence de deux Etats, la Palestine et Israël, dans des frontières stables négociées (voir ci-dessous).

Le Hamas qui gouverne actuellement les Palestiniens de Gaza, le Hezbollah revendiquant les Palestiniens du Liban et enfin une grande partie du 1,3 millions d’Arabe Israéliens, s’affirment au contraire déterminés à la disparition d’Israël, au moins sous sa forme actuelle.

Ils se sont armés et se réarmeront inéluctablement, du fait des appuis matériels et humains reçus de l’extérieur, avec des armes de plus en plus lourdes et meurtrières.

Il est impossible d’espérer les faire disparaître par la force.

Israël devra donc négocier avec eux, à supposer que les stratégies des puissances extérieures permettent le succès d’une telle négociation. Mais sur quelles bases ? Nous y reviendrons.

Par ailleurs, nul n’ignore, même s’ils ne le reconnaissent pas nécessairement, que d’autres Etats arabes de la région ne sont pas spontanément favorables à un accord entre Palestiniens et Israël, qui pourrait leur créer des problèmes vis-à-vis de leurs populations.

C’est le cas de la Syrie, en partie de Jordanie et de l’Egypte, peut-être aussi des Royaumes arabes du Golfe.

L’Iran de son côté s’est présentée depuis longtemps, avec les déclarations incendiaires du président Ahmadinedjad, comme recherchant l’annihilation d’Israël.

Ses efforts plus ou moins confirmés pour se doter de l’arme atomique rendent ces menaces particulièrement crédibles aux yeux des faucons israéliens.

Mais il n’est pas certain que sa population soit dans l’ensemble sur cette longueur d’onde.

Ne mentionnons pas le Pakistan, les Talibans d’Afghanistan voire les mouvements islamistes d’Indonésie, qui ne veulent pas de bien à Israël et envoient régulièrement des combattants et des armes aux Palestiniens.

Il est clair qu’Israël, vis-à-vis de tous ces pays, est dans un étau.

D’une part, il ne réussira à démanteler le front des adversaires qui se crée et se recrée spontanément que s’il évite qu’ils se fédèrent autour des plus durs.

Il devra donc consentir rapidement des concessions diplomatiques importantes (voir ci-dessous) et parallèlement renonce à l’usage préemptif (a priori) de la force.

Bien que Tsahal dispose des armements les plus sophistiqués du monde, alimentés en ressources par la diaspora notamment nord-américaine, elle ne pourra pas à long terme l’emporter sur les guerres asymétriques qu’elle affrontera, d’autant plus que l’opinion ne supportera pas indéfiniment des buts de guerre trop meurtriers.

L’exemple de l’US Army, qui lui sert de modèle est à méditer.

Quant au risque atomique, Israël ne pourra pas l’affronter seul.

Une attaque sur les sites nucléaires iraniens, même soutenue par Washington, provoquerait une apocalypse, régionalement voire mondialement, où l’Etat juif disparaîtrait, moralement sinon physiquement.

SUR QUELS SOUTIENS ISRAËL POURRAIT-IL COMPTER DANS LES PROCHAINES ANNÉES ?

Ce qui précède montre clairement, selon nous, qu’Israël ne pourra survivre à terme sans des concessions substantielles des ennemis qui se renforcent constamment.

Sa force fut-elle encore accrue n’y suffirait pas. L’Etat juif doit donc se donner des alliés solides, prêts à engager sinon leur existence, du moins leur crédibilité diplomatique pour le défendre.

Malheureusement le choix historique, fait dès le début du sionisme, consistant à s’appuyer sur les Etats-Unis, s’il fut longtemps payant, se révèle aujourd’hui de plus en plus dangereux.

Nous ne reviendrons pas ici sur les nombreuses formes du déclin américain et sur le nécessaire recentrement sur ses intérêts propres que le futur président Obama sera obligé de consentir.

Israël, sous la pression du fort lobby juif américain (qui s’est soit dit en passant toujours préoccupé davantage de ses propres intérêts militaro-industriels internes que de la survie d’Israël) avait consenti depuis au moins trente ans un pacte avec le diable (voir par exemple l’ouvrage, à ne pas prendre comme lettre d’évangile mais néanmoins bien documenté, The Israël Lobby and US Foreign Policy de J. Mearsheimer et S Walt, 2007).

Israël, comme dans une bien moindre mesure le Royaume Uni dans le cadre du « special relationship » a choisi de servir de fer de lance puissamment armé au bénéfice du Pentagone, en se mettant au service des multiples stratégies américaines dans la région et dans le monde.

Aujourd’hui encore, il soutient la guerre américaine irako-afghanistanaise, pivot de la politique de défense des intérêts pétroliers et militaires américains.

Il suscite donc mécaniquement de ce fait l’opposition des Etats arabes et au-delà, de la Russie voire de la Chine.

Même les alliés européens (nous allons y revenir) se verront obligés de prendre des distances avec la défense d’Israël, si celle-ci oblige à soutenir ce qui survit de l’unilatéralisme américain.

Or, comme indiqué ci-dessus, l’allié américain n’est plus fiable.

Israël va revivre prochainement l’expérience vécue depuis quelques mois par les pays européens de l’Est membres de l’Otan.

L’Amérique ne risquera plus un paquet de cacahuètes pour la défense éventuelle d’alliés qui ne lui sont plus utiles.

Elle aura peut-être besoin de s’appuyer quelques mois encore sur Israël, mais elle le fera payer de plus en plus cher.

Ce serait donc finalement chez les Européens que l’Etat d’Israël pourrait trouver dans l’avenir les appuis les plus solides, appuis, répétons-le, qui lui seront indispensables.

L’Europe, malgré une grande diversité de sentiments à l’égard d’Israël, semble ne pas avoir oublié que ce fut en son sein que les pogroms et la Shoah ont pris naissance.

Ceci ne justifiera pas cependant demain qu’elle accepte de suivre Israël dans toutes ses dérives militaristes, car elle aussi possède des intérêts considérables à ménager, dans ses relations avec les pays arabes et/ou musulmans et les grands Etats plus lointains, Russie, Inde, Chine, évoqués ci-dessus.

Soyons réalistes. L’Europe, que ce soit l’Union Européenne ou ses grands Etats à titre individuels, a-t-elle un tel besoin d’Israël qu’elle accepte de prendre des risques, y compris militaires, pour garantir sa survie. ?

A première vue, la réponse parait négative. Israël n’est qu’un élément de trouble pour l’Europe, d’une part par son nationalisme dominateur, d’autre part (et surtout) en tant que bras armé local de la politique américaine dans le monde, laquelle n’en déplaise aux atlantistes européens fait bon marché des intérêts due l’Union européenne.

Si cependant Israël acceptait de normaliser ses relations avec ses voisins – sur des bases à négocier – et surtout de se désengager de l’emprise américaine, ses qualités propres (hors motifs sentimentaux) pourraient le faire considérer par l’Union Européenne (au moins autant que la Turquie), comme justifiant un partenariat stratégique étroit.

Nous irons même plus loin. Quitte à envisager une reconversion dramatique, pourquoi l’Union Européenne ne proposerait-elle pas à Israël d’entrer à terme dans l’Union et dans la zone euro ?

Bien que n’étant pas un Etat comme les autres, il pourrait y jouir d’un statut assez voisin de celui des autres Etats-membres – et donc de la même protection diplomatique et militaire.

Mais, répétons-le, il devrait en payer le prix en acceptant de jouer le jeu politique de l’Union et de se soumettre aux décisions de la majorité.

Les diasporas juives dans le monde devraient semble-t-il se réjouir de ces nouvelles perspectives

Seul sans doute s’y opposerait, pour les raisons indiquées plus haut, le « lobby juif américain ».

Comme cependant, Israël resterait un élève assez turbulent, l’opération ne pourrait réussir que si l’Europe réussissait parallèlement à se doter des institutions et des politiques capables d’en faire ce que pour notre part nous recommandons d’en faire, une Puissance souveraine, indépendante et solidaire.
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L’AMORÇAGE D’UNE « PAX EUROPEANA »

Dans l’immédiat, les concessions qu’Israël devrait consentir pour mériter un brevet de bonne européanité sont bien connues.

La première de celles-ci serait, en contrepartie d’un accord formel sur l’existence d”Israël dans des frontières sûres, l’acceptation de la constitution d’un Etat Palestinien en Cisjordanie et à Gaza, avec Jérusalem Est comme capitale ( l’ensemble de la ville étant sous contrôle international).

Il faudra trouver par ailleurs, sans accepter leur retour systématique, une solution essentiellement financière pour les réfugiés.

Il faudrait par ailleurs rendre le Golan aux Syriens après avoir rendu le Sinaï aux Egyptiens, pour éviter de conforter la dictature des Assad qui se sont vengés sur le Liban et qui s’appuient sur les Chiites iraniens et les extrémistes du Hezbollah et du Hamas.

Il faudrait enfin refuser la colonisation continue de la Cisjordanie (ce qui fait douter de la bonne foi des négociateurs israéliens), la construction d’un mur ” à la Berlinoise ” et la transformation de Gaza en Ghetto de Varsovie.

Bien sûr, Israël devrait accepter comme interlocuteurs les représentants de l’Etat palestinien et du Fatah, puisqu’ils bénéficient d’une popularité indiscutable et qu’ils ont fini par considérer comme ” caduque ” la Charte de l’OLP refusant l’Etat Hébreu

On conçoit bien qu’Israël ne pourrait prendre de tels engagements que si les Etats voisins et surtout l’Europe s’engageaient à assurer sa protection.

Aussi la première priorité pour l’Union européenne, si ces propositions recueillaient un minimum d’accords gouvernementaux et populaires, serait de se présenter dès maintenant comme « partie » intéressée à la fin du conflit actuel à Gaza, à la cessation absolue des hostilités pour l’avenir proche et à la négociation de solutions de moyen et long terme.

Ce n’est malheureusement pas ce que l’Union Européenne est en train de faire en ce moment, puisqu’elle attend de façon absolument inerte, sauf quelques gesticulations, l’accalmie ou au contraire l’aggravation des combats en cours.

14 janvier 2009