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LE FILS DE KADHAFI PROMET DES RÉFORMES, SUR FOND DE CHAOS MEURTRIER
20 fév. 2011
http://www.radio-canada.ca/nouvelles/International/2011/02/20/006-violences-libye-kadhafi.shtml
Le fils du dirigeant libyen, Mouammar Kadhafi, a lancé un appel à revoir le fonctionnement de l'État, dans un discours à la télévision étatique dans la nuit de dimanche à lundi.
Seif al-Islam Kadhafi a affirmé qu'il fallait « ramener l'ordre public » dans le pays, où des affrontements entre opposants au régime et partisans de Mouammar Kadhafi pourraient avoir fait au-delà de 200 morts en quelques jours, selon Human Rights Watch.
Il a promis une Constitution et des lois plus libérales.
Le Congrès général du peuple se réunirait lundi pour discuter de ces réformes.
Seif al-Islam Kadhafi a déclaré que ces troubles pourraient mener à une guerre civile, parlant de « rivières de sang » et de violences « pires qu'en Irak ».
Il a souligné que la structure tribale du pays rendait la situation différente de celles de la Tunisie et de l'Égypte, où les dirigeants autocrates Zine el-Abidine Ben Ali et Hosni Moubarak sont tombés.
Seif al-Islam Kadhafi a dit que des opposants avaient pris le contrôle de chars d'assaut et de casernes militaires à Benghazi, dans l'est du pays.
Le fils du guide libyen a accusé les médias occidentaux et arabes de manipuler l'information et d'exagérer le bilan des violences en cours dans le pays.
Il a parlé d'un « complot étranger ».
Seif al-Islam Kadhafi a affirmé que le pétrole était le seul élément unifiant le peuple libyen.
Il a soutenu que l'armée soutenait Mouammar Kadhafi.
Rappelons que ce mois-ci, conscientes du risque de propagation de la révolte en Libye, les autorités ont pris les devants en annonçant des réformes institutionnelles, sans toutefois en préciser la nature.
De plus, juste avant la manifestation de mercredi dernier, le régime a libéré 110 prisonniers islamistes du Groupe islamique de combat libyen.
CHAOS DANS LE PAYS
Des témoins ont indiqué que des tirs nourris retentissaient dans le centre de Tripoli et dans d'autres quartiers de la capitale libyenne, après le discours de Seif al-Islam Kadhafi.
Ils ont ajouté que les forces de l'ordre tentaient de disperser les opposants au régime Kadhafi avec des grenades lacrymogènes.
Plusieurs véhicules auraient été incendiés.
Une quinzaine de personnes auraient été tuées dimanche par les forces de sécurité libyennes dans la ville de Benghazi, reconnue comme un bastion de l'opposition.
L'agence Reuters faisait même état d'un bilan de 50 morts.
Un chef religieux libyen cité par la chaîne Al-Jazira a parlé de « massacre ».
ÉVACUATIONS D'ÉTRANGERS
Petro-Canada a commencé à évacuer ses employés en Libye au cours des dernières heures.
APPELS À LA FIN DES VIOLENCES
Un chef tribal de Benghazi, s'exprimant sur les ondes de la chaîne Al-Jazira, a menacé d'arrêter la production de pétrole dans les 48 heures si les violences ne cessaient pas.
Plus tôt, le représentant permanent de la Libye auprès de la Ligue arabe a annoncé avoir remis sa démission pour protester contre la répression des manifestants dans son pays.
La violence de cette répression a suscité un appel d'une cinquantaine de dignitaires religieux, d'intellectuels et de chefs de clan libyens à « la fin du massacre ».
« Nous appelons chaque musulman, qui se trouve au sein du régime ou l'aidant de quelque façon que ce soit, à reconnaître que le massacre d'êtres humains innocents est interdit par notre créateur et par son prophète [...]. Ne tuez pas vos frères et vos soeurs. Arrêtez le massacre immédiatement »,
peut-on lire dans le texte fourni à l'agence Reuters.
Les restrictions sévères imposées aux médias par le régime et sa mainmise sur les communications rend difficile d'évaluer le nombre de personnes tuées et blessées durant les heurts avec les forces de l'ordre.
Human Rights Watch souligne que les communications Internet sont coupées et que le pouvoir interfère dans les liaisons téléphoniques, mobiles et fixes.
Les journalistes étrangers sont pour leur part interdits d'entrée au pays et leurs confrères libyens ne peuvent se rendre à Benghazi, principal foyer de la contestation.
Les témoignages sont généralement recueillis par téléphone, de sources ayant requis l'anonymat, pour des raisons de sécurité, ou relayés par des Libyens en exil.
EN PROFONDEUR
Le monde arabe en ébullition
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Les révolutions en Tunisie et en Égypte feront-elles tache d'huile dans la région? Situation politique des pays du monde arabe.
Audio-Vidéo
Guy Lapointe résume les événements.
Aude Brassard-Hallé rapporte que la communauté libyenne de Toronto a manifesté son appui au mouvement de protestation.
Le récit de Lise Villeneuve
Les commentaires (111)
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Image. André-Philippe Côté. Le Soleil
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Définition de la politesse: http://fr.wikipedia.org/wiki/Politesse