Est-ce qu'on aurait pu faire un pacte pour renverser un gouvernement étranger? Pourquoi pas.
Il paraît qu'on aurait sacrifé un cochon! On a été bien économe, souvent on sacrifie un humain. Ou, au moins, un prisonnier.
On dit qu'il y a même une statue de cochon en bronze pour rappeler l'événement.
Il n'y a rien de particulièrement nouveau. Toutes les religions font ça. L'on fait. Mais leurs serviteurs modernes préfèrent généralement l'oublier. Sauf quand ça chie.
Dieu, «leur» Dieu est supposé être de leur bord. Même si, par hasard, c'est le même que l'ennemi, pour cette fois, «leur» Dieu fera une exception et choisira le «bon camp». Toujours le nôtre.
À ce moment, les français occupant le territoire et les haïtiens, esclaves révoltés avaient la même religion. Ils ont cru plus prudent de ne pas laisser Dieu choisir mais, plutôt, de choisir un Dieu nouveau ou ancien provenant de leur religion traditionnelle.
Est-ce que mardi dernier Dieu aurait puni Haîti pour cette invocation du démon (on ne sait pas trop quoi?)
Est-ce que Dieu envoie régulièrement des catastrophes sur Haïti? Y compris des gouvernements d'assassins?
Dieu a changé au cours des âges. Il y en a plusieurs versions. Et celle des sorciers juifs cracheurs Israéliens (supposé provenir de la Bible) est tout à fait différente de la version moderne.
Mais pour ne pas mêler les âmes simples - il reste si peu de fidèles- on évite de s'apesentir sur le sujet. Il n'y a donc que les historiens des religions qui savent. Mais ils sont généralemen athées. Soit avant. Ou, définitivement, après.
Le Dieu de la Bible (celui de la Torah) est un parfait crétin. C'est le Dieu de l'enfance du professeur Bulle. Parfaitement effrayant. C'est le but. Il est destiné aux enfants. Aux parfaits innocents. A été inventé et perfectionné à une époque où l'Homme était encore au stade de l'enfance. Tout juste sortie des sa guenon de mère.
C'est un Dieu qui surveille, épie, juge, se venge. Quand ça lui plaît. On ne peut pas non plus se fier à lui, il récompense ou punit ses fidèles si ça lui chante.
Ce n'est certainement pas celui d'un Dominicain qui fait parti des familiers du professeur Bulle qui serait la version moderne du «Dieu Amour». Saint Françis d'Assise.
Plus une image, une idée, un idéal qu'un vieux bonhomme barbu et alcoolique.
Qui battrait sa femme s'il en avait une.
Traditionnellement, une religion pour la majorité des pratiquants d'un niveau intellectuel limité, est une forme de sorcellerie. Une religion fonctionne. Elle agit à distance. Elle crée à partir de rien. Concentre l'énergie.
Uniquement pour ses fidèles. Contre leurs ennemis.
Ou pour apporter aux fidèles ce qu'ils désirent. Une femme, un bébé, de l'$, une guérison, le bonheur.
Dieu est utile.
La religion permet de le prier, de le faire venir, de lui ordonner de faire quelque chose.
Et un Dieu qui ne sert à rien est abandonné pour un concurrent plus efficace. Souvent le peuple conquis - quand il n'a pas été exterminé par les conquérants- adopte le nouveau Dieu. D'autant plus facilement que le vainqueur brûle ses temples et prend les statues de leurs dieux pour les apporter comme trophée pour ses temples. Sans que leur dieu ne fasse quoi que ce soit.
À moins... à moins, que les sorciers (prêtres - il n'y a pas de différence) aient le contrôle total de l'esprit des adeptes ce qui ne peut se faire que si on a accès aux enfants dès le plus jeune âge.
Il est donc particulièrement dangeureux de confier l'esprit fragile et influencable d'un bébé à des sorciers. Et tout à fait irresponsable de le faire.
Il va de soi que les sorciers essayeront toutes les entourloupettes possibles pour parvenir en possession de ce bien précieux - les bébés- ce qui assurera leur emprise sur une nouvelle génération de fidèles.
L'esprit des femmes (et des fillettes) est particulièrement fragiles car toutes les femmes sont captivées par le merveilleux. Leur réalité étant souvent sinistre.
Dieu fait des miracles. Le Diable jette un sort.
Dieu combat avec nous. Fait mourir nos ennemis. Le Diable aussi.
Tout récemment, des crétins barbus juifs bénissaient les obus et les missiles qui allaient tomber sur le Liban ou Gaza. Parce que leur Dieu est de leur bord.
Les mêmes anormaux qui crachent sur les femmes.
Ou, si on est aimable - ce qui ne m'arrive pas souvent- on se trouve devant un spectacle d'ethnologie. On découvre un Dieu ancien tel qu'on a essayé de le faire survivre. Comme si on venait de le déterrer.
Souvent on déterre des statues d'anciens dieux que plus personne ne prie. On les mêt dans des musées. Mais ici, on a déterré les prêtres avec eux.
On ne sait pas trop pour quelle raison, car du point de vue efficacité, le Dieu des chrétiens, musulmans ou le Wotan des nazis étaient bien mieux que le dieu des Juifs. Mieux, car le plus fort. Le plus puissant. Critère essentiel. Ce que n'importe quel petit garçon vous dira.
Et il serait plus prudent pour eux d'en changer. Je dis ça comme ça... Mais comme ce n'est pas de notre affaire, on changera de sujet.
Dans ce cas fréquent, étant donné les renversements de situation historique, les prêtres de tous les cultes - spécialement ceux des perdants- ont développé une parade imparable: ils disent que Dieu a fait semblant de faiblir parce qu'il voulait les punir. Mais dès qu'ils auront compris la leçon, ce qui peut prendre un certain temps - quelques millénaires pour les Juifs- Dieu reviendra et donnera toute une raclée aux orgueilleux qui avaient cru gagner. Illusion qu'il leur avait fourni. Et il récompensera enfin les quelques fidèles qui ont cru contre tous jusqu'à la fin.
Du même point de vue, si le ou les dieux des Haïtiens sont du Vaudoo, il ferait aussi bien d'en changer eux-aussi. Pour le bien que ça leur a fait. Mais ce que j'en dis.
Pour les amateurs du Dieu ancien, traditionnel, je donne quelques belles images pieuses (1979) permettant d'apprécier son oeuvre.
Pour ceux qui ne savent pas ce quoi je parle, ils sont d'une autre culture (et la mienne se meurt) et ne comprendrait probablement rien si j'essayais de leur expliquer aussi je ménagerais mes mots.
Quand à Pat Robertson, quelques exemples de son oeuvre suffisent à savoir quoi penser de lui.
Le professeur Bulle a parlé.