vendredi 11 décembre 2009
1717
Ce que fut le supplice de Brébeuf, le donné Christophe Regnault, spectateur de ses restes, nous l'a dit avec une émouvante simplicité :
« Le Père de Brebœuf avoit les jambes, les cuisses et les bras tous decharnez jusqu'aux os ; Jay veu et touché quantité de grosses ampoules qu'il avoit en plusieurs endroits de son corps ; de l'eau boüillante que ces barbares lui avoient versé en dérision du St Baptesme. Jay veu et touché la plaie d'une ceinture d'écorce toute plaine de poix et de raisine qui grilla tout son corps. Jay veu et touché les bruleures du Collier des haches quon luy mist sur les épaulles et sur l'estomach ; Jay veu et touché ses deux levres quon luy avoit couppées à cause qu'il parloit tousjours de Dieu pendant qu'on le faisoit souffrir.
« Jay veu et touché tous les endroits de son corps, qui avoit receu plus de deux cents coups de baston Jay veu et touché le dessus de sa teste ecorché Jay veu et touché louverture que ces barbares luy firent pour luy arracher le cœur.
« Enfin, jay veu et touché toutes les playes de son corps, comme les sauvages nous l'avoient dit et assuré ».
Dictionnaire biographique du Canada en ligne
http://www.biographi.ca/009004-119.01-f.php?BioId=34214
« Le Père de Brebœuf avoit les jambes, les cuisses et les bras tous decharnez jusqu'aux os ; Jay veu et touché quantité de grosses ampoules qu'il avoit en plusieurs endroits de son corps ; de l'eau boüillante que ces barbares lui avoient versé en dérision du St Baptesme. Jay veu et touché la plaie d'une ceinture d'écorce toute plaine de poix et de raisine qui grilla tout son corps. Jay veu et touché les bruleures du Collier des haches quon luy mist sur les épaulles et sur l'estomach ; Jay veu et touché ses deux levres quon luy avoit couppées à cause qu'il parloit tousjours de Dieu pendant qu'on le faisoit souffrir.
« Jay veu et touché tous les endroits de son corps, qui avoit receu plus de deux cents coups de baston Jay veu et touché le dessus de sa teste ecorché Jay veu et touché louverture que ces barbares luy firent pour luy arracher le cœur.
« Enfin, jay veu et touché toutes les playes de son corps, comme les sauvages nous l'avoient dit et assuré ».
Dictionnaire biographique du Canada en ligne
http://www.biographi.ca/009004-119.01-f.php?BioId=34214