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LE BAL MASQUÉ DE L’UKRAINE
Gilbert Collard et Jean Goychman
11 mars 2014
Tribunes libres
Le site officiel du Front National
Après tout, lui ou un autre, cela ne faisait guère de
différence, du moins pour nous, nourris à la blédine de l’information «
officielle ».
Deux petites choses, naturellement absentes des médias «
fréquentables », ont cependant attiré l’attention de ceux qui voient des complots
partout.
Une brève recherche sur Internet avec comme mot-clé « crise
en Ukraine » faisait apparaître une page du Huffington Post consacrée à Victoria Nuland. Le
titre était plutôt accrocheur car on lisait en caractères gras
« QUE L’UNION EUROPÉENNE AILLE SE FAIRE FOUTRE ! »
Devant un aussi « vaste programme », comment résister à
l’envie de lire la suite ?
Et cette lecture se révèle être à la hauteur des espoirs
suscités par le titre puisqu’on apprend que le contexte était une conversation
téléphonique entre Mme Nuland, Vice-secrétaire du Département d’Etat
Américain- en charge de l’UE- et un interlocuteur qui était probablement Geoffrey Pyatt, ambassadeur US en
Ukraine.
L’échange portait sur la situation en Ukraine, mais le Huffington Post ne transcrivait pas le
contenu.
Cependant l’écoute de l’enregistrement disponible sur le
site laissait apparaître deux noms, on du moins deux diminutifs : « Clitch » et
« Yatts » ou phonétiquement approchant.
Quels peuvent bien être ces deux personnages qui semblent être
au centre de la conversation.
Un survol rapide de l’actualité permet de résoudre l’énigme.
Le premier est le boxeur Vitali
Klitschko et le second Arseni
Iatseniouk, cité un peu plus haut.
Bien que non officiellement datée et étant publiée le 06
février 2014, elle est antérieure au départ de Ianoukovitch le 22 février.
Pris isolément et au premier degré, ce fait est plutôt
réjouissant.
Mme Nuland ne
semble pas nourrir une grande estime pour les dirigeants de l’Union Européenne, et elle le
manifeste assez crûment.
Après réflexion, c’est un peu plus inquiétant.
Ces deux personnes objets de
l’échange téléphonique se retrouvent quelques jours plus tard dans le même
gouvernement ukrainien, formé « à la hâte » dans les circonstances que nous
connaissons.
On peut malgré tout croire encore à une simple coïncidence, Après tout, pourquoi pas ceux-là?
Là où l’histoire se complique un peu, c’est lorsqu’on
apprend que le même A. Iatseniouk est un peu
membre de la « Commission Trilatérale
»
et qu’à ce titre, il avait participé le 27 octobre 2013 à
une réunion à Cracovie (Pologne) consacrée à « l’Ukraine et l’Union Européenne
»
C’est quand même curieux, cette
propension qu’a la Commission Trilatérale de recruter avant leur entrée en
fonction un grand nombre de futurs premiers ministres.
Vraiment, leurs « chasseurs de têtes » s’y entendent pour
dénicher tous ces talents.
Nous avons eu Monti,
Papademos, Letta et maintenant Iatseniouk.
Certes, l’Ukraine n’est pas encore
dans l’Union Européenne, mais ce n’est, n’en doutons pas, qu’une simple
anticipation ou, du moins, c’est ce qui était prévu.
On va encore nous dire que, là encore, nous voyons des complots partout.
Car enfin, tout est normal.
Le bon peuple ukrainien veut
rejoindre les autres peuples européens dans cet eden florissant qu’est
l’Union Européenne.
Le méchant président Ianoukovich est soumis aux « diktats »
du méchant Russe Poutine et
ne veut pas faire plaisir à son peuple.
Alors le peuple se révolte et porte
au pouvoir les gentils qui vont les faire rentrer dans l’Union
Européenne.
Evidemment, on peut croire à cette présentation des faits.
On peut aussi croire que les saucissons poussent sur des arbres appelés «
saucissonniers »
Simple petite question : qu’en pensent les autres peuples
européens ?
Ils sont quand même un peu concernés, non ?
Parce que tout ça, c’est bien
mignon, mais qui qui va payer ?
Remarquez-bien, c’est pas trop difficile à deviner, non ?
Ce qui est assez cocasse, c’est que l’Union Européenne, qui est en principe souveraine quant à son
périmètre, à une tendance marquée à accueillir les pays qui sont déjà dans l’OTAN.
Cette organisation, dont personne ne peut nier qu’elle
possède un certain « tropisme » américain, est devenue en quelque sorte
l’antichambre de l’Union Européenne.
Il ne faut dès lors plus s’étonner de la défiance des
peuples envers cette Union Européenne
qui, voilà plusieurs décennies, à choisie d’avancer sous un « faux-nez » de
moins en moins dissimulé.
Les dirigeants européens sont de
plus en plus arrogants et
DE MOINS EN MOINS EUROPÉENS.
Et parmi eux, dans cette affaire ukrainienne, nous trouvons
sur le devant de la scène François Hollande et Laurent Fabius.
Déjà très actifs lors de l’affaire
de Syrie, ils étaient parmi ceux qui
voulaient en découdre militairement avec Bachar
El Assad.
Là, ils prônaient
l’interventionnisme militaire au nom des peuples.
Ce suivisme de principe des
positions américaines s’est progressivement transformé en «précédentisme »
supplantant ainsi les Britanniques dont c’était un peu la « marque de fabrique».
C’est le cas en Ukraine où leur discours, notamment au sujet
du référendum que le Parlement de Crimée
va organiser, au nom, comme aurait dit de Gaulle, « du droit des peuples à
disposer d’eux-mêmes » devient très radical et s’éloigne dangereusement des
nuances diplomatiques qui sont habituellement de mise dans les situations
semblables.
Précéder quelqu’un est beaucoup plus
difficile que de le suivre, surtout lorsqu’il ne sait pas lui-même (ou qu’il ne
veut pas qu’on sache) dans quelle direction il a choisi d’aller.
On risque à tout moment de se retrouver seul et il faut
alors procéder à une piteuse retraite.
D’autant plus que la symétrie
(probablement utilisée avec habileté par Vladimir
Poutine) entre le Kosovo et la
Crimée inonde d’une
lumière éclatante l’attitude paradoxale des Etats-Unis entre leur attitude envers la Serbie
il y a quelques années et celle d’aujourd’hui sur le problème de l’Ukraine.
Comparaison n’est certes pas raison, mais souvent des comportements qui semblent incohérents indiquent
une volonté de dissimuler les objectifs réels dont l’aveu ne pourrait que
susciter leur rejet.
On retrouve constamment cette politique des « avancées
souterraines » menée depuis le début de ce qu’il est convenu d’appeler « la
construction européenne ».
Citons pour l’exemple ce passage du
livre d’A. Peyrefitte « C’était de Gaulle » Tome 2 P 228 à propos de la
ratification du traité de 1963 :
« Les Américains essayent de vider notre traité de son
contenu. Ils veulent en faire une coquille vide. Tout ça, pourquoi ? Parce que
les politiciens allemands ont peur de ne pas s’aplatir suffisamment devant les
anglo-saxons ! Ils se conduisent comme des cochons !
Ils mériteraient que nous dénoncions
le traité et que nous fassions un renversement d’alliance en nous entendant
avec les Russes ! »
Il suffit de remplacer les « politiciens allemands » par les
« politiciens français » et nous avons des propos d’une troublante actualité.
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"QUE L'UE AILLE SE FAIRE
FOUTRE":
VICTORIA NULAND, UNE HAUTE DIPLOMATE
AMÉRICAINE S'EMPORTE À PROPOS DE LA CRISE EN UKRAINE
06/02/2014
Le HuffPost avec AFP
C'est embarrassant et révélateur de la lutte d'influence que
se livrent les grandes puissances à propos de l'Ukraine.
La secrétaire d’État américaine
adjointe chargée de l'Europe, Victoria Nuland, a tenu au téléphone des
propos très peu diplomatiques envers l'Union européenne.
"Que l'UE aille se faire foutre",
lance-t-elle à son interlocuteur à propos de la crise en
Ukraine, selon une bande-son mise en ligne sur YouTube jeudi 6 février
(ci-dessus).
LES ETATS-UNIS SUSPECTERAIENT LA RUSSIE D'ÊTRE À L'ORIGINE
DE CETTE "FUITE".
Dans cette conversation téléphonique d'un peu plus de quatre
minutes, Victoria Nuland, dont la
voix est clairement identifiable, semble s'entretenir avec un homme dont la
voix correspond à celle de l'ambassadeur des États-Unis
en Ukraine, Geoffrey Pyatt.
Les deux diplomates parlent de la manière de régler les
troubles politiques qui secouent l'Ukraine
depuis plus de deux mois, après l'abandon par le président Viktor Ianoukovitch d'un accord d'association avec l'UE.
La conversation, qui semble avoir été enregistrée à l'insu
de ses protagonistes, a été diffusée sur YouTube et largement relayée sur
Twitter.
Elle n'est pas datée et il n'est pas possible de
l'authentifier de manière certaine.
La vidéo est intitulée "Les Marionnettes de
Maidan" (c'est sur la place Maidan que les opposants au régime pro-russe
de Viktor Ianoukovitch se
réunissent) et est sous-titrée en russe.
Évoquant les rôles de l'Union
européenne et des Nations unies,
la diplomate américaine cite durant la conversation le nom du diplomate de
l'ONU Robert Serry, tout juste nommé
représentant spécial du secrétaire général (Ban Ki-moon) pour l'Ukraine.
"Ce type de l'ONU,
Robert Serry, ce serait super pour
aider à coller les choses (…), tu sais, que l'UE aille se faire foutre",
lance Victoria Nuland.
"Il faut que l'on fasse quelque chose pour coller tout
ensemble parce que tu peux être sûr que quand ça va commencer à décoller, les
Russes vont œuvrer en coulisses pour essayer de le torpiller"
lui répond l'ambassadeur Pyatt.
Le porte-parole de la Maison Blanche Jay Carney a défendu Victoria
Nuland.
Il a surtout fait part des suspicions qui pèsent sur la Russie dans cette affaire, notant qu'un
des premiers internautes à partagé la vidéo sur Twitter n'était autre que le
vice-Premier ministre russe Dmitri
Olegovitch.
Interrogé, la porte-parole du département d'Etat Jennifer Psaki, a indiqué que Victoria Nuland
"a été en contact
avec ses homologues de l'UE et a bien sûr présenté ses excuses pour ces propos
rapportés."
Victoria Nuland est actuellement en
visite à Kiev
et est particulièrement impliquée depuis des semaines dans
la recherche de solutions à la crise entre le régime et l'opposition.
ELLE S'ÉTAIT NOTAMMENT RENDUE FIN DÉCEMBRE AUX
CÔTÉS DES MANIFESTANTS PRO-EUROPÉENS,
DISTRIBUANT SYMBOLIQUEMENT DU PAIN AUX FORCES DE L'ORDRE
ET AUX OPPOSANTS.
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[Et pourquoi pas une autre conversation. Il n'y a pas que la NSA qui espionne, dirait-on!]
UNION EUROPÉENNE/UKRAINE : CATHERINE ASHTON PRISE EN
FLAGRANT DE DÉLIT DE DISSIMULATION
Communiqué de Presse d’Aymeric Chauprade, Conseiller pour
les questions internationales, tête de liste Front national/RBM aux élections
européennes 2014, Ile-de-France et Français de l’étranger
6 mars 2014
La chaîne d’information russe en langue anglaise Russia Today a mis en ligne, le 5 mars,
l’enregistrement d’une conversation relative à la crise ukrainienne entre Mme Catherine Ashton, Haut Représentant de
l’Union européenne pour les affaires étrangères et la sécurité et Mr Urmas Paet, le ministre des affaires
étrangères estonien.
L’authenticité de cet enregistrement sonore, datant d’au
moins sept jours, qui proviendrait d’une composante des services de
renseignement ukrainiens restée fidèle au président Ianoukovitch, est confirmée par le ministre estonien en personne.
Durant la conversation, Mr Paet explique à Mme Ashton que les snipers
qui ont visé les forces de l’ordre à Maïdan étaient en réalité les mêmes que
ceux qui avaient tiré sur les manifestants et provoqué la mort de plusieurs
d’entre eux.
Ces snipers appartiendraient donc à la coalition anti-Ianoukovitch et non au camp pro-Ianoukovitch.
Ces révélations, si elles s’avéraient exactes, ruineraient
la position de l’Union européenne
qui justifiait, par les morts du Maïdan,
son soutien à un coup de force contre un président démocratiquement élu.
La conversation étant déjà ancienne, il semblerait que
Madame Ashton ait voulu dissimuler
ces faits aux opinions publiques européennes.
En aurait-t-elle informé les gouvernements européens ?
Ces derniers ont-ils pris la responsabilité de ne donner
qu’une version des évènements, voir de mentir à leurs opinions publiques ?
C’est à Mr Fabius, alors, de nous le dire.
Les Français verront, dans cette nouvelle polémique, une
preuve supplémentaire du caractère opaque de l’Union
européenne.
Le Front national demande des explications à Madame Ashton
ainsi qu’au Ministre des Affaires étrangères français, lesquels doivent aussi
nous dire sur quels fondements repose désormais la position officielle de
l’Union européenne et de la France s’agissant de l’Ukraine.
De notre côté, et grâce à nos députés européens du Front
national, nous actionnerons les mécanismes européens ad hoc afin de faire la
lumière sur cette affaire.
*
[Et plus de détails !]
KIEV SNIPERS SHOOTING FROM BLDG CONTROLLED BY MAIDAN FORCES
–
EX-UKRAINE SECURITY CHIEF
March 13, 2014
Russia Today
Former chief of Ukraine’s Security Service has confirmed
allegations that snipers who killed dozens of people during the violent unrest
in Kiev operated from a building controlled by the opposition on Maidan square.
Read full interview with Aleksandr Yakimenko
Shots that killed both civilians and police officers were
fired from the Philharmonic Hall building in Ukraine’s capital, former head of
the Security Service of Ukraine Aleksandr Yakimenko told Russia 1 channel.
The building was under full control of the opposition and
particularly the so-called Commandant of Maidan self-defense Andrey Parubiy
who
after the coup was appointed as the Secretary of the National Security and
Defense Council of Ukraine,
Yakimenko added.
Furthermore the former security chief believes that Parubiy
has been in contact with US Special Forces that could have coordinated the
assault.
“Shots came from the Philharmonic Hall.
Maidan Commandant Parubiy was responsible for this building.
Snipers and people with automatic weapons were ‘working’ from this building on
February 20.
They supported the assault on the Interior Ministry forces
on the ground who were already demoralized and have, in fact, fled,”
Yakimenko
said in an interview with Russian television.
The police officers were chased by a group of rioters armed
with various weapons and at that point, Yakimenko says snipers fired at
pursuers themselves.
“When the first wave of shootings ended, many have witnessed
20 people leaving the building,”
former chief says, noting that they were well-equipped and
were carrying military style bag for carrying sniper and assault rifles with
optical sights.
Not only the law enforcers, but people from the opposition’s
Freedom, Right Sector, Fatherland, and Klitschko’s UDAR party have also seen
this,
Yakimenko claims.
The former security head also said that according to the
intelligence those snipers could be foreigners, including mercenaries from
former Yugoslavia as well former Special Forces employees from Ukraine’s
Defense Ministry.
Yakimenko claims that Parubiy was part of a group that was
heavily influenced by the people associated with the US secret services.
“These were the forces that carried out everything that they
were told by their leadership – the United States,”
Yakimenko explained, claiming that Maidan leaders
practically lived in the US embassy.
According to Yakimenko, during the massacre the opposition
leaders contacted him and asked him to deploy special force unit to scoop out
the snipers from buildings in central Kiev,
but Parubiy made sure that won’t
happen.
“The Right Sector and Freedom Party have requested me to use
the Alpha group to cleanse these buildings, stripping them from snipers,”
Yakimenko said.
According to him Ukrainian troops were ready to move in and
eliminate the shooters.
“I was ready to do it, but in order to go inside Maidan I
had to get the sanction from Parubiy.
Otherwise the ‘self-defense’ would attack
me in the back.
Parubiy did not give such consent,”
Yakimenko said noting that the Maidan leader had full
authority over the access to weapons on Maidan, and not a single gun including
a sniper rifle could get in or out of the square.
Aleksandr Yakimenko’s account supports previously voiced concerns
over unknown snipers shooting both protesters and the police indiscriminately
–
who were the topic of the recently leaked phone conversation between EU’s
Catherine Ashton and Estonian Foreign Minister Urmas Paet.
In a leaked phone conversation that took place February 26
Ashton and Paet discussed rumors that snipers were hired by some of the
opposition leaders.
“There is now stronger and stronger understanding that
behind the snipers, it was not Yanukovich, but it was somebody from the new
coalition,”
Paet said during the conversation.
“I think we do want to investigate. I mean, I didn’t pick
that up, that’s interesting. Gosh,”
Ashton answered.
Almost 100 people were killed and another 900 injured during
the violent standoff near Maidan Square in Kiev last month that forced
president Yanukovich out of the country and installed a new government.
Ukrainian self-proclaimed authorities maintain that the shooting was authorized
by Yanukovich.
On Wednesday Moscow suggested setting up a probe to
investigate the crimes perpetrated by extremist and armed elements of the
opposition over the past three months.
The proposal to the Parliamentary Assembly of the Council of
Europe (PACE)
also seeks to examine the legitimacy of the post-coup Ukrainian
government.
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