DOUTEUR EST L'AMI DE MONSIEUR MARCEL DUCHAMP

DOUTEUR EST L'AMI DE MONSIEUR HENRY DICKSON ET DE MONSIEUR MARCEL DUCHAMP ET L'AMI DE DAME MUSE ET DES MUTANTS GÉLATINEUX LGBTQ OGM ET DE MADEMOISELLE TAYTWEET DE MICROSOFT - SECONDE TENTATIVE OFFICIELLE D'Ai - INTELLIGENCE ARTIFICIELLE - ET DE MONSIEUR ADOLF HITLER, CÉLÈBRE ARTISTE CONCEPTUEL AUTRICHIEN ALLEMAND CITOYEN DU MONDE CÉLÈBRE MONDIALEMENT CONNU - IL EST DANS LE DICTIONNAIRE - SON OEUVRE A ÉTÉ QUELQUE PEU CRITIQUÉE MAIS ON NE PEUT PLAIRE À TOUT LE MONDE ET PERSONNE N'EST PARFAIT ! VOILÀ!

DOUTEUR EST L'AMI DU PROFESSEUR BULLE QUI EST L'AMI DE DOUTEUR

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DOUTEUR - DE LA FÉDÉRATION INTERNATIONALE DU DOUTE EST AMI DU PROFESSEUR BULLE - DE L'INTERNATIONALE SITUATIONISTE CONSPIRATIONNISTE - DES THÉORICIENS DU COMPLOT ET DES CONSPIRATIONS ET DES COMPLOTISTES ET CONSIRATIONISTES - AMI DES THÉORICIENS DU NON COMPLOT ET DES THÉORICIENS DE L'EXPLICATION ET DE L'UNION DES JOVIALISTES ET INTELLECTUELS ORGANIQUES - AUTISTE ASPERGER GEEK RELATIVISTE CULTUREL PYRRHONIEN NÉGATIONNISTE RÉVISIONNISTE SCEPTIQUE IRONIQUE SARCASTIQUE - DÉCONSTRUCTEUR DERRIDADIEN - AMI DES COLLECTIONNEURS DE BOMBES ATOMIQUES - AMI DES PARTICULES ÉLÉMENTAIRES ET FONDAMENTALES ET AMI DE L'ATOME CAR LA FUSION OU LA FISSION NUCLÉAIRE SONT VOS AMIS

UN JOUR LES MUTANTS GOUVERNERONT LE MONDE - CE NE SERA PROBABLEMENT PAS PIRE QU'EN CE MOMENT

UN JOUR LES MUTANTS GOUVERNERONT LE MONDE - CE NE SERA PROBABLEMENT PAS PIRE QU'EN CE MOMENT
LES MUTANTS EXTERMINERONT OU NON LES HUMAINS - ET NOUS TRAITERONS PROBABLEMENT AUSSI BIEN QU'ON SE TRAITE NOUS-MÊMES ENTRE NOUS - ET PROBABLEMENT AUSSI BIEN QUE L'ON TRAITE LA NATURE ET TOUT CE QUI VIT

lundi 4 novembre 2013

6252. TOUS LES JOURS, MÊME SI MONSIEUR GOEBBELS EST MORT DEPUIS 70 ANS - ET QUE NOUS VIVONS DANS UN PAYS LIBRE - SI. SI - NOUS RECEVONS NOTRE DOSE D'INFORMATION PAR LES MÉDIAS D'INFORMATION. INFORMATION PUBLICITAIRE ET DE PROPAGANDE DANS LAQUELLE ON NOUS DIT QUOI ET COMMENT PENSER. NOUS LES REMERCIONS.

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LA SYRIE A CHANGÉ

DAMAS, LA PLUS VIEILLE VILLE HABITÉE DU MONDE

Thierry Meyssan
Translation Roger Lagassé

Réseau Voltaire
Damas (Syrie)
4 novembre 2013


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SYRIA HAS CHANGED

Thierry Meyssan
4 november 2013

The media coverage of the war in Syria examines only military, diplomatic and humanitarian action. It ignores profound transformation. However, one does not survive a sea of ​​violence without changing profoundly. From Damascus, where he has lived for two years, Thierry Meyssan describes this evolution.

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De passage à Damas, l’envoyé spécial des secrétaires généraux de la Ligue arabe et de l’Onu, Lakhdar Brahimi, a présenté « son » projet de conférence de paix, Genève 2.

Une conférence dont l’objectif serait de mettre fin à la « GUERRE CIVILE ».

CETTE TERMINOLOGIE REPREND L’ANALYSE D’UN CAMP CONTRE UN AUTRE,
 DE CEUX QUI AFFIRMENT QUE CE CONFLIT EST UNE SUITE LOGIQUE DU « PRINTEMPS ARABE », 
CONTRE CEUX QUI SOUTIENNENT QU’IL A ÉTÉ FABRIQUÉ, ALIMENTÉ ET MANIPULÉ 
DE L’EXTÉRIEUR.

LA GUERRE SELON L’OPPOSITION ARMÉE

Pour les Occidentaux et la majorité de la Coalition nationale, la Syrie vit une révolution.

Son peuple s’est soulevé contre une dictature et aspire à vivre dans une démocratie comme aux États-Unis.

Cependant cette vision des choses est démentie par le Conseil de coopération du Golfe, le Conseil national syrien et l’Armée syrienne libre.

Pour eux, le problème n’est pas celui de la liberté, mais de la personnalité de Bachar el-Assad. Ils se contenteraient de conserver les mêmes institutions si le président acceptait de laisser sa place à un de ses vice-présidents.

Toutefois, cette version est à son tour démentie par les combattants sur le terrain, pour qui le problème n’est pas la personnalité du président, mais la tolérance qu’il incarne.

LEUR BUT EST D’INSTAURER UN RÉGIME DE TYPE WAHHABITE 
OÙ LES MINORITÉS RELIGIEUSES SERAIENT SOIT SOUMISES, SOIT DÉTRUITES, 
ET OÙ LA CONSTITUTION SERAIT REMPLACÉE PAR LA CHARIA.

LA LIBERTÉ D’EXPRESSION

Au début, lorsque des snipers tuaient des gens, on disait que c’était des tireurs du régime qui cherchaient à imposer la peur.

Lorsque des voitures explosaient, on disait que c’était une attaque perpétrée par les services secrets sous faux drapeau.

Lorsque un gigantesque attentat a tué les membres du Conseil de sécurité, on accusait Bachar el-Assad d’avoir éliminé ses rivaux.

Aujourd’hui, plus personne n’a de doute : ces crimes étaient l’œuvre des jihadistes et ils ne cessent d’en commettre.

Au début, il y avait la loi d’urgence.

Depuis 1963, les manifestations étaient interdites. Les journalistes étrangers ne pouvaient entrer qu’au compte-goutte et leurs activités étaient étroitement surveillées. Aujourd’hui, la loi d’urgence a été levée. Il n’y a toujours que peu de manifestations parce qu’on craint des attentats terroristes.

LES JOURNALISTES ÉTRANGERS SONT NOMBREUX À DAMAS. ILS ÉVOLUENT LIBREMENT SANS AUCUNE SURVEILLANCE. LA PLUPART CONTINUENT POURTANT À RACONTER QUE LE PAYS EST UNE HORRIBLE DICTATURE. ON LES LAISSE FAIRE EN ESPÉRANT QU’ILS SE LASSERONT DE MENTIR LORSQUE LEURS GOUVERNEMENTS CESSERONT DE PRÊCHER LE « RENVERSEMENT DU RÉGIME ».

[Les employés des médias smarties. Choisis dès l’embauche pour leur conformisme et leur docilité. Pas besoin de leur donner des ordres, spontanément, ils copient les communiqués du ministère ses Affaires Étrangères, succursale du Département d’État des USA. Et tout ce qui n'est pas conforme à la version des institutions sera appelé «théorie du complot». Avec des frissons dans les épaules. Comme lorsqu'on parlait du Démon dans le passé. ]

Au début, les Syriens ne regardaient pas les chaînes de télévision nationales. Ils les considéraient comme de la propagande et leur préféraient Al-Jazeera. Ils suivaient ainsi en direct les exploits des « révolutionnaires » et les crimes de la « dictature ».

Mais avec le temps, ils se sont trouvés confrontés directement aux événements. Ils ont vu par eux-mêmes les atrocités des peudos-révolutionnaires et, souvent, ils n’ont dû leur salut qu’à l’armée nationale.
Aujourd’hui, les gens regardent beaucoup plus les télévisions nationales, qui sont plus nombreuses, et surtout une chaîne libano-irakienne, Al-Mayadeen, qui a récupéré l’auditoire d’Al-Jazeera dans l’ensemble du monde arabe et qui développe un point de vue nationaliste ouvert.

LA LIBERTÉ DE CONSCIENCE

Au début, l’opposition armée se disait pluri-confessionnelle. Des personnes issues de minorités religieuses la soutenaient.

PUIS, IL Y EUT LES TRIBUNAUX ISLAMIQUES QUI CONDAMNÈRENT À MORT ET ÉGORGÈRENT LES « MAUVAIS » SUNNITES, « TRAÎTRES » À LEUR COMMUNAUTÉ ; LES ALAOUITES ET LES CHIITES, TORTURÉS EN PUBLIC ; ET LES CHRÉTIENS EXPULSÉS DE LEURS MAISONS.

AUJOURD’HUI, CHACUN À COMPRIS QUE L’ON EST TOUJOURS HÉRÉTIQUE LORSQUE L’ON EST JUGÉ PAR DES « PURS », DES TAKFIRISTES.

Alors que des intellectuels affirment que la Syrie a été détruite et qu’il faut la redéfinir, les gens savent ce qu’elle est et sont souvent prêts à mourir pour elle.

Il y a dix ans, chaque famille avait un adolescent qu’elle tentait de faire échapper au service militaire. Seuls les pauvres envisageaient de faire carrière sous les drapeaux. Aujourd’hui, beaucoup de jeunes s’engagent dans l’armée et leurs aînés dans les milices populaires.

Tous défendent la Syrie éternelle où se côtoient différentes communautés religieuses, ils vénèrent ensemble le même Dieu lorsqu’ils en ont un.

Au cours du conflit, beaucoup de Syriens ont eux-mêmes évolué. Au début, ils observaient majoritairement les événements en se tenant à l’écart, la plupart affirmant ne se reconnaître dans aucun camp.

APRÈS DEUX ANS ET DEMI DE TERRIBLES SOUFFRANCES, CHACUN DE CEUX QUI SONT RESTÉS DANS LE PAYS A DÛ CHOISIR POUR SURVIVRE.

LA GUERRE N’EST PLUS QU’UNE TENTATIVE DES PUISSANCES COLONIALES DE SOUFFLER SUR LES BRAISES DE L’OBSCURANTISME POUR BRÛLER LA CIVILISATION.

[Et tant pis pour les «dommages collatéraux». Personne ne s’intéressent à eux. Ce terme désignant des enfants, des femmes, des hommes blessés, rendus infirmes ou tués. Dans ce cas, le mieux est de mourir.] Aucun journaliste droitdelhommiste en visite en Irak, Afghanistan, Lybie, tous ces pays «libérés» de la tyrannie et sortis de l’obscurantisme par les lumières occidentales qui continuent à les éclairer périodiquement au moyen de drones. Ce qui s,y passe est le résultat de nos apprentis sorciers. Comme le spectacle est désolant et affligeant, on n'en parlera pas. Parce que les lecteurs pourraient s'interroger sur la qualité de nos devins, eux qui prédisaient que tant de belles choses arriveraient sitôt le changement de régime effectué. Eux qui ne cessait de critiquer le comportement de ces régimes envers leur population - d'où la nécessité d'un changement de régime - Comme rien n'a changé, sauf que ça a généralement empiré, mais avec aux commandes d'autres acteurs, qui sont «nos hommes«, il est maintenant délicat de critiquer encore. »]

LA LIBERTÉ POLITIQUE

Pour moi, qui connait la Syrie depuis une dizaine d’années et vit à Damas depuis deux ans, je mesure à quel point le pays a changé.

Il y a dix ans, chacun racontait à voix basse les problèmes qu’il avait rencontré avec les mukhabarats, qui se mêlaient de tout et de n’importe quoi. Dans ce pays, dont le Golan est occupé par Israël, les services secrets avaient en effet acquis un pouvoir extravagant. Pourtant, ils n’ont rien vu et rien su de la préparation de la guerre, des tunnels que l’on creusait et des armes que l’on importait.

Aujourd’hui, un grand nombre d’officiers corrompus s’est enfui à l’étranger, les mukhabarats se sont recentrés sur leur mission de défense de la patrie et seuls les jihadistes ont à s’en plaindre.

Il y a dix ans, le parti Baas était constitutionnellement le leader de la nation. Il était seul autorisé à présenter des candidats aux élections, mais il n’était déjà plus un parti de masse. Les institutions s’éloignaient progressivement des citoyens. Aujourd’hui, on a du mal à suivre la naissance des partis politiques tant ils sont nombreux. Chacun peut se présenter aux élections et les gagner. Seule l’opposition « démocratique » a, depuis Paris et Istanbul, décidé de les boycotter plutôt que de les perdre.

Il y a dix ans, on ne parlait pas de politique dans les cafés, seulement à la maison avec les gens que l’on connaissait. Aujourd’hui, tout le monde parle politique, partout, dans les zones contrôlées par le gouvernement et jamais dans celles contrôlées par l’opposition armée.

OÙ EST LA DICTATURE ? OÙ EST LA DÉMOCRATIE ?

RÉACTIONS DE CLASSE

La guerre, c’est aussi un conflit de classe. Les riches, qui disposent d’avoirs à l’étranger, sont partis lorsque Damas a été attaquée. Ils aimaient leur pays, mais surtout protégeaient leurs vies et leurs biens.
Les bourgeois étaient terrorisés. Ils payaient l’impôt « révolutionnaire » lorsqu’on les insurgés l’exigeaient, et affirmaient soutenir l’État lorsque l’armée les questionnait.

Inquiets, ils attendaient le départ du président El-Assad qu’Al-Jazeera annonçait comme imminent. Ils ne sont sortis de leur angoisse que lorsque les États-Unis ont renoncé à bombarder le pays. Aujourd’hui, ils ne songent qu’à se racheter en finançant les associations des familles de martyrs.

Le petit peuple savait lui, depuis le départ, ce qu’il en était. Il y avait ceux qui voyaient dans la guerre un moyen de se venger de leurs conditions économiques, et ceux qui voulaient défendre la liberté de conscience et la gratuité des services publics.

LES ÉTATS-UNIS ET ISRAËL, LA FRANCE ET LE ROYAUME-UNI, LA TURQUIE, LE QATAR ET L’ARABIE SAOUDITE, QUI ONT LIVRÉ CETTE GUERRE SECRÈTE ET QUI L’ONT PERDUE,

n’anticipaient pas ce résultat : pour survivre, la Syrie a libéré ses énergies et a retrouvé sa liberté.

Si la conférence de Genève 2 se tient, les grandes puissances ne pourront rien y décider. Le prochain gouvernement ne sera pas le fruit d’un arrangement diplomatique. Le seul pouvoir de la conférence sera de proposer une solution qui ne pourra être appliquée qu’après avoir été ratifiée par un référendum populaire.

CETTE GUERRE A SAIGNÉ LA SYRIE, 

DONT LA MOITIÉ DES VILLES ET DES INFRASTRUCTURES ONT ÉTÉ DÉTRUITES 

POUR SATISFAIRE LES APPÉTITS ET LES FANTASMES DES PUISSANCES OCCIDENTALES ET DU GOLFE.


Si quelque chose de positif devait surgir de Genève 2, ce serait le financement de la reconstruction par ceux qui ont fait souffrir le pays.