dimanche 31 janvier 2010
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ÉGLISE ST-VINCENT-DE-PAUL, MAINTENANT DÉMOLIE. SANS PLÂTRE EN SANS SCULPTURE.
Photo (2068) de Maera
Cette photo à été présentée, en mars 2007, dans l'exposition "Tous Photographes" au Musée de Lausanne en Suisse.
Abendlicht dit :
aaaaaaw c'est triste à regarder..... Ah vraiment ¸¸ca me fait quelque chose. J'avais jamais vu en dedans. Je me doutais que c'était beau.... (soupir) ~:o/
Moi si j'étais celle qui peux décider que faire avecla facade qui reste, je laisserais le tout comme ça, peut-être avec un peu de finition... et je regarderais le ciel et la ville à travers la porte et les fenêtres...
Maera dit :
D'accord avec toi.
J'ai pas été assez rapide, même... j'aurais aimé voir avec les plâtres sur les colonnes. Ça devait être magnifiques.
C'était géant se promener là-dedans, surtout arrivé sur le toit... cette impression de ... je sais pas comment dire... pas de puissance comme un dieu, mais l'impression de possèder quelque chose de plus... Feeling un peu irréel... Tu surplombe la ville avec tous ces habitants, que tu observe et qui ne soupçonnent pas ta présence et ton regard...
En plus avec un vent doux et tiède... t'as l'impression que tu pourrais s'envoler.
Em Kâ Bé (alias Moine Boudeur) dit :
C'est fou. C'était immense. Comment être passé devant pendant tant d'années et jamais n'y avoir mis les pieds. Merci de l'avoir fait.
Cela devait être devenu prohibitif à chauffer...
guil3433 dit :
wow j'ai jamais réussi a visiter d'église abandonnée du 19 e siècle seulement 2 du 20e siecle, 1936 et 1958..c'était pas mal moins impressionnant que ça !!
Maera dit :
C'est vraiment impressionnant visiter des vielles églises. Abandonnées ou pas... Celle là avait encore un autre étage au dessus de la voute du plafond.
À montréal vous avez pas mal plus de trucs à explorer qu'ici à Québec.
Des églises abandonnées doit y en avoir d'autres... Sauf que je te gage qu'ils les tranforment assez vite en condos =(. Quelle poisse!!
@ guil3433 -- Mais toi, tu as visité celle à St-Henri ? j'oublie son nom. Celle avec l'histoire des butterboxes babies écrite sur un mur du sous-sol. J'ai lu un peu sur le forum de UER, ils disaient pas grand chose au sujet de cette histoire, mais y'avait quand même des photos supplémentaires intéressantes. Mais j'ai fais mes recherches sur google.... Sombre histoire.
Abendlicht dit :
*soupir* à Québec...
Il vont détruire Notre-Dame-de-Grâce, (pas recyclée pour cause de problème de structure,
Notre-Dame-de-Pitié... EH! c'est la Paroisse de mon enfance!! Enfin... elle n'a pas d'Intérêt Historique alors à terre...
Et la plus Triste c'est Ste-Odile! L'Église ronde elle est magnifique à l'Intérieur on dirait une araignée au plafond... Je l'ai bien connue aussi celle là... à terre!! Il ne peuvent pas la garder il y a de l'Amiante dans les murs...!
Et d'autres à suivre.. Au moins les condos ça garde les bâtisses et ça loge des gens... mais en les jetant à terre le terrain peut devenir n'importe quoi ensuite. Enfin... y'a pu de monde à la messe alors...
Maera dit :
@ Abendlicht -- Elles sont encore debout toutes les 2 ? Si oui on pourrait se programmer des tites randonnées pédestre... J'en connais une autre dans St-Sauveur, elle est d'un moindre intéret au niveau architecturale, très sobre en fait. Mais ça vaut toujours quand même le fait de perdre une d'après-midi.
Abendlicht dit :
Oui! je suis d'accord... je suis un peu occupée ces jours-ci pour une semaine ou deux... mais ensuite effectivement çavaut la peine, ne serait-ce que pour fixer le décor tel qu'il était avec ces églises. Les gens oublient vite et les générations suivantes n'ont plus de témoins.... ~:o)
... Elles sont debout encore pour un petit bout. J'ai lu ça dans le journal la semaine dernière. deux sont encore actives pour le moment... Faudrait que j'aille faire un tour à la Messe! hehehe!
lordhorsey dit :
How totally sad. Would that beautiful buildings like this could be saved. St. Vincent pray for us.
Maera dit :
This church has been demolished this autumn. Thats really sad.
Posté il y a 36 mois. ( permalien )
Christian & Cie • dit :
Triste...
Maera dit :
Extremement triste, j'ose à peine imaginer de quoi a pu avoir l'air cette église à ses grandes heures...
Photo (2068) de Maera
Cette photo à été présentée, en mars 2007, dans l'exposition "Tous Photographes" au Musée de Lausanne en Suisse.
Abendlicht dit :
aaaaaaw c'est triste à regarder..... Ah vraiment ¸¸ca me fait quelque chose. J'avais jamais vu en dedans. Je me doutais que c'était beau.... (soupir) ~:o/
Moi si j'étais celle qui peux décider que faire avecla facade qui reste, je laisserais le tout comme ça, peut-être avec un peu de finition... et je regarderais le ciel et la ville à travers la porte et les fenêtres...
Maera dit :
D'accord avec toi.
J'ai pas été assez rapide, même... j'aurais aimé voir avec les plâtres sur les colonnes. Ça devait être magnifiques.
C'était géant se promener là-dedans, surtout arrivé sur le toit... cette impression de ... je sais pas comment dire... pas de puissance comme un dieu, mais l'impression de possèder quelque chose de plus... Feeling un peu irréel... Tu surplombe la ville avec tous ces habitants, que tu observe et qui ne soupçonnent pas ta présence et ton regard...
En plus avec un vent doux et tiède... t'as l'impression que tu pourrais s'envoler.
Em Kâ Bé (alias Moine Boudeur) dit :
C'est fou. C'était immense. Comment être passé devant pendant tant d'années et jamais n'y avoir mis les pieds. Merci de l'avoir fait.
Cela devait être devenu prohibitif à chauffer...
guil3433 dit :
wow j'ai jamais réussi a visiter d'église abandonnée du 19 e siècle seulement 2 du 20e siecle, 1936 et 1958..c'était pas mal moins impressionnant que ça !!
Maera dit :
C'est vraiment impressionnant visiter des vielles églises. Abandonnées ou pas... Celle là avait encore un autre étage au dessus de la voute du plafond.
À montréal vous avez pas mal plus de trucs à explorer qu'ici à Québec.
Des églises abandonnées doit y en avoir d'autres... Sauf que je te gage qu'ils les tranforment assez vite en condos =(. Quelle poisse!!
@ guil3433 -- Mais toi, tu as visité celle à St-Henri ? j'oublie son nom. Celle avec l'histoire des butterboxes babies écrite sur un mur du sous-sol. J'ai lu un peu sur le forum de UER, ils disaient pas grand chose au sujet de cette histoire, mais y'avait quand même des photos supplémentaires intéressantes. Mais j'ai fais mes recherches sur google.... Sombre histoire.
Abendlicht dit :
*soupir* à Québec...
Il vont détruire Notre-Dame-de-Grâce, (pas recyclée pour cause de problème de structure,
Notre-Dame-de-Pitié... EH! c'est la Paroisse de mon enfance!! Enfin... elle n'a pas d'Intérêt Historique alors à terre...
Et la plus Triste c'est Ste-Odile! L'Église ronde elle est magnifique à l'Intérieur on dirait une araignée au plafond... Je l'ai bien connue aussi celle là... à terre!! Il ne peuvent pas la garder il y a de l'Amiante dans les murs...!
Et d'autres à suivre.. Au moins les condos ça garde les bâtisses et ça loge des gens... mais en les jetant à terre le terrain peut devenir n'importe quoi ensuite. Enfin... y'a pu de monde à la messe alors...
Maera dit :
@ Abendlicht -- Elles sont encore debout toutes les 2 ? Si oui on pourrait se programmer des tites randonnées pédestre... J'en connais une autre dans St-Sauveur, elle est d'un moindre intéret au niveau architecturale, très sobre en fait. Mais ça vaut toujours quand même le fait de perdre une d'après-midi.
Abendlicht dit :
Oui! je suis d'accord... je suis un peu occupée ces jours-ci pour une semaine ou deux... mais ensuite effectivement çavaut la peine, ne serait-ce que pour fixer le décor tel qu'il était avec ces églises. Les gens oublient vite et les générations suivantes n'ont plus de témoins.... ~:o)
... Elles sont debout encore pour un petit bout. J'ai lu ça dans le journal la semaine dernière. deux sont encore actives pour le moment... Faudrait que j'aille faire un tour à la Messe! hehehe!
lordhorsey dit :
How totally sad. Would that beautiful buildings like this could be saved. St. Vincent pray for us.
Maera dit :
This church has been demolished this autumn. Thats really sad.
Posté il y a 36 mois. ( permalien )
Christian & Cie • dit :
Triste...
Maera dit :
Extremement triste, j'ose à peine imaginer de quoi a pu avoir l'air cette église à ses grandes heures...
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Photo. Maera
http://www.flickr.com/photos/maera/2213141025/in/photostream/
Après des années d'abandon...
et d'aussi merveilleuses années de squattage...
Les vautours ont finis par avoir leur proie...
jusqu'à ce qu'il n'est reste pratiquement plus rien...
Maera
http://www.flickr.com/photos/maera/2213141025/in/photostream/
Après des années d'abandon...
et d'aussi merveilleuses années de squattage...
Les vautours ont finis par avoir leur proie...
jusqu'à ce qu'il n'est reste pratiquement plus rien...
Maera
2065
Maera dit:
http://www.flickr.com/photos/maera/2213139409/
Triste qu'une si belle église être détruite.
Et que notre patrimoine religieux au Québec (Province), celui de nos grand-parents et de nos arrière-grand-parents, soit vendu ailleurs, parce qu'ici les gens ne reconnaissent pas sa valeur ou ne sont peut-être pas prêt à mettre le prix pour le garder ici.
Je suis athée. Mais il s'agit tout de même de notre culture et de notre histoire, sans parler de l'inestimable intérêt architectural. Ces gens étaient extremement pauvres, et en y contribuant tous ils ont su bâtir de magnifiques monuments, comparable à ce que l'on en voit en France, terre de beaucop de nos ancêtres. De nos jours il en coûterait plusieurs millions uniquement pour construire 1 seule de ces églises.
J'aime l'architecture, l'histoire, j'aime les objets et les endroits qui ont véçus, un peu comme-ci ils avaient une âme. Je respecte et suis émue en pensant à leur vie d'avant.
De magnifiques réalisations architecturales réduit souvent en projets de condos... d'une certaine façon, je trouve ça vulgaire.
Tout ceci est très triste. :(
http://www.flickr.com/photos/maera/2213139409/
Triste qu'une si belle église être détruite.
Et que notre patrimoine religieux au Québec (Province), celui de nos grand-parents et de nos arrière-grand-parents, soit vendu ailleurs, parce qu'ici les gens ne reconnaissent pas sa valeur ou ne sont peut-être pas prêt à mettre le prix pour le garder ici.
Je suis athée. Mais il s'agit tout de même de notre culture et de notre histoire, sans parler de l'inestimable intérêt architectural. Ces gens étaient extremement pauvres, et en y contribuant tous ils ont su bâtir de magnifiques monuments, comparable à ce que l'on en voit en France, terre de beaucop de nos ancêtres. De nos jours il en coûterait plusieurs millions uniquement pour construire 1 seule de ces églises.
J'aime l'architecture, l'histoire, j'aime les objets et les endroits qui ont véçus, un peu comme-ci ils avaient une âme. Je respecte et suis émue en pensant à leur vie d'avant.
De magnifiques réalisations architecturales réduit souvent en projets de condos... d'une certaine façon, je trouve ça vulgaire.
Tout ceci est très triste. :(
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LE DÉVELOPPEMENT DES GRANDS CENTRES : LA BATAILLE DU FONCIER
Septembre 2009
Front d'action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU)
http://www.frapru.qc.ca/spip.php?article394
Partout sur la planète, dans les grandes villes, le prix de l’immobilier connaît une spéculation effrénée... et ce n’est pas près de s’arrêter.
D’ici 20 ans, on évalue que 75 % de la population mondiale vivra en milieu urbain, accroissant d’autant la pression sur le prix du foncier [1].
En concurrence féroce pour attirer ou maintenir sur leur territoire les entreprises, leurs sièges sociaux et leurs installations de production, les grandes villes consentent souvent à la démolition de leurs quartiers anciens.
Elles font de la place pour accueillir des nouvelles constructions plus denses... rapportant plus de taxes foncières.
Dans tous les cas, les victimes de cette lutte pour la plus-value dans l’immobilier sont les gens à faible revenu et les réfugiés économiques ou climatiques qui doivent rester aux portes des villes parce qu’on n’y trouve plus de logements abordables, ou ceux qui y demeurent et en sont expulsés pour faire place aux tours à condos ou à bureaux.
MONTRÉAL LIVRÉE AUX PROMOTEURS
Depuis huit ans, l’administration montréalaise a livré des grands pans de l’arrondissement Ville-Marie aux promoteurs.
Que ce soit dans le Quartier des spectacles, dans la Cité du multimédia, dans la Cité internationale, ou autour de Faubourg Québec, elle a autorisé la construction de projets de plus en plus denses, dépassant largement le nombre d’étages qu’on y trouvait jusque là.
Elle a même autorisé le promoteur Devimco à raser tout un quartier en bas de la côte Peel où le bâti est traditionnellement de 3 étages, pour le reconstruire sur le modèle du centre-ville... avec des commerces de banlieue (cherchez l’erreur !).
Pour limiter l’impact sur les ménages plus vulnérables, Montréal a adopté une stratégie d’inclusion incitant les développeurs à laisser une petite place dans leurs projets aux logements coopératifs et sans but lucratif [2].
Cela n’a pas fonctionné, pas plus que les 10 000 logements sociaux engagés par le maire Tremblay depuis 2001 n’ont suffi. Les loyers ont explosé dans le centre-ville [3] et les familles sont parties vers les arrondissements périphériques et les municipalités de banlieue.
Au final, Montréal est toujours en déficit migratoire [4] et l’écart s’est creusé entre la population traditionnelle des quartiers centraux, pour une part âgée et de plus en plus marginalisée et celle plus fortunée qui habite dans les nouvelles constructions résidentielles.
Les prochaines années seront critiques. Une multitude de projets sont sur la table [5] et risquent d’altérer définitivement le centre de la métropole.
À terme, on peut s’interroger sur la place qu’occuperont les gens à faible et à modeste revenus : en logement... ou dans la rue ?
À QUÉBEC, TOUT SE JOUE AUTOUR DU PARLEMENT
Dans la Vieille capitale, l’administration municipale révise l’aménagement d’un large territoire autour de la Colline parlementaire.
Le Plan particulier d’urbanisme (PPU) soumis à la consultation revoit les usages de plusieurs sites et envisage de densifier (encore !) les pourtours du quartier Saint-Jean-Baptiste.
Dans le quartier, on craint l’accroissement des résidences et des services pour touristes, au détriment des besoins locaux.
Le maire Labeaume, sans même attendre les résultats de la démarche, multiplie les interventions.
Il propose des nouvelles constructions résidentielles de prestige, en hauteur, pour s’harmoniser avec le Complexe G et Place Québec que le nouveau propriétaire veut surélever.
Simultanément, la Ville continue de recevoir et de traiter au cas par cas les demandes de permis et de dérogation de zonage.
Au Comité populaire Saint-Jean-Baptiste, on veut plutôt mettre un holà à la densification du quartier, l’un des plus densément construit au Canada.
On demande l’expropriation du site Saint-Vincent-de-Paul, sur lequel la compagnie Jaro veut ériger un hôtel de 8 étages, pour y construire plutôt des logements sociaux et y aménager un parc.
On souhaite l’inclusion de logements sociaux sur les sites privés en développement, tel le stationnement de l’Hôtel Delta, et on réclame l’usage exclusif des terrains appartenants à la Ville pour des nouveaux logements coopératifs ou sans but lucratif.
À GATINEAU, L’ÎLE DE HULL SOUS LA LOUPE DES URBANISTES
En 2007, à Gatineau, l’administration du maire Marc Bureau dresse un constat sombre de la situation de son centre-ville assis sur l’île de Hull. La trame urbaine est un gruyère à cause de la multiplication des stationnements.
La population a beaucoup diminué, 3000 personnes ayant été chassées par les projets immobiliers des gouvernements supérieurs au cours des années 60 et 70.
Les espaces à bureaux sont dispersés. Les portes du centre-ville, sur les berges de l’île, sont accaparées par les activités industrielles.
La Ville lance donc un grand projet de rénovation urbaine qui suscite espoir, mais aussi inquiétude au sein de la population : la municipalité veut installer 10 000 nouveaux résidants au cours des 15 prochaines années et pour y arriver, elle va soutenir activement la construction de 4000 nouveaux logements.
Tout en convenant que le centre-ville doit être densifié pour viabiliser les services, les groupes populaires réclament des mesures particulières pour garantir le maintien de la population actuelle dans l’île : de l’aide pour consolider le parc existant de logements sociaux et des engagements clairs en vue de poursuivre son développement. Des groupes demandent aussi un règlement d’inclusion pour rendre obligatoire la construction de nouveaux logements sociaux sur les grands sites en réhabilitation.
Les candidats et les candidates de toutes ces mairies ont un choix à faire. L’un d’eux pourrait être de laisser leurs centres-villes aux mains des promoteurs, dans l’espoir d’augmenter leur assiette fiscale, mais cela au risque d’aggraver la fracture sociale entre les pauvres et les riches.
L’autre option est plutôt d’accélérer le développement du logement social à dimension humaine dans les quartiers centraux, pour accueillir des nouvelles familles et soulager les problèmes de logement des ménages qui y sont déjà, améliorant alors le cadre de vie général.
Notes
[1] Anna Tibaijuka, secrétaire générale adjointe des Nations-Unies, directrice du programme Habitat de l’ONU (10 mai 2007).
[2] Voir « Faire plus et mieux à Montréal ».
[3] Les logements deux chambres à coucher ont augmenté de 39,8 % entre l’automne 2000 et l’automne 2008.
[4] Entre 2001 et 2006, le taux net annuel moyen de migration interne de Montréal, par rapport au reste du Québec, était de -1,1 %.
[5] Parmi les projets en voie de développement dans ou aux abords du centre-ville, il y a : le Centre hospitalier universitaire de Montréal dans l’est, le Centre universitaire de santé de McGill dans l’ouest, le redéveloppement du site de la Maison de Radio-Canada sur le boulevard René-Lévesque, le projet de Devimco en bas de la côte Peel, l’élargissement des installations de l’École de technologie supérieure juste à l’ouest, la réhabilitation du site de l’ancien centre de tri postal dans la Petite-Bourgogne, également dans le Sud-Ouest, la transformation de l’autoroute Bonaventure en boulevard urbain au sud-ouest du Vieux-Montréal, et d’autres encore...
Septembre 2009
Front d'action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU)
http://www.frapru.qc.ca/spip.php?article394
Partout sur la planète, dans les grandes villes, le prix de l’immobilier connaît une spéculation effrénée... et ce n’est pas près de s’arrêter.
D’ici 20 ans, on évalue que 75 % de la population mondiale vivra en milieu urbain, accroissant d’autant la pression sur le prix du foncier [1].
En concurrence féroce pour attirer ou maintenir sur leur territoire les entreprises, leurs sièges sociaux et leurs installations de production, les grandes villes consentent souvent à la démolition de leurs quartiers anciens.
Elles font de la place pour accueillir des nouvelles constructions plus denses... rapportant plus de taxes foncières.
Dans tous les cas, les victimes de cette lutte pour la plus-value dans l’immobilier sont les gens à faible revenu et les réfugiés économiques ou climatiques qui doivent rester aux portes des villes parce qu’on n’y trouve plus de logements abordables, ou ceux qui y demeurent et en sont expulsés pour faire place aux tours à condos ou à bureaux.
MONTRÉAL LIVRÉE AUX PROMOTEURS
Depuis huit ans, l’administration montréalaise a livré des grands pans de l’arrondissement Ville-Marie aux promoteurs.
Que ce soit dans le Quartier des spectacles, dans la Cité du multimédia, dans la Cité internationale, ou autour de Faubourg Québec, elle a autorisé la construction de projets de plus en plus denses, dépassant largement le nombre d’étages qu’on y trouvait jusque là.
Elle a même autorisé le promoteur Devimco à raser tout un quartier en bas de la côte Peel où le bâti est traditionnellement de 3 étages, pour le reconstruire sur le modèle du centre-ville... avec des commerces de banlieue (cherchez l’erreur !).
Pour limiter l’impact sur les ménages plus vulnérables, Montréal a adopté une stratégie d’inclusion incitant les développeurs à laisser une petite place dans leurs projets aux logements coopératifs et sans but lucratif [2].
Cela n’a pas fonctionné, pas plus que les 10 000 logements sociaux engagés par le maire Tremblay depuis 2001 n’ont suffi. Les loyers ont explosé dans le centre-ville [3] et les familles sont parties vers les arrondissements périphériques et les municipalités de banlieue.
Au final, Montréal est toujours en déficit migratoire [4] et l’écart s’est creusé entre la population traditionnelle des quartiers centraux, pour une part âgée et de plus en plus marginalisée et celle plus fortunée qui habite dans les nouvelles constructions résidentielles.
Les prochaines années seront critiques. Une multitude de projets sont sur la table [5] et risquent d’altérer définitivement le centre de la métropole.
À terme, on peut s’interroger sur la place qu’occuperont les gens à faible et à modeste revenus : en logement... ou dans la rue ?
À QUÉBEC, TOUT SE JOUE AUTOUR DU PARLEMENT
Dans la Vieille capitale, l’administration municipale révise l’aménagement d’un large territoire autour de la Colline parlementaire.
Le Plan particulier d’urbanisme (PPU) soumis à la consultation revoit les usages de plusieurs sites et envisage de densifier (encore !) les pourtours du quartier Saint-Jean-Baptiste.
Dans le quartier, on craint l’accroissement des résidences et des services pour touristes, au détriment des besoins locaux.
Le maire Labeaume, sans même attendre les résultats de la démarche, multiplie les interventions.
Il propose des nouvelles constructions résidentielles de prestige, en hauteur, pour s’harmoniser avec le Complexe G et Place Québec que le nouveau propriétaire veut surélever.
Simultanément, la Ville continue de recevoir et de traiter au cas par cas les demandes de permis et de dérogation de zonage.
Au Comité populaire Saint-Jean-Baptiste, on veut plutôt mettre un holà à la densification du quartier, l’un des plus densément construit au Canada.
On demande l’expropriation du site Saint-Vincent-de-Paul, sur lequel la compagnie Jaro veut ériger un hôtel de 8 étages, pour y construire plutôt des logements sociaux et y aménager un parc.
On souhaite l’inclusion de logements sociaux sur les sites privés en développement, tel le stationnement de l’Hôtel Delta, et on réclame l’usage exclusif des terrains appartenants à la Ville pour des nouveaux logements coopératifs ou sans but lucratif.
À GATINEAU, L’ÎLE DE HULL SOUS LA LOUPE DES URBANISTES
En 2007, à Gatineau, l’administration du maire Marc Bureau dresse un constat sombre de la situation de son centre-ville assis sur l’île de Hull. La trame urbaine est un gruyère à cause de la multiplication des stationnements.
La population a beaucoup diminué, 3000 personnes ayant été chassées par les projets immobiliers des gouvernements supérieurs au cours des années 60 et 70.
Les espaces à bureaux sont dispersés. Les portes du centre-ville, sur les berges de l’île, sont accaparées par les activités industrielles.
La Ville lance donc un grand projet de rénovation urbaine qui suscite espoir, mais aussi inquiétude au sein de la population : la municipalité veut installer 10 000 nouveaux résidants au cours des 15 prochaines années et pour y arriver, elle va soutenir activement la construction de 4000 nouveaux logements.
Tout en convenant que le centre-ville doit être densifié pour viabiliser les services, les groupes populaires réclament des mesures particulières pour garantir le maintien de la population actuelle dans l’île : de l’aide pour consolider le parc existant de logements sociaux et des engagements clairs en vue de poursuivre son développement. Des groupes demandent aussi un règlement d’inclusion pour rendre obligatoire la construction de nouveaux logements sociaux sur les grands sites en réhabilitation.
Les candidats et les candidates de toutes ces mairies ont un choix à faire. L’un d’eux pourrait être de laisser leurs centres-villes aux mains des promoteurs, dans l’espoir d’augmenter leur assiette fiscale, mais cela au risque d’aggraver la fracture sociale entre les pauvres et les riches.
L’autre option est plutôt d’accélérer le développement du logement social à dimension humaine dans les quartiers centraux, pour accueillir des nouvelles familles et soulager les problèmes de logement des ménages qui y sont déjà, améliorant alors le cadre de vie général.
Notes
[1] Anna Tibaijuka, secrétaire générale adjointe des Nations-Unies, directrice du programme Habitat de l’ONU (10 mai 2007).
[2] Voir « Faire plus et mieux à Montréal ».
[3] Les logements deux chambres à coucher ont augmenté de 39,8 % entre l’automne 2000 et l’automne 2008.
[4] Entre 2001 et 2006, le taux net annuel moyen de migration interne de Montréal, par rapport au reste du Québec, était de -1,1 %.
[5] Parmi les projets en voie de développement dans ou aux abords du centre-ville, il y a : le Centre hospitalier universitaire de Montréal dans l’est, le Centre universitaire de santé de McGill dans l’ouest, le redéveloppement du site de la Maison de Radio-Canada sur le boulevard René-Lévesque, le projet de Devimco en bas de la côte Peel, l’élargissement des installations de l’École de technologie supérieure juste à l’ouest, la réhabilitation du site de l’ancien centre de tri postal dans la Petite-Bourgogne, également dans le Sud-Ouest, la transformation de l’autoroute Bonaventure en boulevard urbain au sud-ouest du Vieux-Montréal, et d’autres encore...
*
Photo. Firstsream
http://www.flickr.com/photos/12191517@N05/31096377762062
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Photo. http://www.ledevoir.com/politique/quebec/183529/le-statut-de-patrimoine-mondial-de-quebec-est-en-jeu
*
La façade de l’église Saint-Vincent-de-Paul est érigée comme un monument à l’incapacité des administrations et des gouvernements à faire respecter leurs règlements sur le patrimoine culturel.
Au promoteur immobilier, j’ai envie de rappeler que personne ne visite le Vieux-Québec pour voir un hôtel; il faut une raison pour se déplacer dans la Vieille-Capitale et payer 175$ par nuitée. Aux gouvernements, j’ai envie de demander: quel autre projet occupe tellement votre temps que vous ne pouvez trouver une solution à celui-ci?
Marc Gauthier
Mon espace sur le Web consacré à l'art et à son histoire. Point focal: Québec
http://www.marcgauthier.com/blog/2008/12/31/5-occasions-ratees-lors-du-400e-de-quebec/
2059
Photo. Jonathan Houle
http://www.photographequebec.com/2009/04/lhorreur-lhorreur.html
This former church of the Old Quebec was aquired in 1998 and destroyed in 2007 by a hotel promoter. This monument, part of the Historic District of Old Quebec protected by the UNESCO, was torn down without the permission from the ministry of culture. From the St-Vincent-de-Paul church only remain the frontage and administrative inaction.
http://www.photographequebec.com/2009/04/lhorreur-lhorreur.html
This former church of the Old Quebec was aquired in 1998 and destroyed in 2007 by a hotel promoter. This monument, part of the Historic District of Old Quebec protected by the UNESCO, was torn down without the permission from the ministry of culture. From the St-Vincent-de-Paul church only remain the frontage and administrative inaction.
2058
2057
samedi 30 janvier 2010
2056. UNE PETITE CHANSON
WON'T GET FOOLED AGAIN - Special Edition Recut
2055
2054
2053
2052
2051
2050
Photo zestbienbeautouza
http://farm2.static.flickr.com/1106/1356563955_ea3c29cd8c.jpg
http://www.flickr.com/photos/20987409@N00/1356563955/
http://farm2.static.flickr.com/1106/1356563955_ea3c29cd8c.jpg
http://www.flickr.com/photos/20987409@N00/1356563955/
2049
2048
2047
Détournement d'image pieuse. Reiser (époque pieuse).
http://img120.imageshack.us/img120/1136/jesussentrainantreiserhcy3.jpg
http://stripsjournal.canalblog.com/archives/reiser/index.html
http://img120.imageshack.us/img120/1136/jesussentrainantreiserhcy3.jpg
http://stripsjournal.canalblog.com/archives/reiser/index.html
2046. UNE PETITE CHANSON. PAUSE CULTURELLE DE CIRCONSTANCE
Suicide Silence - Destruction of a Statue - BOLOGNA, ITALY
vendredi 29 janvier 2010
2045
2044
UN PROJET EXCEPTIONNEL POUR UN SITE EXCEPTIONNEL !
Anne Guérette, architecte
Conseillère municipale, district de Montcalm, arrondissement La Cité, Québec
04 février 2009
http://www.cyberpresse.ca/le-soleil/opinions/carrefour/200902/04/01-824135-un-projet-exceptionnel-pour-un-site-exceptionnel-.php
L'oeuvre d'art, dans laquelle est intégrée la façade déplacée du vieil immeuble, est née de l'imagination de l'architecte Pierre Martin et de l'artiste Florent Cousineau. Tous deux ont trimé sur différentes esquisses depuis 2003, l'année où M. Robitaille a annoncé qu'il voulait construire un hôtel de 300 chambres sur les lieux de l'ancien patro.
Que la façade de l'Église Saint-Vincent-de-Paul soit conservée, démolie, démantelée ou reconstruite, ce qui importe d'abord et avant tout c'est que la Ville de Québec mette tout en oeuvre pour assurer la réalisation d'un projet dont nous serons tous fiers, et ce, pour les générations à venir. Le site de l'ancien Patro Saint-Vincent-de-Paul qui a été démoli, dans l'illégalité, mérite rien de moins que le titre de « joyau contemporain du patrimoine mondial ». Situé sur un promontoire panoramique, au premier plan d'une magnifique perspective sur la ville patrimoniale, au coeur d'autres projets majeurs comme « Le Diamant » de Robert Lepage ou encore l'aménagement d'un lien Haute-Ville et Basse-Ville, ce site doit être développé dans un cadre parfaitement orchestré, en harmonie avec le potentiel et les contraintes du lieu. À mon avis, aucun permis ne devrait être délivré tant que la Ville n'a pas déterminé la vision globale de développement de ce noyau stratégique à l'entrée de notre ville. La Ville de Québec est la première responsable de l'aménagement de son territoire. Elle peut, et doit se placer la première en lice pour orienter l'avenir de ce site exceptionnel; elle n'a pas le droit de se défiler. Voilà une occasion en or de démontrer qu'enfin la Ville de Québec est capable de favoriser la réalisation de projets d'architecture et d'aménagement contemporains et novateurs, des projets bien planifiés qui s'inspirent de l'esprit du lieu et qui suscitent l'adhésion et l'enthousiasme de la collectivité.
Le patrimoine est une de nos plus grandes richesses à la Ville de Québec.
Le maire, Régis Labeaume, doit s'imposer comme un leader dans ce dossier, car ce sont nos enfants et nos petits-enfants qui se souviendront que c'est sous sa gouverne que ce magnifique lopin de terre a été développé. Nous nous en souviendrons comme d'une occasion ratée ou encore d'une opportunité bien saisie !
Anne Guérette, architecte
Conseillère municipale, district de Montcalm, arrondissement La Cité, Québec
04 février 2009
http://www.cyberpresse.ca/le-soleil/opinions/carrefour/200902/04/01-824135-un-projet-exceptionnel-pour-un-site-exceptionnel-.php
L'oeuvre d'art, dans laquelle est intégrée la façade déplacée du vieil immeuble, est née de l'imagination de l'architecte Pierre Martin et de l'artiste Florent Cousineau. Tous deux ont trimé sur différentes esquisses depuis 2003, l'année où M. Robitaille a annoncé qu'il voulait construire un hôtel de 300 chambres sur les lieux de l'ancien patro.
Que la façade de l'Église Saint-Vincent-de-Paul soit conservée, démolie, démantelée ou reconstruite, ce qui importe d'abord et avant tout c'est que la Ville de Québec mette tout en oeuvre pour assurer la réalisation d'un projet dont nous serons tous fiers, et ce, pour les générations à venir. Le site de l'ancien Patro Saint-Vincent-de-Paul qui a été démoli, dans l'illégalité, mérite rien de moins que le titre de « joyau contemporain du patrimoine mondial ». Situé sur un promontoire panoramique, au premier plan d'une magnifique perspective sur la ville patrimoniale, au coeur d'autres projets majeurs comme « Le Diamant » de Robert Lepage ou encore l'aménagement d'un lien Haute-Ville et Basse-Ville, ce site doit être développé dans un cadre parfaitement orchestré, en harmonie avec le potentiel et les contraintes du lieu. À mon avis, aucun permis ne devrait être délivré tant que la Ville n'a pas déterminé la vision globale de développement de ce noyau stratégique à l'entrée de notre ville. La Ville de Québec est la première responsable de l'aménagement de son territoire. Elle peut, et doit se placer la première en lice pour orienter l'avenir de ce site exceptionnel; elle n'a pas le droit de se défiler. Voilà une occasion en or de démontrer qu'enfin la Ville de Québec est capable de favoriser la réalisation de projets d'architecture et d'aménagement contemporains et novateurs, des projets bien planifiés qui s'inspirent de l'esprit du lieu et qui suscitent l'adhésion et l'enthousiasme de la collectivité.
Le patrimoine est une de nos plus grandes richesses à la Ville de Québec.
Le maire, Régis Labeaume, doit s'imposer comme un leader dans ce dossier, car ce sont nos enfants et nos petits-enfants qui se souviendront que c'est sous sa gouverne que ce magnifique lopin de terre a été développé. Nous nous en souviendrons comme d'une occasion ratée ou encore d'une opportunité bien saisie !
2043
2042
LA FAÇADE SAINT-VINCENT-DE-PAUL – 2010
Florent Cousineau
Québec, le 2 décembre 2009
http://www.florentcousineau.com/iiix/media/details/?id=&k=43
Le projet que nous vous soumettons donne une importance de premier plan à la mémoire d’un lieu chargé d’histoire. Cette histoire est bien vivante et en constant devenir. La Porte du Faubourg dresse ainsi un pont entre la présence d’un patrimoine architectural et religieux qui a ponctué notre paysage urbain et les développements d’une ville qui souhaite conjuguer son histoire au présent.
Assurer l’évocation du passé et proposer une œuvre bien de son temps, intégrer patrimoine et vision d’avenir, a constitué le fil rouge de notre réflexion. Dans l’ensemble de ce processus, la forme, le symbole de la porte s’est imposé comme signe d’ouverture, d’accès, de passage.
La ville de Québec est marquée profondément par la présence de ces portes qui entourent son quartier historique et qui parlent encore de son histoire. Les portes Saint-Louis et Saint-Jean évoquent à elles seules une culture religieuse, mais également une géographie et un urbanisme uniques.
Maintes villes, qu’elles soient célèbres ou plus modestes, présentent de grands axes de circulation précisés par ces structures monumentales et ouvertes tout à la fois. Que l’on pense à de l’Arc de Triomphe à Paris, à la Piazza del Popolo à Rome ou tout simplement à de petits passages, ruelles surmontées d’arcades dans certains villages anciens. La porte, symbole positif s’il en est, s’adresse ici au citoyen, au passeur, au flâneur, au piéton qui habite sa ville et aime l’explorer.
Un premier élément central, issu de l’architecture ancienne de l’église, devient ainsi une porte sur un nouvel espace. Il est accompagné d’une structure haute, rappelant, par des matériaux cette fois contemporains, la silhouette d’un clocher qui s’y trouvait jadis. La tour est également un symbole ancien et universel, rattaché à des cultures religieuses diverses et soulignant l’aspiration humaine à l’élévation, au dépassement. L’élément de facture contemporaine affirme l’importance d’un regard au présent. Le passage du passé, du présent et de l’avenir se veut fluide. Si la porte permet entre autres un passage vers l’hôtel, la tour permet quant à elle une autre expérience. L’accès à l’intérieur de la tour propose en effet de multiples points de vue privilégiés sur le paysage urbain et naturel, les montagnes au loin, les quartiers environnants et le fleuve, si important dans le paysage de Québec. Des meurtrières pratiquées çà et là à chacun des étages viennent encadrer, préciser le regard et donner à un vaste public des points de vue exceptionnels sur la ville. La tour devient un lieu d’expérience.
À sa base, une accumulation de formes abstraites poursuit le mouvement et donnent lieu, le soir, à des jeux lumineux et magiques. Les blocs de dimensions diverses qui composent un ensemble sculptural ne sont pas sans rappeler des blocs erratiques bousculés sous l’effet des forces naturelles, accumulation de glace évoquant également notre nordicité.
À la surface du plan d’eau, du côté ouest, des inscriptions gravées dans un linteau d’origine constituent un artefact significatif rappelant la présence et l’action des pères de l’Église Saint-Vincent-de-Paul. Elle introduit des éléments d’écriture, langage accessible et rassurant, qui permet un premier niveau de lecture de l’œuvre. Sur le plan formel, les longs blocs de pierre flottent à l’horizontal et contrebalancent l’élan vertical des deux autres éléments. Des fontaines confèrent un dynamisme, une vie au lieu.
La Porte du Faubourg se présente donc dans son ensemble telle une place, un moment d’arrêt aux abords d’un carrefour achalandé, une pause dans la cohue et l’effervescence de la ville. Cette place est délimitée par un plan d’eau à la silhouette tout en courbe et auquel quelques marches donnent accès. Les éléments semblent acquérir une légèreté par sa présence. L’eau demeure symbole de vie et de renaissance. Elle constitue un attrait pour tous, par les qualités inhérentes à cet élément naturel de première importance, par sa sonorité, les reflets qu’elle crée et les jeux lumineux qu’elle permet. La place devient un lieu unique, lieu de rendez-vous, expérience vivante au cœur de nos déambulations humaines.
Si La Porte du Faubourg crée une place autonome et distincte de l’hôtel, elle fut conçue en toute complicité avec le projet architectural, son échelle, son articulation et ses matériaux. Comme si l’œuvre se lovait dans l’espace que dessine la façade de cette nouvelle construction. L’hôtel et l’œuvre se font ainsi écho et répondent mutuellement, par l’axe central de l’hôtel d’une part et la tour contemporaine de l’autre, à cette volonté d’évoquer la forme du clocher qui fut si importante pour les citoyens, symbole d’une culture religieuse et élément architectural qui ponctue, encore aujourd’hui et de manière prégnante, notre paysage urbain.
Florent Cousineau
Québec, le 2 décembre 2009
http://www.florentcousineau.com/iiix/media/details/?id=&k=43
Le projet que nous vous soumettons donne une importance de premier plan à la mémoire d’un lieu chargé d’histoire. Cette histoire est bien vivante et en constant devenir. La Porte du Faubourg dresse ainsi un pont entre la présence d’un patrimoine architectural et religieux qui a ponctué notre paysage urbain et les développements d’une ville qui souhaite conjuguer son histoire au présent.
Assurer l’évocation du passé et proposer une œuvre bien de son temps, intégrer patrimoine et vision d’avenir, a constitué le fil rouge de notre réflexion. Dans l’ensemble de ce processus, la forme, le symbole de la porte s’est imposé comme signe d’ouverture, d’accès, de passage.
La ville de Québec est marquée profondément par la présence de ces portes qui entourent son quartier historique et qui parlent encore de son histoire. Les portes Saint-Louis et Saint-Jean évoquent à elles seules une culture religieuse, mais également une géographie et un urbanisme uniques.
Maintes villes, qu’elles soient célèbres ou plus modestes, présentent de grands axes de circulation précisés par ces structures monumentales et ouvertes tout à la fois. Que l’on pense à de l’Arc de Triomphe à Paris, à la Piazza del Popolo à Rome ou tout simplement à de petits passages, ruelles surmontées d’arcades dans certains villages anciens. La porte, symbole positif s’il en est, s’adresse ici au citoyen, au passeur, au flâneur, au piéton qui habite sa ville et aime l’explorer.
Un premier élément central, issu de l’architecture ancienne de l’église, devient ainsi une porte sur un nouvel espace. Il est accompagné d’une structure haute, rappelant, par des matériaux cette fois contemporains, la silhouette d’un clocher qui s’y trouvait jadis. La tour est également un symbole ancien et universel, rattaché à des cultures religieuses diverses et soulignant l’aspiration humaine à l’élévation, au dépassement. L’élément de facture contemporaine affirme l’importance d’un regard au présent. Le passage du passé, du présent et de l’avenir se veut fluide. Si la porte permet entre autres un passage vers l’hôtel, la tour permet quant à elle une autre expérience. L’accès à l’intérieur de la tour propose en effet de multiples points de vue privilégiés sur le paysage urbain et naturel, les montagnes au loin, les quartiers environnants et le fleuve, si important dans le paysage de Québec. Des meurtrières pratiquées çà et là à chacun des étages viennent encadrer, préciser le regard et donner à un vaste public des points de vue exceptionnels sur la ville. La tour devient un lieu d’expérience.
À sa base, une accumulation de formes abstraites poursuit le mouvement et donnent lieu, le soir, à des jeux lumineux et magiques. Les blocs de dimensions diverses qui composent un ensemble sculptural ne sont pas sans rappeler des blocs erratiques bousculés sous l’effet des forces naturelles, accumulation de glace évoquant également notre nordicité.
À la surface du plan d’eau, du côté ouest, des inscriptions gravées dans un linteau d’origine constituent un artefact significatif rappelant la présence et l’action des pères de l’Église Saint-Vincent-de-Paul. Elle introduit des éléments d’écriture, langage accessible et rassurant, qui permet un premier niveau de lecture de l’œuvre. Sur le plan formel, les longs blocs de pierre flottent à l’horizontal et contrebalancent l’élan vertical des deux autres éléments. Des fontaines confèrent un dynamisme, une vie au lieu.
La Porte du Faubourg se présente donc dans son ensemble telle une place, un moment d’arrêt aux abords d’un carrefour achalandé, une pause dans la cohue et l’effervescence de la ville. Cette place est délimitée par un plan d’eau à la silhouette tout en courbe et auquel quelques marches donnent accès. Les éléments semblent acquérir une légèreté par sa présence. L’eau demeure symbole de vie et de renaissance. Elle constitue un attrait pour tous, par les qualités inhérentes à cet élément naturel de première importance, par sa sonorité, les reflets qu’elle crée et les jeux lumineux qu’elle permet. La place devient un lieu unique, lieu de rendez-vous, expérience vivante au cœur de nos déambulations humaines.
Si La Porte du Faubourg crée une place autonome et distincte de l’hôtel, elle fut conçue en toute complicité avec le projet architectural, son échelle, son articulation et ses matériaux. Comme si l’œuvre se lovait dans l’espace que dessine la façade de cette nouvelle construction. L’hôtel et l’œuvre se font ainsi écho et répondent mutuellement, par l’axe central de l’hôtel d’une part et la tour contemporaine de l’autre, à cette volonté d’évoquer la forme du clocher qui fut si importante pour les citoyens, symbole d’une culture religieuse et élément architectural qui ponctue, encore aujourd’hui et de manière prégnante, notre paysage urbain.
2041
2040
NOUVELLE PROPOSITION DES HOTELS JARO: PLUS LAID QUE JAMAIS
15 décembre 2009
VOIX DE FAITS
BLOG DE COMBATS URBAINS
http://voixdefaits.blogspot.com/2009/12/proposition-des-hotels-jaro-plus-laid.html
15 décembre 2009
VOIX DE FAITS
BLOG DE COMBATS URBAINS
http://voixdefaits.blogspot.com/2009/12/proposition-des-hotels-jaro-plus-laid.html
Ça a brassé suite au dévoilement du premier plan des hotels Jaro à l'endroit de la facade de l'église St-Vincent de Paul. Le projet était d'une laideur extraordinaire.
Depuis, l'appui au projet d'expropriation a pris de l'ampleur au point ou même deux candidates de l'équipe Labeaume ont endossées l'idée. La grogne populaire s'est montrée aussi très importante.
On aurait pu s'attendre a ce que le promoteur Jacques Robitaille se fasse oublier. Mais non. Aujourd'hui, Le Soleil révèle les nouveaux plans.
Exit la facade, trop cher a reconstruire. On en gardera qu'une partie pour faire un cossin néo-romain gothique rococo à côté d'une pile de blocs de bétons. [Voir image en haut.]
Le maire Labeaume s’est déjà montré enthousiaste par rapport à ce nouveau projet, le décrivant comme «pas mal beau» et le qualifiant de «très spectaculaire». «Ça fait des mois qu’on demande de l’architecture éclatée, quelque chose qui a de la gueule», a-t-il rappelé. - Le Soleil
Avec les bouboules de béton qu'on veut installer sur l'autoroute, a deux pas, on va avoir une entrée de ville "folle folle folle".
Si on en croit le Soleil, l'affaire est déjà classée et la saga tire à sa fin. Souhaitons que les citoyenNEs ne soient pas de cet avis.
Depuis, l'appui au projet d'expropriation a pris de l'ampleur au point ou même deux candidates de l'équipe Labeaume ont endossées l'idée. La grogne populaire s'est montrée aussi très importante.
On aurait pu s'attendre a ce que le promoteur Jacques Robitaille se fasse oublier. Mais non. Aujourd'hui, Le Soleil révèle les nouveaux plans.
Exit la facade, trop cher a reconstruire. On en gardera qu'une partie pour faire un cossin néo-romain gothique rococo à côté d'une pile de blocs de bétons. [Voir image en haut.]
Le maire Labeaume s’est déjà montré enthousiaste par rapport à ce nouveau projet, le décrivant comme «pas mal beau» et le qualifiant de «très spectaculaire». «Ça fait des mois qu’on demande de l’architecture éclatée, quelque chose qui a de la gueule», a-t-il rappelé. - Le Soleil
Avec les bouboules de béton qu'on veut installer sur l'autoroute, a deux pas, on va avoir une entrée de ville "folle folle folle".
Si on en croit le Soleil, l'affaire est déjà classée et la saga tire à sa fin. Souhaitons que les citoyenNEs ne soient pas de cet avis.
*
La seule arche de l'église conservée sera installée au pied d'une haute structure de cubes d'acier inoxydable évoquant un clocher, structure qui trouvera ensuite son écho dans un campanile sur la façade de l'hôtel.
Illustration Pierre Martin, architecte (en haut)
http://www.florentcousineau.com/iiix/media/details/?id=&k=64
2038
L'ÉGLISE ST-VINCENT-DE-PAUL AVANT ET APRÈS SA DESTRUCTION
Par Claude Rouleau
http://www.fureteurquebecois.com/article-30159353-6.html
Même si l’architecture urbaine de Québec est un exemple à suivre, il demeure que certains bâtiments ont été sacrifiés. Je pense ici aux demeures victoriennes de La Grande-Allée qui sont tombées sous les pics des démolisseurs.
Il fallait faire de la place pour agrandir la colline parlementaire.
Les fonctionnaires provinciaux étaient à l’étroit, à la fin des années 60, dans les édifices qui entourait le parlement provincial.
Cette volonté, de créer des espaces pour la fonction-public, n’aurait pas du causer la perte de tout un pâté de maison à forte valeur patrimoniale.
Malheureusement, on dirait que nous sommes incapables d’apprendre de nos erreurs.
Lorsque le patro St-Vincent-De-Paul a fermé ses portes, un promoteur s’est empressé d’acheter le site. L’entrepreneur souhaite construire un hôtel sur cet emplacement.
Dans un premier temps il a fait raser les installations du patro proprement dit.
Et puis, non content d’avoir instauré un terrain vague, il s’est attaqué à démanteler l’église qui faisait parti de ce complexe.
Sans attendre les avis des différentes instances impliquées, qui n’arrivait pas à s’entendre sur la vocation futur de ce bâtiment, il s’est dépêché de démolir le tout.
De cet ouvrage il ne reste qu’une façade en fort mauvais état. Si rien n’est fait dans un proche avenir, cette dernière va s’écrouler d’elle-même.
Dans ces conditions, notre homme d’affaire aura les coudées franches pour réaliser son projet, sans avoir tenu compte de la sauvegarde de la trame urbaine de l’endroit.
Je doute fort que le conseil des monuments et sites du Québec, ainsi que le ministère de la culture, puisse y faire quelque chose.
Même si ces derniers ont déposés de l’argent sur la table pour intégrer la façade au futur complexe, je doute fort que ce mur tienne encore bien longtemps.
(…)
2037
2036
2035
COMITÉ DE CITOYENS DU VIEUX QUÉBEC
2009-04-29
MURSMURS
Le rêve précède toujours la réalité
http://www.ccvq.org/z-actualite/2009/20090429.htm
Samedi, 25 avril. C’est la canicule : 30 degrés au mois d’avril. Tout le monde est dehors… sauf les participants au forum citoyen organisé par le ComPop de St-Jean-Baptiste sur le sort du site de l’ancien Patro St-Vincent-de-Paul.
Courageux, ces participants, et audacieux, ces gens du ComPop, créatifs en plus. Jugez-en. Voyez ce qu’ils proposent, entre autres solutions pour ce trou béant laissé par la disparition du Patro.
LE FORUM
Trois panélistes : Marcel Junius, architecte et urbaniste, bien connu comme auteur de la Loi sur les biens culturels, Secrétaire général de l’OVPM; Winnie Frohn, philosophe et ex-conseillère de Saint-Jean-Baptiste, œuvrant actuellement à Montréal; Martin Robichaud, urbaniste à la maîtrise et Marc Boutin, géographe, qui ont présenté un projet intéressant de ce que pourrait devenir cet espace.
Trois élus : Agnès Maltais, députée de Taschereau à l’Assemblée nationale; Anne Guérette et Pierre Maheux, conseillers municipaux.
Quelque 80 participants : rien que des convaincus de l’odieux du projet. Personne, ni fonctionnaires, élus de la Ville ou représentants des gouvernements, pour défendre le projet du promoteur ou les décisions prises jusqu’à présent. On aurait apprécié la présence de l’autre point de vue. D’emblée, on constate un consensus chez les panelistes et l’assistance. C’est un gâchis scandaleux qu’il faut réparer au plus tôt.
INCOHÉRENCE D’ATTRIBUTION DES PERMIS
Une grosse partie du problème origine de l’émission, par la Ville, du permis de démolition alors que le Ministère des Affaires culturelles, lui, n’avait pas donné son aval, tel que la Loi sur les biens culturels le prévoit.
On subit exactement le même type de situation dans le domaine hôtelier, lorsque le Ministère du Tourisme émet une attestation de qualité hôtelière à un établissement qui n’a pas obtenu son permis d’hôtellerie de la Ville et par conséquent, opère illégalement.
Cette dernière incohérence est en voie d’être corrigée, nous dit-on. Dans le cas de l’église St-Vincent-de-Paul, les conséquences sont évidemment plus fatales que dans le cas d’un hôtel illégal. L’édifice a disparu. L’hôtel illégal, au moins, on peut toujours le fermer.
Tous ont déploré cette incohérence qu’une véritable collaboration, coordination, entre le Ministère et la Ville, corrigerait immédiatement.
L’ENJEU ACTUEL
Il dépasse largement la fameuse façade et l’hôtel prévu. Il concerne :
•Un site exceptionnel, une des portes d’entrée de la ville tant pour les Québécois que pour les touristes. Une vue magnifique sur les Laurentides et la Basse-ville, qu’il faut rendre aux citoyens.
•Un plan d’ensemble pour toute la zone de la falaise, y compris la partie à l’intérieur des murs (Saint-Louis-de-Gonzague, etc.) dont il faut inventorier les possibilités. Le site aura toujours une valeur patrimoniale même si la pauvre façade orpheline n’en a pas.
•Les propriétés conventuelles, qu’on est en train de vendre au plus offrant. Il est vrai que les communautés religieuses ont besoin de ressources pour payer leurs fonds de retraite, mais ces propriétés ont été payées en partie par les dîmes et ont été exemptées de taxes. La société a cependant une dette envers les communautés. Là, les avis sont partagés.
•La participation du milieu aux choix d’aménagement de son territoire. La réalisation du projet d’hôtel représenterait un échec pour les citoyens, les groupes communautaires, les élus et fonctionnaires qui se sont opposés publiquement au projet.
Selon les participants, le site devrait être utilisé à de multiples fins communes : parc donnant sur la superbe vue, logements, y compris sociaux, stationnements souterrains puisque l’excavation est déjà faite. On suggère aussi d’y installer une maison des archives des œuvres de la Société Saint-Vincent-de-Paul à travers le Québec.
Certains proposent de prolonger la trame urbaine de Saint-Jean-Baptiste (hauteur moyenne de quatre étages, vocation résidentielle, mixité fonctionnelle) alors que d’autres veulent se situer dans la perspective plus large de l’utilisation de la falaise, d’en faire un emblème de Québec, avec un modèle vert, etc.
Tout le monde s’entend sur une question. Un seul hôtel emblématique est bien suffisant à Québec et il existe déjà. Le Château Frontenac tire d’ailleurs la majeure partie de son potentiel d’attraction de son site exceptionnel et de la promenade de la terrasse.
EXPROPRIER LE TERRAIN ?
La conseillère Anne Guérette a avancé cette hypothèse. Il est tout à fait plausible, dit-elle, d’envisager une expropriation en cas de refus du promoteur de changer son projet. En mai et juin se tiendront des consultations publiques sur le PPU (programme particulier d’urbanisme). Bien que ces consultations ne concernent pas spécifiquement ce projet, elles contiendront des clauses permettant l’expropriation. À noter aussi que nos conseillers ont réussi, assez récemment, à faire inclure la zone de la côte d’Abraham dans zone concernée par le PPU.
Un appel à tous est lancé pour soumettre des projets d’aménagement, ou plus simplement des suggestions d’utilisation.
L’espace occupé par l’ancien Patro constitue la pointe ouest du Vieux-Québec car il fait partie de l’arrondissement historique tel que défini par la Ville et par l’UNESCO. On sait d’ailleurs qu’à plusieurs reprises, la mairie a tenté d’exclure le site St-Vincent-de-Paul de cet arrondissement historique.
Mais le site fait aussi naturellement partie de St-Jean-Baptiste. Et le ComPop y veille avec grand soin.
Le CCVQ était représenté à ce forum par Nadine Galy.
2009-04-29
MURSMURS
Le rêve précède toujours la réalité
http://www.ccvq.org/z-actualite/2009/20090429.htm
Samedi, 25 avril. C’est la canicule : 30 degrés au mois d’avril. Tout le monde est dehors… sauf les participants au forum citoyen organisé par le ComPop de St-Jean-Baptiste sur le sort du site de l’ancien Patro St-Vincent-de-Paul.
Courageux, ces participants, et audacieux, ces gens du ComPop, créatifs en plus. Jugez-en. Voyez ce qu’ils proposent, entre autres solutions pour ce trou béant laissé par la disparition du Patro.
LE FORUM
Trois panélistes : Marcel Junius, architecte et urbaniste, bien connu comme auteur de la Loi sur les biens culturels, Secrétaire général de l’OVPM; Winnie Frohn, philosophe et ex-conseillère de Saint-Jean-Baptiste, œuvrant actuellement à Montréal; Martin Robichaud, urbaniste à la maîtrise et Marc Boutin, géographe, qui ont présenté un projet intéressant de ce que pourrait devenir cet espace.
Trois élus : Agnès Maltais, députée de Taschereau à l’Assemblée nationale; Anne Guérette et Pierre Maheux, conseillers municipaux.
Quelque 80 participants : rien que des convaincus de l’odieux du projet. Personne, ni fonctionnaires, élus de la Ville ou représentants des gouvernements, pour défendre le projet du promoteur ou les décisions prises jusqu’à présent. On aurait apprécié la présence de l’autre point de vue. D’emblée, on constate un consensus chez les panelistes et l’assistance. C’est un gâchis scandaleux qu’il faut réparer au plus tôt.
INCOHÉRENCE D’ATTRIBUTION DES PERMIS
Une grosse partie du problème origine de l’émission, par la Ville, du permis de démolition alors que le Ministère des Affaires culturelles, lui, n’avait pas donné son aval, tel que la Loi sur les biens culturels le prévoit.
On subit exactement le même type de situation dans le domaine hôtelier, lorsque le Ministère du Tourisme émet une attestation de qualité hôtelière à un établissement qui n’a pas obtenu son permis d’hôtellerie de la Ville et par conséquent, opère illégalement.
Cette dernière incohérence est en voie d’être corrigée, nous dit-on. Dans le cas de l’église St-Vincent-de-Paul, les conséquences sont évidemment plus fatales que dans le cas d’un hôtel illégal. L’édifice a disparu. L’hôtel illégal, au moins, on peut toujours le fermer.
Tous ont déploré cette incohérence qu’une véritable collaboration, coordination, entre le Ministère et la Ville, corrigerait immédiatement.
L’ENJEU ACTUEL
Il dépasse largement la fameuse façade et l’hôtel prévu. Il concerne :
•Un site exceptionnel, une des portes d’entrée de la ville tant pour les Québécois que pour les touristes. Une vue magnifique sur les Laurentides et la Basse-ville, qu’il faut rendre aux citoyens.
•Un plan d’ensemble pour toute la zone de la falaise, y compris la partie à l’intérieur des murs (Saint-Louis-de-Gonzague, etc.) dont il faut inventorier les possibilités. Le site aura toujours une valeur patrimoniale même si la pauvre façade orpheline n’en a pas.
•Les propriétés conventuelles, qu’on est en train de vendre au plus offrant. Il est vrai que les communautés religieuses ont besoin de ressources pour payer leurs fonds de retraite, mais ces propriétés ont été payées en partie par les dîmes et ont été exemptées de taxes. La société a cependant une dette envers les communautés. Là, les avis sont partagés.
•La participation du milieu aux choix d’aménagement de son territoire. La réalisation du projet d’hôtel représenterait un échec pour les citoyens, les groupes communautaires, les élus et fonctionnaires qui se sont opposés publiquement au projet.
Selon les participants, le site devrait être utilisé à de multiples fins communes : parc donnant sur la superbe vue, logements, y compris sociaux, stationnements souterrains puisque l’excavation est déjà faite. On suggère aussi d’y installer une maison des archives des œuvres de la Société Saint-Vincent-de-Paul à travers le Québec.
Certains proposent de prolonger la trame urbaine de Saint-Jean-Baptiste (hauteur moyenne de quatre étages, vocation résidentielle, mixité fonctionnelle) alors que d’autres veulent se situer dans la perspective plus large de l’utilisation de la falaise, d’en faire un emblème de Québec, avec un modèle vert, etc.
Tout le monde s’entend sur une question. Un seul hôtel emblématique est bien suffisant à Québec et il existe déjà. Le Château Frontenac tire d’ailleurs la majeure partie de son potentiel d’attraction de son site exceptionnel et de la promenade de la terrasse.
EXPROPRIER LE TERRAIN ?
La conseillère Anne Guérette a avancé cette hypothèse. Il est tout à fait plausible, dit-elle, d’envisager une expropriation en cas de refus du promoteur de changer son projet. En mai et juin se tiendront des consultations publiques sur le PPU (programme particulier d’urbanisme). Bien que ces consultations ne concernent pas spécifiquement ce projet, elles contiendront des clauses permettant l’expropriation. À noter aussi que nos conseillers ont réussi, assez récemment, à faire inclure la zone de la côte d’Abraham dans zone concernée par le PPU.
Un appel à tous est lancé pour soumettre des projets d’aménagement, ou plus simplement des suggestions d’utilisation.
L’espace occupé par l’ancien Patro constitue la pointe ouest du Vieux-Québec car il fait partie de l’arrondissement historique tel que défini par la Ville et par l’UNESCO. On sait d’ailleurs qu’à plusieurs reprises, la mairie a tenté d’exclure le site St-Vincent-de-Paul de cet arrondissement historique.
Mais le site fait aussi naturellement partie de St-Jean-Baptiste. Et le ComPop y veille avec grand soin.
Le CCVQ était représenté à ce forum par Nadine Galy.
2034. IL N'Y A RIEN DE PLUS BEAU QUE L'AIR
Photo Francis Vachon
http://www.quebecurbain.qc.ca/2007/08/20/scene-urbaine-passe-et-inchange-le-patro-st-vincent-de-paul/
http://www.quebecurbain.qc.ca/2007/08/20/scene-urbaine-passe-et-inchange-le-patro-st-vincent-de-paul/
jeudi 28 janvier 2010
2033. UNE PETITE CHANSON
ARCHITECTS (UK) - Always (OFFICIAL VIDEO)
2032. UNE PETITE CHANSON
Iron Maiden- Doctor Doctor
2031. LES AVENTURES MUNICIPALES DU PROFESSEUR BULLE
2031. LES AVENTURES MUNICIPALES DU PROFESSEUR BULLE
2030.LES AVENTURES MUNICIPALES DU PROFESSEUR BULLE
2029. LES AVENTURES MUNICIPALES DU PROFESSEUR BULLE
2028. LES AVENTURES MUNICIPALES DU PROFESSEUR BULLE
2027. LES AVENTURES MUNICIPALES DU PROFESSEUR BULLE
2026. LES AVENTURES MUNICIPALES DU PROFESSEUR BULLE
mercredi 27 janvier 2010
2025. UNE PETITE CHANSON
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2022. LE PROFESSEUR BULLE A DES BRÛLEMENTS D'ESTOMAC MAIS IL RESTE SERAIN ET ZEN ET BIEN HYDRATÉ CE QUI LUI FAIT LA PEAU TRÈS DOUCE ET LE TEINT CLAIR
Des explorations de tout ce qui prépare nos lendemains : un journal de bord littéraire, politique et philosophique signé Jean-Louis Trudel
QUELQUES VISAGES DE QUÉBEC
Si je recommande sans hésiter les photos inédites de Paris prises par l'Esprit Vagabond, j'ose quand même offrir quelques photos de Québec en fin de semaine.Dans les rues, les rappels du quatre centième anniversaire de la ville ne manquaient pas. Des enseignes faites d'ampoules énonçaient le chiffre qui dit tout, sur la Grande Allée et ailleurs.
Çà et là, c'étaient aussi les façades qui proclamaient l'événement, comme dans le cas de cette tour visible du quartier Saint-Roch. (À force de venir à Québec, je vais finir par connaître un peu, quand même!) Ce qu'on ne distingue pas dans la photo, ce sont les changements de couleur de l'affichage.
Cela dit, je me demande si c'était une bonne idée d'attirer l'attention du passant ou du voyageur sur une tour de béton qui entame l'horizon comme une dent grise, et qui s'entoure d'un assemblage aussi hétéroclite que représentatif des architectures de la capitale loin de la vieille ville (plus ou moins) amoureusement conservée.
Y a-t-il une unité à trouver dans cette juxtaposition d'une tour à bureaux au style brutaliste, un immeuble aux appartements avec balcons, une maison ouvrière en briques, une maison au pignon plus chic de la même époque et un garage du vingt-et-unième siècle décoré de quelques pelures de métal (au premier plan, à gauche) ?
Eh oui, contrairement à ce qu'on croit parfois, Québec est aussi une ville laide — et elle fait des efforts pour le rester!
Malgré les tentatives des artistes urbains de sauver ses paysages les plus tristes...
En avril 2007, j'avais pris en photo les deux côtés de l'unique vestige de l'église Saint-Vincent-de-Paul, saccagée par un promoteur immobilier qui l'a démolie sans permission. La façade a été sauvée de justesse et la seule punition du promoteur sera d'avoir à incorporer la façade dans le futur édifice...
Depuis avril 2007, quelqu'un a fait du revers de la façade une ruine habitée. (J'ai déjà fait remarquer qu'un graffiti à base d'yeux, voire de visage, peut faire merveille dans le cadre le moins accueillant pour humaniser un décor urbain.)
Ces deux visages bleus encastrés tout en haut de l'ancienne façade ont quelque chose de troublant. Une recherche rapide avec Google ne m'a pas permis de retrouver la trace de l'artiste responsable, ce qui est dommage, en un sens. Même si les responsables se sont aventurés sur une propriété privée (celle d'un promoteur plus que véreux!), ils ont été au moins aussi créatifs que les étudiants en génie de Vancouver...
Petit zoom sur les deux visages pour mieux juger...
En un sens, c'est une création collective puisque le cadrage est tout à la fois l'œuvre de l'architecte et des bâtisseurs d'origine, et celle du promoteur et de ses démolisseurs.
Les visages ajoutés ensuite profitent beaucoup de ce cadrage improvisé puisque les deux cavités sombres et les trois embrasures sous l'arche centrale évoquent aussi un visage.
Les visages complètent géométriquement la succession et soulignent la ressemblance du motif architectural.
En même temps, ces deux visages prennent un air accusateur quand ils sont vus du quartier Saint-Roch en contrebas, comme dans cette photo qui parle d'elle-même, je crois (quoique la perspective rapproche indûment l'église et l'autoroute).
2021. LE MAIRE DE QUÉBEC VEUT «RAJEUNIR» «SA» VILLE. PIERRE PAR PIERRE.
Photo Kikola http://www.panoramio.com/photo/19816229
2020. UNE ARCHITECTURE PLUS AÉRIENNE EST PROPOSÉE
2019. POÉSIE IMMOBILIÈRE, ARCHITECTURALE SI INGÉNIEUSE
2018. AVANT
Photo http://www.quebecurbain.qc.ca/images/2004/0321-1a.jpg
http://lh5.ggpht.com/_xH4rm4Mlwbs/SPfdPqWL4dI/AAAAAAAACNo/1sQbQxwn67U/0321-1a.jpg
http://picasaweb.google.com/lh/photo/XM0MOc6T23hhp9AcwyvW5w
Cette vue de la côte d'Abraham, à la hauteur de la rue d'Youville nous permet de découvrir un visage des faubourgs et leur maison de bois et de brique. On distingue les clochers de l'église Saint-Vincent-de-Paul érigés entre 1895 et 1898 par François-Xavier Berlinguet. Ces maisons et une partie du « patro » seront démolies à la fin des années 1960 pour le passage de l'autoroute Dufferin-Montmorency. Texte et photo. Jean
2017. APRÈS. (MAINTENANT, C'EST PLUS HAUT OU JUSTE EN BAS)
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