6186. VIVE LE MARCHÉ LIBRE ET LES MILLIARDAIRES LIBRES.

- Quelle stratégie de sortie de crise suggérez-vous?

Depuis le Prix Nobel d’économie Milton Friedman – l’inspirateur de Ronald Reagan et de Margaret Thatcher, entre autres

[y compris les colonels Sud Américains, dont les Chiliens]

[Bonjour les femmes gauchistes enceintes!]

on a voulu oublier qu’un État, quel que soit son niveau de déficit et d’endettement, ne peut pas murer les casernes de pompiers, licencier les policiers, arrêter la justice et fermer les écoles

[ou privatiser tout ça comme dans Robot Cop et faire de tout le pays un seul et immense supermarché détenu par une seule immense entreprise – le capitalisme ne mène qu’au monopole et à la monarchie héréditaire financière ou à la complicité mafieuse d’une élite en coexistence plus ou moins passives, se nourrissant de son écosystème (la nature et les gens), devenues trop grosses pour s’entredévorer - devenue en fait, l’État. Mais, privatisation et capitalisme, oblige, n’en bénéficie que ceux qui peuvent se payer ses services. Tous les citoyens ou ex-citoyens (on ne vote plus) (on l’a déjà fait en acceptant, tolérant/profitant/subissant ce système parce que consommer c’est voter!), sont devenus clients-utilisateurs/payeurs. Associés de sa propre exploitation si le système des actions à dividendes continue. Ou, après et avant cet état de fait : employés. Serfs. Bétail humain. Situation qui semble à première vue perverse et désagréable mais les animaux de compagnie (docile) sont généralement mieux traités que les êtres humains libres du Tiers-Monde. Tout ce que le maître demande – exige- attend – est une soumission perpétuelle. Et du ronron. On l’a dit, il y a encore moins de démocratie qu’avant – qui n’était pourtant qu’imaginaire. Un rêve mouillé tous les 5 ans. Les autres jugées inutiles, inexploitables, non rentables, non productifs, poids morts, parasitaires, déchets humains, doivent se faire oublier – on ne tolère plus les mendiants et les vagabonds - en vivant comme des rats ou des coquerelles dans les tunnels du métro, en squattant les ponts ou les caves des immeubles incendiés ou ils finissent dans un camp de concentration (dit de regroupement) (de r rééducation) (de mise au pas) où ils serviront de cobayes pour les expériences médicales. Médicaments dont ne bénéficieront que les riches – les seuls qui peuvent se faire soigner dans les rares hôpitaux qui restent. Ou de cobayes pour les étudiants médecins qui peuvent se pratiquer sur des corps vivants et leur demander comment ils se sentent – ce qu’il est impossible sur un cadavre – non que l’avis du mort vivant ait de l’importance du point de vue humaniste (quoi?) mais pour la pratique et l’expertise médicale, oui.]

Dans ces conditions, un État ne doit pas, ne peut pas, être soumis aux mêmes règles de faillite que les entreprises privées.

Si l’on n’applique pas cette règle, on va continuer les bêtises.

Comme, par exemple, amputer aujourd’hui le pouvoir d’achat des Grecs de 20% par tête, des Chypriotes de 15 %, des Italiens de 11 %.

Cette solution est tellement bête qu’elle fait baisser les entrées fiscales et alimente ainsi un cercle vicieux.

Pourquoi n’ose-t-on pas dire que la dette européenne n’est pas remboursable en totalité?

Et donc qu’il faut organiser une banqueroute collective négociée et modérée pour une part significative de la dette,

entre 50 % et 60%.

- Mais les banquier vont crier au vol !

*

Si l’on continue à appliquer les idées libérales

[on ne parle pas ici de notre propre vermine locale – mais du néolibéralisme/néoconservatisme/républicaniste Reagan/Tachcher/Bush/Harper ]

du monétarisme qui a créé la crise mondiale, bref, si on ne change pas de vision (…)

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LA FRANCE DOIT CHANGER DE CAP

En pleine tourmente politique et économique, l’ancien premier ministre livre son diagnostic sur l’état de la nation Michel Rocard

Entretien avec Élisabeth Chevalet

Paris-Match, du 11 au 17 avril 2013. No. 3334. P. 55