Ce qui se passe en Haïti est le laboratoire permettant de voir (c'est tout près - les médias qui ont de l'$ pour voyager peuvent le faire sans trop se forcer. Les malheureux parlent (relativement) français. Les gens biens le parlent très bien) ce qui se passe un peu partout ailleurs avec les pauvres. Ce qui se passe. Comment? Pourquoi? Même si on évite de pointer du doigt des gens très pointable - il s'agit d'une catastrophe natuelle mais gérée de la même manière que toutes les autres catastrophes: sociales, économiques, humanitaires.
Donner de l'$ est bien et permet d'améliorer l'image de soi. Pour un pays, avantage supplémentaire: on peut promettre (des tas de fric), ça fait bien à la tv mais ne rien donner. Qui vous le reprochera? Les médias qui étaient là lors de la conférence de presse? Leurs employés ont un temps d'attention équivalent à un ado hyperactif. Dans ce milieu, contrairement à l'école, ce n'est plus vu comme une maladie mais un atout professionnel. Indispensable.
3 problèmes: le peuple. Et le gouvernement. L'élite (bourgeoisie - tous ceux qui mangent tous les jours mais ne sont pas nécessairement en position de décider).
Dans un reportage récent de RadiCan, on passait en revue différents mal pris dans un bidonville tout nouveau. Il pleuvait mais les personnes intérerrogées qui pataugeaient dans la boue se plaignaient de ne pas pouvoir boire. Le reportage insistait sur les désagrément de vivre dans la boue. À l'autre bout de la tv, il faut tout nous expliquer. Notre Lazy-Boy ne nous inspira pas la bonne attitude.
Une pauvre femme se demandait ce qu'elle allait faire avec ses 10 enfants? 10.
Si le reportage parlait de l'eau qui manquait, partout sauf sous les pieds, il ne parlait pas des toilettes. Restriction mentale. Où ces millions de personnes chient-elles?
Tout le monde s'en fout.
Le reportage nous montrait aussi derrière une jolie clôture Frost (ou compagnie concurrente) un beau camps de réfugiés tout neuf. Des milliers de tentes blanches. Mais personne. On avait même prévu de tout bâtir sur un lit de gravier pour améliorer le drainage du sol en prévision de la pluie. Visiblement, on n'avait pas prévu une telle chose pour le bidonville du reportage. Personne ne savait qui avait construit le camp tout neuf (des extraterrestres) et pourquoi il était encore inhabitée? On alla filmer une grosse fonctionnaire qui dit que tout était normal. Réponse qui sembla satisfaire le journaliste et son caméraman. Il faut l'avouer un tri très sévère se fait au bureau du personnel et et des ressources humains des médias. Être trop intelligent ou trop curieux semble néfaste. Pourtant, il semblerait que ce soit la talent de base d'un reporter comme de ne pas être aveugle pour un peintre naturaliste.
Quelques temps avant on nous parla des OGM, non, ONG (Organisation Non Gouvernementale) dont certaines font un excellent travail (moyen ou ordinaire, dans les circonstances est tout à fait convenable) et d'autres qui mériteraient d'être notées dans les jolies bulletins du Ministère de l'Éducation (on note non seulement l'apprentissage mais la bonne humeur). Par exemple, une OGM, non ONG, spécialisée dans les tentes, non, les bâches qui font office de tentes. Suffit de fournir les piquets. Ce qui n'était pas le rôle de cette ONG et celle spécialisée dans les piquets ne se pointaient pas. Le problème (un des problèmes) d'Haïti est que la population est si nombreuse qu'elle a fait comme les lapins d'Australie, elle a tout ravagé (rongé) le pays. Et il aurait fallu prendre les quelques arbustes qui restaient pour faire des piquets de tentes. On ne sait plus ensuite ce qu'on a fait des toiles. Des tapis ? Mais peut-être que ce n'était pas dans la charte et la mission de l'OGM.
Contrairement aux images de d'autres catastrophes, tout le monde semble bien nourri. On dirait que les efforts sont concentrés sur la reproduction de la population et la nourrir suffisamment pour qu'elle ne se révolte pas. Ce qui donne des airs du film Soleil Vert.
Et la population grossit. Comme les lapins d'australie introduit sur l'île, elle n'a pas d'ennemis Naturel ou de prédateur et peut continuer à croître puisqu'on lui apporte de l'extérieur le minimum nécessaire pour survire. Les lapins australiens après avoir mangé toute la végétation sont morts de faim ou de maladie (nouveau prédateur spécialisé dans leur espèce).
Pendant ce temps, le gouvernement comme tous les gouvernement du Tiers-Monde (?) s'en met plein les poches.
Et les élites aussi.
Les seules personnes riches semblent spécialisés dans le vol du reste de la population dont elles ont un parfait mépris.
La Social-Démocratie est une étape bien lointaine dans l'évolution politique.
Actuellement, ce qu'on voit est la Liberté en action. Toutes ces belles choses qu'on nous promet ici. Les gens sont libres d'acheter ce qu'ils veulent. Ce que font très bien ceux qui ont de l'$. Pour le reste, les gens sont libres de ne rien acheter du tout. Simple question de philosophie.
Sans l'aide des immigrés et des pays (ceux qui font plus que promettre), ce serait la famine. Et la révolte.
Et un changement de gouvernement. Et le massacre des élites. Et la confiscation (expropriation) de leurs biens.
La situation n'est pas si folle qu'il semble si on l'étudie du simple point de vue logique.
Pas de bébés noirs au gros ventre comme en Somalie. Avec les mouches sur les yeux.
La population continue à augmenter dans cette sorte de serres à plantes exotiques. Grâce aux apports nourriciers extérieurs. Même si 90% (on ne connait pas les chiffre et on ne les connaîtra jamais et dans ce genre de situation, deviner est tout aussi bien. Une fois qu'on a une bonne idée de la nature humaine et de celle de ses dirigeants, ça va tout seul.) de l'«aide» est volé par le gouvernement (qui sait que ça ne peut pas durer toujours aussi il économise pour ses vieux jours - et un château en Suisse ça coûte bonbon), il en reste assez pour faire survivre 9 millions d'habitants.
À un moment donné, supposons une crise internationale qui empêchera l'aide internationale d'arriver (quand on parle d'«aide», rien n'est gratis - si on donne, c'est qu'il y a quelque chose à piller) ou une multiplication de «crises» qui réduiront le budget pour chacune ou bien, on empêchera les immigrants d'envoyer du fric à leurs innombrables familles. Ça s'est vu. Contrôle des devises. Dévaluation.)
Et il y aura une guerre civile.
Une nouvelle élite remplacera l'ancienne. Jusqu'à présent, ça n'a pas tellement réussi là-bas mais il y sans doute une lois naturelle qui entraîne ce genre d'événement à partir d'un certain moment. Ensuite, c'est essais et erreur.
C'est comme ça que l'Europe s'est construite. Ça a pris quelques milliers d'années.
On peut dire que c'est ennuyant pour l'individu dont la vie est limitée. Quoique la personne au centre d'une guerre a également une vie compromise.
Mais si on pense qu'une société est un gros animal, plus ou moins vivant, plus ou moins agressif. Certains mourant d'autres engraissants. L'animal local semble avoir une vie de mollusque mais très coriace.
Il faut donc voir le gros animal société faisant ce qui lui est nécessaire pour survivre lorsque sa vie est menacée par les parasites (humains) qui l'habitent.
Ce ne sera pas joli.
On peut espérer un changement plus rapide.
Au lieu d'envoyer de la nourriture (en oubliant l'eau, les toilettes et les médicaments), il faudrait vacciner contraceptivement (joli mot) toutes les filles et femmes en âge d'enfanter.
La dernière chose dont l'île a besoin, c'est d'un bébé de plus.
Dans un autre reportage, on nous montrait avec émotion les efforts d'un mécedin qui avait rien avait créé un dispensaire pour aider les femmes enceintes à risques qui, avant, mouraient faute de soin. Ou perdaient leurs bébés. Ce taux est celui du Tiers-Monde. Il se plaignaient qu'il ne pouvait aider que quelques centaines de femmes par an et non les milliers qui auraient eu besoin de ses soins.
C'est tout à fait Darwinien, les gens qui ne peuvent vivre meurent. Et son rémplacés par des gens plus résistants.
Et la dernière chose dont l'Île à besoin est d'encore plus de femmes enceintes en bonne santé.
On dit qu'au siècle dernier alors que la population n'étaient que de quelques millions, l'île était un des endroits les plus prospères du monde.
On peut donc calculer qu'il y aurait 5 million de personnes de trop. Ou le moitié. Ou le tiers. 3 millions suffiraient.
Pour des raisons «morales» on ne le fera pas.
On calculera donc dans l'autre sens, vers 10 millions de personnes, il y aura des bobos.
Et dans tous les calculs, on ne perle jamais de la République Dominicaine. Personne ne souligne - pour le gens un peu lent, il est bon de souligner longtemps- qu'Haïti n'est que la moitié d'une île, le 1/3 en fait. Le reste étant un autre pays beaucoup plus riche. Et bien moins peuplé.
Il faudra donc le piller.
Qui envahira qui le premier?
Comme on ne permettra pas aux fuyards d'envahir l'Occident - on trouve que pour le moment il y a bien assez de noir, alors...
Pour le moment, on préfère nourrir tout ce monde ce qu'on ne peut pas faire indéfiniment.
Les mêmes problèmes se posent ailleurs dans le monde mais à une échelle préhistoriques avec des animaux sociaux de la taille des dinosaures. Des milliards d'individus étant concernés.
Si, bien sûr, l'élite dirigeante faisait soudainement et par une sorte de conversion soudaine du sort de sa population son premier soucis, il y aurait début de changement. On peut rêver.
Quand je parlais de laboratoire...
Il y a 7 ans
