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Stephen Harper est un personnage étonnant. Il affirme avec candeur que nous ne devons pas trop nous soucier des marchés boursiers, pour nous concentrer sur la création de richesse.
Pourtant, la chute des cours actuelle représente effectivement une vaste destruction de richesse, de plusieurs centaines de milliards de dollars, voire des trillions.
En fait, il serait peut-être plus adéquat d’affirmer qu’il s’agit d’un processus de transfère de richesse, où des gros opérateurs boursiers on eu vent de la décision de S&P avant l’heure, en ont profité pour vendre leurs titres sans raison apparente,
ont probablement fait du sort selling, et magasinent maintenant des millions d’actions à rabais.
Dans l’aventure, ce sont les petits épargnants qui se seront fait flouer, qui auront vu leurs économies durement gagnées se volatiliser comme neige au soleil.
Concrètement, cela représente une retraite avec moins d’argent, l’achat d’une voiture qui devra être reporté, une mise de fonds moins importante sur l’hypothèque d’une maison, etc.
Les entreprises inscrites en bourse n’auront pas été épargnées elles non plus, puisque leurs valeurs auront été affectées par l’effondrement des cours, les rendant vulnérables à des prises de contrôle hostiles, ou les mettant en position de faiblesse lors de la négociation d’un prêt, etc.
Donc, ne vous en déplaise, Monsieur Harper, la bourse à une influence importante sur l’économie.
La vérité, c’est que les marchés financiers sont désormais contrôlés par une mafia d’opérateur sans scrupules, notamment à Wall Street, opérateurs qui s’empiffrent sans vergogne sur les fruits de notre labeur, qui détournent, sans travail utile, notre véritable création de richesse.
En fait, ce que les citoyens attendent, Monsieur Harper, c’est justement des leaders honnêtes qui auront le courage de s’attaquer au problème, la volonté de remettre de l’ordre dans ces écuries d’Augias et de réguler à nouveau les pratiques débridées des marchés financiers.
[Ceci aurait dû être fait en 2008 lors de la «Crise» publique. Ce que les médias (tous au service de la classe dirigeante et des dirigeants de la classe dirigeante ou gouvernement parallèle) n'ont pas osé appelé Krash pour éviter d'épeurer les petits investisseurs. Déjà assez humides comme ça. Ils fallaient éviter qu'ils vendent eux-aussi en panique. Faisant davantage s'écrouler les cours. Tant qu'à y être. Et il fallait qu'ils remettent leur mise au jeu une fois que tout serait revenu à la normalité. Ce qu'ils on fait comme de bons petits lemmings. Quand au retour à la normalité ... Ça n'a jamais été le cas. Comme dans les films de zombies. Nous sommes tous morts en 2008. Mais sans le savoir. Et comme on l'a vu par la suite (et dans les films) on peut très bien imiter la vie tout en étant mort. Si tout le monde est mort personne ne s'en aperçoit. Sans l'intervention des États (dont les Libertariens et Républicains disent tant de mal) on aurait eu 1929 bis. Il va de soi que les États se sont endettés (!) pour sauver les riches et les jouets des riches et que selon le dicton des pessimistes: une bonne action est toujours punie! On leur demande maintenant de payer leurs «dettes» en $ imaginaire. Ce qu'ils sont et seront incapables de faire d'où de nouveau «l'incertitude» des Marchés particulièrement irritable. Ils sont eux-mêmes très irritants. La Banque Centrale US vient de dire qu'on va prêter aux banques à zéro (0) % d'intérêt ce qui les a rassuré. Brièvement. Elle vont reprêter l'$ a du 5 ou 10 % mais ce n'est pas assez. Et les banques se sont ruées sur les actions qu'elles venaient d'écouler à bas prix ce qui a fait remonter les cours. Mais ces «prêts» sont de nouvelles dettes dans le monde imaginaire d'Alice au Pays de Merveilles et des vibrateurs magiques à 10 vitesses. Et ces «prêts» ne seront pas payés. Ni même les «intérêts» de ces «prêts» d'où de nouvelles inquiétudes du Marché. On aura le choix entre une inflation digne de l'Allemagne pré-nazie ou d'effacer les dettes. On peut imaginer les lamentations des milliardaires dans leur couettes de duvet d'oie des neige. ]
Malheureusement, ne vous en déplaise, Monsieur Harper, je considère que vous faites parti davantage du problème, que de la solution.
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LA CRÉATION DE LA RICHESSE D'ABORD, SELON HARPER
9 août 2011
http://www.radio-canada.ca/nouvelles/Economie/2011/08/09/010-harper-bourses-bresil.shtml
Il y a 7 ans
