vendredi 31 janvier 2014
6298. SYRIE. FIN JANVIER 2014. POURQUOI LA GUERRE ? PARCE QUE MONSIEUR ASSAD EST MÉCHANT ? ON S'EN FOUT ! ON EST PRÊT À FAIRE DES AFFAIRES AVEC N'IMPORTE QUI ! PARCE QU'IL «TUE» SON PEUPLE ! - VOCABULAIRE D'ENFANTS DU COURS PRIMAIRE OU D''ADULTES ATTARDÉS MENTAUX. ON FAIT DES AFFAIRES AVEC DES TAS DE DIRIGEANTS QUI SERAIENT EN PRISON SELON NOS NORMES DE JURISPRUDENCE. PARCE QU'IL EMPÊCHE/A EMPÊCHÉ/EMPÊCHERAIT LES MANIFESTATIONS DES MILITANTS DE LA LIBERTÉ. ICI, ON A ENVOYÉ LA POLICE MATRAQUER DES ÉTUDIANTS SANS ARME. S'ILS AVAIENT EU DES ARMES ET S'ILS AVAIENT TIRÉ SUR LA POLICE - COMME ON DIT QUE CERTAINS MILITANTS SYRIENS AURAIENT FAIT - ON AURAIT FAIT VENIR L'ARMÉE AVEC DES MITRAILLEUSES POUR RASER LA FOULE. CE QUI EST LA MÉTHODE HABITUELLE D'UN ÉTAT DÉFIÉ. DES TAS D'ÉTATS ONT PROCÉDÉ AINSI. Y COMPRIS LES USA. ON ENTERRE LES MORTS ET ON LES OUBLIE. ON VEUT SE DÉBARRASSER DE LUI PARCE QU'IL A CHASSÉ ISRAËL DU LIBAN - TERRITOIRE SYRIEN DÉCOUPÉ PAR L'ANCIEN-COLONISATEUR BRITANNIQUE/ANGLO. LES MÊMES QUI ONT INSTALLÉ DE FORCE LA COLONIE JUIVE EN PALESTINE. CECI NE SE PARDONNE PAS. ON VEUT AUSSI SÉPARER LA SYRIE ET LA DIVISER ENTRE DES TRIBUS ET DES SECTES. PARCE QUE NOS DIRIGEANTS SONT DES PSYCHOPATHES. LES CHOSES SONT SIMPLES QUAND ON Y PENSE. YOUGOSLAVIE. IRAK. LIBYE. SYRIE. IRAN. RUSSIE. CHINE. LA THÉORIE DES DOMINOS OCCIDENTALES.
*
BACHAR AL-ASSAD, NOUVEAU CHE GUEVARA !
Alexandre Artamonov
Interview avec Thierry Meyssan
17 janvier 2014
Moscou. Russie
Réseau Voltaire
La Voix de la Russie
La Russie, avec les États-Unis et l’UE, est en train de
mettre sur pied la Conférence de Genève 2 consacrée au problème syrien.
Mais derrière le rideau des palabres diplomatiques, on sent
un creux cosmique de contenu, car la soi-disant opposition syrienne non
seulement se fait de moins en moins représentative, mais qui plus est, perd sur
tous les fronts militaires de cette guerre subversive concoctée par les Américains
selon la formule d’un Laurence d’Arabie.
(…)
L’opposition a vécu et l’initiative belliqueuse des
incendiaires de la planète fit long feu.
(…)
La Voix de la Russie. Est-ce que la Conférence Genève 2
apporterait un effet positif ?
Thierry Meyssan. Quand on parle de
l’opposition syrienne, on parle de personnages fantoches qui interviennent au
nom des puissances extérieures qui sont aujourd’hui onze et qui se sont réunies
sous le nom des « Amis de la Syrie ».
Ensuite la Conférence de Genève vise à établir la paix en
Syrie. Elle est basée sur un accord préalable passé entre la Russie et les
États-Unis, il y a déjà un an et demi, mais qu’il s’est avéré impossible de
mettre en œuvre jusqu’à présent.
Alors est-ce que ça va fonctionner cette fois-ci pour cette
Conférence de Genève 2 ?
Tout laisse à penser que oui, mais ce n’est pas certain.
Et les États-Unis se réservent encore la possibilité de
saboter cette Conférence s’ils n’arrivent pas à imposer cette solution à leurs
alliés !
C’est une situation assez compliquée : LES ÉTATS-UNIS SONT LES DONNEURS D’ORDRES DANS CETTE GUERRE…
Je vous rappelle qu’ils ont déclaré
la guerre à la Syrie en votant le SYRIAN ACCOUNTABILITY ACT en 2003.
*
Syran Accountability Act
http://www.cato.org/publications/policy-analysis/syria-accountability-act-taking-wrong-road-damascus
Source : Washington Post
SYRIA ACCOUNTABILITY AND LEBANESE. SOVEREIGNTY RESTORATION
ACT OF 2003
Washington Report on Middle East Affairs. Telling the truth
for more than 30 years...
*
Depuis ce temps-là, ils ont essayé un grand nombre de fois
d’entrer en guerre jusqu’aux événements que nous connaissons aujourd’hui et qui
représentent une guerre par proxi, c’est-à-dire par puissances interposées.
Les États-Unis ont délégué leur
pouvoir de guerre d’abord à la France et à la Grande-Bretagne et aux
puissances régionales qui se trouvent là, à savoir : la Turquie, la Jordanie et
puis successivement le Qatar et l’Arabie Saoudite.
Quand on a envoyé les autres à la guerre, il est difficile
de leur dire :
« Maintenant c’est fini ! Vous rentrez à la maison parce que
l’on a perdu ! »
C’est cette situation qu’ils doivent gérer aujourd’hui.
Je disais qu’ils peuvent toujours saboter la Conférence
puisque dans 2 jours il va y avoir la première séance du TRIBUNAL SPÉCIAL POUR LE LIBAN.
*
Tribunal Spécial pour le Liban
«Le Tribunal
spécial pour le Liban est un Tribunal à caractère international créé pour juger
les personnes accusées d'avoir perpétré l'attentat du 14 février 2005 qui a tué
23 personnes, dont l'ancien Premier ministre libanais Rafic Hariri et blessé de
nombreuses personnes. Ayant son siège aux Pays-Bas et employant du personnel
libanais et international, le Tribunal juge les personnes selon le droit pénal
libanais.»
*
Alors s’ils veulent saboter la
Conférence, il leur suffit d’accuser à nouveau la Syrie de l’assassinat de
Rafik Hariri en se basant sur n’importe quel faux témoin qui sera
désavoué dans quelques mois.
Mais cela permettrait d’interrompre le processus
des négociations.
La Voix de la Russie. En parlant
justement de l’opposition syrienne, de qui s’agit-il en fait?
Thierry Meyssan. Il n’y a pas
d’opposition structurée
et cela a été voulu dès le départ par les États-Unis
qui
ont souhaité livrer à la Syrie non pas une guerre
classique, front contre front,
mais ce qu’ils appellent une GUERRE DE QUATRIÈME
GÉNÉRATION où on manipule la population
en lui faisant croire que c’est
le désastre général et que la chute du gouvernement est imminente.
Et c’est comme ça que l’on amène les gens à anticiper les
événements.
Dans cette guerre de quatrième génération, on avait décidé
de financer quelques groupes épars, distincts les uns des autres pour donner
l’impression d’un mouvement général.
Il n’y a pas de coordination entre ces différents groupes et
ils se sont livrés à des actes de terrorisme ici ou là pour convaincre la
population que ce qu’elle regardait sur Al-Jazzera et Al-Arabiya, c’était vrai
!
Cela a fonctionné un certain temps.
Finalement les États-Unis ont
considéré que cela ne marchait pas.
Il y a eu la Conférence de Genève 1 pour
terminer cette guerre.
Mais quelques mois après Israël, la
France, le Qatar d’abord, puis l’Arabie Saoudite, ont relancé la guerre en faisant venir des jihadistes en masse du
reste du monde.
Mais comme on avait donné l’instruction que les différents
groupes devaient rester différents les uns des autres, on n’a jamais pu
construire une armée homogène. Comme cela aurait été exigé par le changement de
stratégie militaire.
C’est la raison d’ailleurs pour laquelle ils ont clairement
perdu sur le terrain.
Et c’est également la raison pour laquelle ils ne
parviennent pas à avoir une représentation cohérente à cette Conférence de
Genève 2.
Par représentation cohérente je veux dire des leaders
politiques qui viendraient parler au nom de ces groupes étrangers infiltrés en
Syrie.
La Voix de la Russie. Dernière question : d’après vous, le gouvernement de Bachar tient-il la route ou faut-il penser
au départ du Président syrien avec création d’un gouvernement de transition ?
Thierry Meyssan. Tout d’abord, d’après des ennemis de la
Syrie, je veux dire, l’OTAN et la Turquie, le soutien populaire à Bachar
al-Assad actuellement est selon les estimations entre 60 et 88 % de population !
On doit comparer : en France
actuellement le soutien populaire du président de la République est de l’ordre
de 15 % !
Alors si quelqu’un doit quitter le
pouvoir ce n’est certainement pas Bachar al-Assad !
Ensuite quand on regarde la technique militaire qui a été
employée, oui ! Cela a été très long pour arriver à la victoire. On parle bien
d’une victoire aujourd’hui puisque la ville d’Alep est en train d’être libérée
et que la banlieue de Damas est en train d’être entièrement nettoyée ! Il a
fallu 3 ans pour ça !
Et pendant ces 3 ans les puissances
étrangères n’ont pas arrêté d’envoyer des combattants ici.
On ne connaît pas leur nombre exactement : là encore il y a
des estimations très variables !
Entre 40 000 et 160 000 combattants
étranger que l’on a envoyés ici !
Probablement 120 000 combattants
étrangers sont encore actuellement présents sur le territoire syrien !
Il a fallu du temps mais el-Assad a réussi à gagner malgré
cette coalition extérieure…
Et d’autre part, à l’intérieur du pays, l’État fonctionne
toujours au bout de 3 ans !
J’habite à Damas… Il ne manque rien ici ! Absolument rien !
Vous pouvez trouver tous les produits dont vous avez besoin pour la vie
courante ; Bien sûr il n’y a pas un énorme choix : quand vous allez chercher
une boîte de thon il n’y aura qu’une seule marque… Et vous pouvez trouver ainsi
tous les produits dont vous avez besoin. C’est également le cas dans toute la
Côte méditerranéenne où non seulement vous trouverez de tout mais où par-dessus
le marché, il n’y a visiblement plus d’action militaire.
Par contre il y a les zones dans le
pays où l’État ne fonctionne plus.
Ce sont les zones que l’on dit «
libérées » par cette opposition armée.
Mais quand on dit que l’État n’y est plus, cela veut juste
dire que certains services ne sont pas rendus. Mais d’autres le sont toujours !
Par exemple, les hôpitaux ! Ou encore les écoles qui fonctionnent !
Ce sont des écoles, même dans les territoires occupés par
ces bandes armées, les écoles sont bien financées mais pas par les bandes
armées ou leurs sponsors étrangers !
Oui, la politique de Bachar al-Assad s’avère être un succès
et ça va certainement être très largement étudié par toutes les Académies
militaires maintenant dans le monde.
Parce que c’est la première fois que l’on assiste à ce type
de guerre.
Jusqu’à présent les GUERRES DE
QUATRIÈME GÉNÉRATION étaient menées dans un autre contexte : c’était la
fin de la Guerre de Vietnam ou alors c’était le Hezbollah résistant à Israël…
Mais cela n’était pas du tout la
situation d’un État attaqué de l’extérieur par les bandes armées !
*
COMMENTAIRE D'ALEXANDRE ARTAMONOV
Thierry Meyssan est un éminent observateur et analyste, mais
il se trompe sur un point. Pour la première fois dans l’histoire moderne,
l’invasion du pays par les troupes des bandits avec instauration d’un régime
wahhabite se fit en Russie, sur le sol tchétchène et au détriment du peuple
tchétchène. La formule magique ne marche plus et il grand temps pour Obama et
Hollande de commencer à réfléchir à un après-guerre dans la région du
Proche-Orient où ils se sont tant défoulés.
*
Agence de Presse Arabe Syrienne
SYRIE : BLOCAGE À GENÈVE, EN ATTENDANT D'AUTRES NÉGOCIATIONS
31 janvier 2014
SYRIE : OUVERTURE HOULEUSE DE LA CONFÉRENCE DE GENÈVE 2
23 janvier 2014
GENÈVE 2 : OPPOSITION ET RÉGIME S'ACCUSENT MUTUELLEMENT DE
TERRORISME
30 janvier 2014
LE RÉGIME SYRIEN ACCUSÉ D'AVOIR RASÉ DES QUARTIERS
RÉSIDENTIELS SELON HUMAN RIGHTS WATCH (HRW).
30 janvier 2014
Les négociations de paix entre le gouvernement syrien et les
représentants de l'opposition prennent fin aujourd'hui après 10 jours de
pourparlers stériles à Genève, en Suisse.
Il ne s'agirait cependant pas d'un arrêt définitif, mais
plutôt d'une pause.
Les pourparlers doivent reprendre vers le 10 février, a
assuré le médiateur de l'ONU, Lakhdar Brahimi, selon qui cette date n'est pas
encore été validée par le gouvernement syrien.
Reconnaissant que le fossé qui sépare les parties est
important, M. Brahimi a expliqué vendredi que les progrès sont très lents, mais
il y a toujours espoir, selon lui, car en dépit de leurs divergences, les
parties se sont engagées dans le processus de « façon acceptable ».
Pendant ce temps, à la table de négociation, les progrès
sont faméliques entre le régime du président Bachar Al-Assad et les opposants,
qui s'affrontent depuis bientôt 3 ans dans une guerre civile meurtrière en
Syrie.
« Le bilan est chétif à en faire peur »
écrivait vendredi matin le quotidien suisse Le Temps.
PAS D'ENTENTE SUR L'AIDE HUMANITAIRE
Selon le journal qui suit de près les négociations, le fossé
est tel entre les deux camps qu'ils n'ont même pas réussi en 10 jours à
s'entendre sur les « mesures de confiance » que réclamait l'ONU.
Ces mesures devaient permettre l'acheminement d'aide alimentaire
et médicale d'urgence aux populations civiles assiégées, notamment dans la
ville de Homs.
Les parties n'ont pu s'entendre davantage sur l'évacuation
des femmes et des enfants de cette ville.
UNE SYRIENNE TRAVERSE LA FRONTIÈRE JORDANIENNE AVEC UN JEUNE
BÉBÉ. (voir photo)
Lakhdar Brahimi a expliqué vendredi que le régime Assad et
l'opposition discutaient de l'instauration d'un cessez-le-feu général dans le
pays pour permettre l'acheminement de l'aide humanitaire.
1900 MORTS PENDANT LES NÉGOCIATIONS
Pendant les 10 jours de négociations qui se sont déroulées
en Suisse dans le cadre de la rencontre dite de Genève 2, les combats ont fait
au moins 1900 morts et des milliers de blessés en Syrie, selon un bilan de
l'Agence France-Presse.
DAMAS CONTESTE LA LÉGITIMITÉ DE L'OPPOSITION
Depuis 10 jours, les émissaires du
gouvernement syriens refusent de faire des concessions à la Coalition de
l'opposition syrienne présidée par Ahmad Jarba, car elle n'est pas
représentative, selon eux, du peuple syrien.
Selon le régime Al-Assad, l'ONU a commis une erreur de
n'inviter à cette rencontre que cette frange de l'opposition syrienne.
Damas réclame la participation des
groupes de l'opposition qui ne participent pas à la lutte armée.
La coalition de l'opposition
réclame, en vertu des conditions de Genève 1, l'instauration d'un gouvernement
de transition en Syrie
dont ne ferait pas partie le
président Bachar Al-Assad,
pour permettre le retour d'une paix durable [?] en Syrie.
Une condition que refuse Damas, qui promet une élection présidentielle
dans le pays d'ici l'été et pour laquelle Bachar Al-Assad sera probablement
candidat.
D'ici à la reprise des négociations, en février, le chef de
la Coalition de l'opposition syrienne, Ahmad Jarba, doit se rendre pour la
première fois en Russie, le 4 février.
Moscou est considéré avec l'Iran comme un solide allié du
régime d'Al-Assad.
La guerre civile qui déchire la
Syrie a fait plus de 130 000 morts, selon l'ONU, depuis son
déclenchement en mars 2011.
Les combats ont aussi engendré le déplacement de 6,5
millions de personnes et la fuite de plus de 2,3 millions de personnes dans les
pays voisins.