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DIEUDONNÉ OU DAVID CONTRE GOLIATH
Djamel Labidi
Lu le 19 janvier 2014
Algérie
Le Quotidien d’Oran
En France, une campagne d'une violence inouïe a été menée
contre l'humoriste Dieudonné.
Tout le pouvoir d'Etat, tous les
médias français, les partis politiques de droite comme de gauche se sont
mobilisés, acharnés, contre un seul homme.
Dieudonné avait toujours affirmé
qu'il menait son combat contre «le système»
et que CE SYSTÈME ÉTAIT UNE RÉALITÉ.
«Le système» vient d'en donner lui-même la preuve.
Sur les plateaux de chaines de télé françaises, pas un seul
débat contradictoire.
Pas une seule voix pour dire qu'il faut au moins donner la parole
à l'accusé, qu'il n'est pas bon pour la vérité qu'il n'y ait qu'un seul son de
cloche, et qu'il faut un minimum de débat démocratique.
ON ASSISTE, EN DIRECT, À UN
VÉRITABLE LYNCHAGE MÉDIATIQUE.
Le seul point de vue différent toléré est celui consistant à
douter de l'efficacité de la méthode d'interdiction du spectacle de Dieudonné,
et encore faut-il, avant, montrer patte blanche,
reconnaître que Dieudonné est
"antisémite" et "raciste", et faire assaut d'injures à son
égard.
"Abject", ignoble" "infect" "lâche",
tel est le lexique employé sur les médias concernant Dieudonné.
La violence de la campagne est si grande qu'elle va
effrayer, tétaniser ceux qui ont la velléité de s'y opposer.
Ainsi, le 10 janvier, sur France 2 (émission "Ce soir
ou jamais), le président de la Licra (Ligue
internationale contre le racisme et l'antisémitisme)
DEMANDERA À TOUS LES PARTICIPANTS AU DÉBAT DE NE PLUS
EMPLOYER LE MOT HUMORISTE EN PARLANT DE DIEUDONNÉ.
[Et, ici, on parlera de pamphlétaire. Démagogue. Populiste démagogue raciste - ce n'est plus un humoriste, un comédien, un homme de théâtre, un acteur, un écrivain - qui incite à la haine et provoque les plus bas instincts chez ceux qui l'écoutent. Il ne faut donc pas l'écouter. Et, surtout, ne pas demander à lire ou à entendre ce qu'il aurait pu dire. Pour pouvoir se faire sa propre opinion. Comparer l'esprit tranquille. L'opinion est déjà faites. Par les personnes autorisées. Il y a de la religion dans l'air. ]
[On a brûlé des sorcières et fusiller des déviationnistes pour moins que ça.]
Puis, parlant d'une autre personne, il dira qu'elle est
"un pseudo écrivain".
Un des participants au débat essaie alors de lui faire
remarquer qu'il n'est pas qualifié pour en décider,
et qu'il s'agit là d'une dérive dangereuse mais sa remarque est si timide, sa
voix si faible qu'il n'est pas entendu.
La campagne contre Dieudonné
révèle
la
dérive totalitaire du système médiatique français aussi bien dans le contenu de
l'information que dans les méthodes.
La connivence entre le monde
politique et le monde médiatique
s'affiche au grand jour, sans qu'on se
soucie même de sauver les apparences.
[Il en est de même, ici, au
Québec. Et ce n’est qu’un des exemples, des spécimens, comme dans une
expérience de labo. Alors qu’il n’y a pas un sujet qui fasse l’unanimité. Lorsqu'on ose en débattre dans un média. Ou un souper de famille. Et
que, dans des opinions contraires, il y a toutes sortes de nuances et de degrés
de mauvaise humeur – dans certains cas – il faudrait tous les nommer pour se
faire une idée de l’idéologie actuelle – on ne trouve qu’un spécimen d’opinion. On ne parlera plus ici de discussion autour d'un café mais d'un spectacle médiatique ou d'une lecture de la presse officielle. Non Étatique mais convergente et capitaliste. Ces derniers en ayant le monopole. Donc, celui de l'emploi. Bien payé. D'où. Donc. On sait donc d'où souffle le vent. Jusque dans sa maison de banlieue. Et l'école privée où vont ses enfants. On parlera ici des opinions unanimes et scandalisée. Un autre moment, on revient à la «pluralité» des points de vue. Ce qu'on affirme tel. Puis, un autre moment, tout change encore. Il
faudrait faire un détour autour des opinions jovialistes unanimes. Puis c'est le tour des informations tristes. Graves. Donc, parmi
ces opinions – ces révélations divines – ces «informations» neutres (?) et
objectives (?) libres (?), variées (?) et diversifiées (?) – il y a la
présentation du scandaleux antisémite Dieudonné – et, plus grave encore, car
plus de gens sont concernés – la monstration du président de Syrie comme un
tyran. Spectacle plus lent. Car il dure depuis 3 ans. Et, conséquence, non la démonstration (ce qui n’intéresse personne et on
ne fera aucun effort en ce sens) de la noblesse de la lutte de l’opposition
Syrienne démocratique. Le fait est que Assad est un monstre qui «tue ses enfants» - et des adultes écrivent de telles phrases. Des «journaliste» et «éditorialistes». Il faut donc «intervenir» en Syrie. Non bombarder. Ce qu'on veut. Ce qu'il faudrait faire. Mais «intervenir». On n'utilisera pas d'autre mot. Et il faut faire taire Dieudonné. Criminel moins important qu'Assad, quoique, car la gravité de son crime est tout autre. Il offense la mémoire des victimes d'Auschwitz et prépare les futurs camps de la mort. Sous un ricanement sinistre. On ne dira pas de telles choses. Mais on le suggérera. On le laissera supposer. On laissera faire le pouvoir de suggestion de certains charmes et sortilèges. ]
[On remarquera que nous ne
sommes pas dans un régime d’instruction populaire constante comme celui où
oeuvrait monsieur Goebbles. Nous sommes dans une «démocratie». Nous avons le
«droit de vote». Nous «choisissons» nos dirigeants qui nous dirigent et nous
donnent des ordres pendant 5 ans.]
Note:
«Ministre du Reich à l’Éducation
du peuple et à la Propagande sous le Troisième Reich de 1933 à 1945, son nom
reste indissolublement lié à l'emploi des techniques modernes de la
manipulation des masses et de la démagogie qu'ont été capables de diffuser les
propagandes des États totalitaires.
«Le 11 mars 1933, Hitler le
nomme ministre du Reich à l'Éducation du peuple et à la Propagande en raison de
ses talents d'orateur et de rhétoricien. (Il invente la Chambre de la culture
du Reich (Reichskulturkammer) pour les intellectuels. ) Son rôle est essentiel dans la mise en place
de la dictature nazie et de la diffusion des mots d'ordre.
Selon lui, «
l'idéal, c'est que la presse soit organisée avec une telle finesse qu'elle soit
en quelque sorte un piano sur lequel puisse jouer le gouvernement »
Sur les plateaux de télé, journalistes et hommes politiques
renchérissent les uns sur les autres dans une entente parfaite.
LA PENSÉE EST UNIQUE.
La campagne est monolithique.
Cela devient de la pure propagande.
Les mêmes thèmes, et même les mêmes mots sont utilisés aussi
bien par les responsables politiques que par les animateurs des chaines et
émissions d'informations:
"Dieudonné n'est plus un humoriste"
"c'est un antisémite, un raciste"
"ses spectacles sont des meetings politiques"
"ce sont des entreprises de la haine " etc.
La ministre de la culture française vient, elle-même, le
proclamer, sur toutes les chaines sans se soucier des exigences de sa fonction
et des précédents sinistres qu'évoque cette intervention du pouvoir dans le
domaine de la culture.
[Qui ? Où? Je ne vois vraiment pas !]
Des extraits de vidéos, toujours les mêmes, sont passés en
boucle sur les chaines télé.
Ce ne sont même pas des extraits du spectacle, "Le
mur", mis en cause, mais des extraits de vidéo internet d'interventions de
Dieudonné sur son site.
Rien n'est dit de la grande variété de sujets
qu'abordent les sketchs de Dieudonné.
TOUT DOIT LAISSER PENSER QU'IL A UNE
OBSESSION:
LES JUIFS.
Mais personne, sur les plateaux pour s'étonner de ces
procédés.
D'ailleurs, comme cela apparaîtra vite, fait notable: pas un
de ceux qui s'acharnent sur Dieudonné, Crif (Conseil
représentatif des institutions juives de France), Licra, hommes
politiques, députés, journalistes, n'a même vu un seul des spectacles de
Dieudonné.
Il semblerait même que ce soit le cas du Conseil d'Etat
lorsqu'il a statué.
TAUBIRA ET ANELKA
Répétés, assenés, les mensonges tiennent lieu de vérités
et
servent ensuite de base à d'autres accusations contre Dieudonné.
Les extraits de vidéo à charge contre Dieudonné ont été
soigneusement choisis et retirés de leur contexte.
Sur l'un d'eux, on entend Dieudonné dire que
"la vérité
est intrinsèquement antisémite".
La phrase est
présentée au premier degré alors que Dieudonné veut dire tout simplement là,
que, dans le contexte du système régnant en France,
toute vérité qu'il énonce
est systématiquement qualifiée de discours antisémite par ses détracteurs.
Sur une chaîne d'informations, on va affirmer que Dieudonné
s'est attaqué
"comme par hasard uniquement à des artistes juifs",
ici, en l'occurrence Gad Elmaleh, Patrick Timsit, Patrick Bruel, Arthur et son
ancien partenaire Elie Semoun.
La chaîne oublie simplement de préciser que ce sont eux qui
se sont attaqués soudainement, l'un après l'autre, à lui dans une campagne qui
s'annonçait déjà et qu'il n'a fait que leur répondre.
Sur la chaîne française d'information Itélé, dans une
présentation de Dieudonné, on signale
"qu'il a fait le salut nazi dans une
émission de télévision".
On omet de préciser que ce geste accompagnait un jeu de mots
"Isra-Heil !"
qu'il avait fait pour résumer le fait que les méthodes
d'Israël contre les palestiniens lui rappelaient les méthodes nazis.
Le public du plateau de télé (France 3, émission "on ne
peut pas plaire à tout le monde", 1er décembre 2003) avait alors bien ri
de ce sketch mais le spectacle avait déclenché de vives réactions officielles,
y compris du Premier ministre de l'époque, Jean Pierre Raffarin et du CSA
français (Conseil supérieur de l'audiovisuel).
C'est depuis ce jour qu'il avait été frappé d'ostracisme
dans les médias français.
Cela fait plus de 10 ans
[Et la campagne arrive à son aboutissement dans la lettre du ministre de l'Intérieur aux maires du Royaume, d'empêcher par tous les moyens que le réprouvé relaps fasse son spectacle sous leur juridiction.]
IL RESTE DE TOUT CELA UNE IMPRESSION
TRÈS FORTE DE MANIPULATION DE L'OPINION.
Jusqu'aux sondages réalisés qui donnent eux-mêmes
l'impression de participer à la manipulation tant ils sont contradictoires.
[On a eu le droit, ici, aux
mêmes sondages français mais avec des chiffres différents. Tous censés démontrer le refus de l’opinion française des
fanfaronnades de ce sinistre personnage. Population saine et immunisée contre de tels dérapages. ]
Le 30 Décembre, deux sondages (journaux "Le Point"
et "Le Progrès") donnent plus de 70% d'opinions contre l'interdiction
des spectacles de Dieudonné. Mais ils sont 52% à être, soudainement, en faveur
de l'interdiction, dans un sondage du CSA publié le 8 janvier 2014.
Il devient
difficile de vérifier la véracité d'un sondage, dès lors que la crédibilité du
sondeur n'est pas soumise à la réalité des faits, comme c'est le cas par
exemple pour la prévision du résultat d'élections.
LES MÉTHODES SONT ELLES AUSSI
TOTALITAIRES.
Elles visent à avilir l'adversaire,
à ternir son image.
Dieudonné est présenté " comme un petit entrepreneur
faisant commerce de l'antisémitisme", que "ce qu'il fait, il le fait
pour le fric", que "l'antisémitisme est pour lui une entreprise
juteuse".
Dans des insinuations, à connotation raciste, on laisse
entendre que Dieudonné Mbala Mbala "prépare sa retraite au Cameroun"
et "aurait blanchi" de l'argent dans ce but.
[On laissera couler l'information venant d'un ministère comme quoi, ce sinistre individu aurait aussi fraudé l'État.]
Comme dans toute pression
totalitaire, celui qui veut rester neutre ou se tait, en devient lui-même
suspect.
Il va en être ainsi de la ministre de la justice française,
Mme Taubira, qui va se voir reprocher, dans les médias, son silence.
Ceux qui expriment leur sympathie pour Dieudonné sont
menacés de sanction ouvertement dans les médias, comme le fait la ministre de
la jeunesse et des sports pour le joueur de football Anelka, et beaucoup
préfèrent se taire par peur pour leur carrière.
LA QUENELLE
ET PUIS, IL Y A L'ABOUTISSEMENT
FINAL DE TOUTE VISION TOTALITAIRE:
LE DÉLIRE PARANOÏAQUE.
Le geste de protestation, de
provocation et de dérision de Dieudonné, " la quenelle", est qualifié
de
"salut nazi inversé".
Dieudonné, en quittant le Zénith de Nantes, où son spectacle
vient d'être interdit, fait de loin, à son public, un petit geste d'adieu rapide
et affectueux de la main. Mais son bras est levé et l'animateur de l'émission
de 22h d'" Itélé " (" Itélé ", émission d'information de
22h de Olivier Galzi, 10 janvier) y voit "un geste ambigu", un
"salut nazi".
"L'information" va être reprise immédiatement
en boucle par les médias.
Il y a donc dérive totalitaire
lorsque ces deux pouvoirs se confondent,
celui politique et celui de la presse,
plus généralement des médias.
Un autre aspect de cette dérive,
c'est lorsque le pouvoir politique s'approprie le pouvoir judiciaire.
La campagne contre Dieudonné va être émaillée de tels
empiétements. Les contradictions entre l'arrêt du tribunal administratif de
Nantes avec celui du Conseil d'État, l'un autorisant le spectacle, l'autre
l'interdisant, comme les contradictions avec toute la jurisprudence précédente
sur la liberté d'expression, donnent la mesure évidente
des énormes pressions politiques qui se sont exercées sur les instances
judiciaires.
L'opération anti Dieudonné se dessine dans la deuxième
semaine de Décembre dans la grande presse écrite et télévisée française,
"Le Monde ", " Le Figaro ", "BFM TV", "France
2" etc...
Elle est centrée contre le signe de ralliement de Dieudonné,
"la quenelle".
Pourquoi celle-ci ?
En réalité, ce qui inquiète c'est la large diffusion dans la
jeunesse, dans tous les milieux, et surtout dans les corps constitués, l'armée,
la police, de ce geste que Dieudonné qualifie conne un geste antisystème.
C'est Alain Jacubowicz, président de la Licra, qui, le premier s'était alarmé, dans une lettre
écrite le 9 Septembre 2013 au Ministre de la Défense français "avec copie
au ministre de l'intérieur français "Manuel Valls", de la reprise de
ce geste par des soldats.
Et c'est d'ailleurs lui, dans la même lettre, qui
définit alors, de façon hallucinante,
ce geste comme
"correspondant au salut nazi inversé signifiant
la SODOMISATION DES
VICTIMES DE LA SHOAH".
Le 11 Décembre 2013, le journal "Le Monde"
consacre un long article à "la Quenelle".
Le 13 Décembre, la chaine d'information française BFMTV
publie un reportage:
" le succès tabou et inquiétant de Dieudonné".
Immédiatement Dieudonné annonce qu'il va porter plainte pour
diffamation contre les médias participant à cette campagne ainsi que contre
Manuel Valls qui multiplie les interventions publiques contre lui.
Le 27 Décembre, en pleine "trêve des confiseurs", le ministre de l'Intérieur, celui qui, on s'en souvient,
était revenu, selon la boutade de François Hollande, "sain et sauf
d'Algérie", annonce qu'il " étudie les moyens
d'interdire les spectacles de Dieudonné".
Les 2 et 3 Janvier, étrange coïncidence, Arno Klarsfeld,
annonce que lui et sa famille vont manifester contre le spectacle de Dieudonné
au Zénith de Nantes et appelle "les non juifs" aussi à le faire.
L'argumentaire du "risques de
trouble à l'ordre public" est mis en place.
Les Klarsfeld n'iront jamais manifester à Nantes, ni
les" non juifs" d'ailleurs.
L'arrêté pris par le préfet de Nantes d'interdiction du
spectacle permettra à la famille Klarsfeld, selon le fils, "d'annuler la
manifestation de Nantes".
Arno David Emmanuel Klarsfeld est le fils de Serge et Beate
Klarsfeld, un couple rendu célèbre par son opiniâtreté dans "la chasse aux
nazis". Il est franco-israélien. Il a pris la nationalité israélienne à 37
ans, en 2002, et s'est engagé dans l'armée israélienne (unité des gardes
frontières), sur laquelle il a fait un long reportage apologétique. Il est
avocat. Mais surtout, il est, par nomination de l'ex Président Nicolas Sarkozy
et depuis 2010, membre du Conseil d'État, la plus haute instance judiciaire
administrative française.
Or, on va retrouver, aussi bien dans la circulaire de Manuel Valls ordonnant aux préfets d'interdire le
spectacle de Dieudonné que dans les arrêts du Conseil d'État entérinant
ces interdictions, exactement les deux principaux arguments développés
ouvertement par Arno Klarsfeld sur les plateaux de télé,
ceux "d'atteinte à la dignité humaine"
et de
"risques de trouble pour l'ordre public.
L'INQUISITION
Au milieu de cette campagne contre Dieudonné, ma fille,
révoltée, m'envoie un email où elle me dit:
"C'est un procès en sorcellerie,
ils n'ont plus qu'à le brûler sur un bucher, on se croirait au Moyen âge !
"
J'ai été surpris de voir comment la nouvelle génération
résumait de façon simple la situation.
Il s'agit bien en effet d'Inquisition.
La nouvelle
génération est sur Internet.
Le nombre de visiteurs du site de Dieudonné, comme de celui
de son ami Alain Soral, qui a été d'ailleurs lui aussi l'objet d'accusations de
même nature, se compte par centaines de milliers, c'est-à-dire bien plus que
les journaux français et même que les médias traditionnels, tels que les
chaines télé d'information.
Internet échappe jusqu'à présent au
contrôle et à l'emprise que l'establishment français a acquis sur les
médias traditionnels.
La campagne contre Dieudonné a donc
été aussi une campagne contre Internet au cours de laquelle ont été réclamées des mesures de contrôle par l'Etat sur "la
Toile".
Certains, sur les medias, sont allés jusqu'à faire le parallèle entre les mesures prises sur l'Internet
contre les sites pédophiles aux mesures à prendre contre le site de
Dieudonné.
DIEUDONNÉ SERAIT DONC LE DIABLE.
[On n’a pas encore utilisé le
mot «terroriste» mais… ]
N'est-ce pas là un procès en sorcellerie de quelqu'un,
accusé, comme l'avait été Socrate, de pervertir la
jeunesse.
[Ici, on a utilisé ce terme lors
d’un procès contre un maquilleur de film d’horreur.]
C'est un aspect récurent de l'Histoire: le progrès
technologique a toujours exigé de nouveaux progrès sociaux en même temps qu'il
rencontrait l'hostilité des forces conservatrices et
leur peur de perdre le contrôle de la société.
[«forces conservatrices » =
riches/possédants/1%. Et leurs esclaves et porte-paroles ]
L'inquiétude de l'establishment
français rappelle celle des institutions religieuses, à la sortie du
Moyen Age, lorsque l'invention de l'imprimerie représentait alors le progrès
technologique.
Le livre imprimé avait représenté un progrès formidable dans
la communication et la diffusion des idées.
Il avait été interdit alors dans bien des universités au
profit du maintien du vieux manuscrit.
Il s'agit aussi d'Inquisition lorsque des personnes investis
du pouvoir d'État, tels les ministres français de l'Intérieur, de la culture,
de la jeunesse et des sports, ou des organisations civiles, telles que la Licra, le Crif, la Ligue de Défense juive
DÉCIDENT DE QUOI ON DOIT RIRE
ET
DE
QUOI ON NE DOIT PAS RIRE,
QUI EST UN HUMORISTE ET QUI EST UN
"PSEUDO HUMORISTE",
qui est un écrivain et qui est un "pseudo
écrivain".
Tour cela s'est fait au nom de la lutte contre
l'antisémitisme.
Reste à comprendre alors pourquoi un thème aussi légitime
peut aboutir à une chasse aux sorcières,
et pourquoi c'est précisément sur ce
thème que s'est faite la mobilisation de tout "le système" contre un
seul homme.
ANTISIONISME OU ANTISÉMITISME
Dieudonné se situe comme
antisioniste.
La campagne menée contre lui a voulu montrer que
l'antisionisme n'était pour lui qu'un masque à son antisémitisme,
certains allants jusqu'à affirmer que l'antisionisme est par
nature un antisémitisme.
[Qui ? Un nom me vient à l’esprit
! Car on a les mêmes ici.]
Or la réalité est exactement à
l'inverse:
c'est le sionisme qui se cache
régulièrement derrière l'argument de la lutte contre l'antisémitisme.
Le sionisme est arrivé, jusqu'à
présent, à s'assurer le soutien de la plus grande partie des juifs dans le
monde,
et le quasi-monopole de leur représentation en s'appuyant sur le
sentiment exacerbé d'appartenance, de solidarité et d'identité qui a suivi
l'antisémitisme européen et leurs terribles souffrances de la deuxième guerre
mondiale.
[Et des tous les pouvoirs. On
voit, ici, notre premier ministre Canadien, partir pour Israël dans un avion
rempli de personnalités (200) et 11 rabbins.]
«Nétanyahou louange Harper, en visite en Israël»
Mais ce faisant, il leur a fait courir le risque de s'isoler
au fur et à mesure qu'il apparaissait comme une idéologie
nationaliste agressive
et qu'il se mettait au
service de l'entreprise occidentale de contrôle des richesses énergétiques du
Moyen Orient.
[On a dit qu’Israël était le
porte-avion de l’Occident, en fait, des USA, dans la région.]
Beaucoup de juifs, de plus en plus, ressentent ce danger
d'isolement et expriment leurs réserves à l'égard du sionisme.
Dieudonné avait fait d'ailleurs participer deux rabbins
antisionistes à l'un de ses spectacles, ce qui ne lui avait pas été pardonné
par certaines organisations juives.
Le sionisme, depuis plus de 60 ans, avec la création de l'État
d'Israël, s'est donc retrouvé au cœur du système de
domination occidentale du Moyen Orient.
EN FAISANT LA CRITIQUE DU SIONISME,
DIEUDONNÉ FAISAIT CELLE DU SYSTÈME.
Celui-ci ne pouvait l'accepter même, et peut être encore
moins, sous la forme humoristique.
[Ces gens «respectables» et
puissants veulent être à la fois craints et respectés. La Mafia est crainte
mais méprisée. Eux, veulent le beurre et son odeur.]
Le rire ou le sourire que fait naître l'humoriste n'est-il
pas celui du plaisir que donnent l'esprit critique et la liberté.
Mais l'offensive contre Dieudonné ne
pouvait se faire, sur le plan des idées, en prenant le contre-pied de sa
dénonciation du sionisme.
Le terrible isolement moral de celui-ci et de l'État
d'Israël
[État voyou, criminel, théocratie à l’Iranienne
mais combien plus dangereuse ]
est apparu dernièrement encore clairement
aux funérailles de Nelson Mandela où les dirigeants israéliens ont été les
seuls dans le monde à ne pouvoir y assister, pour avoir soutenu jusqu'au bout
le régime de l'apartheid en Afrique du Sud.
Et tout récemment, les funérailles
d'Ariel Sharon, et le peu de sympathies et de résonance qu'elles ont
soulevées à l'échelle internationale, comparées à celle, on s'en souvient, de
Yasser Arafat, ont confirmé cet isolement.
[Notre premier ministre s’y
serait, peut-être, précipité mais il a eu le flair politique d’attendre au
moins une semaine. Et le voilà!]
C'est donc la lutte contre l'antisémitisme qui a servi
d'argumentaire à l'opération anti Dieudonné.
L'accusation d'antisémitisme offre en effet, l'avantage de
pouvoir s'appuyer en France sur une base juridique, la loi
Gayssot de 1990, qui est susceptible d'être utilisée pour faire
l'amalgame entre antisionisme et antisémitisme.
Cette loi Gayssot veut réprimer "tout
acte raciste, antisémite ou xénophobe".
Mais elle a introduit une nouveauté puisqu'elle
va plus loin que le cadre juridique classique, celui de répression des actes,
pour considérer comme délit aussi toute expression
niant des " crimes contre l'humanité tels que définis par le
tribunal militaire international" de Nuremberg en 1945.
C'est la fameuse question du "révisionnisme"
concernant les crimes commis contre les juifs pendant la deuxième guerre
mondiale.
Dans ce domaine délicat de l'expression et de son
interprétation forcément arbitraire, car subjective, politique ou idéologique,
il y a précisément matière à manipulation comme de qualifier d'antisémitisme le
simple fait
D'ACCUSER LE SIONISME
D'INSTRUMENTALISER,
À DES FINS DE DOMINATION,
LES PERSÉCUTIONS SUBIES PAR LES
JUIFS.
C'est le procès fait d'ailleurs à Dieudonné.
L'argument d'antisémitisme offre
aussi l'avantage de faire appel à des ressorts émotionnels et passionnels.
Tous ces éléments additionnés peuvent expliquer qu'on puisse
arriver à une atmosphère d'interprétations délirantes,
d'Inquisition, comme cela a été le cas dans la campagne
officielle contre Dieudonné.
[Goebbles. Hou! Hou!]
Cette atmosphère violente et
passionnelle tranchait avec celle du public de Dieudonné, empêché du
spectacle de son humoriste favori et qui restait bon enfant.
Il réclamait la liberté
d'expression.
Il était difficile d'y voir la
description fantasmatique qu'en donne les médias français.
De tout cela, il reste, au fond, un grand motif d'espoir et
de réconfort.
TEL DAVID CONTRE GOLIATH, DIEUDONNÉ
A OSÉ AFFRONTER "LE SYSTÈME" ET SES ÉNORMES MOYENS.
Mais "le système", en se mobilisant contre
Dieudonné, a fourni la preuve qu'un homme seul, sans moyens, par sa seule force
morale et celle de son talent, pouvait lui résister.
[Et il a démontré son existence.
Alors qu’il préférait rester dans l’ombre. Ses idéologues préférant parler de
«lois naturelles» comme celle du Marché. Qui dicterait dorénavant la conduite
du monde, des pays et des hommes, soumis à jamais au pouvoir de l’$. Et, ce dont
on évite de parler : des propriétaires de l’$. Ce «système» qui complote –
conjuration, conspiration, machination - sans cesse a fait valoir sa puissance.
Nommé ses appuis. Permis de les compter. Eux qui se prétendent une nouvelle
aristocratie, non plus nommée par Dieu mais par la Nature. Dont ils
connaîtraient les lois. Qui leur permettrait d’en extraire de la richesse. Et
de la créer. Ex-nihilo. Car ils n’exploitent plus les gens comme leurs
prédécesseurs. Cette idée a fini par paraître puante à la plupart. Ils n’ont
donc plus d’esclaves et de serviteurs ou de serfs. Ils «donnent» du travail. Aumône
aux miséreux et chômeurs. Toutes ces petites gens qui seraient à la rue et qu’on
a sorti de leurs ruisseaux originels. On n’exploite plus. En fait, ils le font
toujours mais on n’en parle plus ainsi. Sourcier de la finance, ils tendent
leurs baguettes de coudrier vers la source vivifiante. Une Mafia. ]
C'est là le secret de l'immense popularité accumulée par
Dieudonné depuis 10 ans et qui fait que les gens n'ont jamais voulu le laisser
seul.
*
Source:
Cet article, reçu de l'auteur, est paru dans Le Quotidien
d'Oran le 16 Janvier 2014. C'est avec lui que nous clôturons "l'affaire
Dieudonné" tant il nous semble être l'analyse la plus complète et la plus
pertinente de l'incroyable curée dont nous avons été les témoins abasourdis.
The International Solidarity Movement
*
PENDANT CE TEMPS, AU CANADA
LE PREMIER MINISTRE STEPHEN HARPER EN ROUTE VERS LE
MOYEN-ORIENT
18 janvier 2014
Le premier ministre est accompagné d'une imposante délégation, dont les ministres John Baird, Jason Kenney, Christian Paradis et James Moore.
La délégation englobe aussi des gens d'affaires et des leaders de divers groupes, notamment des communautés culturelles.
*
NÉTANYAHOU LOUANGE HARPER, EN VISITE EN ISRAËL
19 janvier 2014
*
21 RABBIS JOIN PM STEPHEN HARPER FOR ISRAEL TRIP
David Akin, Parliamentary Bureau Chief
January 19, 2014
Prime Minister Stephen Harper arrived here Sunday for his
first-ever visit to Israel leading a monster-sized delegation that includes 21 rabbis.
In addition to the 21 rabbis on that list, there are also 27
chief executives of Canadian companies, at least one
Roman Catholic priest, a handful of lobbyists, and other representatives
from corporate Canada.
*
STEPHEN HARPER WELCOMED AS 'GREAT FRIEND' OF ISRAEL
ENTOURAGE INCLUDES 6 CABINET MINISTERS, 30 BUSINESS PEOPLE
AND COMMUNITY LEADERS
Jan 19, 2014
CBC News
"The total delegation is probably about 250," said
the CBC's Terry Milewski from Jerusalem.
"That includes the RCMP and the
media of course (and) about 21 rabbis by my
count,
COMMENTAIRE DU PEUPLE
I want to know more about the 170
Jewish communities the Jerusalem
Post mentioned their leaders were in tow, like, where are they these
communities, I was under the impression there were only Canadian communities in
Canada and when did these Jewish communities spring up and why would Harper
select 170 leaders of Jewish communities only, who are they and was this
necessary for so many, as, apparently there were Canadian Rabbi's in the
entourage to represent Canadian citizens who happen to be of the Jewish faith
ImPaled. 18 hours ago
*
Harper, who since assuming office in 2006 has shown
unstinting support for Israel, even at the cost of losing a seat on the UN
Security Council, will arrive at the head of a massive delegation of some 250
people, including six ministers, six parliament members, businessmen, church
leaders and 170 Jewish community leaders.
HARPER TO BE FETED IN JERUSALEM WHEN HE ARRIVES.
01/17/2014
The Jerusalem Post
Israel’s best selling’s English daily
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