lundi 21 mai 2012
5930. LES ÉTUDIANTES SONT DANGEREUSES MAIS PAS LES MULTINATIONALES. IL FAUT DONC AVOIR PEUR DES ÉTUDIANTES FÂCHÉES ET QUI MANIFESTENT MAIS PAS DES BANQUIERS
*
QUE TOMBENT LES MASQUES
Léo-Paul Lauzon
Le Journal de Québec et de Montréal
17 mai 2012
http://blogues.journaldemontreal.com/lauzon/actualites/que-tombent-les-masques/
Le nouvel ennemi numéro 1 ?
Les masques.
Montréal est sur le point d’adopter un nouveau règlement sur les masques dans la foulée des manifestations étudiantes.
Un seul mot : franchement.
Les masques sont l’ennemi numéro 1, mais pas la corruption, la collusion, etcétéra ?
Que dites-vous des politiciens qui, comme le gouvernement libéral de Jean Charest, portant masques et costumes, concoctent dans le plus grand secret avec des lobbyistes et des affairistes le délestage en règle de nos services publics, de nos ressources naturelles et de nos instruments collectifs
et qui, en plus, édictent des lois qui font que les gens très importants sont toujours dans le respect des lois et de l’ordre établi même s’ils détournent régulièrement une fortune de revenus dans les paradis fiscaux
et utilisent des stratagèmes fiscaux pour ne pas payer d’impôt sur des centaines de millions de gains ?
[Ce qu'ils font: des messages à la tv dans le but de décourager les citoyens de faire ou faire faire du travail au noir ou de dénoncer ceux qui le font! Comparons ! Combien rapportent aux individus le travail au noir? De combien est privé l'État? De combien est privé l'État par l'usages des Paradis Fiscaux par les riches parasites sociaux? ]
Les opportunistes ne peuvent être hors la loi, car ce sont dans les faits leurs propres lois qui sont votées…
[Les lois sont étudiées par les spécialistes des riches et on y fait quelques trous permettant l'évasion fiscale et les traitements de faveur pour les privilégiés. Notre gouvernement parallèle. Notre véritable gouvernement. ]
Si ce n’est pas de l’oligarchie ça, je me demande comment on peut appeler ça !
SECRETS BIEN GARDÉS
Même si le futur Accord Économique et Commercial «Global» Canada-Europe implique la privatisation pour toujours (impossible de revenir en arrière) de nos services publics et de nos sociétés d’État, comme la santé, l’eau, l’éducation et les transports en commun,
tout est concocté en catimini par des avocats du privé comme l’ex-premier ministre péquiste Pierre-Marc Johnson qui a dit, en se bombant le torse comme c’est son habitude :
«Tout est sur la table».
Mais il ne veut rien dévoiler car les négociations sont «top secret».
Il magouille dans le placard notre bien commun et nos services sociaux et il ne faut surtout pas lui poser de questions, car il grimpe dans les rideaux. Incroyable.
Puis, il y a Charest qui a cédé pour des «pinottes» tous nos droits d’exploration du gaz, des mines et du pétrole à des bineries [subventionnées en plus!]
et on n’a aucun droit de savoir ce qui est vraiment arrivé lors du bradage en règle de nos propres ressources naturelles qui nous appartiennent en droit.
Ces deux articles de journaux sont d’ailleurs éloquents :
«Les redevances minières, un secret bien gardé : Québec refuse de dire quelles compagnies ont versé des redevances à l’État en 2010 et 2011»
et
«Île d’Anticosti. Pétrolia refuse de dévoiler l’entente avec Hydro-Québec et le gouvernement».
Pourtant, l’ex-ministre libérale Nathalie Normandeau, devenue justement lobbyiste pour les sociétés d’exploration, avait demandé à Pétrolia de rendre publique la dite entente.
Les dirigeants de Pétrolia ont dit non. Me semble que ça ressemble un peu à de l’intimidation, non ?
En tout cas, ce n’est pas ce que j’appelle de la démocratie…
Enfin, il y a Rio Tinto Alcan qui met cavalièrement en lock-out 780 travailleurs et qui pour arrondir ses fins de mois vend son électricité produite à ses propres barrages à Hydro-Québec qui n’en a pas besoin.
[et qui l'achète! ]
[Une personne innocente se demanderait pourquoi?]
Une affaire de 15 millions$ par mois de deniers publics versés à une transnationale étrangère.
Pas moyen de rien savoir de cette entente secrète entre la compagnie Rio Tinto Alcan, Hydro-Québec et le gouvernement du Québec, même si ça implique notre électricité, notre société d’État et notre argent.
RÉPUBLIQUE DE BANANES
L’ex-banquier, devenu ministre libéral des ressources naturelles, Clément Gignac, a dit, dans sa majestueuse insignifiance coutumière :
«On n’a pas le choix, on respecte notre signature, on n’est pas dans une république de bananes».
[Question: Qui a signé? Des noms! Un seul! Pourquoi?]
Pardon ? Une république de bananes ? Faire de l’esprit n’est manifestement pas donné à tout le monde. Et c’est justement comme ça que ça se passe dans ce qu’il appelle irrespectueusement des «républiques de bananes».
Dans ces pays, comme ici au Québec, il y a des gouvernements corrompus qui cèdent les ressources naturelles et les instruments collectifs du peuple à des faiseux dans le plus grand secret et après ils ont le culot de dire qu’ils ne peuvent rien dévoiler et rien modifier en prétextant le «respect de leur signature».
Tenir au respect des signatures entre commandités et commanditaires, impliquant le bradage de bien commun, à l’insu de la population, c’est le propre des arguments servis dans les républiques de bananes afin d’écraser les gens.
Dans des pays d’Europe, de telles dilapidations de nos ressources naturelles et de nos instruments collectifs auraient pu donner lieu à des poursuites judiciaires pour abus de pouvoir et abus de biens publics.
Ces ententes secrètes conclues sournoisement derrière des portes closes sont, dans les faits, de la magouille masquée, bien plus dangereuse pour la démocratie et les libertés que des manifestants masqués.
Il faut faire tomber les masques, et identifier qui sont les vrais ennemis publics au Québec.
QUE TOMBENT LES MASQUES
Léo-Paul Lauzon
Le Journal de Québec et de Montréal
17 mai 2012
http://blogues.journaldemontreal.com/lauzon/actualites/que-tombent-les-masques/
Le nouvel ennemi numéro 1 ?
Les masques.
Montréal est sur le point d’adopter un nouveau règlement sur les masques dans la foulée des manifestations étudiantes.
Un seul mot : franchement.
Les masques sont l’ennemi numéro 1, mais pas la corruption, la collusion, etcétéra ?
Que dites-vous des politiciens qui, comme le gouvernement libéral de Jean Charest, portant masques et costumes, concoctent dans le plus grand secret avec des lobbyistes et des affairistes le délestage en règle de nos services publics, de nos ressources naturelles et de nos instruments collectifs
et qui, en plus, édictent des lois qui font que les gens très importants sont toujours dans le respect des lois et de l’ordre établi même s’ils détournent régulièrement une fortune de revenus dans les paradis fiscaux
et utilisent des stratagèmes fiscaux pour ne pas payer d’impôt sur des centaines de millions de gains ?
[Ce qu'ils font: des messages à la tv dans le but de décourager les citoyens de faire ou faire faire du travail au noir ou de dénoncer ceux qui le font! Comparons ! Combien rapportent aux individus le travail au noir? De combien est privé l'État? De combien est privé l'État par l'usages des Paradis Fiscaux par les riches parasites sociaux? ]
Les opportunistes ne peuvent être hors la loi, car ce sont dans les faits leurs propres lois qui sont votées…
[Les lois sont étudiées par les spécialistes des riches et on y fait quelques trous permettant l'évasion fiscale et les traitements de faveur pour les privilégiés. Notre gouvernement parallèle. Notre véritable gouvernement. ]
Si ce n’est pas de l’oligarchie ça, je me demande comment on peut appeler ça !
SECRETS BIEN GARDÉS
Même si le futur Accord Économique et Commercial «Global» Canada-Europe implique la privatisation pour toujours (impossible de revenir en arrière) de nos services publics et de nos sociétés d’État, comme la santé, l’eau, l’éducation et les transports en commun,
tout est concocté en catimini par des avocats du privé comme l’ex-premier ministre péquiste Pierre-Marc Johnson qui a dit, en se bombant le torse comme c’est son habitude :
«Tout est sur la table».
Mais il ne veut rien dévoiler car les négociations sont «top secret».
Il magouille dans le placard notre bien commun et nos services sociaux et il ne faut surtout pas lui poser de questions, car il grimpe dans les rideaux. Incroyable.
Puis, il y a Charest qui a cédé pour des «pinottes» tous nos droits d’exploration du gaz, des mines et du pétrole à des bineries [subventionnées en plus!]
et on n’a aucun droit de savoir ce qui est vraiment arrivé lors du bradage en règle de nos propres ressources naturelles qui nous appartiennent en droit.
Ces deux articles de journaux sont d’ailleurs éloquents :
«Les redevances minières, un secret bien gardé : Québec refuse de dire quelles compagnies ont versé des redevances à l’État en 2010 et 2011»
et
«Île d’Anticosti. Pétrolia refuse de dévoiler l’entente avec Hydro-Québec et le gouvernement».
Pourtant, l’ex-ministre libérale Nathalie Normandeau, devenue justement lobbyiste pour les sociétés d’exploration, avait demandé à Pétrolia de rendre publique la dite entente.
Les dirigeants de Pétrolia ont dit non. Me semble que ça ressemble un peu à de l’intimidation, non ?
En tout cas, ce n’est pas ce que j’appelle de la démocratie…
Enfin, il y a Rio Tinto Alcan qui met cavalièrement en lock-out 780 travailleurs et qui pour arrondir ses fins de mois vend son électricité produite à ses propres barrages à Hydro-Québec qui n’en a pas besoin.
[et qui l'achète! ]
[Une personne innocente se demanderait pourquoi?]
Une affaire de 15 millions$ par mois de deniers publics versés à une transnationale étrangère.
Pas moyen de rien savoir de cette entente secrète entre la compagnie Rio Tinto Alcan, Hydro-Québec et le gouvernement du Québec, même si ça implique notre électricité, notre société d’État et notre argent.
RÉPUBLIQUE DE BANANES
L’ex-banquier, devenu ministre libéral des ressources naturelles, Clément Gignac, a dit, dans sa majestueuse insignifiance coutumière :
«On n’a pas le choix, on respecte notre signature, on n’est pas dans une république de bananes».
[Question: Qui a signé? Des noms! Un seul! Pourquoi?]
Pardon ? Une république de bananes ? Faire de l’esprit n’est manifestement pas donné à tout le monde. Et c’est justement comme ça que ça se passe dans ce qu’il appelle irrespectueusement des «républiques de bananes».
Dans ces pays, comme ici au Québec, il y a des gouvernements corrompus qui cèdent les ressources naturelles et les instruments collectifs du peuple à des faiseux dans le plus grand secret et après ils ont le culot de dire qu’ils ne peuvent rien dévoiler et rien modifier en prétextant le «respect de leur signature».
Tenir au respect des signatures entre commandités et commanditaires, impliquant le bradage de bien commun, à l’insu de la population, c’est le propre des arguments servis dans les républiques de bananes afin d’écraser les gens.
Dans des pays d’Europe, de telles dilapidations de nos ressources naturelles et de nos instruments collectifs auraient pu donner lieu à des poursuites judiciaires pour abus de pouvoir et abus de biens publics.
Ces ententes secrètes conclues sournoisement derrière des portes closes sont, dans les faits, de la magouille masquée, bien plus dangereuse pour la démocratie et les libertés que des manifestants masqués.
Il faut faire tomber les masques, et identifier qui sont les vrais ennemis publics au Québec.