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SCÈNE DE DÉSESPOIR ET D'EMBOUTEILLAGE AU PONT LAPORTE

LA PATIENCE DES AUTOMOBILISTES A ÉTÉ MISE À RUDE ÉPREUVE.

Matthieu Boivin

12 août 2011
Le Soleil
http://www.cyberpresse.ca/le-soleil/actualites/justice-et-faits-divers/201108/12/01-4425494-scene-de-desespoir-et-dembouteillage-au-pont-laporte.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_vous_suggere_4425674_article_POS1

Le pont Pierre-Laporte a été fermé durant près de quatre heures et demie dans les deux directions, vendredi matin, en raison de la présence au sommet de la structure d'une femme désespérée de 55 ans.

Cette fermeture a provoqué d'immenses bouchons de circulation des deux côtés du fleuve Saint-Laurent, ce qui a bien sûr eu pour effet de mettre la patience des automobilistes à rude épreuve.

La femme en question a abandonné son véhicule du côté sud du pont vers 3h30, pour ensuite se rendre au sommet de la structure en grimpant sur un des piliers.

Le 9-1-1 a alors reçu de nombreux appels pour signaler la présence de la femme originaire de Saint-Jean-Chrysostome.

Vers 4h, le pont a été fermé dans les deux directions, par mesure de sécurité.

Comme la femme était en mesure de circuler au-dessus de toutes les voies du pont, les policiers n'ont pris aucun risque et ont complètement bloqué la circulation sur cette infrastructure de transport névralgique dans la grande région de Québec.

Négociateurs et membres du Groupe tactique d'intervention (GTI) de la Sûreté du Québec (SQ) ont été appelés sur les lieux, et des discussions ont alors été lancées entre la femme désespérée et les policiers.

Peu après 7h30, des membres du GTI ont rejoint la dame au sommet, pour ensuite la faire descendre en toute sécurité.

Elle a été transportée à l'hôpital.

La dame sera interrogée par des enquêteurs de la SQ et un rapport d'enquête sera éventuellement soumis à un procureur de la Couronne, afin de déterminer si des accusations criminelles pourraient être déposées.

Le pont a été rouvert à la circulation en direction nord peu après 8h05, et à 8h30, en direction sud.

Il aura fallu de longues minutes, voire plus d'une heure afin de débloquer les différents axes routiers qui ont été bouchés à la suite de cette fermeture.

Installés aux différentes intersections importantes, les policiers de Québec et de Lévis ont pris le tout en main, afin de faciliter le retour à une circulation plus fluide.

Le porte-parole de la Sûreté du Québec (SQ), Richard Gagné, comprend que cette fermeture a dû enrager les automobilistes, mais il explique que dans les circonstances, l'intervention s'est déroulée assez rapidement et que la priorité, c'était de sauver la femme qui avait des tendances suicidaires.

«Notre priorité, c'était la vie de cette dame, a-t-il affirmé. On comprend que pour les automobilistes, ça ne va jamais assez vite. Mais dans les circonstances, on estime que l'opération s'est déroulée assez rapidement. Il y avait beaucoup de personnel et d'équipement à emmener sur les lieux. Une telle opération d'envergure n'est probablement jamais arrivée sur le pont Pierre-Laporte, car je ne me rappelle pas qu'on soit allé chercher une personne au sommet de ce pont.»

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SUR LE PONT PIERRE-LAPORTE

UNE DÉSESPÉRÉE BLOQUE LA CIRCULATION, TRANSPORTS QUÉBEC SONGE À DES « BARRIÈRES ANTI-SUICIDE »

Kathleen Frenette

12/08/2011
18 août 2011
Agence QMI
et TVA Nouvelles
Journal le Peuple Lévis.
http://fr.canoe.ca/archives/infos/societe/2011/08/20110812-095425.html

Le geste de désespoir d’une dame de 55 ans, qui a causé d’immenses bouchons de circulation des deux côtés du pont Pierre-Laporte, tant à Québec que sur la Rive-Sud du Saint-Laurent, vendredi matin, pourrait inciter Transports Québec à installer des « barrières anti-suicide ».

La femme, qui a finalement eu la vie sauve, avait abandonné sa voiture sur le pont vers 3 h 30, avant de l'escalader et de se placer au sommet d'un pilier.

Vers 4 h, les policiers ont dû fermer le pont dans les deux directions.

Les policiers ont rapidement sécurisé les lieux, bloquant une partie de la route, avant qu’un négociateur ne se rende sur les lieux pour entrer en contact avec la dame.

Vers 7 h 15, le groupe d’intervention tactique de la Sûreté du Québec est arrivé sur les lieux, et vers 7 h 40, la désespérée était revenue sur la terre ferme puis transportée à l’hôpital.

Le pont Pierre-Laporte a été rouvert en direction nord à 8 h 05 et la circulation complète a été rétablie vers 8 h 30.

PAS DE BARRIÈRES CONTINUES

Il n'y a pas de « barrières anti-suicide » continues sur le pont Pierre-Laporte. Celles qui s'y trouvaient ont été enlevées en 2006 parce qu'elles endommageaient les câbles de soutien. On n'y trouve donc que des barrières de petite dimension, à certains points stratégiques.

Au ministère des Transports, on envisage d'installer des barrières du même type que celles qu'on trouve sur le pont Jacques-Cartier à Montréal.

[Qui était devenu le point de focalisation de tous les suicidaires de la province. Qui arrivaient d’un peu partout, se louait une chambre dans les environs. Allaient faire un tour vers leur destination finale puis retournaient se coucher en attendant d’avoir l’inspiration. Il semble que la pose de barrière nuise à la motivation. Mais chaque semaine, des gens sautent devant le métro. À tel point qu’on n’en parle plus de peur de faire de la publicité. Ce qu’on devrait faire étant donné les résultats : beaucoup ne meurent pas. Mais restent salement endommagés. Ce qui leur donne probablement une autre raison de mourir. Ou les calme définitivement. Ce qui arrive aussi. Aussi curieux que ça paraisse : un suicide raté mais qui a failli réussir tout en vous laissé infirme a des effets euphorisants ou philosophants. Sans que le patient trouve la joie de vivre, il se peut que le choc modifie les combinaisons chimiques du cerveau. Bouillon chimique différents de celui du commun des mortels (qui leur fera endurer n’importe quoi avec résignation) (et voter pour messieurs Labeaume, Charest et Harper avec une délection surprenante pour qui n'a pas leur handicap intellectuel), qui était à l’origine de leurs pensées morbides. Par contre, une simple tentative de suicide brouillonne et n’importe comment ne produira pas cet effet. On essayera de mieux faire la prochaine fois. Ainsi une femme avait l'habitude fortement déconseillée d'ouvrir la porte de son taxi en marche et de sauter en pleine circulation. Vilaine habitude que l'on essaya de freiner. Sans grand effet jusqu'à ce que la xième tentative soit la bonne. Si les autres autos ou camions avaient pu arrêter à temps ou tenté de l'éviter avec un succès relatif, un des camions suivant ne put rien faire d'autre que d'obéir aux simples lois de la physique d'un corps en mouvent sur une ligne droite. On conseillera peut-être aux thérapeutes de tirer dans la poitrine (évitant le cœur, les poumons et l’estomac ou autre organe vital) ce qui pourrait avoir des effets bienfaisants. Il faudrait qu’un esprit supérieur comme le docteur Mailloux se penche sur la question. Un esprit de moindre envergure (mais tout de même impressionnant) comme le professeur Bulle se demandera tout de même s’il faut obliger à vivre ceux qui ne peuvent supporter la (leur) vie. Et souffre d'une forme d’allergie semblable à celle qui donne des rougeurs et des boutons au contact des arachides ou fera grossir la langue jusqu’à vous étouffer. Que faire avec les candidats au deuil trop maladroits ou peureux pour aller au bout de leur pensée ? Peut-être leur faudrait remplir une feuille en plusieurs copies (jaune-bleue, blanche) ou attendre la première tentative expressionniste ratée. L’ingestion d’aspirine ne comptant pas.]

Il faudra cependant procéder à des essais en soufflerie avant de les installer parce que le pont Pierre-Laporte, qui en est un suspendu, est régulièrement soumis à de forts vents.

De plus, on craint que ces barrières le fassent osciller.

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EN VIDÉO:

Fermeture du pont Pierre-Laporte: Entrevue

http://fr.video.canoe.tv/video/1107286964001

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VAGUE DE DÉTRESSE À LÉVIS

Marc Allard

Le Soleil

13 août 2011
http://www.cyberpresse.ca/le-soleil/actualites/societe/201108/12/01-4425675-vague-de-detresse-a-levis.php

C'est sans doute un hasard si la femme de 55 ans qui menaçait de se suicider en se jetant en bas du pont Pierre-Laporte, vendredi matin, vient de Lévis.

La femme désespérée aurait pu habiter à Québec ou dans n'importe quelle autre ville. Sauf que, pour la police de Lévis, ce genre de hasard arrive un peu trop souvent ces derniers temps.

Depuis environ un mois, les policiers lévisiens sont confrontés à une vague de détresse.

Du 1er juillet au 5 août, les policiers sont intervenus auprès de 21 personnes qui ont essayé de se tuer - sans compter les quatre qui sont parvenues à s'enlever la vie.

Durant la même période, l'an dernier, il y avait eu près d'une dizaine de tentatives de suicide de moins.

Difficile de dire si cette hausse, qui poursuit une tendance amorcée depuis le début de l'année à Lévis, n'est qu'un coup du sort.

Or, quand un policier doit se rendre au domicile d'une jeune femme qui a avalé une trentaine d'Advil, décrocher un homme qui s'est pendu dans son sous-sol et qu'en l'espace de deux nuits, lui et ses collègues ont reçu cinq appels de la sorte, ça ne peut qu'être préoccupant.

«On ne peut pas être insensibles à ça»,

dit Patrice Gagnon, porte-parole de la police de Lévis.

«C'est de la détresse humaine. Quand tu en as deux dans un shift, t'arrives chez vous, et t'es brûlé. On s'en parle entre nous, et on se dit : "Ouais, ç'a été vraiment difficile aujourd'hui".»

TRÈS DIFFICILE À EXPLIQUER

Pour Garance Beaulieu, psychologue et responsable de la prévention du suicide au CSSS Alphonse-Desjardins, qui compte Lévis et les MRC de Bellechasse, de Lotbinière et de la Nouvelle-Beauce sur son territoire, une hausse des tentatives de suicide comme celle qui se dessine à Lévis est toujours très difficile à expliquer.

En général, dit-il, les gens qui tentent de se suicider ont accumulé une série d'échecs - amoureux, familiaux, professionnels, financiers, etc. - et deviennent profondément déprimés.

Ils se mettent alors à tout voir avec des «lunettes noires», souligne M. Beaulieu.

«C'est la dépression qui tue.»

Catherine Carignan, de l'Association québécoise de prévention du suicide, rappelle que l'important, pour les personnes en détresse et qui ont des idées suicidaires, ou pour leurs proches, c'est de ne pas rester isolées et d'en parler.

Le Québec, souligne-t-elle, dispose d'une ligne provinciale - 1-866-APPELLE (277-3553) - qu'il suffit de joindre pour parler à un intervenant de sa région formé et compétent, 24 heures sur 24, sept jours sur sept.

Dans la Chaudière-Appalaches, les gens entrent en contact avec un intervenant d'Urgence-Détresse et, à Québec, du Centre de prévention du suicide de Québec.

Le seul fait de se confier, explique Mme Carignan, aide les personnes aux idées suicidaires à trouver des solutions aux problèmes qui les font souffrir.

Et, très souvent, cela évite à leurs proches de devoir un jour appeler le 9-1-1.

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PONT PIERRE-LAPORTE: INSTALLATION PROCHAINE D'UNE CLÔTURE ANTISUICIDE

Marc Allard

13 août 2011
Le Soleil
http://www.cyberpresse.ca/le-soleil/actualites/justice-et-faits-divers/201108/12/01-4425674-pont-pierre-laporte-installation-prochaine-dune-cloture-antisuicide.php

Après avoir enlevé des barrières antisuicide sur le pont Pierre-Laporte il y a cinq ans, le ministère des Transports du Québec (MTQ) a maintenant l'intention d'installer une clôture antisaut comme celle du pont Jacques-Cartier afin d'éviter que des désespérés grimpent sur la structure pour s'enlever la vie.

À court terme, le MTQ compte réinstaller les barrières enlevées en 2006, en attendant que des tests donnent le feu vert à l'installation d'une clôture, a indiqué hier Guillaume Beaurivage, porte-parole du Ministère.

Cette mesure a été précipitée par la fermeture du pont Pierre-Laporte, hier matin, durant quatre heures et demie, alors qu'une femme de 55 ans menaçait de se jeter du sommet d'un des piliers du pont.

«C'est sûr que des événements comme ça, ça a le don de faire accélérer les choses un peu», dit M. Beaurivage.

CÂBLES ENDOMMAGÉS

Selon le porte-parole du MTQ, le pont Pierre-Laporte était doté de barrières antisuicide «depuis plusieurs années» avant qu'elles soient retirées en 2006. Après avoir constaté que les barrières endommageaient les câbles du pont, précise Guillaume Beaurivage, des experts du MTQ avaient conseillé qu'elles soient enlevées.

«Dans un avenir rapproché», le MTQ a l'intention d'installer une clôture antisaut comme celle du pont Jacques-Cartier, à Montréal.

L'installation d'une telle clôture sur le pont Pierre-Laporte semble toutefois plus compliquée.

«Con­trairement au pont Jacques-Cartier, c'est un pont suspendu, souligne M. Beaurivage. Donc, quand il est question d'ajouter une structure supplémentaire à un pont suspendu, il faut faire des tests en soufflerie, à cause des forts vents, pour ne pas que ça nuise à la sécurité du pont et à sa solidité.»

Le MTQ amorcera bientôt une série d'essais pour s'assurer que l'ajout d'une clôture antisuicide ne nuira pas au pont Pierre-Laporte. Si les tests sont concluants, elle sera installée.

RÉDUCTION DES SUICIDES

Installée en 2004, la clôture de métal du pont Jacques-Cartier, qui est recourbée au-dessus du parapet, a permis de réduire les suicides de 11 à 3 par année sur le pont montréalais.

En 2002, un groupe de travail mis sur pied à la demande du coroner Paul Dionne avait conclu que l'installation d'une barrière antisaut sur le pont Jacques-Cartier permettrait de réduire les suicides.

À l'époque, le pont montréalais détenait le triste record du plus grand nombre de suicides par année après le Golden Gate Bridge, à San Francisco.

Les suicides sur le pont Pierre-Laporte sont plus rares, indique Guillaume Beaurivage.

Quelques fois par année, les policiers interviennent, comme hier, pour décourager des désespérés qui grimpent sur la structure. Mais parfois, certains sautent.

En 2009, par exemple, François Néron, 20 ans, s'est suicidé en sautant du pont Pierre-Laporte.

Le jeune homme était porté disparu après un accident de la circulation survenu en pleine nuit sur le pont. Mais des images des caméras de surveillance du MTQ ont révélé qu'il s'était jeté du haut de la structure.

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UN PONT SÉCURITAIRE POUR TOUS
RECOMMANDATIONS DU GROUPE DE TRAVAIL SUR LES SUICIDES DEPUIS LE PONT JACQUES-CARTIER

Oct. 2002
http://collections.banq.qc.ca/ark:/52327/bs57375

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MOURIR DIGNEMENT ET LIBREMENT
COMPASSION DIGNITÉ LIBRE-CHOIX

http://www.yvonbureau.com/