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DIEUDONNÉ, TADDEÏ, LA LICRA : LE JOUR OÙ LA LIBERTÉ DE
PENSÉE VACILLA
Nolive Roip
Juriste de formation, passé par l'université Montesquieu et
un court séjour à l'Institut d'Etudes Politiques de Bordeaux au début des
années 2000. Après une petite aventure dans le développement durable pour une
collectivité territoriale en Gironde, je suis devenu reporter photographe,
journaliste indépendant et détenteur de la carte de presse jusqu'en 2011 date a
laquelle j'ai quitté la France pour le Canada afin de suivre ma compagne dans
ses péripéties scientifiques.
Ayant vu l'intérieur de la machine médiatique, fréquenté les
salles de rédaction, assisté a des dizaines de conférences de presse et
aujourd'hui témoin de la désinformation grandissante qui nous est servie dans
les médias mainstream, notamment sur l'affaire Dieudonné, et les atteintes
réelles à nos libertés fondamentales qui en découlent, je souhaite participer
activement à un média citoyen tel qu'Agoravox afin de faire entendre si
possible mon opinion, mais surtout de pouvoir participer au débat public
aujourd'hui verrouillé par les multiples lobbys qui étouffent ou tout au moins
édulcorent foncièrement la presse dite libre.
17 janvier 2014
AgoraVox. Le média citoyen
Le 10 Janvier 2014, dans l'émission "Ce soir ou jamais" présentée par Fréréric Taddeï sur France 2 s'est tenu
un débat sur l'humoriste controversé Dieudonné.
Étaient présents Alain Jakubowicz,
Président de la LICRA, Agnès Tricoire, avocate de la Ligue des droits de l'homme, Jean-François Kahn, éditorialiste et
écrivain, Jean Bricmont, essayiste, Emilie Frèche, écrivain, Gerald Garutti, metteur en scène et
auteur, Hector Obalk, historien et
critique d'art et Eduardo Rihan-Cypel Député
et porte-parole du PS.
Dans le dernier tiers de l'émission un dialogue surréaliste
a alors eu lieu entre Jean Bricmont et Jean-François Kahn au sujet de la phrase
suivante de Voltaire :
[Petit
théâtre portatif]
"Pour savoir qui vous dirige vraiment il suffit de
regarder ceux que vous ne pouvez pas critiquer".
Ambiance :
- Jean Bricmont :
Il y a une phrase de Voltaire que de plus en plus de gens répètent et si
j’étais vous, je ferai attention à ça, ils disent « si vous voulez savoir qui a
réellement le pouvoir, demandez vous de qui on ne peut pas parler "
( silence)… sans commentaire !
Brouhaha général
-J-F K. : Cela
dit ça, c’est une phrase antisémite !
- Rihan-Cypel :
Oui !
-Jean Bricmont :
Pourquoi elle est antisémite ?
-J-F K. Bah vous
savez pourquoi… (rire de fond) … alors là faut pas quand même faire un dessin
…ha ha ha.
-Jean Bricmont :
Mais je dis simplement qu’elle n’était pas antisémite chez Voltaire.
- J-F K : Ah là
bah oui, parce que … heu… en même… a… ça dép… c’est une phrase … mais parce que
ça dépend … à partir ....
-Jean Bricmont :
Pourquoi elle devient antisémite ? Parce que qui essaie d’empêcher qu’on parle
d’eux ?
- J-F K : Aaaaah
*
Voilà où nous mène le système de la lutte antiraciste tel
qu'il est organisé depuis plus de 30 ans en France.
Car oui, je le pense, cette
situation de fait est sans aucun doute liée à l'influence que peuvent avoir sur
la société et le débat public, des associations telles
que la LICRA, autorisées à se porter partie civile dans une affaire liée à la
lutte contre le racisme et à poursuivre toute personne tenant des propos
contraire à sa définition du racisme.
Etant donné qu'elle seule choisi de poursuivre ou de ne pas
poursuivre.
[Étant
donné les délais et l’$ nécessaire dans ce racket par avocats interposés - car l’accusé doit se défendre car il est attaqué. Mais il ne choisit pas les armes. Il devra donc se défendre en suivant les méandres des règlements faits précisément pour
empêcher toute personne dotée d’une intelligence – mais sans avoir fait son
droit – de pouvoir le faire seul. Le juge devient complice de l'agresseur. Il en aura pour des mois. Ou des années. Il n’y a pas que les «associations» qui se servent de ces méthodes mafieuses, les «personnes morales»
nommées «compagnies» l’ont fait bien avant pour empêcher toute critique. On
ruinera le mécontent. Ici, on appelle ça poursuite-bâillon. On ruinera l’éditeur de livre ou de journal qui aura voulu le publier. Fera détruire son
livre si on n'a pas pu empêcher son impression.. Souvent la seule menace de poursuite et la lettre de mise en demeure de la part d'un avocat suffit. Tout ceci sans verser du sang entre gens biens.]
*
SLAPP. Strategic lawsuit against public participation
« action en justice visant à entraver la participation
politique et le militantisme. Il s’agit le plus souvent d’une poursuite civile
pour diffamation, intentée contre un individu ou un groupe ou un organisme opposant
ou contestataire. Le concept inclut les menaces de poursuite, car le succès
d'une telle opération ne découle pas tant d'une victoire devant les tribunaux
que du processus lui-même, visant à intimider la partie défenderesse (celle
attaquée) ou l'épuiser financièrement dans le but de la réduire au silence. On
s'en prendra à des individus ou des organismes de petite taille. On brandira la
menace de dommages-intérêts démesurés par rapport au tort prétendument causé.
Si les menaces n'ont pas l'effet désiré, des procédures judiciaires suivront. Ce
qui aura l'effet de transformer un enjeu public en litige privé. Du temps de
Voltaire, un noble importuné par ses écrits, pouvait envoyer ses laquais le
bastonner. Maintenant, les nobles – riches individus ou groupes - utilisent le
droit et les organismes censés administrer la loi pour terroriser leurs
adversaires. Toutes les ressources financières et humaines du défendeur seront
alors monopolisées par sa défense, au détriment de la promotion de la cause
socio-économique, environnementale ou culturelle qui lui tient à cœur. Les
procédures sont souvent abandonnées lorsqu'elles ont atteint leurs objectifs :
paralyser politiquement (et socialement) (psychologiquement) le défendeur. Les «poursuites
stratégiques» sont généralement intentées dans des démocraties libérales au
système judiciaire (technocratique et bureaucratique) développé (…). Dans des
régimes dictatoriaux, la détention arbitraire, (le cassage de gueule) (les
enlèvements) (la torture) (la disparition) ou l'élimination physique des opposants
sont des «solutions » plus expéditives. Moins coûteuses. Car la vie des gens ne
vaut pas cher. Celle des pauvres, rien du tout. Et on trouvera toujours des
pauvres prêts à en tuer d’autres pour survivre. Que ce soit à titre de
policiers, soldats ou bandits. Ces catégories se chevauchant avec des limites
et des frontières floues. Outre la liberté d'expression, l’égalité devant les
tribunaux est directement en cause, puisque la disproportion de moyens
financiers entre les parties – toujours en faveur des plaignants – est une
composante essentielle du phénomène. Une affaire : La compagnie minière
Barrick Gold a mise en demeure Les
Éditions Écosociété et les auteurs du livre Noir Canada, Pillage, corruption et criminalité en Afrique. Poursuite
en dommages-intérêts. 5 millions $ pour dommages moraux compensatoires et 1
million $ pour dommages punitifs). Son associé, cité aussi dans le livre, la Corporation Canadienne Banro a poursuivi
aussi. 11 millions $ pour les 2 compagnies. L’éditeur et les auteurs du livre en
plus de se défendre devant un tribunal Québécois devront donc en plus se
défendre devant un tribunal Ontarien, une autre province, selon les procédures
d'un autre code de loi et dans une autre langue. Les minières demandaient aussi
que toutes les copies du livre soient retirées de la circulation et que plus
jamais aucun extrait ne soit diffusé sur quelque format que ce soit. Citation des
accusés : «La procédure judiciaire est à ce point lente et onéreuse
qu’elle est de nature à nous épuiser financièrement avant qu’on puisse se
défendre devant les tribunaux». Seuls «les riches ont accès à la justice». «Le
système de justice actuel peut se transformer en arme pour ceux qui y ont accès
contre ceux qui n’y ont pas accès.» Comme il y a une morale ou quelque chose du
genre et que le bien triomphe du mal ou quelque chose du genre: Une
entente hors cours, secrète, a été signée entre les accusés et les accusateurs.
Les accusés ont dû accepter de ne pas en révéler le contenu. L’éditeur retire
son livre de la circulation et accepte de verser une «compensation financière» afin
de «payer une partie des frais juridiques» des minières. Autres commentaires :
Dans cette affaire, la Justice a été prise en otage et on a assisté à un
ignoble racket contre la démocratie ! Tout cela en toute “moralité” et
“légalité” ! Autre affaire : Le propriétaire des Résidences Soleil - Centre
d'hébergement et de soins de longue durée (CHSLD) - a poursuivi en diffamation pour
400 000$ la fille d'une ancienne résidente, qui se plaignait des mauvais
services reçus par sa mère. L’accusant de « mener une campagne publique de
dénigrement ». Son avocat déclara que la poursuite « cherche à réduire sa
cliente au silence et à l'empêcher de critiquer les mauvais services dispensés
par le CHSLD » (et à la punir pour l’avoir fait), voire à « dissuader d'autres
personnes de se plaindre ». Le juge rejeta cette poursuite déclarant qu’elle était
abusive et «vise à détourner les fins de la justice en limitant la liberté d'expression».
Source : Wiki. Le devoir.
[Alors que dire lorsque c’est l’État, à l’instigation de
groupes particuliers, proches du pouvoir, qui entame des poursuites ruineuses, tracassières, abusives, contre
un individu pour le faire taire. Se servant de toutes les ressources de la loi - arguties innombrables - pour parvenir à ses fins. On n’est pas loin des lettres de cachet. On y
ajoute la police. On y ajoute les mairies. Et d'autres groupes sociaux et communautaires - proches des groupes particuliers - s'y mettent. Promettant de suivre à la trace l'individu (paria) de ville en ville afin de l'empêcher de donner ses spectacles. Sous prétexte que ces groupes se sentent des victimes dépressives et sans défense avec un violent besoin d'affection. ]
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Retour sur un moment de télévision mémorable tant le contenu
de l'émission sur la liberté d'expression, que sur la forme et la tolérance des intervenants vis à vis de ceux qui n'auraient
pas la même opinion qu'eux...
Accrochez-vous ce sera long car le sujet mérite qu'on s'y
attarde réellement, nos libertés fondamentales étant cette fois en jeu et pas
simplement la "simple" liberté d'expression d'un humoriste.
LE MENSONGE AU SERVICE LA LUTTE CONTRE L'ANTISÉMITISME.
L'émission de Frédéric
Taddeï commence donc par une tirade de l'avocat et président de cette
"institution" de la lutte contre les propos antisémites qu'est la LICRA, Mr Alain Jakubowicz.
Aucune coupure lorsque cette personne parle. Silence
religieux.
Les propos attribués à Dieudonné sont pourtant incomplets,
voire mensongers (cf l'excellente analyse de Robin des villes sur Agoravox).
Mais personne n'interrompt, personne ne dit rien. En tant
que simple téléspectateur, donc a priori mon bien renseigné que les personnes
sur le plateau, je me pose donc la question suivante ?
Les gens ont-ils peur de contredire cet homme ?
Ou ne savent-ils pas que les propos rapportés sont tronqués,
voire faux ?
Serait-ce risquer d'être taxé «associé à Dieudonné» et donc
taxé d'antisémitisme d'oser dire à Mr Jakubowicz
qu'il se trompe, voir qu'il ment effrontément ?
Je m'interroge.
L'émission continue.
À peine l'essayiste Jean
Bricmont commence-t-il à parler qu'il se fait descendre par Emilie Frèche sur la photo de son facebook, que Alain Jakubowicz lui sort grosso merdo qu'il ferait mieux de ne pas
parler du tout et enfin le député socialiste Eduardo Rihan-Cypel, qui apparemment se rêve professeur de
philosophie tout au long de la soirée lui assène sèchement, vulgairement que
ses réflexions ou opinions philosophiques sont complètement erronées et qu'en
gros il a toujours été et restera un imbécile sur le plan philosophique et donc
que son avis ou ses opinions on s'en balance...
Incroyable mais vrai, la suffisance, le mépris avec lesquels
un élu du peuple, prétendument de gauche, qui dit avoir étudié la philosophie
ose s'exprimer dans une émission de débat public.
Car dois-je le rappeler il s'agit bien d'un débat.
On est
donc supposé attaquer les idées et non lâchement les personnes.
Belle image de
tolérance, du "camp des justes" comme il semble falloir les appeler.
Je ne comprends pas, abasourdi devant mon écran, le "débat" commence
bien.
OU L'ON S'APERÇOIT,
INVRAISEMBLABLEMENT, QUE TENTER DE DÉFINIR L'ANTISÉMITISME EST... ANTISÉMITE.
Qu'a dit cet homme pour mériter autant de mépris de la part
de ses interlocuteurs ?
Il a tenté de poser la question de
l'antisémitisme, ou plutôt de sa définition.
Question que je pose à mon tour aujourd'hui ?
Qu'est-ce que l'antisémitisme ?
De quoi peut-on et ne peut-on pas parler ?
Je veux savoir.
Est-ce un affront au peuple juif que de demander une
définition de ce concept, afin que peut être, on puisse, en sachant exactement
de quoi il s'agit éviter de choquer les personnes concernées, en évitant donc
certains propos ou réflexion ou qu'au moins l'on nous dise ce qui est permis de
ce qui ne l'est pas.
Vous l'avez noté je parle de peuple juif.
Mais est-ce déjà une vision raciste que de parler de peuple
juif et non simplement de juifs ?
Doit-on parler de juifs, de personne de
confession juive, israélite ou de peuple juif ? On ne sait pas.
On en vient déjà à se demander si se poser la question est
malvenu. Fichtre.
Et pourtant la LICRA
semble avoir la réponse dans son acronyme.
Lutte Internationale Contre le
Racisme et l'Antisémitisme.
On distingue donc le racisme classique du racisme anti-juifs
donc.
Que dire de cela ?
Se poser la question de cette différenciation, voire
de cette hiérarchisation est-ce de l'antisémitisme ?
Si l'antisémitisme est une forme particulière de racisme
alors peut être doit-on parler des juifs en tant que peuple juif, que race même
?
Mais alors si l'on parle du peuple juif, pourquoi
reproche-t-on aux gens de faire un amalgame entre les juifs et l'État juif
d'Israel ?
[Question: les habitants d'Israël sont-ils des Israéliens - donc possiblement aussi des Arabes/Palestiniens? Ou des Juifs. Car Israël est la patrie éternelle du peuple élu Juif. De religion Juive.]
Vu qu'en théorie un peuple habite son pays soit Israël en
l'occurrence si l'on parle des juifs.
Est-ce antisémite de se poser cette
question ?
Si l'on parle d'Israel comme étant l'État qui représente les
juifs, en tant que peuple souverain, critiquer cet État, est-ce donc une
critique antisémite ?
[Oui!]
S'opposer aux idéologies pro-Israel serait-ce également de
l'antisémitisme ?
[Oui.]
Je m'interroge, moi aussi. Et cela depuis le lycée, et j'ai
33 ans aujourd'hui... Mais vu que cela est impossible d'en parler sereinement.
Pas de réponse.
Si l'on parle d'Israel dans un débat sur l'antisémitisme, ou
sur Dieudonné vu que les deux
notions sont étroitement liées. Si, si, lisez la presse à son sujet depuis son
sketch sur un colon juif chez Fogiel
en 2003...
On va alors sûrement parler de la Palestine comme Mr Bricmont.
La Palestine, État [Danger! On va bientôt critiquer Israël. Ne pas parler de Palestine ni de Palestinien.], ah non
excusez moi, déjà évoquer la Palestine en tant qu'État c'est de l'antisémitisme
peut être ?
Attention ?
Mais donc citer simplement la Palestine quand on parle
des raisons de l'antisémitisme, c'est être antisémite alors ? Mazette !
Mais alors si l'on commence à évoquer le fait que peut-être
le sionisme est la cause d'une (grande ?) partie de l'antisémitisme dans le
monde, ou seulement si on s'interroge sur cette possibilité, c'est antisémite
également ?
[Question: Est-ce que les agissements du pays appelé Israël est la cause de l'antisémisme ou antisémitisme ?]
Si l'on parle de la Palestine et d'une éventuelle
contestation de la politique d'Israël, certains vont aussi être tentés, comme a
justement essayé de le faire Mr Bricmont
chez Frédéric Taddeï, d'évoquer le
droit au retour des Palestiniens.
Si comme a avancé assez logiquement je crois ce dernier [Dieudonné l’a dit],
SI DES PERSONNES CHASSÉES D'UNE
TERRE
IL Y A 2000 ANS
PEUVENT DEMANDER À RETOURNER SUR CES TERRES
QU'EN
EST-IL DE CELLES
QUI ONT ÉTÉ CHASSÉES
DE CHEZ ELLE
IL Y A 50 OU 100 ANS ?
[Le
nettoyage ethnique des Palestiniens a commencé après la guerre de 39-45. Ce qui
fait 69 ans.]
Est-ce de l'antisémitisme que de parler de ces sujets?
Enfin, réflexion plus personnelle, Monsieur Jakubowicz a été présenté en début
d'émission comme celui qui pourchasse la bête infâme. L'antisémite. Dieudonné. Mais alors si on en vient à
se demander si cet acharnement de la LICRA
( de Jakubowicz ?) sur Dieudonné n'a pas été au final
contre-productif et finalement source de sa "radicalisation" et de
son antisémitisme supposé, ce raisonnement est-il antisémite lui aussi puisque
qu'il remettrait en cause Alain
Jakubowicz dans sa propre intelligence alors que lui seul semble pouvoir
dire ce qui est ou n'est pas antisémite.
L'antisémitisme ne serait alors pas ce
que l'on croit ?
ET VOLTAIRE
ARRIVA...ET SE FIT TRAITER D'ANTISÉMITE.
Après moults échanges, creux pour la plupart, puis
finalement inutiles puisqu'aucune définition claire n'est finalement retenue
sur le sujet qui nous intéressait à la base... arrive l'épisode surréaliste ou Jean Bricmont cite Voltaire et est
immédiatement repris par Jean-François
Kahn qui lui assène que la phrase qu'il vient de prononcer est antisémite.
Heureusement j'étais déjà assis dans mon canapé. La chute aurait pu être
violente autrement.
Quand on en vient finalement à dire que lorsque Voltaire
affirme "pour savoir qui vous dirige il suffit de voir qui vous ne pouvez
pas critiquer" alors que cette critique de l'époque visait
incontestablement le roi de France, et que cette phrase est antisémite car cela
voudrait dire que l'on sous entend aujourd'hui que l'on ne peut pas critiquer
les juifs, donc qu'ils nous dirigent, donc que nous sommes des affabulateurs,
infâmes supporteurs paranoïaques de la théorie du complot et donc antisémites,
on a perdu la raison. Excusez moi du peu.
Car ce n'est même plus de la liberté d'expression dont il
est question ici. Bienvenue dans la science fiction. Minority Report vous a plu
? Vivez le !
[On est pas loin de la série
Matrix.]
[Ou le Novlangue]
On s'immisce maintenant dans notre
raisonnement.
On cite une phrase, simple, verbe, complément, sujet, aucune
référence aux juifs, au judaïsme ou quoi que ce soit. Boum, le verdict tombe :
antisémite !
Suis-je le seul à voir cette incroyable ineptie ?
Evidemment non, quand je regarde les réactions ou autres
commentaires en bas des articles de la presse mainstream sur l'affaire Dieudonné, une énorme proportion, très
souvent au moins équivalente à la moitié des interventions sont dans le même
état d'esprit.
ON TENTE PAR TOUS LES MOYENS
DE NOUS
IMPOSER COMMENT PENSER.
Ainsi on diabolise, les gens qui osent parler de Dieudonné sans commencer par "je
n'aime pas ce type", "j'exècre ses propos", ou "cet
ex-humouriste antisémite notoire" sont tout de suite catalogués "fans",
et donc sans cervelle, incapables de juger le bien du mal, antisémites pour la
plupart, des animaux presque.
On y verrai presque du racisme si on était
malhonnête.
Mais aujourd'hui que l'on aime ou pas Dieudonné, que l'on soit en mesure de comprendre ou pas son humour,
que l'on aime ou n'aime pas les juifs... ce n'est même plus la question.
C'est terminé. C'est très simple a dit notre cher
représentant du Parti Socialiste, élu du peuple (non élu ?).
Vous n'avez plus le droit de vous
interroger,
de penser ce que vous voulez.
[Et encore moins de le dire.]
LE JOUR NOIR OÙ LA LIBERTÉ DE PENSÉE COMMENÇA À VACILLER...
Non vous ne rêvez pas, non je n'exagère rien. Reprenez les
articles de presse ou reportages de ces dernières semaines, dans le Monde, BFM
TV, Libération, Le Point et autres.
C'est bien la liberté de pensée que l'on va enterrer bientôt
avec ce type de raisonnement.
On doit penser correctement. Comme il faut. Dans les clous.
Sinon on devient un cerveau malade. Antisémite.
Mais excusez-moi de poser encore des questions car je ne
suis bon qu'à ça :
qui décide de cela ?
Monsieur Patrick
Cohen, neurologue amateur à ses heures et amateur de liste de cerveaux non
homologués ?
On ne fait pas la quenelle
car c'est un geste de sodomisation des victimes de la
Shoah.
[?]
Mais qui a définit cela ?
Monsieur Jakubowicz,
sociologue patenté et lutteur antiraciste diplômé ?
Ou bien encore la quenelle est un
salut nazi inversé dixit Mr Rogier
Cukierman, président du Conseil représentatif des institutions juives de
France ?
DEPUIS QUAND DOIT-ON ÉCOUTER
LES
ASSOCIATIONS RELIGIEUSES
NOUS DIRE CE QUI EST BIEN OU PAS ?
N'a-t-on pas fait une révolution pour que chacun reste à sa
place dans notre société ?
[La France serait un État laïc, nous dit-on....]
QU'A-T-ON DONC ENCORE LE DROIT DE
PENSER ?
Quels sont encore les sujets sur lesquels on peut avoir une
opinion en France en 2014 ?
Je vais même plus loin que la simple opinion, mais sur quoi peut-on encore s'interroger sans être taxé
d'antisémite ?
Exemples. En désordre .
Les musulmans acceptent [?] les caricatures du prophète mais les
Juifs aucune dérision sur la Shoah, est-ce normal ? Antisémite.
[Les Islamistes ont autant de
mauvaises humeurs – la dose et l’intensité de la crise varie - au sujet de
l’humour lorsqu’il s’applique à leur religion ou leur manière originale de
penser que les Israéliens/Israélites/juifs. Il s'agit de religion attardée. Encore au stade de l'Église Catho période Inquisition. On a fait du progrès depuis. Sans demander l'avis de l'Église. Qui aurait encore ses bûchers si elle pouvait. Ou si l'Opus Déi régnait. Un peu de compassion! Disait un
maire en apprenant que des femmes voilées voulaient se baigner de cette manière
dans une piscine municipale.]
Les chrétiens doivent supporter les actes blasphématoires
des Femen
[Je trouve ces femmes
amusantes.]
ou les blagues sur les anti-mariages pour tous
[traduction
possible : mariage pour les homos de sexes variés – et il y aura bientôt
les transgenres. L’affaire est réglée chez nous. Mais ce ne sera pas fait à
l’église.]
LGBT
mais les juifs pas les blagues sur les chambres à gaz ?
Pourquoi ? Antisémite.
Notre ministère de l'intérieur aurait-il mis autant
d'énergie à combattre la haine en la personne de Dieudonné, si comme il l'a dit et répété il n'était pas lié à
jamais aux juifs et à Israël, sa femme étant juive ?
Cette situation
personnelle l'empêche-t-il d'avoir le détachement et l'objectivité nécessaire
dans ce dossier ? Antisémite.
[Le détachement et l'objectivité dans cette affaires sont... heu! comment dire ? Ben!]
Les propos de Dieudonné
sur le journaliste, juif effectivement, Patrick
Cohen, font suite à une série d'attaques de ce dernier qualifiant
l'humoriste de "cerveaux malades" et de personne à mettre et à
laisser sur une liste noire d'invité.
Se demander si ce comportement d'exclusion
de l'autre, d'appel à la censure est digne d'un journaliste ou si finalement
cette personne n'est pas en partie responsable de la réponse cinglante que Dieudonné lui a réservé dans un de ses
sketchs, c'est antisémite également ?
Pourquoi ne peut-on pas au moins poser la
question ? Aucun média n'a osé le faire ? Antisémite ?
Quand on se demande pourquoi on laisse dire devant des
millions de téléspectateurs que Dieudonné
a demandé la libération sans condition de Youssouf
Fofona, raclure de son état, tueur et tortureur de juif, alors que l'on
sait pertinemment que cet énième acte de provocation pour dénoncer selon lui le
2 poids 2 mesures en France a été réalisé suite à l'affaire Saïd Bourarach, veilleur de nuit maghrébin retrouvé mort dans un canal parisien et dont les
agresseurs présumés, tous de confession juive ont été remis en liberté et
qu'aucun journaliste ne prend la peine de donner l'information complète ?
Antisémite.
Lorsqu'on entend Arnaud
Klarsfeld, membre du Conseil d'Etat, affirmer impunément pendant des jours
dans les médias, et alors qu'il appelle aux troubles à l'ordre public en direct
(je l'écris mais n'y crois toujours pas)
que Dieudonné a regretté qu'il n'y ait pas plus de juifs tués dans les
chambres à gaz
et que ses spectacles sont en réalité des meetings anti-juifs
et
que l'on se demande comment les journalistes en face de lui le laissent mentir
de la sorte à des millions de gens,
puis qu'on en vient à se demander si les
médias sont libres ? Antisémite.
Le juge des référés au Conseil d'état, qui a interdit le
spectacle de Dieudonné à Nantes est
apparemment issu d'une famille juive,
dont au moins une partie serait quand
même assez impliquée sur la défense des intérêts dits sionistes,
et que l'on
vient à se demander vu l'importance du revirement de jurisprudence si il aurait
dû se révoquer ou si l'on peut douter de l'indépendance de la justice ?
Qu'aurait-on dit si un juge catholique ou musulman avait
rendu une décision que l'on aurait pu interpréter à un moment ou à un autre
comme une censure en fonction de ses idées et ou de ses origines ? N'aurait-on
pas posé la question ? Antisémite.
Quand on regarde, atterré, des personnes comme Ruth Elkrief et Bernard Henry-Lévy ensemble sur le plateau de BFM TV, déblatérer
sur Dieudonné M'bala M'bala, en
connaissant très bien les relations que ces personnes ont avec la communauté
juive ou leurs positions sur le sionisme
et qu'on se demande pourquoi seules
ces opinions sont représentées dans les médias et si cela est juste ?
Antisémite.
On nous concocte des débats [?]
avec une
dizaine d'intervenants
qui ont tous les même avis sur un sujet ?
[Et dont la plupart proviennent de la même communauté communautaire ?]
La pensée
est-elle unique dans notre pays ?
Mais alors qui la contrôle ?
Antisémite.
LE RÉVEIL DES CONSCIENCES DÉPASSERA LA SEULE CONTESTATION "INTERNET".
Pour autant lorsqu'on regarde ces simples réflexions, seul
le bon sens interpelle, aucune notion de racisme n'est utilisée et malgré tout
ces questions sont déjà considérées pour certaines comme de l'antisémitisme par
des gens comme Jacubowicz puisque
essayer d'y répondre, publiquement,
c'est une mise à
mort sociale assurée par la LICRA et consorts
étant donné que nous
serions obligés de nous aventurer sur le terrain si glissant de la définition
de l'antisémitisme comme nous l'avons vu plus haut.
Quelle est cette malhonnêteté
intellectuelle ?
Cela devient véritablement oppressant, étouffant même.
On ne peut plus s'interroger, même en privé finalement,
entre amis même, car la pensée du moment est devenue antisémite et on devrait
s'en culpabiliser, s'autocensurer.
Rendez-vous compte.
Que reste-t-il de la France ?
De son
insoumission intellectuelle ?
Philippe
Tesson ?
Il faut vous contrôler Mesdemoiselles, Mesdames, Messieurs,
vous sentir coupable.
Ne pas toucher aux tabous.
Ne pas toucher à la Shoah que
l'on vous enseigne comme moi depuis le collège et que Roger Cukierman parle de faire apprendre en primaire voire même a
la maternelle dans un interview apparemment donné à Judaïque FM.
ARRÊTEZ DONC DE VOUS INTERROGER, DE
PENSER OU SINON...
Sinon vous finirez comme Dieudonné, paria de la société pour avoir fait trop de sketches sur
les juifs, posé trop de questions, antisémite.
Pour avoir répondu sur scène a un journaliste qui l'a traité
de cerveau malade, que quand il l'entendait parler ainsi, il pensait alors en
tant que cerveau malade, les chambres à gaz...
dommage.
Antisémite à jamais.
Vous direz au revoir le bras tendu à vos fans, et un élu du peuple osera dire
devant des millions de gens que vous avez fait un salut nazi, oui vous,
l'antisémite.
Vous ferez un bras d'honneur détendu, en mimant ainsi le
"fourrage" jusqu'à l'épaule, et on souhaitera impunément devant la
France entière que vous soyez fusillé.
Comment peut-on s'aveugler à ce point au nom de la lutte
contre l'antisémitisme ?
Comment surtout peut-on ne pas voir les effets dévastateurs
d'une telle censure non pas seulement de l'expression mais bien de la pensée ?
Est-on à ce point aveuglé par la
morale religieuse d'aujourd'hui pour voir que l'on fabrique ainsi
l'antisémitisme et le communautarisme de demain ?
Aujourd'hui 16 Janvier 2014, journée de manifestation de la
Ligue défense Juive contre "l'humoriste anti-juif Dieudonné", organisation
jugée terroriste aux Etats-Unis mais pas en France...
LDJ
aujourd'hui donc nous ne sommes même plus dans la
provocation, ou pendant les spectacles de Dieudonné, petit entrepreneur de la
haine
selon Mr Valls
qui nous impose
lui aussi sa façon de penser, mais bien dans la vie réelle, celle de tous les
jours.
Nous ne parlons plus défendre un humoriste.
Nous ne parlons plus de la définition de l'antisémitisme.
Non. Le combat que nous devons mener, car c'en est un, est
bien plus fondamental que cela.
Nous jouons notre futur.
Notre liberté.
Nous nous opposons à l'obscurantisme, à l'arbitraire, à la
caractérisation de la pensée et à ses conséquences sur une société dite
démocratique.
Or ce combat, que je soutiens de toute mes forces, avec mon
libre arbitre, avec mon intelligence en tant qu'être humain appartenant à ce
monde, mais aussi avec ma liberté chèrement acquise de citoyen français, reste
et restera toujours, je l'espère, vital pour le pays de Descartes et pour la nation française une, entière et indivisible.
*
COMMENTAIRES DU PEUPLE
1
Bonne analyse de l’émission de Taddeï, c’est triste d’être
obligé d’inviter un belge pour porter la contradiction car plus un seul
français ne peut le faire sans être systématiquement ostracisé.
Par Radix. 17 janvier 13:34
2
J’ai vu l’émission et, à part Bricmont, ils s’écoutaient
tous parler les uns les autres. Sans oublier le grand manitou de la soirée,
Jacubowicz, pour qui tout ce qu’il dit est parole d’Évangile ; que dis-je
parole d’Evangile, honte à moi !!!! C’est la Bible. Et Taddéï qui essayait de
faire bonne figure en tentant vainement de faire avancer le débat....
pathétique.
Cette caste, car je les appelle ainsi, est devenue visible à
son grand désespoir grâce à Dieudonné qui a crée une brèche. Maintenant, il va
falloir s’y engouffrer et l’agrandir jusqu’à ce que ça explose.
Par Pentangle. 17 janvier 14:14
3
(…)
je me faisais cette réflexion aussi ce matin, mais aussi je
voyais que Israël n’a pas eu sa guerre contre la Syrie, donc contre l’Iran car
poutine a dit niet, usrael ne doit pas encore en revenir !! .... le plan
usioniste jusqu’ici assez dans l’ombre pour la masse en tant que nombre de gens
peu informés, commence à voir la lueur du jours or de tels plans ne supportent
pas la lumière, ça explique aussi la rage actuelle, un aveu d’impuissance pour
le moment ou plus devant le mur du mensonge qui craque de partout... décidément
ce dieudonné est étrangement prophétique pour un non croyant... clin d’œil en
forme de quenelle bien sur
Par Buddha Marcel. 17 janvier 14:27
4
Lettre ouverte à Frédéric Taddeï
Par Gil Paravicini. 12 janvier 2014