DOUTEUR EST L'AMI DE MONSIEUR MARCEL DUCHAMP

DOUTEUR EST L'AMI DE MONSIEUR HENRY DICKSON ET DE MONSIEUR MARCEL DUCHAMP ET L'AMI DE DAME MUSE ET DES MUTANTS GÉLATINEUX LGBTQ OGM ET DE MADEMOISELLE TAYTWEET DE MICROSOFT - SECONDE TENTATIVE OFFICIELLE D'Ai - INTELLIGENCE ARTIFICIELLE - ET DE MONSIEUR ADOLF HITLER, CÉLÈBRE ARTISTE CONCEPTUEL AUTRICHIEN ALLEMAND CITOYEN DU MONDE CÉLÈBRE MONDIALEMENT CONNU - IL EST DANS LE DICTIONNAIRE - SON OEUVRE A ÉTÉ QUELQUE PEU CRITIQUÉE MAIS ON NE PEUT PLAIRE À TOUT LE MONDE ET PERSONNE N'EST PARFAIT ! VOILÀ!

DOUTEUR EST L'AMI DU PROFESSEUR BULLE QUI EST L'AMI DE DOUTEUR

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DOUTEUR - DE LA FÉDÉRATION INTERNATIONALE DU DOUTE EST AMI DU PROFESSEUR BULLE - DE L'INTERNATIONALE SITUATIONISTE CONSPIRATIONNISTE - DES THÉORICIENS DU COMPLOT ET DES CONSPIRATIONS ET DES COMPLOTISTES ET CONSIRATIONISTES - AMI DES THÉORICIENS DU NON COMPLOT ET DES THÉORICIENS DE L'EXPLICATION ET DE L'UNION DES JOVIALISTES ET INTELLECTUELS ORGANIQUES - AUTISTE ASPERGER GEEK RELATIVISTE CULTUREL PYRRHONIEN NÉGATIONNISTE RÉVISIONNISTE SCEPTIQUE IRONIQUE SARCASTIQUE - DÉCONSTRUCTEUR DERRIDADIEN - AMI DES COLLECTIONNEURS DE BOMBES ATOMIQUES - AMI DES PARTICULES ÉLÉMENTAIRES ET FONDAMENTALES ET AMI DE L'ATOME CAR LA FUSION OU LA FISSION NUCLÉAIRE SONT VOS AMIS

UN JOUR LES MUTANTS GOUVERNERONT LE MONDE - CE NE SERA PROBABLEMENT PAS PIRE QU'EN CE MOMENT

UN JOUR LES MUTANTS GOUVERNERONT LE MONDE - CE NE SERA PROBABLEMENT PAS PIRE QU'EN CE MOMENT
LES MUTANTS EXTERMINERONT OU NON LES HUMAINS - ET NOUS TRAITERONS PROBABLEMENT AUSSI BIEN QU'ON SE TRAITE NOUS-MÊMES ENTRE NOUS - ET PROBABLEMENT AUSSI BIEN QUE L'ON TRAITE LA NATURE ET TOUT CE QUI VIT

vendredi 26 août 2011

5664. DANS NOTRE SÉRIE D'HOMÉLIE SUR LA MANIÈRE DE BIEN PENSER, NOUS COMMENCERONS PAR ESSAYER DE PENSER PUIS DE PENSER AUTREMENT

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ALIBI HUMANITAIRE

LE « DEVOIR D’INGÉRENCE », NOUVEL HABIT DE L’EXPANSIONNISME

Jean Bricmont

23 novembre 2005
http://www.voltairenet.org/Le-devoir-d-ingerence-nouvel-habit

Ouvrant la table ronde sur l’ingérence humanitaire à la conférence Axis for Peace 2005, le professeur Jean Bricmont a souligné que l’impératif moral auquel les opinions publiques ouest-européennes se soumettent n’est qu’une injonction de communication pour leur faire accepter l’expansion de l’hégémonie.

Pour une compréhension lucide de ces conflits, il convient de faire abstraction des présupposés moraux et de revenir à une analyse politique des faits.

Une des caractéristiques du discours politique, de la droite à la gauche, est qu’il est aujourd’hui entièrement dominé par ce qu’on pourrait appeler l’impératif d’ingérence.

Nous sommes constamment appelés à défendre les droits des minorités opprimées dans des pays lointains (Tchétchénie, Tibet, Kosovo, Kurdistan), à propos desquels il faut bien reconnaître que la plupart d’entre nous ne connaissent pas grand-chose,

à protester contre les violations des droits de l’homme à Cuba, en Chine ou au Soudan,

à exiger l’abolition de la peine de mort aux États-Unis,

ou à dénoncer la persécution des femmes musulmanes.

Le droit d’ingérence humanitaire est non seulement très généralement admis, mais il est souvent devenu un « devoir d’ingérence ».

On nous assure qu’il est urgent de créer des tribunaux internationaux pour juger divers crimes commis à l’intérieur d’États-nations.

[Sauf ceux commis par des agents des grandes nations (celles qui juge! Ou nomme les juges au TPI - Tribunal Pénal International) où on ne verra pas monsieur Bush et ses suppôts de Satan pas plus que les Rhodésiens ou Afrikaaners d'Israël) seulement quelques dictateurs déchus du Tiers-Monde, généralement des agents de l'Occident ou d'un quelconque de leurs services secrets ou d'une multinationale pétrolière ou minière. Dictateurs qui comme tout bien de consommation courante sont voués à une obsolescence planifiée une fois leur vie utile terminée. Remplacés aussitôt par un plus jeune, plus fou et plus ignorant. ]

Le monde est supposé être devenu un village global et rien de ce qui s’y passe ne doit nous laisser indifférent.

[Sauf ce qui se passe chez-nous. De la part des multinationales minières, forestières, banquières. Dont nos propres (hum!) gouvernements sont les agents.]

La sagesse de ceux qui prétendent « cultiver leur jardin » passe pour anachronique et réactionnaire.

La gauche excelle dans ce discours encore plus que la droite, accusée alors d’égoïsme, et pense continuer ainsi la grande tradition d’internationalisme du mouvement ouvrier et de solidarité lors de la guerre d’Espagne ou des luttes anticoloniales.

Par ailleurs, la gauche actuelle insiste sur le fait qu’il ne faut surtout pas « répéter les erreurs du passé » en s’abstenant de dénoncer les régimes opposés à l’Occident, comme la gauche « stalinienne » l’a fait dans le temps à propos de l’Union soviétique ou à l’instar de certains intellectuels « tiers-mondistes », vis-à-vis du Cambodge à l’époque des Khmers rouges ou d’autres régimes issus de la décolonisation.

Corrélativement à cette situation, les mouvements pacifistes ne sont que l’ombre de ce qu’ils étaient, par exemple lors de la crise des missiles dans les années 80, et les mouvements tiers-mondistes ont pratiquement disparu.

Il n’y eut pratiquement pas d’opposition à la guerre à la Yougoslavie en 1999, qui fut la guerre « humanitaire » par excellence,

et très peu lors de l’invasion de l’Afghanistan en 2001.

Il est vrai qu’il y a eu des manifestations gigantesques, uniques dans l’histoire et porteuses d’espoirs certains, contre la guerre en Irak.

Mais il faut reconnaître qu’une fois la victoire proclamée par l’administration Bush, les opinions publiques, en Occident du moins, sont devenues relativement muettes, alors que continuent en Irak des combats qui sont loin d’être d’arrière-garde.

De plus, Fallujah a été un Guernica sans Picasso.

Une ville de 300 000 âmes privée d’eau, d’électricité et de vivres, vidée de ses habitants qui sont ensuite parqués dans des camps.

Puis le bombardement méthodique, la reprise de la ville, quartier par quartier.

Quand un hôpital est occupé, le New York Times justifie cela en disant qu’il servait de centre de propagande, en gonflant le chiffre des victimes.

Justement, combien y a-t-il de victimes de la guerre en Irak ?

Nul ne le sait, on ne fait pas de body count (pour les Irakiens).

Quand des estimations sont publiées, même par les revues scientifiques les plus réputées, telles le Lancet, elles sont dénoncées comme exagérées.

Face à cela, combien de protestations ?

Combien de manifestations devant les ambassades américaines ?

Combien de pétitions pour appeler nos gouvernements à exiger des États-Unis qu’ils arrêtent ?

Combien d’éditoriaux dans les journaux qui dénoncent ces crimes ?

Qui, parmi les partisans de la « société civile » et de la non-violence, rappelle que les malheurs de Fallujah ont commencé lorsque, peu après l’invasion, ses habitants ont manifesté pacifiquement et que les États-uniens ont tiré dans la foule, tuant 16 personnes ?

Il n’y a pas que Fallujah ; il y a aussi, entre autres, Najaf, Al Kaïm, Haditha, Samarra, Bakouba, Hit, Bouhriz.

Le BRussels tribunal, un tribunal d’opinion qui examine les crimes états-uniens en Irak et dont fait partie l’auteur, reçoit fréquemment des informations sur des disparitions et des assassinats en Irak.

Mais à qui transmettre ces informations ? Qui s’intéresse à cela ?

Cette double constatation, l’omniprésence de l’idéologie de l’ingérence d’une part et la faiblesse de l’opposition aux guerres impériales d’autre part, nous amène à jeter un regard critique sur les préjugés qui sous-tendent l’idéologie de l’ingérence et à soulever un certain nombre de questions qui sont rarement énoncées et auxquelles il est encore plus rarement répondu :

quelle est la nature de l’agent qui est supposer s’ingérer ?

Comme il s’agit en pratique des pays puissants, quelles raisons a-t-on de croire à la sincérité de leurs proclamations humanitaires ?

Quel est l’effet sur le long terme des ingérences occidentales dans le tiers monde ?

La vision traditionnelle du droit international, qui interdit l’ingérence unilatérale, est-elle vraiment dépassée ?

[Vision «occidentale» née du procès de Nuremberg et des accusations contre les responsables nazis. Accusés de «crime de guerre» pour avoir déclenché des guerres sans provocation et envahi des pays étrangers. C’est supposé être une nouvelle avancée du droit international. Avec D et T majuscule. Qu'on ne mettra pas ici. Car, ici, comme partout ailleurs, le «droit» et la «justice« sont à vendre et propriété des riches. Ou si on veut être moins cynique, disons que comme toute marchandise très désirable et dont la quantité est limitée elle sera au plus haut miseur. Plus vous êtes riches, plus vous en avez. Parmi les tabous nés de la fin du nazisme, il a ou avait l’interdiction de la torture. Accusation également portée contre les responsables nazis au même moment. Qui ne fit que redoubler leurs péchés. Comment avaient-ils pu faire ça? Et pour ça, on les reconnut coupable de «crime de guerre». Certains furent même pendus. Que reste-t-il de ces beaux principes? Les USA continuent d’attaquer qui ils veulent sous tous les prétextes pour les piller. Et, leurs avocats ont même reconnu le droit à la torture. Le mot «scrupule» ou les mots «absence de scrupule» doivent être étudiés.]

Notre histoire et notre mode de développement nous donnent-t-ils le droit de dire aux autres pays ce qu’ils doivent faire ?

[Quand on pense que les États d'Amérique du Sud et du Nord ont été créé par des immigrants européens sur les tombes des habitants locaux génocidés par eux.]

[On devrait avoir comme on dit ici: une petite gêne.]

Lorsque l’on parle de droits de l’homme, pense-t-on aussi aux droits économiques et sociaux ? Si oui, ces droits sont-il toujours compatibles avec les droits politiques et individuels ? Et s’ils ne le sont pas, comment établir des priorités entre différents types de droits ?

Par ailleurs, on peut également poser un certain nombre de questions aux mouvements progressistes, pacifistes ou écologistes.

Ces mouvements ne prennent-ils pas trop vite pour argent comptant les déclarations des médias et des dirigeants occidentaux ?

En particulier, les dirigeants du tiers monde démonisés par l’Occident sont-ils vraiment de nouveaux Hitler, face auxquels toute compromission équivaudrait à un nouveau Munich ?

La construction européenne offre-t-elle un espoir d’alternative face à l’hégémonie états-unienne ?

La politique d’ingérence est-elle réellement internationaliste ?

Finalement, on peut proposer une autre démarche politique que celle de l’ingérence, fondée sur une vision radicalement différente des rapports Nord-Sud et sur une volonté de remettre la critique de l’impérialisme au centre de nos préoccupations politiques.

Cette démarche peut contribuer à la renaissance d’une opposition ferme et sans complexe aux agressions américaines présentes et futures.