DOUTEUR EST L'AMI DE MONSIEUR MARCEL DUCHAMP

DOUTEUR EST L'AMI DE MONSIEUR HENRY DICKSON ET DE MONSIEUR MARCEL DUCHAMP ET L'AMI DE DAME MUSE ET DES MUTANTS GÉLATINEUX LGBTQ OGM ET DE MADEMOISELLE TAYTWEET DE MICROSOFT - SECONDE TENTATIVE OFFICIELLE D'Ai - INTELLIGENCE ARTIFICIELLE - ET DE MONSIEUR ADOLF HITLER, CÉLÈBRE ARTISTE CONCEPTUEL AUTRICHIEN ALLEMAND CITOYEN DU MONDE CÉLÈBRE MONDIALEMENT CONNU - IL EST DANS LE DICTIONNAIRE - SON OEUVRE A ÉTÉ QUELQUE PEU CRITIQUÉE MAIS ON NE PEUT PLAIRE À TOUT LE MONDE ET PERSONNE N'EST PARFAIT ! VOILÀ!

DOUTEUR EST L'AMI DU PROFESSEUR BULLE QUI EST L'AMI DE DOUTEUR

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DOUTEUR - DE LA FÉDÉRATION INTERNATIONALE DU DOUTE EST AMI DU PROFESSEUR BULLE - DE L'INTERNATIONALE SITUATIONISTE CONSPIRATIONNISTE - DES THÉORICIENS DU COMPLOT ET DES CONSPIRATIONS ET DES COMPLOTISTES ET CONSIRATIONISTES - AMI DES THÉORICIENS DU NON COMPLOT ET DES THÉORICIENS DE L'EXPLICATION ET DE L'UNION DES JOVIALISTES ET INTELLECTUELS ORGANIQUES - AUTISTE ASPERGER GEEK RELATIVISTE CULTUREL PYRRHONIEN NÉGATIONNISTE RÉVISIONNISTE SCEPTIQUE IRONIQUE SARCASTIQUE - DÉCONSTRUCTEUR DERRIDADIEN - AMI DES COLLECTIONNEURS DE BOMBES ATOMIQUES - AMI DES PARTICULES ÉLÉMENTAIRES ET FONDAMENTALES ET AMI DE L'ATOME CAR LA FUSION OU LA FISSION NUCLÉAIRE SONT VOS AMIS

UN JOUR LES MUTANTS GOUVERNERONT LE MONDE - CE NE SERA PROBABLEMENT PAS PIRE QU'EN CE MOMENT

UN JOUR LES MUTANTS GOUVERNERONT LE MONDE - CE NE SERA PROBABLEMENT PAS PIRE QU'EN CE MOMENT
LES MUTANTS EXTERMINERONT OU NON LES HUMAINS - ET NOUS TRAITERONS PROBABLEMENT AUSSI BIEN QU'ON SE TRAITE NOUS-MÊMES ENTRE NOUS - ET PROBABLEMENT AUSSI BIEN QUE L'ON TRAITE LA NATURE ET TOUT CE QUI VIT

lundi 2 mars 2009

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Monsieur Stephen Harper, conservateur de stricte observance, militariste et féal de la dynastie Bush qui, jusqu'à hier, soutenait l'invasion de l'Afghanistan et son occupation pour les décennies à venir. Sans compter d’autres mesures locales censées nous rendre la vie plus agréable.

Donc ce monsieur, dans une visite à l'empire, raconte à CNN, la voix de l'empire, qu'une autre époque est arrivé. Que l'Afghanistan, c'est foutu. Et que c'est au peuple Afghan a choisir son destin et sa façon de vivre. Et au gouvernement Afghan de se débrouiller pour survivre.

Tout ceci mieux dit et dans le ton mielleux que l'on connaît du personnage. C'est tellement contraire aux discours habituels et à ce qu'on connaissait de sa pensée qu'on est rendu à supposer qu'il est devenu subitement fou. Jamais un premier ministre Canadien n'aurait osé aller aussi ouvertement contre la dernière doctrine de l'empire.

Bien sûr, si l’empire se met à penser autrement, il est temps de s’ajuster mais pas avant.

Même dans les médias du Canada au Canada. Et jamais dans un autre pays. Bien plus insignifiant que les USA. Et certainement moins agressif que lui. Cela ne se fait pas. Le représentant d’un pays, ministre, diplomate ne peut pas se permettre de faire ca. Encore moins un premier ministre qui donnerait l’impression de faire la leçon au pays hôte. Dans n’importe quel pays, ce genre de chose ne se fait pas.

Comme toute règle à son exception. Un grand pays qui n'a rien à craindre peut tout se permettre envers un plus faible que lui. Suivez mon regard!

Et il le fait. Et pas dans n’importe quel pays mais aux USA. Un pays qui aime faire la leçon aux autres et les diriger mais qui déteste qu’on le contredise ou, pire, qu’on le mette en face de ses propres contradictions. Monsieur Harper ne va pas jusque là mais il va assez loin. Il suggère que les USA se trompent et qu’on devrait laisser l’Afghanistan s’occuper de ses affaires. Pire, que la bataille est perdue et que la guerre ne se gagnera jamais. Bref, qu'on a tout fait ça pour rien.

On revient à la doctrine de l’éléphant. Quelque chose d’incompréhensible vient de se passer. Un éléphant que personne n’attendait est arrivé. Personne ne comprend ni ne sait comment il est venu là. Il faut simplement prendre en compte son existence.

On a le choix de croire que monsieur Harper est devenu subitement fou comme un homme connu comme respectable qui se mettrait à courir nu dans une cour de récréation d’école primaire.

Ou s’il n’est pas devenu fou, comme ceci est si contraire à ce qu’on connaît de lui et si imprudent, on doit conclure qu’il a reçu des consignes. Ou des ordres. Dans ce milieu, on parlera de conseils sous forme de chuchotement autour d'une bonne table.

Comme il est arrivé quelque fois dans le passé, le Canada sert de poisson-pilote au requin. Le poisson-pilote, contrairement à ce que le nom peut laisser penser ne dirige pas le requin et ne pilote rien du tout, il le suit. Tout juste un peu en avant. Un commensal toléré par le gros prédateur qui n'en ferait qu'une bouchée s'il lui en prenait envie et qui profite des miettes de ses repas. Il lui fait sa toilette de temps en temps.

Comme disent les français dans un de leurs dictons, monsieur Harper sort les marrons du feu pour quelqu’un.

On peut donc deviner encore que, au milieu des ennuies qui s’accumulent pour les USA, une guerre de plus n’est pas (n'est plus) la meilleure chose à faire. Mais des promesses ont été faites. Publiquement. Des milieux influents, puissants et riches ont été rassurés, le genre de personne dans le genre de milieu qui n’aiment pas les déceptions. Monsieur Obama, puisque c’est lui qui est en ce moment au sommet de la pyramide s’est peinturé dans le mur. Il a promis des dizaines de milliers de soldats de plus en Afghanistan et dieu sait combien d’armes et de machines hors de prix. Il ne peut se dédire ni renier sa parole. Encore moins, dire qu'il s'est trompé ou que son État-Major ne savait pas ce qu'il faisait. Ou que la guerre a été déclenchée par une dizaine de personnes qui pensaient dominer le monde. Et on ne sait quelle promesse il a faite encore lors de sa campagne électorale pour récolter autant de $.

C’est donc le peuple qui doit le délier de sa promesse. Et lui servir de rempart contre ses commanditaires. Il ne peut pas, publiquement, s'adresser à lui et dire qu’il a changé d’idée. Même si beaucoup de gens l’approuveraient.

Quelqu’un de pas trop important mais de quelque prestige doit le faire pour lui sans que les pointillés pointent jusqu’à la Maison Blanche. Comme le Canada est le principal fournisseur des USA et les USA, leur principal client, il y a des tas de possibilités de marchandages. Ou de tordage de bras.

On peut donc déduire sans se forcer que monsieur Harper tâte le marché. C'est un échantillon-prime que l'on donne aux clients pour leur faire goûter à un nouveau produit. Il lance donc son nouveau produit non dans une petite ville comme on fait d’habitude pour qu’on puisse se retirer sans trop de honte si les clients ne le supportent pas, ensuite on oublie tout, mais à CNN.

D'un coup. Toute la marchandise. Pour que l’opinion publique soit informée et que les grands journaux reprennent la nouvelle. Ensuite, tout le monde attend le ressac. En se croisant les doigts.

Où les étatsuniens sont scandalisés et on éjectera quelques ambassadeurs, il y aura demande de nouvelles restrictions aux frontières ou boycot contre certains produits. Et les gens les plus scandalisés vont se remettre à tirer sur les voitures des touristes canadiens aux frontièrese. Comme ils ont fait dans le passé quand le Canada a décidé de ne pas suivre Bush en Irak. Ce qui a été vu comme une trahison d’un allié, jusque là, fidèle ce qui a entraîné des mesures de rétorsion et l’obligation de se repentir en Afghanistan. Raison principale pour laquelle on est là. Bien sûr, les USA avaient leurs propres raisons d'une toute autre altitude. Ou bien, ou bien.

Le peuple entend ce qu’il pensait depuis longtemps. De la part de quelqu’un de rassurant, un allié fidèle. Quelqu'on dont on n'a rien à redire, qui a toujours fait ce qu'on lui a dit de faire et qui n'a rien à se reprocher. Conservateur, chrétien, capitaliste.

Comme le diagnostic d’un vieux médecin de famille, désagréable mais qui peut sauver du pire si on fait ce que doit. On avale sa pilule. Alors monsieur Obama se verra délié de sa promesse par quelque chose de plus puissant que les élites qui sont puissantes et riches mais pas très nombreuses, le Peuple. Avec un grand P.

Il aura beau dire : je fais la volonté du peuple. Je ne peux aller contre la volonté de mon peuple. Bref, c'est loupé, on a fait ce qu’on a pu. On fera mieux la prochaine fois. Il vaut mieux s’occuper des problèmes locaux qui sont bien nombreux et laisser les Afghans à leur sort.

On le dira mieux. Mais on le dira pour que ce soit compris dans ce sens. La réaction du peuple peut être moyenne, divisée, alors ce sera plus compliqué. Mais c’est le rôle des hommes d’État de risquer des choses compliquées en temps de crise. Et c'est le rôle des vassaux de risquer leur peau pour leur seigneur.

On peut deviner aussi que c'était un des sujets qui ont été abordées lors de la conversation en tête-à-tête entre messieurs Obama et Harper lors de la première visite protocolaire du nouvel empereur. Les ambassadeurs étaient-ils au courant? Une choses connues par 2 personnes n'est plus un secret. Mais si on ne peut agir seul, il faut entraîner quelqu'un dans sa combine. Se servir d'un fusible. Si ça rate, on fait sauter le fusible. On peut ensuite ses joindre au choeur des scandalisés.

Maintenant, tout le monde est au courant. Au moins du quoi mais pas du comment. Dans 50 ans, des historiens parleron de cette réunion au sommet qui a décidé peut-être pas du sort du monde mais d'un pas historique sinon un moment. Ou une petite seconde. Qu'est-ce que l'Afghanistan dans le jeu de plateau de la balance qui remue follement en ce moment?

On est le 2 mars 2009. On verra donc dans les jours qui viennent ce qui se passera.