LE RÉGIME KADHAFI PROMET UNE « RIPOSTE FOUDROYANTE »
18 fév. 2011
http://www.radio-canada.ca/nouvelles/International/2011/02/18/003-libye-violence-vendredi.shtml
Les comités révolutionnaires pro-Kadhafi ont averti vendredi les manifestants libyens qui s'opposent au régime qu'ils essuieront une « riposte violente et foudroyante »
s'ils poussent trop loin leur mouvement de contestation.
Vendredi, des troupes ont été déployées d'urgence dans la deuxième ville en importance du pays, Benghazi, après une nuit de violentes émeutes.
Des milliers de manifestants ont pris les rues d'assaut au cours de la nuit à la suite de tirs à balles réelles des autorités libyennes lors d'une manifestation contre le régime Kadhafi.
Au moins 24 personnes ont été tuées dans le pays par les forces de sécurité libyennes depuis mardi, selon l'organisation non gouvernementale Human Rights Watch (HRW).
Des manifestants s'en prennent à un monument de Mouammar Kadhafi à Tobrouk. Ces images ont été mises en ligne jeudi sur le site YouTube.
Le journal libyen Kourina rapporte quant à lui la mort de sept manifestants au cours des violences de la nuit dernière à Benghazi.
Des sources citées par Reuters faisaient état vendredi de confrontations sanglantes entre la police et des manifestants dans la ville d'Al Baïda.
Le régime interdit l'accès aux médias à la majorité des villes où des soulèvements sont rapportés.
Le pays, dirigé d'une main de fer depuis 42 ans par le colonel Mouammar Kadhafi,
est en proie à d'importants bouleversements depuis le déclenchement des révoltes populaires en Tunisie et en Égypte.
Depuis le début de la semaine, de houleuses manifestations populaires contre le régime se déroulent dans les grandes villes du pays dont la capitale Tripoli, à Zenden, à Al Baïda et à Benghazi.
Tôt vendredi matin, Mouammar Kadhafi a fait une apparition sur la place Verte, au centre de Tripoli, où il a été acclamé par ses partisans. Il n'a cependant pas pris la parole.
Considérant la gravité de la situation qui prévaut actuellement dans le monde arabe, le gouvernement libyen a annoncé vendredi un report du 23e sommet arabe annuel qui doit avoir lieu à la fin mars, à Bagdad.
Une décision démentie peu après par le gouvernement irakien qui a affirmé que l'ajournement d'une réunion aussi importante ne pouvait relever d'une décision individuelle.
Radio-Canada.ca avec Agence France Presse et Reuters
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LIBYE
LA RÉPRESSION FAIT 84 MORTS EN TROIS JOURS
19 fév. 2011
http://www.radio-canada.ca/nouvelles/International/2011/02/19/001-libye-repression-benghazi.shtml
Le bilan des victimes lors des soulèvements populaires qui agitent la Libye depuis mardi est à la hausse. Selon l'ONG Human Rights Watch, au moins 84 personnes ont été tuées.
La plupart auraient péri sous les balles des forces de sécurité déployées depuis vendredi à travers le pays, selon des sources hospitalières et des témoignages recueillis par l'organisation internationale.
«Les autorités libyennes doivent arrêter immédiatement les attaques contre les manifestants pacifiques et les protéger des groupes armés progouvernementaux.»
— Communiqué de HRW
Vendredi, dans la seule ville de Benghazi, principal foyer de la contestation contre le régime du dictateur Mouammar Kadhafi et deuxième ville du pays, au moins 35 personnes ont été tuées.
Des manifestants s'en prennent à un monument de Mouammar Kadhafi à Tobrouk. Ces images ont été mises en ligne jeudi sur le site YouTube.
Des émeutes ont éclaté après que les force de sécurité aient tenté d'entraver les obsèques d'une quinzaine de manifestants tués la veille.
Samedi encore, des manifestants se trouvaient toujours dans les rues, malgré les nouvelles menaces de représailles du pouvoir.
Selon des témoignages rapportés par Associated Press, les forces spéciales du régime ont chargé une foule composée notamment d'avocats et de juges, rassemblés devant le palais de justice de Benghazi.
« Ils ont tiré des gaz lacrymogènes sur les manifestants dans les tentes et dégagé les lieux après que beaucoup aient fui en emportant les morts et les blessés »,
a témoigné un manifestant par téléphone.
Quatre autres villes étaient aussi secouées par des manifestations vendredi, rapporte HRW.
Les manifestants réclament le départ de Mouammar Kadhafi, au pouvoir depuis 1969.
L'information sur la situation en Libye n'est disponible qu'au compte-gouttes, en raison des restrictions imposées par le régime Kadhafi aux médias.
La chaîne de télévision qatarie Al-Jariza a annoncé vendredi que son signal était brouillé et que son site Internet était bloqué.
L'accès à Internet en Libye est bloqué depuis vendredi soir.
De leur côté, les autorités n'ont fourni aucun bilan de victimes et n'ont fait aucun commentaire sur les manifestations.
Le procureur général libyen Abdelrahman Al-Abbar aurait ordonné l'ouverture d'une enquête sur les violences ayant marqué les manifestations, selon une source anonyme rapportée par Reuters.
Radio-Canada.ca avec Agence France Presse, Reuters et BBC
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LIBYAN SNIPERS FIRE ON MOURNERS
15 KILLED AT FUNERAL: HOSPITAL OFFICIALS
February 19, 2011
http://www.cbc.ca/world/story/2011/02/19/libya-protests.html
CBC News
With files from The Associated Press
Libyan security forces killed at least 15 mourners and injured dozens of others at a funeral on Saturday, according to hospital officials.
The snipers targeting protesters against longtime ruler Moammar Gadhafi began firing on crowds as they mourned 35 people who died the previous day in anti-government rallies.
The shootings reportedly occurred in the eastern city of Benghazi, which has been a focal point of five days of unrest and where government forces wiped out a protest encampment earlier in the day.
New York-based Human Rights Watch previously reported that Libyan security forces have killed 84 people in a harsh crackdown on three days of protests.
The latest reported fatalities from Saturday's funeral raise that death toll to about 100.
The protests calling for the removal of Gadhafi, Libya's leader for the past 42 years, have erupted largely in the cities of the country's impoverished east and have been brutally suppressed with a combination of armed militias and elite forces.
"The Libyan authorities should immediately end attacks on peaceful protesters and protect them from assault by pro-government armed groups,"
Human Rights Watch said in its statement.
Internet service was also cut off in Libya in the early hours of the morning on Saturday, according to the U.S.-based Arbor Networks security company, which detected a total cessation of online traffic in the North African country just after 2 a.m. local time.
In effort to combat anti-government protests of its own in January, the Egyptian government also cut off the Internet for several days, though it did not quell the uprising that eventually brought down the president.
On Friday, hundreds of Libyans loyal to Gadhafi also took to the streets in Tripoli, the country's capital, waving green flags and carrying signs supporting the leader.
At least five cities of eastern Libya have seen protests and clashes in recent days. In one of them, Beyida, a hospital official said Friday that the bodies of at least 23 protesters slain over the past 48 hours were at his facility, which was treating about 500 wounded -- some in the parking lot for lack of beds.
MILITARY FORCES ON LIBYA STREETS
Forces from the military's elite Khamis Brigade moved into Benghazi, Beyida and several other cities, residents said.
They were accompanied by militias that seemed to include foreign mercenaries, they added.
Several witnesses reported French-speaking fighters, believed to be Tunisians or sub-Saharan Africans, among militiamen wearing blue uniforms and yellow helmets.
The Khamis Brigade is led by Gadhafi's youngest son Khamis Gadhafi, and U.S. diplomats in leaked memos have called it "the most well-trained and well-equipped force in the Libyan military."
The witnesses' reports that it had been deployed could not be independently confirmed.
The government has made an apparent gesture aimed at easing protests.
The news website Quryna, which has ties to Seif al-Islam Gadhafi, another of the leader's sons, said Friday that the country's national congress has halted its session indefinitely and said many state executives will be replaced when it returns.
In addition to replacing top officials, it will endorse reforms to decentralize and restructure the government, it said.
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Image. Zapiro
http://www.zapiro.com/cartoon/237528-110127mg
http://www.zapiro.com/Latest-cartoons?page=2&sort=yr%2BDESC