L’HYPOCRISIE
Quoi que prétendent les grandes personnes et les adultes (les 2 termes si on les utilise souvent l’un à la place de l’autre ne s’équivalent pas. Et aucun des 2 ne signifient bon sens. Il s’agit d’une autre catégorie de personnes.) le secret, le mensonge, la dissimulation et l’hypocrisie sont essentielles à la vie dans la société. Et, encore plus à l’école.
Et c’est à l’école – lieu de tous les apprentissages chez les jeunes (ce n’est pas vrai mais ça fait toujours plaisir à entendre et de voir une phrase si simple et si bien accueillie vous encourage à la placer régulièrement dans une assemblée) qu’on l’apprend.
Par essais et erreur. Avec les autres jeunes. À moins de mesurer une tête de plus que tous les autres et d’avoir de bon bras, c’est par les coups reçus qu’on apprend. On apprend que le plus fort a toujours raison. Que le plus petit et le plus faible a toujours tort. Que le plus fort peut faire ce qu’il veut. Il en sera ainsi dans la société.
Nous venons de dire que l’école est une société. La maternelle aussi. La famille également. N’oublions pas que la majorité des abus sexuels, physiques et psychologiques sont le fait de «proches».
Le nouveau né est une souris de labo et on pratique sans cesse des expériences sur lui. Parfois, ça se termine bien et il a le prix Nobel. Parfois, ça se termine moyennement mal et il se pend. Se tire une balle dans la tête. Ou fait partager ses opinions politiques à un groupe d’élèves féminines de Polytechnique. Quelques fois, ça se termine suffisamment mal pour qu’on ait sa place dans les livres d’Histoire par exemple pour avoir voulu conquérir l’Europe en 1939. Ce qui est bien.
Mais comment mentir diront les personnes gentilles qui ne feraient pas de mal à une femme? Comment battre une femme diront les hommes tranquilles qui ne savent vraiment pas comment on fait et à qui il faut vraiment tout apprendre? Comment tuer 20 filles à la fois? Toutes ces questions nous y répondrons un jour.
Hein! Comment tuer 80 millions de personnes demande le jeune peintre talentueux dans le fond. Sujet complexe mais qui ne laisse pas perplexe ni encore moins pantois le professeur Bulle. La personne intéressée à se faire une place dans l’Histoire devrait se plonger dans les manuels de massacre qu’on appelle les livres d’Histoire pour philosopher. Mais en ce moment, nous nous intéressons à l’école.
Et la question est : comment être hypocrite?
Avec les prof. Si une personne de cette profession vous demande : dis-moi ce que tu en penses? Donne-moi le fond de ta pensée?
Le prof a l’air sincère. Danger!
Cette phrase peut vouloir dire ce qu’elle signifie vraiment dans la langue française. Mais pas toujours. Et certainement pas toujours avec les profs de français qui devraient être les premiers à en saisir le sens. Ce que le prof veut dire… et si c’est un psychologue, un prof de morale, de philosophie ou un religieux ne change rien, c’est : répète ce que je viens de dire et approuve. Dis-moi que je suis bon, ma femme ne me le dit plus. Si on le fait, il se sent revalorisé dans sa tâche difficile qu’est l’enseignement. Si on le contredit, c’est le contraire. Sa matière n’a pas passé dans notre tête, il se sent alors incompétent – brièvement- ce sentiment de frustration laisse place à la colère et au désir de vengeance et de punition. Ce que chez une enseignante on appellera des «conséquences».
Vous voilà donc puni pour avoir dit ce que vous pensiez, ce que vous croyez et pour avoir répondu à la question de votre professeur qui, généralement, ne vous demande jamais votre avis.
Il fallait donc deviner ce que le prof voulait vraiment dire. Et mentir.
En passant, il n’y a rien de pire que les gens qui demandent d’être sincère et prêche pour la franchise, pire, la vérité sous prétexte qu’elle rendrait libre. Ce qui est évidemment faux.
Cette leçon vous aura peut-être coûté cher en humiliation. Peut-être en coups et blessure à une époque où on pratiquait allègrement l’abus de pouvoir et les châtiments corporels censés former (et durcir) le caractère. Mais cette leçon amère vous servira tout le reste de vos jours. Toute personne qui a du pouvoir sur vous est dangereuse. Et peut vous faire le plus grand tort. Tout ce qu’elle veut c’est qu’on l’approuve. Approuvez-là donc.
De toute façon, vous apprendrez vite que tout le monde se fout de votre opinion.
On conclura donc qu’il fait toujours se méfier des adultes. Que les adultes mentent tout le temps. Ou assez souvent et si régulièrement pour ne jamais s’y fier.
Il y a donc 2 situations possibles : vous êtes dans un état de dépendance et de soumission et toute personne en autorité peut vous punir s’il en a envie. Physiquement ou psychologiquement. Ce type de personne incluant des personnes non hierarchiquement supérieure mais supérieure par la force des bras. Qui en l’absence de la police font la loi partout. Vous apprenez toujours que le plus fort a toujours raison. On vous l’a dit.
Que ce soit votre parent (il se peut que vous n’en ayez qu’un mais vous pouvez en avoir plus de 3), (il est difficile avant essais de savoir s’il est pire d’en avoir 1 ou 2 ou 4 ou aucun. Certaines famille «d’accueil» sont très bien à ce qu’on dit. Certains orphelinats aussi. Par contre, d’autres sont des centre de pédophilie prestigieux. Comme beaucoup de familles contenant un père une main dans la culotte de sa fille et une mère traitant celle-ci de maudite-salope-qui-se-fera-violer-un-jour-et-ce-sera-bien-fait-pour-elle.
Le professeur, votre futur patron (qu’il préfigure), le policier (il représente pour un enfant ces 3 rôles à la fois. En plus de celui de gardien de prison, de juge, de bourreaux et d’embaumeur.), le fonctionnaire, le Mafiosi, le curé (dans une époque religieuse ù ils sont alors particulièrement dangereux). Tous ces gens sont dangereux ou extrêmement dangereux mais il ne faut jamais dans aucun cas le leur laisser voir. Comme les bêtes sauvages, ils reniflent la peur. Sourire. Mais pas trop.
Dans cette situation de faiblesse qui est la vôtre durant toute la période de l’enfance (si vous avez la malchance de grandir lentement pendant que les petites brutes qui n’ont pas de cerveau à faire grandir ne cessent d’avoir des bras de plus en plus long -ce qui exige une grande part de votre alimentation et explique qu’il en manque pour d’autres parties de votre anatomie) croissent sans retenue et cognent sec.
Quoiqu’on vous fasse, tout le monde s’en fout. Encore une fois, la seule loi du monde s’applique : malheur aux vaincus!
Cette situation de dépendance peut durer tout le reste de votre vie.
Ou vous avez la chance d’être intelligent et costaud. Et riche. Ce qui vous place dans une situation à part. Pas besoin d’être très riche. Comme l’est le fils de médecin du village ou le fils du prêteur sur gage ou de fabriquant d’alcool clandestin ou de marihuana. Ce que savent les professeurs, du moins ceux qui sont les mieux informés et qui se chargeront d’en informer les autres. Pour qu’on prenne bien soin du charmant élève que vous représentez. Et de leurs notes.
Bien sûr la vie n’est pas juste. Encore un mensonge des adultes qui ont fini par apprendre cette désagréable vérité et au lieu de vous prévenir, vous maintiennent dans l’ignorance en espérant que ce sera différent pour vous. Ou que vous l’appreniez vous-même par l’exemple. Espérant encore que vous ne leur raconterez jamais vos expériences. Ou parce qu’ils s’en foutent. Ou parce qu’un mécanisme utile de refoulement leur a fait oublier tout ce qu’ils ont vécu. Dans le cas contraire, jamais ils n’auraient eu d’enfant : vous.
Il en va de même de la vie sexuelle. Ou de la vie économique. Ou spirituelle. Il se peut qu’un jour qu’au bout de son apprentissage leur charmant enfant se pende. Ils en seront très surpris. Ils diront alors qu’il a refusé leur amour. Et que la communication est une grande qualité.
Leçon de chose : avant de vous pendre – ce que ne regarde que vous- il faut donc apprendre le plus tôt possible ces quelque préceptes : tout le monde ment. Tout le monde vous mentira. La vie n’est en rien semblable à celle qu’on vous décrit.
La réalité existe à peine. Et ce que prétendent en dire les tas de papiers ou d’ondes appelés médias sont des illusions. Leur rôle n’est pas de vous informer – même si c’est parfois leurs devises- mais de vous vendre de la publicité et de vous mettre en condition propice à l’achat. Quoi de mieux qu’un sentiment extrême de frustration – ceci marche parfaitement pour les femmes.
Et quoique le ministère de l’Éducation, du Sport et du Loisir disent, le rôle de leur institution n’est pas de vous «instruire», de vous «éduquer» , de vous «apprendre à penser» mais de vous conditionner à une vie future d’employés utiles à la société. Parfois de soldats. Si une guerre est utile à ce moment à la société. Pour diminuer le nombre d’inutiles et de chômeurs ou l’enrichir des biens pillés chez les voisins.
Comme vous ne pouvez travailler dès la sortie du ventre de votre mère, il faudra vous garder dans un parc le temps que votre corps soit prêt à l’usage. Ce qui prend, dépendant de la profession dans une société moderne, 2 décennies ou trois. Mais dans les sociétés archaïques, on sait qu’un enfant de 6 ans peut très bien porter une arme – on les fait de plus en plus légères- ou une machette. Et tuer autant que nécessaire et dans la joie.
Moyen de défense : Sourire si vous êtes une fille. Ne pas croire un mot de ce qu’on vous racontera. Les enfants sont aussi menteurs que les adultes et il n’y a rien qui amuse autant un enfant que d’en voir un autre se mettre les pieds dans les plats et se ridiculiser devant tout le monde. Sauf. Sauf. S’il a réussi par quelques tours à entraîner un autre enfant dans des ennuis avec le dur de la cour de récréation. Lorsque le costaud battra le plus petit, tout le monde s’amusera beaucoup. Et il est tout le monde.
Donc mots de français à retenir : mensonge, hypocrisie. Menteur. Hypocrite.
Il y a 7 ans
