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UN JOUR LES MUTANTS GOUVERNERONT LE MONDE - CE NE SERA PROBABLEMENT PAS PIRE QU'EN CE MOMENT

UN JOUR LES MUTANTS GOUVERNERONT LE MONDE - CE NE SERA PROBABLEMENT PAS PIRE QU'EN CE MOMENT
LES MUTANTS EXTERMINERONT OU NON LES HUMAINS - ET NOUS TRAITERONS PROBABLEMENT AUSSI BIEN QU'ON SE TRAITE NOUS-MÊMES ENTRE NOUS - ET PROBABLEMENT AUSSI BIEN QUE L'ON TRAITE LA NATURE ET TOUT CE QUI VIT

mercredi 8 septembre 2010

4471. CLAUDE BÉCHARD. SA VIE, SON OEUVRE ET SA MORT.

QUÉBEC

DES FUNÉRAILLES NATIONALES POUR CLAUDE BÉCHARD


8 septembre 2010
http://www.radio-canada.ca/nouvelles/Politique/2010/09/08/003-reax-charest-bechard.shtml

S'adressant pour la première fois aux médias depuis l'annonce du décès de Claude Béchard, le premier ministre Jean Charest, visiblement ému, a déclaré d'entrée de jeu :

« C'est un ami que je perds... ».

Jean Charest a ensuite offert ses plus profondes condoléances à la veuve de Claude Béchard ainsi qu'à ses enfants.

Du Hall de l'Assemblée nationale, où il avait convoqué les journalistes, le premier ministre a annoncé que son gouvernement avait offert des funérailles nationales à la famille de Claude Béchard. Les proches du défunt ont accepté l'offre.

La cérémonie aura lieu samedi à 11 h (HAE), à Sainte-Anne-de-la-Pocatière, dans le Bas-Saint-Laurent, dans la circonscription de Kamouraska-Témiscouata que représentait M. Béchard.

DES REGISTRES SERONT OUVERTS

Soulignant le vif intérêt et la compassion de milliers de Québécois pour le combat que menait Claude Béchard contre le cancer, Jean Charest a annoncé l'ouverture d'un registre à l'Assemblée nationale.

Les personnes qui désirent y inscrire des témoignages ou des condoléances pourront le faire à partir de 14 h (HAE), mercredi. Un registre sera aussi ouvert au public sur un site Internet, à l'adresse www.protocole.gouv.qc.ca/claudebechard.

«Avant la politique, il y a la vie. Pour Claude, la politique, c'était la vie.»

— Jean Charest, premier ministre du Québec

NORMANDEAU ET LESSARD À LA SUCCESSION DE BÉCHARD

Le premier ministre Jean Charest a annoncé mercredi que les ministres Nathalie Normandeau et Laurent Lessard se partageront les responsabilités ministérielles occupées par Claude Béchard.

Mme Normandeau assumera les fonctions de ministre responsable des Affaires intergouvernementales canadiennes ainsi que de ministre responsable de la Francophonie canadienne. Elle sera également ministre responsable de la région du Bas-Saint-Laurent.

Pour sa part, M. Lessard occupera les fonctions de ministre de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation.

Nathalie Normandeau et Laurent Lessard conservent les portefeuilles qu'ils avaient déjà, soit, respectivement, le ministère des Ressources naturelles et de la Faune et le ministère des Affaires municipales, des Régions et de l'Occupation du territoire.

Audio-Vidéo

Alexandra Duval est à St-Philippe de Néri, le village natal de Claude Béchard, où la population vit douloureusement le deuil.

Sébastien Bovet revient sur les réactions face au décès de Claude Béchard.

Jean Charest a livré un témoignage touchant sur le jeune politicien, rapporte Marie-Andrée Brassard.

Le premier ministre du Québec, Jean Charest, rend hommage à Claude Béchard.

Les commentaires (86)

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POLITIQUE

FUNÉRAILLES NATIONALES POUR CLAUDE BÉCHARD


08/09/2010
http://lcn.canoe.ca/lcn/infos/national/archives/2010/09/20100908-101840.html

L’ex-ministre Claude Béchard, mort hier après un long combat contre le cancer, aura droit à des funérailles nationales.

C’est le premier ministre et ami personnel du défunt qui en a fait l’annonce ce matin au cours d’un point de presse. M. Charest a indiqué que sa famille avait accepté cette formule pour lui rendre un dernier hommage. Les détails concernant la cérémonie seront connus plus tard.

Visiblement ému, M. Charest a expliqué comment son ministre lui avait annoncé la nouvelle de sa mort imminente.

«J’ai souhaité comme vous que cette bataille soit livrée jusqu’à ce qu’il puisse gagner»,

a dit le premier ministre, ajoutant qu’il l’avait convaincu d’accepter que, cette fois, c’était la fin.

L’identité des personnes qui vont assurer l’intérim sera annoncée plus tard aujourd’hui, a dit Jean Charest. Selon l’analyste politique Jean Lapierre, le ministère de l’Agriculture serait confié à Laurent Lessard, alors que les Affaires intergouvernementales iraient à la vice-première ministre Nathalie Normandeau.

Claude Béchard combattait un cancer du pancréas est décédé peu de temps après qu’on eut annoncé son retrait de la vie politique québécoise.

Dans son point de presse, le premier ministre a indiqué qu'il n'était pas d'accord avec le retour en politique , en juin dernier, de son ami en raison de son état de santé.

«Je trouvais que c’était pas une bonne idée. J’étais peut-être un des seuls, mais je trouvais que c’était pas une bonne idée. J’avais de la difficulté à voir Claude revenir»

à l’Assemblée nationale, a admis le premier ministre lors des questions des journalistes, parce qu'il souhaitait plus que toute chose sa guérison.

Le départ du député libéral de Kamouraska-Témiscouata à l’âge de 41 ans a créé une onde de choc au sein de la classe politique québécoise. Collègues et adversaires ont tenu à rendre hommage à un homme doué d’une grande intelligence doublée d’un profond sens de l’humour. «Claude a toujours été à la hauteur de la tâche, il venait à bout des plus gros défis, sauf le dernier», a observé M. Charest.

Le premier ministre a tenu à rappeler que le combat courageux de son ministre contre le cancer avait ému et inspiré tout le Québec. C’est pourquoi il a annoncé «l’ouverture d’un registre à l’Assemblée nationale (…) pour ceux qui voudront manifester leurs condoléances». Une page web sera aussi créée pour recueillir les témoignages de sympathie en ligne.

(TVA Nouvelles)

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CLAUDE BÉCHARD 1969-2010

DÉCÈS D'UN HOMME COMBATIF ET PASSIONNÉ


CLAUDE BÉCHARD S'ÉTEINT

8 septembre 2010
http://www.radio-canada.ca/nouvelles/Politique/2010/09/07/004-claude-bechard-deces.shtml

L'ex-ministre et député libéral de Kamouraska-Témiscouata, Claude Béchard, est mort mardi à 16 h d'un cancer du pancréas, à l'âge de 41 ans. Il était entouré de sa femme et de membres de sa famille.

L'état de santé de M. Béchard s'est brusquement dégradé dans la nuit de lundi à mardi. Quelques heures avant son décès, il avait annoncé par voie de communiqué sa démission comme ministre de l'Agriculture et des Relations intergouvernementales canadiennes.

Dans un communiqué laconique, le gouvernement libéral a annoncé

« avec une grande tristesse » le décès de Claude Béchard « des suites d'une longue maladie qu'il a combattue avec courage ».

Les drapeaux de l'Assemblée nationale ont été mis en berne mardi soir.

La famille du défunt a fait savoir pour sa part qu'elle souhaitait vivre ces événements en privé et qu'elle n'émettra pas de commentaires. Les détails sur les funérailles seront communiqués ultérieurement.

UN HOMME COMBATIF

Jusqu'à la toute fin, le député-ministre a combattu son cancer du pancréas qui avait ressurgi en janvier dernier. Il avait conservé jusqu'à tout récemment les portefeuilles de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation, des Affaires intergouvernementales canadiennes et de la Francophonie.

Élu pour la première fois il y a 13 ans, Claude Béchard est rapidement devenu une figure importante dans le paysage politique québécois.

À 28 ans, il gagne sans difficulté l'élection partielle d'octobre 1997 dans la circonscription de Kamouraska-Témiscouata, où se trouve son village natal de Saint-Philippe-de-Néri. Il y sera réélu quatre fois de suite.

Il fait sa première campagne au côté du chef libéral Daniel Johnson, qu'il connaît bien pour avoir été son conseiller politique après avoir occupé des fonctions dans l'entourage de l'ancien premier ministre Robert Bourassa.

En 2003, à l'âge de 34 ans, le premier ministre Jean Charest le nomme ministre de l'Emploi, de la Solidarité sociale et de la Famille. Il lui confiera par la suite les portefeuilles du Développement économique, de l'Innovation et de l'Exportation, de l'Environnement, des Ressources naturelles et de la Faune.

DES DOSSIERS DÉLICATS

Claude Béchard aura été le ministre des missions délicates, notamment de la vente du centre de ski et du golf du parc du Mont-Orford.

Le gouvernement reculera dans le dossier, mais le ministre s'en tirera politiquement indemne.

Il réussira à mener à terme un autre projet controversé, obtenant le feu vert pour la construction du port méthanier Rabaska à Lévis.

Claude Béchard, reconnu pour son sens de l'humour, a aussi connu quelques épreuves. Le meurtre atroce de son attachée politique de circonscription, Nancy Michaud, l'a profondément bouleversé.

En 2008, il est réélu confortablement, mais il se savait menacé. Sept mois après son élection, le cancer refait son apparition. Malgré ses absences, Claude Béchard continuait à suivre ses dossiers de près. Tant l'homme que le politicien étaient tenus en grand respect par ses collègues de toutes allégeances politiques.

Claude Béchard laisse dans le deuil ses deux filles, sa conjointe et les deux enfants de celle-ci.

HOMMAGE À UN HOMME DE PASSION

Dans un communiqué, l'opposition officielle décrit le défunt comme un homme amoureux de son métier et totalement dévoué aux citoyens de sa circonscription. L'Assemblée nationale était indéniablement son deuxième foyer, souligne le Parti québécois, qui salue le combat et le courage de Claude Béchard.

« Il se battait tout le temps, il ne reculait jamais, le terme battant lui convenait bien. Je ne l'ai jamais vu faire preuve de contrition. C'est un gars qui n'avait qu'une seule stratégie, on attaque, on fonce! »,

témoigne pour sa part le leader parlementaire péquiste, Stéphane Bédard.

Pour André Boisclair, ancien chef du Parti québécois, Claude Béchard était un bon représentant de sa génération, un homme qui a été capable de faire de la politique d'une façon droite et près des gens.

Le président du Parti libéral du Québec rappelle que Claude Béchard croyait profondément en l'action politique et en la capacité d'améliorer toutes choses, comme le démontrent ses nombreuses réalisations au sein des ministères qu'il a dirigés. Marc Tanguay souligne la combativité du défunt comme militant, comme député, comme ministre. Mais, de tous les combats qu'il a menés, le plus dur aura été la maladie, conclut le président du PLQ.

Christine St-Pierre, ministre de la Culture, des Communications et de la Condition féminine, souligne la générosité de Claude Béchard avec ses collègues et l'engagement d'un homme passionné.

Tout ce qu'il faisait, il le faisait avec une énergie dévorante et il était très inspirant, indique Gérard Deltell, chef de l'Action démocratique du Québec pour qui Claude Béchard était fier de défendre ses idées, un homme qui n'avait pas peur des missions délicates.

Les deux porte-parole de Québec solidaire, Françoise David et Amir Khadir, ont adressé leurs condoléances à la conjointe, aux enfants et aux proches de M. Claude Béchard. Ils ont aussi tenu à saluer « son courage et sa ténacité durant les longs mois où il a lutté contre la maladie. »

À Ottawa, le premier ministre Stephen Harper a souligné que M Béchard a représenté avec « efficacité et dévouement » ses concitoyens de Kamouraska-Témiscouata pendant 13 ans.

« Claude Béchard a été un exemple de courage et de détermination pour ceux et celles qui se battent contre le cancer »,

peut-on lire dans un communiqué du bureau du premier ministre.

La ministre fédérale Josée Verner a dit qu'elle avait « beaucoup d'admiration pour l'homme et le combat qu'il a décidé de mener jusqu'à sa fin ».

Audio-Vidéo

Le politicien Claude Béchard meurt d'un cancer du pancréas à l'âge de 41 ans, rapporte Marie-Andrée Brassard.

Claude Béchard avait la politique dans le sang et inspirait confiance, rapporte Martine Biron.

Michel Viens s'entretient avec Émilien Nadeau, ami personnel et ancien président de circonscription de Claude Béchard.

Sébastien Bovet et Michel C. Auger parlent du politicien.

Anne-Marie Dussault s'entretient avec la ministre de la Culture, des Communications et de la Condition féminine du Québec Christine St-Pierre au sujet du décès de Claude Béchard.

Anne-Marie Dussault parle du politicien avec l'ancien chef du Parti québécois André Boisclair.

Patrice Roy s'entretient avec Gérard Deltell, chef de l'Action démocratique du Québec, au sujet du décès de Claude Béchard.

Patrice Roy en parle avec Daniel Johnson, ancien premier ministre du Québec.

La réaction du maire de Québec Régis Labeaume, du péquiste Bertrand St-Arnaud et de l'ami de M. Béchard Stéphane Gosselin

Alexandra Duval a recueilli des témoignages dans Kamouraska-Témiscouata.

La mort du ministre Claude Béchard crée une onde de choc dans sa communauté de Saint-Philippe-de-Néri, rapporte Claude Beaudin.

Des personnalités politiques de la Côte-Nord réagissent à la mort de Claude Béchard, qui a été ministre responsable de la région de 2003 à 2008

Émission

Claude Béchard à Bons baisers de France

Entrevue de Claude Béchard avec Josélito Michaud à l'émission On prend toujours un train

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DÉCÈS
QUE DE BONS MOTS POUR CLAUDE BÉCHARD

08/09/2010
TVA Nouvelles
http://lcn.canoe.ca/lcn/infos/national/archives/2010/09/20100907-193904.html

Les témoignages sont nombreux à la suite du décès du ministre Claude Béchard. Libéraux comme adversaires politiques ont tenu à exprimer leurs bons mots à l’endroit de l’homme emporté mardi par le cancer à l’âge de 41 ans.

«C’est une maladie qui peut donner beaucoup de douleurs, et il ne l’a jamais laissé transparaître. C’est lui qui faisait le plus de farces au conseil des ministres»,

a dit Yves Bolduc, ministre de la Santé et collègue de Claude Béchard.

«Il était amoureux de son métier et totalement dévoué aux citoyens de sa circonscription. L'Assemblée nationale était indéniablement son deuxième foyer, lui qui aimait la joute parlementaire comme pas un. Combatif, il l'aura été jusqu'à la fin. [...] Il faut saluer son courage»,
a fait savoir par communiqué, la chef du Parti québécois, Pauline Marois.

«On perd un grand homme»,

Sylvie Roy, députée adéquiste de Lotbinière

Le chef de l’Action démocratique du Québec, Gérard Deltell a aussi parlé de la combativité du ministre de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation.

«Il avait un talent remarqué. Il était pugnace. Malgré la douleur et les épreuves, il était toujours au combat, et je vais m’en rappeler tout le temps.»

UN GARS SUPER INTELLIGENT

Pierre Moreau fait aussi remarqué la force de caractère du jeune ministre. «Claude est un gars super intelligent et très attachant, a expliqué le whip en chef du gouvernement. C’est un exemple de courage extraordinaire. Il venait chercher dans la vie politique l’énergie qui lui a permis de mener si loin le combat.»

«C’est très triste, je perds un ami de longue date, a fait savoir Norman MacMillan, collègue de Claude Béchard et Ministre responsable de la région de l’Outaouais. C’est une perte pour nous au conseil des ministres. Il y avait une ambiance extraordinaire quand Claude était là. Un gars extraordinaire pour travailler en équipe. [...] On va s’ennuyer et pas à peu près.»

Bertrand St-Arnaud, leader parlementaire adjoint de l'opposition officielle, a laissé parlé son cœur. «C’était un parlementaire pugnace, combatif, redoutable, mais dès que l’on sortait de la chambre, c’était la camaraderie et la bonne humeur, la gentilhommerie finalement. [...] Je souhaite à tous ceux qui font de la politique après 13 ans d’avoir la même passion [que Claude Béchard].»

Daniel Johnson, ancien premier ministre du Québec, a eu de bonnes paroles pour son ex-conseiller politique.

«Claude était attentif, énergique, intelligent. Il a fait don de sa personne jusqu’à la limite du possible, autant pour les gens de sa circonscription que pour le Québec.»

Sylvie Roy parle d’un être chaleureux. «J’ai souvenir d’un souper à la Tribune, raconte-t-elle. En toute amitié, nous avons soupé sans aucune anicroche, comme si nous étions de grands amis.» La députée adéquiste de Lotbinière a également souligné les qualités politiques de l’homme.

«C’était un parlementaire aguerri. Il avait l’étoffe du débat. On perd un grand homme.»

Vidéo 1. Passionné, pugnace, courageux, chaleureux, intelligent. Ce ne sont que quelques-unes des épithètes qui ont été utilisées pour qualifier Claude Béchard lors des messages de sympathie qu’ont livrés les politiciens sur les ondes de LCN.

Vidéo 2. L'ancien premier ministre du Québec, Daniel Johnson, parle de Claude Béchard.

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CLAUDE BÉCHARD: VÉRITABLE BÊTE POLITIQUE

Denis Lessard

08 septembre 2010
La Presse
http://www.cyberpresse.ca/actualites/quebec-canada/politique-quebecoise/201009/08/01-4313456-claude-bechard-veritable-bete-politique.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_lire_aussi_4300641_article_POS2
Avec son humour acéré, en trois répliques il déchiquetait son adversaire.

Mais de l'autre côté de l'Assemblée nationale, le député malmené pouvait difficilement s'emporter devant un ennemi au sourire si contagieux. [!]

En plus d'une décennie de politique active, Claude Béchard avait formé autour de lui un réseau étroit d'amis, de quasi-disciples qui auraient consenti bien des sacrifices pour aider «Bech», son surnom dans les officines libérales, à atteindre son but.

Claude Béchard faisait partie de la courte liste des élus libéraux qui étaient clairement tentés par une éventuelle course à la succession de Jean Charest.

Véritable bête politique, Claude Béchard était depuis longtemps un des préférés de Jean Charest.

Le même humour parfois corrosif, la même joie à ferrailler avec l'adversaire à l'Assemblée nationale, le même goût pour la vie, les soupers avec des proches.

Dès 1998, Jean Charest se retrouve probablement beaucoup dans ce jeune député fougueux, tout juste élu. Il le prend sous son aile, un peu comme, bien plus tôt, Brian Mulroney avait adopté son jeune député de Sherbrooke aux Communes.

Comme Mario Dumont, Claude Béchard arrive dans l'orbite du Parti libéral du Québec avec la Commission-Jeunesse, au début des années 90.

Très rapidement il se démarque, tout comme Dumont, qui allait devenir son voisin de circonscription.

Après l'échec de l'entente de Charlottetown, il devient responsable des dossiers jeunesse au cabinet de Robert Bourassa - il succède à ce poste à Benoît Savard, passé à la permanence libérale.

Daniel Johnson gardera avec lui ce collaborateur qui déjà «mangeait» littéralement de la politique.

Quand les libéraux perdent le pouvoir en 1994, il tâte pendant quelques mois les relations publiques, avec Rémi Bujold, mais retourne vite dans le giron politique.

Originaire de Saint-Philippe-de-Néri, il saisit l'occasion de se présenter dans son fief, en 1997, quand la libérale France Dionne décide d'aller tenter sa chance avec les libéraux de Jean Chrétien.

À son arrivée d'Ottawa, Jean Charest le remarque rapidement.

Béchard sera coprésident avec Liza Frulla d'une course au leadership qui n'aura jamais lieu.

L'élection de 1998 lui cause des cauchemars, il a besoin d'un dépouillement judiciaire. Ce sera la dernière fois. Établi à Mont-Carmel, il ne ratera plus, comme ministre, une occasion de défendre ses commettants, il ne sera plus jamais inquiété les soirs de scrutin.

Avec d'autres jeunes loups, les Jean-Marc Fournier et Thomas Mulcair, Béchard fera vite partie du premier trio d'attaquants pour les libéraux à l'Assemblée nationale.

Arrivé au pouvoir, Jean Charest le nomme d'abord à l'Emploi et à la Solidarité sociale. Il rompt vite des lances avec le gouvernement fédéral, sur le financement du congé parental notamment, une guerre qu'il remportera politiquement.

Avant de quitter le Ministère, il déposera le projet de loi antipauvreté [!], un engagement électoral, qui remporte l'adhésion des groupes de défense des personnes défavorisées.

DÉTESTÉ PUIS ADULÉ PAR LES VERTS

Après sept ans, Claude Béchard aura été le ministre le plus souvent muté - il est de toutes les missions spéciales, souvent délicates que lui demande Jean Charest.

Mais vite il a la réputation de travailler en vase clos, sans trop de contacts avec ses hauts fonctionnaires.

[Sibyllin! Comment un nouveau ministre parachuté dans un ministère dont il ne connaît rien peut-il travailler ou même apprendre quelque chose sans ses sous-ministres et hauts fonctionnaires. À moins que sa fonction consiste plutôt – sous les ordres du Très-Haut à défaire ce que son prédécesseur a fait ou, carrément, démolir le ministère. Plus doctement dit : le privatiser ou le découper en PPP. On n’en saura pas plus. Les journalistes se contentant souvent de pondre des textes aimables tout en gardant les vraies informations et leur ricanement pour leurs collègues.]

Après deux ans à l'Emploi, on le retrouve au Développement économique où son passage laisse des traces.

Il parraine une politique de développement économique qui laisse les investisseurs [!] [parasites sociaux] sur leur faim. [!]

Obsédé par sa circonscription, il intervient dans la décision de Québec d'approuver l'appel d'offres de la STM pour le renouvellement des rames du métro de Montréal.

On favorise clairement Bombardier qui promet de consolider les emplois de La Pocatière, le verdict est contesté par Alstom.

Même plus tard, la coalition des deux firmes ne parvient pas à éliminer la concurrence internationale.

Quatre ans plus tard, ce contrat n'est toujours pas alloué, et ce feuilleton fait bien mal paraître le gouvernement Charest.

En février 2006, Jean Charest envoie Claude Béchard à l'Environnement.

Habituellement, c'est le ministère rêvé pour un politicien jeune qui veut donner une image de modernité.

Mais cette fois, la commande sera bien différente - il aura à piloter le projet de loi controversé [!] qui doit permettre la vente du parc du Mont-Orford à un entrepreneur privé, proche des libéraux de l'Estrie.

Pendant plusieurs mois, Claude Béchard servira de paratonnerre, toujours loyal et patient, aux attaques des environnementalistes.

Ces derniers changeront vite d'opinion. Claude Béchard devient rapidement un héros pour les verts avec la création d'un fonds pour contrer les changements climatiques.

La tâche n'est pas facile, pomper un cent de plus en taxes pour chaque litre d'essence afin de financer les transports en commun et les énergies alternatives.

Son plan est louangé par David Suzuki, environnementaliste réputé, et Arnold Schwarzenegger, gouverneur de Californie.

Béchard est pardonné pour Orford, projet qui sera balayé sous le tapis par Line Beauchamp dès sa nomination à ce ministère.

Cette même année, il parvient à se rendre au Kenya pour assister à une importante conférence internationale sur l'environnement dans la foulée du protocole de Kyoto.

Sans ménagement, il s'en prend publiquement à la position du gouvernement Harper - une position qui trouvera écho dans plusieurs délégations.

Rona Ambrose, son vis-à-vis fédéral, sera mutée peu de temps après. Stephen Harper s'en souviendra longtemps.

Quelques mois plus tard, le premier ministre canadien se rendra à Rivière-du-Loup pour appuyer Mario Dumont, ignorant volontairement son voisin de circonscription ulcéré, Claude Béchard.

RIVALITÉS RÉGIONALES

Après les élections de 2007 où les libéraux deviendront minoritaires, Claude Béchard passe aux Ressources naturelles.

Il veut forcer les pétrolières à expliquer clairement les augmentations qu'elles imposent aux automobilistes, mais l'opposition lui tient la dragée haute. [!]

Il sera forcé de battre en retraite.

[À cause de l’opposition si on se fie au sens du texte. Ce qui est absurde. À cause du lobby pétrolier (qui n’existe pas) (le mentionner le mot «monopole» peut vous valoir des poursuites – il va de soi que les compagnies pétrolières sont des PME concurrentielles dont le seul but est de satisfaire le consommateur au prix le plus bas. Ce qui fait que les dirigeants arrivent à peine – à cause de ces bas prix- à payer un manteau à leur pauvre épouse.]

À la fin de son mandat aux Ressources naturelles, il renverra sans ménagement Hydro-Québec à sa table de travail, une première; la société d'État ne tenait pas suffisamment compte de la volonté du gouvernement d'exporter davantage d'électricité aux États-Unis.

Il tient mordicus à conserver ce ministère que lorgne depuis longtemps Nathalie Normandeau, la seule qui lui fait ombrage au Conseil des ministres. La rivalité est naturelle entre une Gaspésienne et un fils du Bas-du-Fleuve.

Au surplus, Normandeau aussi a des velléités de leadership et les deux se surveillent constamment.

C'est à ce moment que des frictions surviennent.

Les disciples de Claude Béchard s'enthousiasment et semblent préparer sa candidature à la direction du PLQ. Il est rappelé à l'ordre par le cabinet de Jean Charest.

[Il est donc assez stupide pour vouloir remplacer son chef, le Très-Haut, lui qui est bien connu pour raser gratis les têtes qui dépassent. Quelqu’un lui a peut-être souligné cette possibilité ce qui était la façon idéale de remettre à sa place – par premier ministre interposé- un politicien arrogant. Et un concurrent pour les bonnes grâces du Très-Haut.]

Dure humiliation, cet été-là, le congrès des jeunes libéraux à La Pocatière se terminera sans un mot du ministre régional. [Ordre du chef? Il n’y en a qu’un!]

Normandeau succède à Béchard aux Ressources naturelles.

C'est de bonne guerre, elle refait d'un bout à l'autre la politique forestière que Béchard venait de déposer à l'Assemblée nationale.

[Pour finir à 4 pattes devant le lobby forestier dirigé par un ancien ministre – péquiste- des Terres et Forêts (ou autre nom). Ce qui est tout à fait normal dans notre petit monde. Comme il est normal que qu’un ministre dont une des tâches est de contrôler les compagnies pétrolières quitte la politique pour devenir porte-parole des compagnies de gaz qui veulent faire de petits trous partout.]

En 2008, Claude Béchard prend tout à coup nettement ses distances de la vie politique.

D'abord une bonne connaissance, son adjointe Nancy Michaud, est victime d'un meurtre sordide dans sa maison de Rivière-Ouelle.

Mais le pire est à venir. À l'automne, il se sait atteint d'un cancer sans merci, au pancréas.

Opéré, il reste plusieurs semaines sur le carreau avant de reprendre son souffle pour se lancer dans la campagne électorale de 2008.

[Ce qui l’a peut-être achevé. Monsieur Charest qui sait opportunément se servir des hommes, les oublier ou les punir au besoin, lui a sans doute fait de belles promesses. Qui, en politique, valent ce que vaut le vent. On se souviendra que c’est cette campagne déclenché prématurément sans que personne (?) n’en comprenne la raison a permis au PLQ de redevenir majoritaire. On apprendra la semaine de leur retour au pouvoir que la Crise Économique Mondiale que tout le monde prétendait imaginaire était réelle. De même le déficit de l’État. De même itou la crevaison du Titanic Caisse de Dépôt. Il y aura ensuite la fuite de la ministre des Finances et du patron de la Caisse. Si tous ces événements (envisagés par le gouvernement Charest) étaient arrivés alors qu’il était encore minoritaire, il aurait été massacré. Ensuite, tout le monde a fait le chien assis ou couché. ]

Réélu, il passe à l'Agriculture et voit Nathalie Normandeau lui succéder aux Ressources naturelles.

Il propose des politiques pour favoriser les produits locaux sur les tablettes des supermarchés.

[On a laissé les supermarchés locaux ou possédés par des intérêts québécois être racheté par des Ontariens qui, logiquement, encouragent de vrais canadiens. Et on se surprend. Le personnage toujours surpris est une variante des Santons de la Crèche et parfaitement Québécois.]

Aux Relations intergouvernementales canadiennes, il attaque Ottawa sur le bilinguisme des juges de la Cour suprême, le poids politique du Québec aux Communes et même sur l'abandon partiel du recensement national.

En juin, il est frappeur désigné pour attaquer le Parti québécois, qui tient ses assises. Il y va de quelques traits d'humour, mais la fougue n'y est plus.

Il sait que son ennemi l'habite de nouveau et qu'il doit livrer son dernier combat.

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LA CHRONIQUE DE J. JACQUES SAMSON

BÉCHARD BATTU

07/09/2010
QUÉBEC –
http://www.canoe.com/archives/infos/chroniques/jeanjacquessamson/2010/09/20100907-212819.html

Le départ définitif de Claude Béchard du gouvernement est un autre dur coup pour Jean Charest.

Le fougueux ministre était d’abord un ami personnel de M. Charest. Les deux hommes avaient développé une grande complicité, nourrie par des affinités quant au flair politique et le même goût pour les bagarres partisanes.

M. Béchard a aussi été un rassembleur et un motivateur tout au long de sa carrière politique. Sa combativité et sa jovialité inspiraient ses collègues de l’aile parlementaire. La présence d’un Claude Béchard en santé et en pleine possession de ses moyens aurait été très précieuse pour l’équipe libérale dans la période très difficile que traverse le gouvernement Charest.

Son court retour à l’Assemblée nationale, en juin, a eu un effet thérapeutique sur tous ses collègues. Ceux-ci l’ont interprété comme un message qu’il leur transmettait de ne pas lancer la serviette, de continuer de se battre, en donnant leur 110 %. Nous avons compris par la suite, à travers des entrevues qu’il a données, que Claude Béchard s’était alors fait un cadeau personnel en revenant au salon bleu.

La politique était la grande passion de sa vie. Son travail lui procurait les plus hautes jouissances. Sachant que le cancer qu’il portait pouvait provoquer une mort très expéditive, M. Béchard s’est offert une brève rentrée à l’Assemblée nationale en juin; tout comme il s’est offert des randonnées en moto ou des activités particulières avec ses enfants.

UN HOMME CHANGÉ

La maladie l’avait transformé. Ses propos livrés aux médias cet été sur le sens de la vie, l’importance de se rabattre sur ses valeurs de base et de mettre les priorités à la bonne place, dégageaient une grande sagesse. L’homme a mené une profonde réflexion philosophique au cours de son long congé de maladie, à la lumière des froides explications fournies par ses médecins sur les cruelles particularités de son cancer.

Sur ce dernier plan également, Claude Béchard a impressionné tous les Québécois et il a sûrement provoqué des remises en question chez plusieurs. Il les a ainsi servis, mais d’une autre façon que par les coups de gueule qui le caractérisaient dans le passé. Pour cette raison, lors des préparatifs du dernier remaniement, je lui avais décerné le titre de ministre du Courage.

MINISTRE POMPIER

Claude Béchard ne laisse pas un bilan législatif très impressionnant. Il a changé de ministère à tous les ans ou presque.

Il était plutôt un ministre tantôt pompier, tantôt pyromane,

sur qui Jean Charest se reposait pour éteindre un feu, ou parfois en allumer un…

Nous nous souviendrons surtout de lui, jeune député, pour ses charges débridées contre le Parti québécois; comme ministre, pour ses répliques cinglantes à la période des questions; l’affrontement qu’il a voulu déclencher avec les pétrolières; ses coups de semonce dirigés vers Ottawa…

Dans tous les partis, les militants adorent leurs députés et ministres qui pratiquent ce style politique. Certains ont donc rapidement vu en Claude Béchard un prochain chef et un futur premier ministre. C’est le plus grand hommage que des partisans peuvent rendre à l’un des leurs.

Il faudra plutôt que les militants libéraux de Kamouraska-Témiscouata fassent preuve de la même combativité que leur regretté député pour que Jean Charest conserve ce siège à l’Assemblée nationale lors des partielles à venir, dans le contexte actuel. Les libéraux demandaient beaucoup trop à la cour des miracles.

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DÉCÈS DE CLAUDE BÉCHARD

LES MINISTRES RÉAGISSENT

Agence QMI
07/09/2010
http://www.canoe.com/archives/infos/quebeccanada/2010/09/20100907-213807.html

Voici les réactions de certains des ministres du gouvernement Charest concernant le décès de leur collègue Claude Béchard.

Yves Bolduc, ministre de la Santé et des Services sociaux:

«C’est une maladie qui vient avec beaucoup de douleur, beaucoup de souffrance intérieure, mais il ne l’a jamais laissée transparaître. Quand on arrivait, c’est lui qui faisait le plus de farces et qui nous donnait le plus d’énergie.»

Christine St-Pierre, ministre de la Culture, des Communications et de la Condition féminine: «Il était un garçon tellement attachant, tellement amoureux de la vie, amoureux de la bataille politique. Les gens ne pouvaient pas lui en vouloir. C’était un homme qui souriait, il avait le goût de vivre.»

Norman MacMillan, ministre responsable de la région de l’Outaouais:

«C’est très triste, je perds un ami de longue date. C’est une perte pour nous au conseil des ministres. Il y avait une ambiance extraordinaire quand Claude était là. Un gars extraordinaire pour travailler en équipe. On va s’ennuyer et pas à peu près.»

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POLITIQUE PROVINCIALE

CLAUDE BÉCHARD REND L'ÂME

07/09/2010
http://lcn.canoe.ca/lcn/infos/national/archives/2010/09/20100907-172905.html

Quelques heures à peine après sa démission, Claude Béchard a finalement perdu un combat de plus de deux ans contre le cancer. L'ancien ministre libéral a rendu l’âme mardi le 7 septembre, à l’âge de 41 ans.

Alors qu’il se remettait de la perte de Nancy Michaud, son attachée politique, disparue dans des circonstances tragiques, Claude Béchard a été hospitalisé le 31 mai 2008 à la suite de problèmes du système digestif. Le 9 juin 2008, Québec avait officiellement annoncé que Claude Béchard était atteint d’un cancer du duodénum.

Le 11 juin 2008, il a subi une opération chirurgicale pendant laquelle on lui a retiré une lésion obstructive au duodénum causée par une tumeur cancéreuse primaire du pancréas. Cette importante opération a entraîné une convalescence de cinq mois, nécessitant un suivi médical soutenu.

Claude Béchard a été de nouveau opéré le 12 janvier 2010 en raison d’une récidive de son cancer du pancréas.

Alors qu’il était en rechute, il avait effectué une visite surprise à ses collègues du Parti libéral, le 25 avril dernier.

Le 3 août dernier, il se confiait au Journal de Québec, reconnaissant qu’il n’était plus le jeune ministre «invincible» qu’il était. Il avait alors cité une question que ses enfants lui avaient posée. Il a répondu avec philosophie:

«La question qui vient toujours: Papa, est-ce que tu vas mourir? Bien oui, on meurt tous, il y a des parents qui, demain, vont se noyer, il y en a d’autres qui vont se faire frapper par une voiture.»

Il laisse dans le deuil sa conjointe, Mylène, ainsi que quatre enfants.

Le premier ministre Jean Charest a annoncé qu'il attendra la journée de mercredi pour réagir à ce décès.

CARRIÈRE POLITIQUE

Natif de Saint-Philippe-de-Néri, Claude Béchard a fait ses études à l'Université Laval, où il a obtenu son baccalauréat en science politique en 1991 et sa maîtrise en aménagement en 1994.

Après avoir été auxiliaire d'enseignement dans son département universitaire, il devient conseiller politique de Daniel Johnson en 1993. Il a été élu dans Kamouraska-Témiscouata lors de l’élection partielle de 1997.

Lors du deuxième mandat de Lucien Bouchard, Claude Béchard devient tour à tour porte-parole libéral en matière d'éducation et d'énergie et ressources. En 1999, il amorce des études doctorales en administration publique.

Sous la gouverne de Jean Charest, il a occupé plusieurs ministères et comités, au point d'être qualifié de «ministre le plus polyvalent du Cabinet». Il est nommé ministre de l'Emploi, de la Solidarité sociale et de la Famille le 29 avril 2003. Par la suite, il a occupé les postes de ministre responsable du Développement économique, de l'Innovation et de l'Exportation (de février 2005 à février 2006), ministre du Développement durable, de l'Environnement et des Parcs (de février 2006 à avril 2007), ministre des Ressources naturelles et de la Faune (d’avril 2007 à juin 2009) et ministre responsable de la région du Saguenay-Lac-Saint-Jean (d’avril 2007 à juin 2008).

Jusqu’au 10 août dernier, il était leader parlementaire adjoint du gouvernement.

La nouvelle en vidéo

Video 1

Quelques heures à peine après sa démission, Claude Béchard a finalement perdu un combat de plus de deux ans contre le cancer. Écoutez notre reportage

(TVA Nouvelles)

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CLAUDE BÉCHARD EST DÉCÉDÉ

SON CANCER AURA EU RAISON DE LUI


07/09/2010
Québec
Agence QMI
http://fr.canoe.ca/infos/quebeccanada/archives/2010/09/20100907-172453.html

Atteint d’un cancer du pancréas depuis deux ans, l’ex-ministre Claude Béchard est décédé mardi à l’âge de 41 ans.

On avait annoncé mardi son retrait de la vie politique québécoise. Quelques heures plus tard, le bureau du premier ministre Jean Charest annonçait déjà son décès.

Le député libéral de Kamouraska-Témiscouata était ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation ainsi que ministre responsable des Affaires intergouvernementales et de la Francophonie canadienne.

En juin dernier, après un retour de son cancer du pancréas, M. Béchard avait tout de même fait le choix de revenir dans l'arène politique, même s'il continuait de suivre des traitements de chimiothérapie. Son état s’est toutefois dégradé au cours des derniers jours.

Claude Béchard laisse dans le deuil sa femme et ses quatre enfants. Sa famille souhaite vivre ces événements en privé et n’a pas voulu commenter la triste nouvelle. Le premier ministre Jean Charest réagira mercredi au décès de son ami.

«Un être plein d’énergie»

«Claude Béchard est un être plein d’énergie, de fougue et d’intelligence»:

c’est en ces mots que le premier ministre Jean Charest a décrit Claude Béchard, mardi, lors d’une conférence de presse où il commentait sa démission pour des raisons de santé.

M. Charest a vanté l'ardeur au travail du ministre Béchard et son profond attachement aux gens de sa région, qu'il représentait à l'Assemblée nationale.

«Il s'ennuie des hommes et des femmes de sa région, il les a aimés profondément, également ses collègues»,

a dit le premier ministre en étouffant un sanglot.

Jean Charest n'avait alors pas parlé de l'état de santé de Claude Béchard, se contentant d’expliquer que la maladie avait progressé.

UNE LUTTE ARDUE

Il y a à peine un mois, lors d'une entrevue avec le Journal de Québec, Claude Béchard avait témoigné de la façon dont un politicien, un ministre, mais surtout un homme de 41 ans, père de quatre enfants, vivait cette lutte quotidienne contre la maladie.

«En politique, on projette souvent l’image d’être fort, d’être invincible. Moi, la maladie m’a amené à montrer l’autre côté, le côté vulnérable, que tout être humain possède»,

avait dit un Claude Béchard amaigri, mais toujours aussi déterminé.

M. Béchard n’a jamais caché sa maladie. En juin 2008, il avait été hospitalisé à la suite de problèmes du système digestif. Un mois plus tard, il subissait une opération pour une tumeur cancéreuse primaire au pancréas, à la suite de laquelle il était resté en convalescence durant plusieurs mois.

En janvier 2010, alors que la maladie semblait derrière lui, M. Béchard avait dû faire face à une récidive de son cancer. Quelques mois plus tard, malgré ses traitements de chimiothérapie, le politicien, reconnu par ses pairs pour être combatif, était de retour sur les bancs de l’Assemblée nationale.

La rechute l’avait obligé à ralentir, mais il avait alors confié avoir enfin trouvé «l’équilibre» entre le travail et la famille. «Cette fois, la maladie est encore là, alors il faut combattre quotidiennement», avait soutenu le jeune ministre, qui refusait toutefois de se laisser abattre.

«Tu ne peux pas dire, parce que tu as le cancer, que tu arrêtes tout et que tu attends que ce soit la fin»,

avait confié M. Béchard le mois dernier.

Claude Béchard s’est effectivement battu jusqu’à la fin. M. Béchard est originaire de Saint-Philippe-de-Néri, dans le Bas-Saint-Laurent. Il a été le conseiller politique de Daniel Johnson de 1993 à 1996. En 1997, lors d’une élection partielle, il a été élu député de Kamouraska-Témiscouata et a brièvement occupé le poste de vice-président du Parti libéral du Québec.

Depuis l’élection du Parti libéral de Jean Charest, en 2003, le premier ministre lui a confié différents ministères, notamment celui de l'Emploi, de la Solidarité sociale et de la Famille, des Ressources naturelles et de la Faune ainsi que celui du Développement durable, de l'Environnement et des Parcs.

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CLAUDE BÉCHARD QUITTE LA VIE POLITIQUE

7 septembre 2010

http://www.radio-canada.ca/nouvelles/Politique/2010/09/07/002-bechard-retrait.shtml

Le ministre libéral et député de Kamouraska-Témiscouata, Claude Béchard, a annoncé mardi son retrait de la vie politique québécoise.

Souffrant d'une récidive de son cancer du pancréas, M. Béchard, 41 ans, a démissionné de ses fonctions de député, de ministre de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation et de ministre responsable des Affaires intergouvernementales et de la Francophonie canadiennes.

Il avait continué à travailler à l'Assemblée nationale malgré ses graves problèmes de santé. Mais son combat contre la maladie est devenu beaucoup plus ardu ces derniers temps, ce qui le force à prendre cette décision.

Claude Béchard a exprimé le souhait de vivre cette période difficile dans l'intimité, avec sa conjointe et ses quatre enfants.

Dans un communiqué, M. Béchard a également remercié la population québécoise pour les nombreux messages d'appui et marques d'affection et d'encouragement qu'il a reçus depuis l'annonce de sa maladie.

Il a eu des mots particuliers pour la population de la circonscription de Kamouraska-Témiscouata. « Les femmes et les hommes qui vivent dans ce magnifique coin de pays sont des gens de coeur, et ce fut pour moi un grand privilège de les représenter pendant ces 13 dernières années », a déclaré M. Béchard.

Claude Béchard a aussi remercié le premier ministre Jean Charest pour la confiance qu'il lui a accordée.

L'HOMMAGE DE CHAREST ET DE L'OPPOSITION

Lors d'un bref point de presse, M. Charest, a salué le parcours de son député. Visiblement ému, il a parlé du « legs impressionnant » qu'il laisse aux Québécois, en rappelant certains des dossiers importants qu'il a conduits, tant sur la scène provinciale que dans sa région.

Mais il a surtout insisté sur le lien étroit qu'il a tissé avec l'homme en 12 ans de vie politique commune au sein du Parti libéral.

« Il a été pour moi un compagnon de route extraordinaire. J'ai eu l'occasion de le côtoyer dès 1998 quand je suis arrivé au Parti libéral du Québec, parce qu'il avait accepté de coprésider ma course au leadership à l'époque, alors que j'arrivais dans la famille libérale. Je me suis lié d'amitié avec Claude, j'ai appris à le connaître, lui, sa famille, et j'ai pour lui une vive admiration », a déclaré le premier ministre du Québec.

La députée du Parti québécois dans Taillon, Marie Malavoy, a salué la noblesse du geste de Claude Béchard. « Il est revenu il y a quelques mois parce qu'il disait : "Moi, je veux encore batailler." À partir du moment où il ne peut plus le faire, je pense que pour lui, ça n'a plus d'intérêt de garder des fonctions qu'il ne peut plus exercer », a déclaré Mme Malavoy.

De son côté, le chef de l'Action démocratique du Québec, Gérard Deltell, a dit respecter la décision de M. Béchard et lui a offert son soutien et ses bonnes pensées. « Malgré la souffrance qu'il avait, il était toujours présent, combatif comme on l'aime bien aussi, même si c'est un adversaire. Alors, s'il a décidé aujourd'hui de démissionner, ça doit être une décision qui a dû être terrible à prendre », a affirmé M. Deltell.

Audio-Vidéo

Martine Biron revient sur la réaction à Québec face à la démission de Claude Béchard.

Marie-Andrée Brassard commente le retrait du ministre de la vie politique.

Claude Beaudin nous fait part des réactions au Bas-Saint-Laurent.

Les commentaires (98)

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LA DÉMISSION DE CLAUDE BÉCHARD SUSCITE UNE ONDE DE CHOC

Marc Larouche

07 septembre 2010
Le Soleil
http://www.cyberpresse.ca/le-soleil/actualites/politique/201009/07/01-4313319-la-demission-de-claude-bechard-suscite-une-onde-de-choc.php

L'annonce de la démission de Claude Béchard a suscité une véritable onde de choc dans sa circonscription de Kamouraska-Témiscouata. Si les actions du politicien de 41 ans sont largement soulignées, tous saluent d'abord le courage et la détermination de l'homme dans le combat qu'il a choisi de poursuivre dans l'intimité, entouré des siens.

«Claude a non seulement marqué sa région, mais tout le Québec. Le caucus des ministres ne sera pas le même sans lui», commente son voisin de circonscription, le député de Rivière-du-Loup, Jean D'Amour.

«Il était chez moi lors de mon élection en 2009. Vous savez, la vie en politique n'est pas facile et nous la vivons tous à 200 milles à l'heure. Avec l'annonce de sa démission, c'est comme si on s'arrêtait pour réfléchir à tout ça.»

En guise de respect, une conférence de presse conjointe que M. D'Amour devait tenir mardi en compagnie de Bernard Généreux a été annulée. Parce que même s'il n'est question que de sa démission, tous sont conscients que la décision de celui que tous appellent par son prénom a été motivée par la gravité de son état de santé.

«Cette nouvelle est d'une infinie tristesse. Le Québec perd un grand politicien. Claude est un collègue dont j'ai toujours admiré la détermination et la fougue, mais il est avant tout un ami personnel précieux qui a été un merveilleux compagnon de route et dont j'apprécie les qualités de coeur , commente le député conservateur Bernard Généreux, qui a longtemps côtoyé M. Béchard lorsqu'il était maire de La Pocatière.

«Sa contribution a été remarquée et demeure remarquable. Le Centre Bombardier, à La Pocatière, c'est lui. Je lui souhaite à lui ainsi qu'à toute sa famille, beaucoup de courage dans sa lutte contre la maladie.»

À l'usine Bombardier, les travailleurs perdent un allié politique important. «Il a toujours été dévoué à 100 % à Bombardier, spécialement en ce qui a trait au contrat du métro de Montréal. Nous n'avons que des bons mots pour lui. Il était toujours disponible», note le président du syndicat, Mario Léveque.

Même son de cloche au Témiscouata. «Le virage que vit notre MRC a été amorcé avec Claude. Chez nous, le réseau d'amis du politicien est le même que celui de l'homme, toujours aimé, accueilli et applaudi», raconte le préfet, Serge Fortin, propos appuyés par l'ancien maire de Dégelis, Émilien Nadeau, qui a accompagné M. Béchard depuis ses débuts en politique.

Pour Paul Crête, qui a partagé durant 10 ans une partie de sa circonscription avec M. Béchard, sa contribution politique la plus importante est d'avoir toujours mis de l'avant les intérêts de ses concitoyens.

«Même si nos visions concernant l'avenir du Québec et le choix des gouvernements étaient différentes, nous partagions des atomes crochus sur plusieurs dossiers, notamment sur l'importance du service public», note M. Crête.

RÉALISATIONS LES PLUS NOTABLES

Parmi les réalisations les plus notables de M. Béchard figurent le Parc national du Témiscouata ainsi que la route 185.

«En 1997, lorsqu'il a été élu pour la première fois, aucune construction nétait prévue pour la 185», note M. Fortin.

De fait, la configuration non sécuritaire de cette route continuait de faire des victimes. Treize ans plus tard, grâce à la contribution de M. Béchard, près de 1 milliard $ y a été consacré et sa transformation en autoroute se poursuit.

«Toutes les municipalités de sa circonscription ont profité de travaux d'infrastructures grâce à lui.»

DISPONIBILITÉ

Celui qui a travaillé avec lui d'abord comme maire de Kamouraska puis préfet de cette même MRC, Jean-Guy Charest, souligne sa disponibilité.

«Il s'occupait toujours personnellement de chaque projet qui lui était présenté, sans égard aux allégeances politiques de ceux ou celles qui lui présentaient.»

Son successeur à la préfecture, Yvon Soucy, était choqué. «Mes pensées vont à lui et à sa famille et je lui souhaite la meilleure des chances dans le combat qu'il traverse. Je retiens le charisme de l'homme qui se retransmettait naturellement chez le politicien. Les gens étaient portés naturellement à aller vers lui. Qu'il soit devenu ministre n'avait rien changé dans sa façon d'être. Il était demeuré sans prétention» conclut le préfet d'une MRC qui ne serait définitivement pas la même sans la marque qu'y aura laissée Claude Béchard. «Son absence politique laissera un grand vide.»

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POLITIQUE

CLAUDE BÉCHARD REMET SA DÉMISSION


07/09/2010
http://lcn.canoe.ca/lcn/infos/national/archives/2010/09/20100907-102103.html

Gravement malade, Claude Béchard a annoncé mardi matin qu'il démissionne de son siège de député et de ministre.

En juin dernier, après une rechute de son cancer du pancréas, M. Béchard a tout de même fait le choix de revenir dans l'arène politique, même s'il continuait de suivre des traitements de chimiothérapie. Son état se serait toutefois dégradé au cours des derniers jours et c'est pourquoi il a choisi de démissionner.

Par voie de communiqué, le politicien a voulu remercier les électeurs de la circonscription de Kamouraska-Témiscouata, qu'il représente depuis 1997, mais aussi ses collègues députés et ministres. « Je veux également et surtout remercier le premier ministre, mon ami, M. Jean Charest, qui m'a toujours fait confiance et avec qui ce fut un grand honneur et un réel plaisir de servir le peuple québécois ».

Le premier ministre a quant à lui commencé par envoyer un communiqué afin d'exprimer sa tristesse de voir Claude Béchard quitter la vie politique. «Claude est un collègue dont j'ai toujours admiré la détermination et la fougue, mais il est avant tout un ami précieux qui a été un merveilleux compagnon de route et dont j'apprécie les qualités de coeur. De nombreuses réalisations ont marqué ses années au gouvernement du Québec. Sa contribution a été remarquée et est remarquable. Il nous manquera beaucoup. Je lui souhaite, ainsi qu'à sa famille, beaucoup de courage dans la lutte contre la maladie», a exprimé Jean Charest.

Le premier ministre a ensuite donné une conférence de presse pour réagir à la démission de son ministre. Le décrivant comme un être «plein d’énergie, de fougue et d’intelligence», Jean Charest a eu du mal à ravaler ses sanglots à certains moments. «Il a été pour moi un compagnon de route extraordinaire», a souligné le chef libéral, qui a ajouté qu’il avait «une vive admiration».
Il a également énuméré les accomplissements de Claude Béchard, de son plan de lutte contre les gaz à effet de serre au dossier des congés parentaux.

Le gouvernement devrait annoncer d’ici la fin de la journée à qui seront confiées les fonctions de Claude Béchard.

Il y a à peine un mois, lors d'une entrevue avec le Journal de Québec, Claude Béchard avait expliqué de quelle façon un politicien, un ministre, mais surtout un homme de 41 ans, père de quatre enfants, vit cette lutte quotidienne contre la maladie.

«En politique, on projette souvent l’image d’être fort, d’être invincible. Moi, la maladie m’a amené à montrer l’autre côté, le côté vulnérable, que tout être humain possède»,

avait lancé un Claude Béchard, amaigri, mais toujours aussi déterminé.

Il n’hésitait pas à dire à quel point il se sentait invulnérable, même en 2008, après sa toute première bataille contre un cancer du pancréas.

« Je suis ressorti encore plus fou qu’avant. J’étais tellement content de sortir de là que je me suis dit: ‘j’ai vaincu la maladie, je suis invincible’»,

se rappelait-il.

La récidive l’avait obligé à ralentir, mais réellement cette fois-ci, à trouver «l’équilibre» entre le travail et la famille.

«Cette fois, la maladie est encore là; alors, il faut combattre quotidiennement»,

avait soutenu le jeune ministre, qui refusait toutefois de se laisser abattre.

«Tu ne peux pas dire, parce que tu as le cancer, que tu arrêtes tout et que tu attends que ce soit la fin.»

À ses yeux, la meilleure manière de combattre la maladie, c’est d’être convaincu de pouvoir y arriver.

«Si tu ne le crois pas et si tu n’es pas convaincu que tu peux le battre, il n’y a personne d’autre qui va te convaincre, il n’y a personne d’autre qui va passer au travers», avait-il dit, insistant.

Dans la maladie, avait ajouté Claude Béchard, un des plus grands défis auquel on est confronté, c’est certainement d’avoir à expliquer à ses enfants ce qui se passe.

«Avec Mylène, ma conjointe, on a quatre enfants, qui ont 8, 9, 10 et 11 ans. Ils sont dans l’âge où tu ne peux pas cacher quoi que ce soit.»

ON MEURT TOUS

Au début, il a admis avoir voulu les protéger, les mettre à l’abri en tentant de leur faire croire que ce n’est pas si grave, ce qui n’était finalement pas la bonne chose à faire.

«La question qui vient toujours: ‘Papa, est-ce que tu vas mourir? Bien oui, on meurt tous, il y a des parents qui, demain, vont se noyer, il y en a d’autres qui vont se faire frapper par une voiture’.»

Même si plusieurs ont questionné ce choix, pour Claude Béchard, le retour au travail avait été salutaire.

«Ça fait du bien de se sentir utile. Assis chez toi, tu passes ton temps à penser à la maladie, c’est plus fort que tout le reste.»

Justement, ce qu’il ne faut surtout pas qu’il arrive, c’est que la maladie devienne le centre de sa vie, avait souligné le politicien.

Même si la session parlementaire du printemps ne fut pas facile pour son gouvernement, le ministre tenait fermement à revenir avant l’été. «Je l’ai fait pour moi dans le sens où c’était le signal que je me donnais, que j’étais capable de passer au travers, de faire le travail, peut-être différemment, mais de faire le travail.»

Convaincu d’avoir pris la bonne décision, Claude Béchard ne cache pas que la période estivale lui a permis de s’ajuster, d’évaluer ses capacités, ce qui aurait été beaucoup plus difficile à un autre moment de l’année.

«C’est sûr que je ne peux pas avoir le même rythme qu’avant, impossible, mais de trouver la bonne façon de travailler, c’est-à-dire de ne pas perdre son temps sur des détails, d’être plus intelligent dans le travail.»

Ce dernier a tenu à préciser qu’il n’irait pas jusqu’à sacrifier sa santé pour le travail.

«Si une journée je ne suis pas capable, quand bien même qu’on serait là à dire ‘il faut que tu le fasses, il faut que tu y ailles’, si je ne suis pas capable, je ne suis pas capable».

La nouvelle en vidéo

Video 1
Le point de presse de Jean Charest, qui réagit à la démission du ministre Claude Béchard.

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LE MINISTRE CLAUDE BÉCHARD SE CONFIE AU JOURNAL

«PAPA, EST-CE QUE TU VAS MOURIR?»


Geneviève Lajoie

03/08/2010
http://lejournaldequebec.canoe.ca/journaldequebec/politique/provinciale/archives/2010/08/20100803-213843.html

Convaincu d’avoir fait le bon choix en revenant dans l’arène politique, il y a deux mois, Claude Béchard, qui combat toujours le cancer, reconnaît tout de même ne plus être le jeune ministre «invincible» qu’il était après la bataille contre la maladie qu’il avait remportée en 2008.

À nouveau aux commandes du ministère de l’Agriculture et du ministère des Affaires intergouvernementales canadiennes depuis le mois de juin, le représentant de la circonscription de Kamouraska-Témiscouata, toujours sous traitement de chimiothérapie, a bien voulu se confier au Journal, expliquer de quelle façon un politicien, un ministre, mais surtout un homme de 41 ans, père de quatre enfants, vit cette lutte quotidienne contre la maladie.

« En politique, on projette souvent l’image d’être fort, d’être invincible. Moi, la maladie m’a amené à montrer l’autre coté, le côté vulnérable, que tout être humain possède »,

lance Claude Béchard, amaigri, mais toujours aussi déterminé.

Il n’hésite pas à dire à quel point il se sentait invulnérable, même en 2008, après sa toute première bataille contre un cancer du pancréas.

« Je suis ressorti encore plus fou qu’avant. J’étais tellement content de sortir de là que je me suis dis: j’ai vaincu la maladie, je suis invincible »,

se rappelle-t-il.

La récidive l’a obligé à ralentir, mais réellement cette fois-ci, à trouver « l’équilibre » entre le travail et la famille.

« Cette fois, la maladie est encore là; alors, il faut combattre quotidiennement »,

soutient le jeune ministre, qui refuse toutefois de se laisser abattre.

« Tu ne peux pas dire, parce que tu as le cancer, que tu arrêtes tout et que tu attends que ce soit la fin. »

À ses yeux, la meilleure manière de combattre la maladie, c’est d’être convaincu de pouvoir y arriver.

« Si tu ne le crois pas et si tu n’es pas convaincu que tu peux le battre, il n’y a personne d’autre qui va te convaincre, il n’y a personne d’autre qui va passer au travers »,

dit-il, insistant.

Dans la maladie, ajoute Claude Béchard, un des plus grands défis auquel on est confronté, c’est certainement d’avoir à expliquer à ses enfants ce qui se passe. « Avec Mylène, ma conjointe, on a quatre enfants, qui ont 8, 9, 10 et 11 ans. Ils sont dans l’âge où tu ne peux pas cacher quoi que ce soit. »

ON MEURT TOUS

Au début, il admet avoir voulu les protéger, les mettre à l’abri en tentant de leur faire croire que ce n’est pas si grave, ce qui n’était finalement pas la bonne chose à faire.

« La question qui vient toujours : Papa, est-ce que tu vas mourir? Bien oui, on meurt tous, il y a des parents qui, demain, vont se noyer, il y en a d’autres qui vont se faire frapper par une voiture. »

Même si plusieurs ont questionné ce choix, pour Claude Béchard, le retour au travail est salutaire.

« Ça fait du bien de se sentir utile. Assis chez toi, tu passes ton temps à penser à la maladie, c’est plus fort que tout le reste. » J

ustement, ce qu’il ne faut surtout pas qu’il arrive, c’est que la maladie devienne le centre de ta vie, croit le politicien.

Même si la session parlementaire du printemps ne fut pas facile pour son gouvernement, le ministre tenait fermement à revenir avant l’été.

« Je l’ai fait pour moi dans le sens où c’était le signal que je me donnais, que j’étais capable de passer au travers, de faire le travail, peut-être différemment, mais de faire le travail. »

Convaincu d’avoir pris la bonne décision, Claude Béchard ne cache pas que la période estivale lui a permis de s’ajuster, d’évaluer ses capacités, ce qui aurait été beaucoup plus difficile à un autre moment de l’année.

« C’est sûr que je ne peux pas avoir le même rythme qu’avant, impossible, mais de trouver la bonne façon de travailler, c’est-à-dire de ne pas perdre son temps sur des détails, d’être plus intelligent dans le travail. »

Ce dernier précise toutefois qu’il n’ira pas jusqu’à sacrifier sa santé pour le travail.

« Si une journée je ne suis pas capable, quand bien même qu’on serait là à dire “il faut que tu le fasses, il faut que tu y ailles”,

si je ne suis pas capable, je ne suis pas capable. »

Même s’il admet penser souvent à ce qu’il adviendra lors d’un éventuel remaniement ministériel, Claude Béchard croit que la lutte qu’il livre à la maladie ne l’empêche pas d’occuper son poste de ministre et de faire son travail.

« J’adore ce que je fais. »

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POLITIQUE PROVINCIALE

LE MINISTRE BÉCHARD ATTEINT D’UN CANCER

09/06/2008
http://lcn.canoe.ca/infos/national/archives/2008/06/20080609-170146.html

Le ministre des Ressources naturelles et de la Faune, Claude Béchard, combat un cancer du duodénum.

Le 28 mai dernier, malgré des maux de ventre persistants, il avait tenu à annoncer sa stratégie d'utilisation du bois. Deux jours plus tard, il était hospitalisé à l'Hôtel-Dieu de Québec.

Une batterie de tests et de biopsie ont confirmé une tumeur maligne au duodénum, une partie du tube digestif entre l'estomac et l'intestin

Depuis une semaine, M. Béchard est alimenté par intraveineuse.

L'étendue du cancer est indéterminée.

Le ministre des Ressources naturelles sera opéré ce mercredi 11 juin.

Sa convalescence pourrait durer entre un mois et demi et trois mois.

Entre-temps, c'est la ministre des Transports, Julie Boulet, qui va assurer l'intérim.

La nouvelle en vidéo

Video 1
Écoutez les précisions de Robert Plouffe.

Video 2
Paul Larocque s'entretient avec la Dre Christiane Laberge.

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QUÉBEC

CLAUDE BÉCHARD DE RETOUR

01/06/2010
TVA Nouvelles
http://lcn.canoe.ca//infos/national/archives/2010/06/20100601-144706.html

En convalescence depuis plus de trois mois pour une récidive de son cancer, le ministre Claude Béchard a assisté au caucus de l'aile parlementaire du Parti libéral du Québec ce matin.

Il y a une dizaine de jours, M. Béchard avait fait une surprise à ses collègues en assistant à un caucus. Il avait alors soutenu que, lorsqu'il se présenterait à l'Assemblée nationale avec une cravate, ce serait le signe qu'il revenait à la politique. Or, à son arrivée, il portait bel et bien une cravate.

«Si on attend d'être complètement guéri, on ne reviendra peut-être jamais. Il faut revenir quand on est capable.» -

Claude Béchard

Le ministre de l'Agriculture poursuit ses traitements à la maison. Il a décidé de siéger pendant les deux dernières semaines de la session parlementaire et aura plusieurs dossiers chauds à traiter, dont la réforme de l'assurance agricole et celle du système électoral.

La décision du ministre a causé une certaine surprise. Même ses enfants n'étaient pas au courant qu'il avait décidé de revenir à l'Assemblée nationale.

«Juste entendre la voix de mes enfants, ce matin, quand ils m'ont vu en habit plutôt qu'en chemise carreautée, ça valait la peine!»,

a t-il déclaré aux journalistes.

Plus sérieux, il a ajouté:

«En même temps, c'est envoyer un message à plein de gens qui se battent contre cette maladie-là, de ne pas lâcher, de continuer à se battre. (...) On est là pour vivre, pour mordre à pleines dents dans la vie. Les médecins me disent que leur travail, c'est de me donner plus de temps. Mon travail à moi, c'est de profiter de ce temps-là».

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RÉUNION DES LIBÉRAUX

VISITE SURPRISE DE CLAUDE BÉCHARD


25/04/2010
TVA Nouvelles
http://lcn.canoe.ca/lcn/infos/national/archives/2010/04/20100425-170406.html

En plein combat contre le cancer, le ministre Claude Béchard a rendu visite à ses collègues du Parti libéral du Québec, dimanche lors d’une réunion exceptionnelle avec Jean Charest.

La sortie publique du ministre de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation a créé la surprise chez les ministres libéraux.

«Personne ne s’y attendait, ce fut un bel accueil, très émouvant», confie M. Béchard en exclusivité à notre reporter Robert Plouffe, dans le cadre de sa première entrevue en trois mois. «Un parti politique, c’est une grande famille et j’étais bien content de voir tout le monde».

Notons que M. Béchard a fait une rechute de son cancer du pancréas en janvier dernier et qu’il subit des traitements.

Le ministre dit qu’il «va de mieux en mieux», mais raconte humblement qu’il doit livrer bataille contre la maladie, armé de «patience» et de «détermination» chaque matin.

«Les quatre derniers mois ont été difficiles»,

avoue-t-il à notre journaliste,

«il faut se battre».

Même si son combat contre la maladie occupe ses énergies et ses pensées, Béchard dit être en contact régulièrement avec le premier ministre.

«On se parle aux deux ou trois jours, c’est une source de motivation»,

explique-t-il.

À distance, Béchard suit les dossiers politiques à l'ordre du jour, car il «fait partie de l’équipe». Le dernier budget de Raymond Bachand ainsi que les allégations de l’ancien ministre de la Justice Marc Bellemare, qui a révélé que des collecteurs de fonds du parti mettaient de la pression dans le processus de nomination des juges, ont fait mal au gouvernement.

«Ce sont des jours qui ne sont pas faciles pour personne».

Cela dit, le politicien «essaie de rester un peu plus loin [de la politique], mais c’est dur de ne pas décrocher complètement».

Décrocher, il dit réussir à le faire devant sa maladie, sa famille et ses enfants qui le ramènent vite à la réalité. «Il faut remettre les choses chacune à leur place et c’est ce que je fais: je m’occupe un peu de moi. L’objectif est de revenir pour les gens du comté, mais d’abord [je dois être présent] pour la famille et les enfants».

La nouvelle en vidéo

Video 1

Le ministre Claude Béchard se confie en exclusivité à TVA Nouvelles.

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OBSERVATOIRE DU JOURNALISME

DÉCÈS DE CLAUDE BÉCHARD: TWITTER DANS TOUS SES ÉTATS

Soumis par Anne Caroline Desplanques –

8 septembre, 2010

http://www.projetj.ca/detail.php?id=2091

Liens : http://www.radio-canada.ca/nouvelles/surLeWeb/index.shtml#anchor130450

Comme lors du décès de la musicienne Lhasa de Sela en janvier ou celui de Michael Jackson il y a un an, la twittosphère a encore une fois été la première à répandre la nouvelle du décès du ministre Claude Béchard hier.

Il n'a fallu que quelques mots du ministre Sam Hamad à l'antenne du 98,5FM, relayés par le député libéral Denis Coderre, pour que la nouvelle se répande comme une traînée de poudre en quelques secondes. Il a cependant fallu attendre près d'une heure pour que l'information soit confirmée par Cyberpresse puis par Radio-Canada. TVA et Canoe n'ont suivi que plus tard en soirée.

Pour Geoffroi Garon, expert-conseil et anthropologue du Web social, grâce à la suppression de plusieurs intermédiaires, Twitter accentue le phénomène de l'information en continu en réduisant la zone tampon entre l'émergence de la nouvelle et sa diffusion. En fait, il redéfinit la notion d'instantanéité et oblige les diffuseurs traditionnels d'informations à se réajuster s'ils ne veulent pas disparaître.

Quel doit être le rôle des journalistes sur Twitter?

Pour la professeure Colette Brin du département d'information et de communication de l'Université Laval, les journalistes se doivent d'être présents sur Twitter et de s'intégrer à la communauté, car c'est un moyen de se tenir au courant en temps réel de ce qu'il se passe. Néanmoins, l'information qui y circule n'est pas toujours crédible. De fait, ils doivent utiliser le réseau pour nuancer et préciser l'information, ou l'infirmer quand elle est inexacte.

C'est le mandat qui a été confié à quelques journalistes de Radio-Canada qui travaillent main dans la main avec l'équipe de validation (le «vetting» dans le jargon) de la chaîne. «Twitter est une filière de plus par laquelle circule l'information. Elle nous oblige à réorganiser notre travail notamment en créant des regroupements de journalistes dédiés au Web», explique Alain Saulnier, le directeur général de l'information de Radio-Canada.

Twitter ou pas, seule la crédibilité a de l'avenir

Pour lui, la rapidité extrême qu'impose le réseau social et la multiplication des sources qu'il engendre n'éclipse pas les réseaux d'information en continu auparavant maîtres du breaking news. Au contraire: il les renforce. «Il y a toutes sortes de bêtises qui circulent sur Twitter, alors que RDI, la marque Radio-Canada qui est derrière, est garante de rigueur et de véracité.» Dans ce contexte, «seuls les journalistes et les médias qui sauront faire la démonstration de leur crédibilité ont un avenir», insiste-t-il.

Même son de cloche du côté de Colette Brin pour qui «plus on est bombardé d'information, plus on a besoin de sens. Twitter augmente donc les exigences du public pour un journalisme d'analyse, de fond et soumis à des règles déontologiques précises».

Pour toutes ces raisons, Colette Brin estime que, même en étant le premier à diffuser la nouvelle, Twitter ne saurait remplacer les réseaux d'information en continu comme CNN, RDI ou LCN. Ce d'autant plus que le réseau social demeure un phénomène de niche teinté d'un biais évident. «C'est une communauté qui a un regard très particulier sur le monde du fait que ses membres sont essentiellement des journalistes, des experts ou des amateurs de technologie, donc elle ne peut constituer une source principale d'information.»

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DÉCÈS DE CLAUDE BÉCHARD: HOMMAGE SUR LE WEB

http://www.radio-canada.ca/nouvelles/surLeWeb/index.shtml#anchor130450

Les réactions continuent d'affluer sur les sites web où les internautes font part de leur stupéfaction et de leur tristesse face au décès de Claude Béchard. Un groupe Facebook créé il y a quelques semaines pour l'appuyer dans son combat est devenu le lieu de rassemblement virtuel de ceux qui veulent faire un témoignage.

Claude Béchard avait parlé de sa maladie au cours d'une longue entrevue avec Josélito Michaud à l'émission "On prend toujours un train". On l'a aussi vu il y a un mois à peine à l'émission Bons baisers de France.

MISE À JOUR:

On vient de lancer sur facebook ce site où les internautes sont invités à écrire un mot à la famille de Claude Béchard.

MISE À JOUR, MERCREDI 8 H 30:

Le blogue Fouinard a mis en ligne la chronologie des messages sur Claude Béchard, sur Twitter, depuis l'annonce de sa démission, hier matin, jusqu'à plusieurs heures après celle de son décès. On constate encore une fois que les réseaux sociaux (qui ne sont pas assujettis aux mêmes standards professionnels que les médias d'information, et c'est la raison pour laquelle il faut les prendre avec précaution) ont été les premiers à annoncer la nouvelle.

MISE À JOUR, MERCREDI 11 H 05:

Un groupe Facebook, mis en ligne il y a quelques heures, tente de récolter des appuis pour que l'autoroute 85 devienne l'autoroute Claude-Béchard. Au moment d'écrire ces lignes, le groupe compait plus de 1270 membres.

MISE À JOUR, MERCREDI, 14 H 55:

Les gens peuvent faire parvenir leurs condoléances par Internet, à l'adresse

www.protocole.gouv.qc.ca/claudebechard.


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