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André Duchesne
11 février 2010
La Presse
http://www.cyberpresse.ca/actualites/quebec-canada/national/201002/11/01-948469-larmee-ne-depiste-pas-les-agresseurs.php
Au fil des ans, les Forces canadiennes ont mis au point des outils pour aider leurs membres qui souffrent de stress opérationnel.
C'est ce qu'a expliqué à La Presse le capitaine de frégate Hubert Genest, agent d'affaires publiques à la Défense nationale.
«Le système militaire est conçu pour évaluer la capacité du personnel à réagir au stress, à mener des hommes, etc.
Il faut dire que le tueur en série a souvent un profil bas, comme l'ont rappelé des experts qui se sont prononcés sur le cas du colonel Russell Williams dans différents médias canadiens.
«Les tueurs qui restent en liberté durant de longues périodes sont souvent ceux que l'on soupçonne le moins, a dit par exemple le criminologue Jack Levin, expert des meurtriers en série rattaché à l'Université Northeastern de Boston.
Pour le moment, le colonel Russell est accusé du meurtre prémédité de deux femmes et de l'agression sexuelle de deux autres. Selon le Globe and Mail, qui cite plusieurs sources anonymes, il aurait avoué ses crimes aux policiers.
Chose certaine, son arrestation, dimanche, s'est traduite par la réouverture de plusieurs dossiers de meurtres de jeunes femmes non résolus.
ENQUÊTE DE SÉCURITÉ
Lorsqu'une personne grimpe les échelons des Forces canadiennes ou lorsqu'elle obtient un poste où elle a accès à des renseignements stratégiques ou secrets, elle fait l'objet d'une enquête de sécurité dont la profondeur va de pair avec l'importance des renseignements auxquels la personne aura accès.
«Arrivé au grade de colonel, on a passé à travers pas mal toutes les étapes de vérification de sécurité», dit le capitaine Genest.
Dans le cas de Russell Williams, il semble bien qu'il ait franchi toutes les étapes sans éveiller de soupçons.